1936. 1 page in-8 oblong, (135 x 210), à l'en-tête 49, rue Vineuse, Kléber 79-87, enveloppe.
Lettre amicale envoyée au journaliste et écrivain Gaston Chérau. “Votre lettre me touche vivement. Cette sympathie qui se dégage de votre oeuvre, je l'ai retrouvée chez l'auteur chaque fois que j'ai eu le plaisir de vous rencontrer.”
Jacques de LACRETELLE - [Cormatin 1888 - 1985] - Ecrivain français
Reference : GF29190
Il voudrait mettre en évidence "les sottises que l'exaspération des partis fait dire actuellement à tant de Français" à propos de la guerre d'Espagne - Il réponds à une affiche dont le slogan est: "Avec l'Espagne, pour la sécurité de la France" - "Quelles libertés irions nous défendre en Espagne ?" ; les "séparatistes catalans", les "protestataires basques", des "villageois qui ont décrochés leur carabine pour massacrer le voisin" ?..- Il considère que mê si Hitler soutient "sous main" les insurgés, "ce serait tomber dans un beau piège que de nous engager dans l'autre camp" - Le Front populaire peut intervenir "mais d'une seule façon, en médiateur" - Le pays ne doit pas "trébucher dans les arênes sanglantes de l'Espagne" - page1 poussièreuse à la pliure -
Jacques de LACRETELLE - [Cormatin 1888 - 1985] - Ecrivain français
Reference : GF29187
Beau manuscrit soulignant l'importance de la contribution du Canada à la guerre - Il parle de ce que lui évoque le Canada en partant de "l'étonnante silhouette de Québec" puis la campagne canadienne et la forêt des Laurentides - Il y était la semaine qui a précédé la déclaration de guerre - Il termine : "Que les soldats canadiens qui viennent en France sèment cette bonne graine et, après nous avoir aidés à gagner la guerre, ils nous feront gagner la paix"...-
Jacques de LACRETELLE - [Cormatin 1888 - 1985] - Ecrivain français
Reference : GF29189
Beau texte ou s'affirme son amour de la Belgique et ses conceptions musicales: Bruxelles en travaux: "des cicatrices géantes" mais "un plan d'urbanisme" qui "a le mérite évident d'aérer la ville", mais aussi "la cruauté de faire disparaitre certains vieux quartiers" comme "la moitié de la rue de l'Empereur" qui "appartenait aux brocanteurs" - En revanche, une surprise: "le bois de la Cambre" - Mais difficile de considérer le monde sous un angle nouveau: "L'amitié pour la France est là un sentiment si naturel..qu'on se sent entouré d'un excès d'indulgence" - Puis il parle de l'accord de Munich "généralement approuvé" mais sans "beaucoup d'illusions sur l'avenir" - Il décrit ensuite une représentation de "l'Aiglon" au théatre de la Monnaie avec "la musique d'Honneger et d'Ibert"- Il évoque Coquelin dans le rôle de Flambeau avec l'ancien ministre Hymans - Pour lui, "Milhaud et Honneger sont mal à l'aise dans la vieille convention de l'opéra. Ils sont trop fins, ils ont trop d'esprit, pour jouer avec ces grosses ficelles" - "Rien ne démontre mieux le divorce entre la musique moderne et l'opéra. Debussy et Pelleas ont tué pour longtemps la grande machine musicale" -