VIEILLEVILLE (François de SCEPEAUX, sire de) – CASTELNAU (Michel de) – MERGEY (Jean de) – LA NOUE (François de).
Reference : 114732
(1838)
P., Chez l'éditeur du Commentaire analytique du Code civil, 1838, pt in-4°, 644 pp, texte sur 2 colonnes, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 larges faux-nerfs ornés, caissons dorés et à froid, titres et tomaison dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état (Nouvelle Collection des Mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe, avec des notices, par MM. Michaud et Poujoulat)
"Scépeaux de Vieilleville fut un des négociateurs du Cateau Cambrésis (1559). Le manuscrit des Mémoires fut découvert par le savant jésuite Henri Griffet dans les archives du château de Duretal en Anjou, et publié sous le nom de Vincent Carloix, secrétaire du maréchal. On a pu prouver depuis que Carloix n'est pas l'auteur de ces Mémoires, oeuvre d'un compilateur, sans doute un familier qui écrit pour les descendants du maréchal." (Hauser II, 771) – "Michel de Castelnau, gentilhomme tourangeau (1520-1592). Ses cinq séjours en Angleterre font de l'ouvrage une source primordiale pour l'histoire des relations franco-anglaises et franco-écossaises sous Henri III." (Hauser III, 1421) – "Attaché au comte de La Rochefoucauld, Jean de Mergey est renseigné sur les relations de Catherine de Médicis avec Condé : il était à Dreux, à Orléans, à Poitiers, à Moncontour. Il fait un récit très personnel du Massacre de la Saint-Barthélemy (il croit à la préméditation). Ses mémoires sont écrits sans prétention, sans fanatisme et avec sincérité." (Hauser III, 1465) – "François de La Noue, gentilhomme breton, né en 1531, converti au calvinisme en 1558, attaché aux Chastillon, prend part aux premières guerres ; il est blessé à Fontenay où il perd un bras. Après une première expédition en Flandre, il est envoyé par le roi à La Rochelle (1573). Employé en Flandre par le duc d'Alençon, il est fait prisonnier et reste cinq ans captif des Espagnols. Il défend Sedan en 1588, sert Henri IV, et meurt au siège de Lamballe en 1591. Ce sont les souvenirs d'un homme d'action, qui essaie, sur quelques faits importants dont il a été témoin, de nous donner une étude critique et suffisamment impartiale." (Hauser III, 1459).
1587 Basle, François Forest, 1587, in 8 de XVI-710 pp., rel. plein veau brun raciné du début du XIXe siècle, dos lisse orné de roulettes et fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges, bel ex.
Éd. orig. de ce célèbre ouvrage militaire par François de La Noue Briord (1531-1591) gentilhomme breton surnommé "Bras de fer" car il fut amputé du bras gauche au siège de Fontenay en 1570, mais également "le Bayard Huguenot", en raison de sa bravoure au service de la cause protestante. Ce fut un chef de guerre redouté durant les guerres de religions. Il fut fait prisonnier des espagnols en 1580 durant cinq années au château de Limburg, ou il rédigea ses fameux "Discours politiques et militaires", œuvre historique d’un intérêt majeur. S’appuyant sur son expérience, l’auteur fournit une analyse précise de la situation politique de la France. Il préconise une politique de tolérance tout en manifestant sa foi dans l’action. Il présente en outre une étude approfondie de l’art et de la stratégie militaires. Napoléon 1er eut cet ouvrage en très haute estime.
Pour Daniel Bellon, à Lyon 1595, Fort in-16 (8x12,5cm), (32) 1019pp. (36) Sig : ã8 ãã8 A-Z8 Aa-Zz8 Aa-Vv8, relié.
Nouvelle édition, après l'originale parue en 1587. Beaux culs-de-lampe de séparation. Reliure à la Bradel en plein vélin moderne à recouvrement (ca 1920), à l'imitation d'une reliure ancienne. Dos lisse titre à la plume. Page de titre jaunie. Bon exemplaire. Discours composés au moment où De la Noue était prisonnier du roi Philippe II aux Pays-Bas au château de Limbourg (1580-1585), dans des conditions assez difficiles durant cinq années. L'édition réunit 26 discours différents, notamment sur les guerres de religion, l'état de la noblesse, la stratégie militaire, des mémoires historiques, une dissertation sur la pierre philosophale... L'ouvrage devint rapidement un classique dans le domaine des militaria, et Napoléon 1er le citera plus tard comme la Bible du soldat. Ce grand capitaine, qu'on surnomma Bras-de-fer ou le Bayard huguenot, s'exila à Genève après sa libération (on l'échangea contre plusieurs illustres prisonniers), il y apporta ses manuscrits qu'il fit éditer et rencontra Théodore de Bèze. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Pierre et Jacques Chouet, 1614. Fort in-12 (110 x 68 mm), 16 ff.n. ch., 1019 pp., 18 ff. n. ch. Maroquin blond, triple filet doré encadrant les plats, armes dorées au centre, dos à nerfs orné de fleurons et de caissons dorés, double filet doré sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrures (Hardy-Mesnil).
Dernière édition ancienne, la cinquième, présentant le texte le plus complet de l'un des plus grands ouvrages de la littérature politique et militaire.C’est une source essentielle pour l’histoire des guerres de religion. La première édition fut publiée à l’insu de l’auteur en 1591. FrançoisdeLa Nouë, seigneur deLa Noue-Briord (La Chapelle-sur-Erdre, 1531-Moncontour, 1591), composa ces mémoires durant sa captivité aux Pays-Bas entre 1580 et 1585 au château de Limbourg. Gentilhomme breton, il était surnommé " Bras de fer" suite à l'amputation de son bras gauche au siège de Fontenay (1570) ou le "Bayard huguenot" pour son engagement au service de la cause protestante. Henri IV, à qui il s’était rallié, disait de lui : « C’est un grand homme de guerre et un plus grand homme de bien. » Il sut en effet concilier l’obéissance au roi et le respect de la foi réformée. Marcel Arland en a tracé un portraitavantageux : «Un soldat et un page; le meilleur capitaine après Coligny; mais aussi, mais surtout: un homme de cœur, épris de justice et de modération… Tous ces traits, on les retrouve dans son œuvre: les Discours politiques, qu’il écrivit en prison. Une langue ferme, tendue, çà et là un peu oratoire, mais claire, nette et d’une vigoureuse articulation: par delà Montaigne, il prolonge La Boétie» (La Prose française, p. 228). Ses mémoires sont devenus un classique du militaria, salué en particulier par Napoléon Ier. L'ouvrage se compose de 26 discours décrivant l'état de la France à l'issue des guerres de religion et donnant les moyens d'y remédier, notamment par l'éducation des gentilshommes Français et la réforme de la stratégie militaire. Le discours 23 est consacré à la pierre philosophale et aux dérives des "alchimistes vulgaires" qui ne recherchent que la transmutation des métaux. La religion est enfin abordée sous un angle humaniste (Discours 24 et 25). La dernière partie des discours relate l'histoire des guerres de religion de 1562 à 1570 dont l'auteur fut un témoin actif. Exemplaire aux armes du comte Pierre de Mornay Soult de Dalmatie (1837-1905), ensuite marquis de Mornay-Montchevreuil, petit-fils du maréchal Soult, avec sa devise «Arte et Marte». Sa bibliothèque, dispersée en 1874, contenait de nombreux ouvrages sur l’art militaire, l’équitation et l’héraldique souvent reliés par les grands relieurs du temps. Très bel exemplaire parfaitement établi en maroquin par Hardy-Mesnil. Brunet III, 824. O.H.R., pl. n°706.
A Basle, de l'Imprimerie de François Forest, 1587. Fort volume in-8°, parchemin, dos lisse avec titre manuscrit (reliure de l'époque). [10] ff. - 847-(1) pp.
Une des trois premières éditions parue en 1587, publiée par Philippe de Canaye, sieur du Fresne qui a signé l'épître au roi de Navarre. Lettrines ; figure sur bois p. 382. (Brunet, III, 824).La Nouë (1531-1591), fut surnommé le Bayard huguenot ou encore Bras de fer, en raison de la prothèse métallique qui lui fut posée après la perte de son bras à la bataille de Fontenay-le-Comte. Il sut concilier l’obéissance au roi et le respect de la foi réformée. Henri IV, à qui il s'était rallié, disait de lui : "C'est un grand homme de guerre et un plus grand homme de bien." et Napoléon qualifiait ses Discours, de bible du soldat.Ex-libris.Petites déchirures et mouillures marginales.Bon exemplaire.
A Basle de l'imprimerie de François Forest 1587, in-8, page de titre-(9)-832 pages (incomplet des 27 dernières pages). Basane fauve moderne (Garrigou), la page de titre et les 7 premiers feuillets ont été renforcées avec du Filmoplast. Qques passages soulignés, petites déchirures marginales sans manque, tâches et auréoles d'humidité anciennes, la date sur la page de titre est inscrite avec du stylo bille. Ex court de marges. (CXVI)-(600 gr.).
Les Discours politiques et militaires, parus en 1587 (dernière édition, Genève, Droz, 1967), sont une œuvre historique d’un intérêt majeur. S’appuyant sur son expérience, l’auteur y analyse avec acuité la situation politique de la France. Il préconise une politique de tolérance tout en manifestant sa foi dans l’action. Il présente en outre une étude approfondie de l’art et de la stratégie militaires. Enfin, il entreprend une réflexion sur le rôle et la place de la noblesse dans le royaume de France. Il préconise la création d’académies pour une formation polyvalente des jeunes nobles qui les préparerait aussi bien au métier militaire qu’aux fonctions civiles. ref. "Le musée protestant".
MERGEY Jean, François de La NOUE, Achille GAMON, Jean PHILIPPI
Reference : 4366
(1823)
1823 Paris, Foucault, 1823, volume in-8 relié demi basane brune, 404 pages, titre doré au dos, très bon état
Tome 35 de la collection complète des mémoires relatifs à l'histoire de France par M. Petitot
Genève, Librairie Droz / Paris, Librairie Minard, "Textes Littéraires Français", 1967, 12 x 18,5, 794 pages cousues sous couverture imprimée. Publiés avec une introduction et des notes par F.E. Sutcliffe.
Couverture en partie insolée; dos plissé.