Paris Amiot Dumont 1951 14x21cm 297 pages - broché - trés bon etat
Très bon
Amiot-Dumont, 1951, in-8°, 297 pp, une carte, une planche de fac-similé hors texte, biblio, broché, couv. illustrée lég. piquée, bon état
"Cadoudal (Georges) : chef vendéen (Kerléano, près d'Auray, Morbihan, 1771 - Paris 1804). Ce fils de paysans aisés poursuit des études qui lui permettent de devenir clerc de notaire. Même si, en 1789, il prend parti pour les « patriotes », il s'oppose peu après à la politique religieuse de la Révolution, avant d'être incarcéré en 1793 par les autorités révolutionnaires. Une fois libéré, il gagne la Vendée, où il participe aux combats, y compris pendant la « virée de Galerne », ville qu'il quitte pour la Bretagne après les batailles du Mans et de Savenay. De nouveau emprisonné à Brest avec sa famille, il ne doit la vie sauve qu'à la chute de Robespierre. Il s'échappe et entre dans la lutte contre les représentants de l'Etat. Il s'agrège peu à peu au réseau de la chouannerie, que tentent d'unifier Puisaye et son adjoint Cormatin. Mais il s'en distingue en 1795 par son refus de toute pacification, et joue un rôle essentiel lors du débarquement de Quiberon en tant que commandant des chouans du Morbihan. Malgré les 15 000 hommes qui sont sous ses ordres, il est considéré avec mépris par les émigrés. Pourtant, tandis que ceux-ci sont enfermés dans la presqu'île de Quiberon par les troupes de Hoche, c'est Cadoudal qui, adjoint de Tinténiac, conduit une colonne chouanne pour prendre les républicains à revers. L'opération échoue, et l'expédition de Quiberon tourne au désastre : Cadoudal en rend responsable Puisaye, l'accusant de maladresse. Dès lors, il dirige la chouannerie morbihannaise, mais Hoche le contraint à la paix en 1796. Il se lance alors dans l'action politique, faisant élire certains de ses hommes, jusqu'au coup d'Etat de fructidor (4 septembre 1797) qui relance les opérations clandestines. Cadoudal, qui commande alors à huit légions, est reconnu par les princes. Il décide la reprise de la guerre, organise avec succès un débarquement d'armes et d'argent en provenance d'Angleterre, et tient tête aux forces républicaines dans le Morbihan en 1799. Mais cette victoire tourne court, car les chouans du Maine acceptent les propositions de paix de Bonaparte : Cadoudal doit se soumettre. Après avoir refusé le grade de général et une rente de la part du Premier consul, il retourne à la clandestinité et gagne l'Angleterre, où il est accueilli en héros. Ne pouvant raviver la chouannerie en Bretagne, il organise ensuite des attentats contre l'« usurpateur », en relation avec Moreau et Pichegru : il est notamment impliqué dans le complot de la « machine infernale » du 24 décembre 1800. Trahi alors qu'il prépare d'autres opérations, il est arrêté, jugé et guillotiné. Dans l'histoire très complexe de la chouannerie, qui reste mal connue, la figure de Cadoudal se distingue par sa longévité dans la lutte, ses capacités manœuvrières, sa forte personnalité. Il donne surtout l'impression d'une grande conviction royaliste, qui lui fait refuser toutes les compromissions comme tous les accommodements, y compris sous l'Empire, période propice à de nombreux ralliements. Il incarne ainsi, dans la mémoire collective, l'un des exemples parfaits de la tradition contre-révolutionnaire." (Dictionnaire de l'Histoire de France Larousse, 2005)