P., Nouvelle Editions Latines, 1989. Très fort in-8 broché, VIII-831 pp., ill. en noir h.-t.
Couv. un brin jaunie, bon ex. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 11 € -Monde (z B : 18 €) (z C : 31 €)
Nouvelles Editions Latines, 1989, fort in-8°, 831 pp, 16 pl. de gravures hors texte, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Quel homme public fut Philippe Egalité ? Il fut d'abord un prince de sang royal comblé d'honneurs et de richesses. Lieutenant-général de la marine en 1778, il devint colonel-général des hussards la même année ; à la succession de son père en 1785, premier prince du sang et gouverneur du Dauphiné, il reçut cinq régiments, ainsi que le droit de siéger au Parlement de Paris. Il hérita aussi d'une fortune prodigieuse. Une banque, deux compagnies de coches et diligences, une société de négoce, une écurie de huit cents chevaux complétaient un patrimoine et un apanage qui gageaient aisément de colossaux emprunts pour soixante-quatorze millions. Il percevait des revenus d'un total de vingt cinq millions de livres au moins pour les trois années 1786 à 1788. Il faut croire que celte situation enviable ne convenait pas à Philippe qui, de jeune prince contestataire, – c'est le second aspect du personnage –, devint rapidement un agitateur chevronné et un adversaire implacable du roi, son cousin. Grand maître du Grand Orient de France, il ne tarda pas à prendre la tête de l'opposition aux cabinets successifs, à la reine et enfin à Louis XVI. Dans son action pendant la Révolution, tout fut caché. Le prince apparut rarement en public, fuit les premières places, agit sans cesse par hommes de confiance interposés qu'il rémunérait ou non : en particulier le comte de Mirabeau, Choderlos de Laclos et Danton. Peu d'écrits laissés à la postérité, de discrètes conversations, beaucoup d'argent répandu, une politique changeante relayée par des groupes fermés, souvent inconnus des contemporains, voici de quoi justifier un regard neuf sur un sujet captivant.