La Haye, Pierre Husson, 1720, 2 vol. in-12, (32)-276 et (2)-307 pp, reliures plein veau havane, dos à 5 nerfs guillochés, titre, tomaisons et caissons fleuronnés dorés, tranches rouges (rel. de l'époque), épidermure sur un plat, ex-libris armorié Comtesse de Langeac (1734), bon état
Les intrigues diplomatiques autour de la Succession d'Espagne (1680-1701) de 1695 jusqu'au traité de la Haye conclu entre le roi d'Angleterre Guillaume III, le roi de France Louis XIV et les États-Généraux des Provinces Unies, touchant le partage de la monarchie d'Espagne et signé à La Haye le 11 octobre 1698. — Charles II, roi d'Espagne, n'ayant pas de descendance, sa succession constitue le problème de la diplomatie européenne depuis son accession au trône. En septembre 1693, Charles II désigne un héritier plus jeune à sa succession : le duc Joseph-Ferdinand de Bavière, fils de l'électeur de Bavière. En mai 1697, le comte d’Harrach, ambassadeur de l’Empire, arrive à Madrid pour incliner l’opinion en faveur de l'empereur Léopold Ier (fils d'une princesse espagnole, Marie-Anne d'Espagne, sœur de Philippe IV et tante de Charles II). À cette époque, la cour est dominée par le parti allemand : l’électeur de Bavière est gouverneur des Pays-Bas et l’armée de Catalogne, qui lutte contre la France, est sous le commandement du prince de Hesse-Darmstadt, ce qui d’ailleurs déplait en Espagne. Mais à partir de janvier 1698, l’énergique ambassadeur de France, le marquis d’Harcourt, entreprit à son tour la formation d’un parti français, soutenant la candidature du petit-fils de Louis XIV, Philippe, duc d'Anjou...