Paris, Imprimerie de David, 1831-1832. Prospectus et 52 livraisons reliés en 1 vol. in-4, demi-vélin, entièrement non rogné (reliure de l'époque).
Collection complète. Curieuse revue entièrement rédigée en vers par Barthélémy avec l'aide de Méry Chaque numéro compte 200 vers, soit 11000 vers au total. Barthélémy, mécontent de la pension versé par Louis-Philippe, au lendemain de la Révolution de 1830, irrité du maigre prix auquel on cotait ses louanges, se fit républicain et fonda Némésis dans laquelle il flétrit tous les actes du nouveau gouvernement.Maxime Du Camp, dans ses Souvenirs littéraires (I, 116), nous révèlent : « J'ai appris, il y a une quinzaine d'années peut-être, sur la Némésis, un détail ignoré et qu'il est bon de faire connaître. Malgré son extrême facilité et quoiqu'il fut aidé par Méry, Barthélémy ne suffisait pas au labeur qu'il avait assumé, et il ne parvenait pas toujours à composer une satire par semaine. Il avait de mystérieux collaborateurs parmi les jeunes gens qui cherchaient à faire leur trouée dans le monde des lettres ou ailleurs. Un de ceux dont il utilisait le plus volontiers et dont il achetait les vers était un homme de chétive apparence, maigrelet, au dos voûté, au visage énergique et ravagé, qui se faisait appelé Gaillard. Or ce nom de Gaillard était un pseudonyme, le vrai nom était Lacenaire ».Le prospectus est daté du 27 mars 1831. Exemplaire complet du supplément à la seizième livraison. Hatin, 380.