Edition originale définitive des Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames, enregistrée à la chambre royale le 9 janvier 1778 par l’Abbé Bencirechi. Paris, chez l’Auteur et Fetil, 1778. In-12 de (1) f., vii pp., (1) p., 324 pp., vii pp., (3) pp. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs fleurdelysé, filet or sur les coupes, roulette intérieure, doublures et gardes de papier à décor floral doré, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 168 x 92 mm.
Edition originale définitive des Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames, enregistrée à la chambre royale le 9 janvier 1778 par l’Abbé Bencirechi. L'abbé Bencirechi, originaire de Toscane, était membre l'Académie des Apatistes de Florence, et de celle, non moins célèbre, des Arcades de Rome. Il aimait se dire « connu et protégé par plusieurs personnes d'un rang distingué » car ses manuels s'adressaient surtout à des dames de qualité, comme on peut le voir dans ses Dédicaces. Il a, pendant huit ans, résidé à Vienne en Autriche où il enseignait la langue italienne aux Dames de la Cour, et à d'autres « personnes de distinction » dans cette ville. Arrivé à Paris aux environs de 1771, il y fut également professeur d'italien pendant de nombreuses années. L’abbé Bencirechi semble donc avoir une expérience plutôt mondaine de l’enseignement. Les Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l'usage des Dames, parues en 1772, sont dédiées aux Dames françaises, tout comme l'édition de 1778, peu différente de la précédente. L'auteur déplore que, contrairement à tant de pays d'Europe où les femmes ne dédaignent pas de parler italien, le public féminin français boude encore une langue pourvue de tant d'attraits. Le souci de ne pas lasser ses élèves se retrouve dans le plan même de son livre. Par peur d’ennuyer les Dames avec une nomenclature trop sèche, il la donnera insensiblement, aux endroits nécessaires. Il commence par quelques explications sur la prononciation italienne, pendant deux semaines, suivies des neuf parties du discours ou de l’oraison présentées tour à tour, tout au long des semaines suivantes : l’article, le nom, le pronom, le verbe, le participe, l’adverbe, la préposition, la conjonction et l’interjection. Toujours dans un souci de ne pas trop fatiguer les Dames, et leur éviter d'avoir à se procurer un dictionnaire, il rédige, à la suite de chaque leçon, deux petits vocabulaires français-italien et italien-français. Ainsi tous les mots nécessaires à chaque version seront expliqués progressivement et au moment opportun. Le choix des mots aussi, pris dans leurs préoccupations et leur vie quotidienne, plaira aux Dames en mêlant les connaissances utiles et agréables. Avec une telle méthode, la présence d'un Maître ne sera pas nécessaire, tout au plus une fois par semaine, pour la correction de la traduction hebdomadaire, et pour acquérir une bonne prononciation et l'habitude de parler la langue. Pour Bencirechi, les trois traités qui suivent les Leçons paraissent indispensables et seront présentés entièrement en italien car il suppose les Dames assez avancées maintenant dans la connaissance de la langue. 1 - Il est nécessaire quand on parle de savoir choisir les termes justes : l'abbé Bencirechi offre donc à ses élèves le Recueil des Synonymes français de l'abbé Girard, appliqués à l’italien. 2 - L'art épistolaire, tout comme celui de la conversation, est pratiqué souvent avec brio, et de façon naturelle, par les femmes qui pourront lire avec profit le Discours sur les lettres familières. De nombreuses Grammaires des Dames en France proposent des Conseils pour les Lettres, ou des Modèles de Lettres, pour chaque occasion de la vie. 3 - Le Précis des Règles de la versification italienne leur permettra d'apprécier la poésie. » (Madeleine Reuillon-Blanquet). Précieux et fort rare exemplaire du « dernier enfant de Louis Dauphin » relié en maroquin à ses armes, ses « volumes, selon Olivier, étant en général reliés simplement en veau marbré ou granité. » Elisabeth-Philippe-Marie-Hélène de France, huitième et dernier enfant de Louis, dauphin, fils de Louis XV, et de Marie-Josèphe de Saxe, et sœur de Louis XVI, appelée Madame Elisabeth, naquit à Versailles le 3 mai 1764 et vécut le plus souvent loin de la cour, dans sa petite maison de Montreuil, uniquement occupée d'œuvres de bienfaisance ; à partir de 1789, cette vertueuse princesse vint partager les dangers de Louis XVI, refusa d'émigrer et fut enfermée au Temple avec la famille royale. Accusée d'entretenir des relations avec ses frères émigrés, elle fut condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire le 10 mai 1794 et guillotinée le même jour sur la place de la Révolution. « Sa bibliothèque, qui contenait des ouvrages de piété, d'histoire et de science, fut transportée à la Bibliothèque Nationale ; les volumes sont en général reliés simplement, en veau marbré ou granité. » (Olivier-Hermal). L’exemplaire porte non seulement ses armoiries mais aussi son rarissime ex-libris dessiné par Dezauche présent dans ses quelques livres préférés.
Edition en partie originale des «Trois siècles de la littérature française» de l’Abbé Sabatier de Castres. La Haye et Paris, chez Moutard, 1779. 4 volumes au format in-12 de: I/ cvii pp. (pt. trou p. xxi), 387 pp.; II/ (1) f., 488 pp.; III/ (1) f., 454 pp.; IV/ (1) f., 443 pp., pte. déchirure ds. la marge blanche de la dernière p. Reliures en plein veau moucheté frappées sur les plats des armes de la reine Marie-Antoinette sous couronne royale dans un triple encadrement au petit fer or, dos lisse ornés de rinceaux et de glands, pièces de titre en maroquin vert, titres en lettres d’or, portent le cachet or «C.T.» (Château de Trianon) sous couronne royale pour le Petit Trianon, toutes tranches mouchetées. Reliures royales de l’époque. 167 x 99 mm.
Edition en partie originale des «Trois siècles de la littérature française» de l’Abbé Sabatier de Castres. Sabatier a souvent attaqué durement Voltaire dans Les Trois siècles. Voltaire, bien entendu, a vivement réagi. Il l'appelait l'abbé Sabotier (M, t. X, p. 197 ; t. XXIX, p. 39). Dans sa correspondance, il n'a pas de mots assez durs contre « le plus vil des scélérats » (D19090). Dans l’Épître dédicatoire aux Lois de Minos, Sabatier est considéré comme « l'écrivain le plus misérable et le plus bas » qu'on puisse imaginer (M, t. VII, p. 172). Sabatier n'était pas seulement opposé à Voltaire, mais à tout le mouvement des Lumières. Il s'agit d'une « Philosophie tyrannique et inconséquente [...] [qui] suffoque ou corrompt le germe du talent » (T.S., t. I, p. 1-2). Bref, la littérature nouvelle se caractérise par « un ton imposant, un style dogmatique, un jargon maniéré, des phrases sentencieuses, des sentiments enthousiastes, la répétition de ces mots parasites humanité, vertu, raison, tolérance, bonheur, esprit philosophique, amour du genre humain et mille autres termes qui sont devenus la sauvegarde des inepties » (Corr. litt., p. 241). Dans Les Trois siècles, Condorcet, Diderot, Duclos, Marmontel sont traités sans ménagement ; seuls Condillac et Rousseau trouvent grâce aux yeux de Sabatier, Rousseau surtout : « on ne peut lui disputer la gloire de l'éloquence et du génie et d'être l'écrivain le plus mâle, le plus profond, le plus sublime de ce siècle » (t. IV, p. 139). Les Trois siècles de la littérature française le rendirent célèbre, mais lui firent beaucoup d'ennemis. On contesta à Sabatier la paternité des Trois siècles. L'abbé Martin, vicaire de la paroisse Saint-André-des-Arts, chez qui Sabatier « allait tous les matins se styler et s'instruire » (M.S., 7 août 1774, t. VII, p. 225), était présenté par J. Lenoir-Duparc dans ses Observations sur les Trois siècles de la littérature française (1774) comme le véritable auteur. L'abbé Beaudoin, grand maître du collège du cardinal Lemoine, soutenait cette interprétation. L'affaire traîna en longueur et commença à se plaider au Châtelet en mai 1780, alors même que l'abbé Martin était mort entre temps. Finalement, une sentence du 4 juillet 1780 trancha l'affaire : Sabatier devra reconnaître par écrit que l'abbé Beaudoin est « un homme de probité et d'honneur » ; chaque partie devra renoncer à ses prétentions quant aux dommages et intérêts ; enfin, les frais de la sentence incomberont à Sabatier. Palissot se plaint, dans les Mémoires sur la littérature, d'avoir été plagié par Sabatier. Les Mémoires, dit-il, ont été « presque toujours pillés et déshonorés dans ce qu'il [Sabatier] a dit d'un peu raisonnable » (Palissot, t. V, p. 309). Sabatier s'en défend dans ses Articles inédits de la 7ème édition des Trois siècles, (p. 14-16). D'après les M.S., c'est grâce à la « réputation » que lui ont faite ses Trois siècles dans « le parti adverse » que Sabatier dut en janvier 1776 sa nomination de précepteur des enfants de Vergennes, ministre des Affaires étrangères. Précieux et fort bel exemplaire relié spécialement pour la bibliothèque personnelle de la Reine Marie-Antoinette au Château de Trianon. Marie-Antoinette encouragea les arts, en soutenant Gluck contre la cabale et la routine, les lettres, en protégeant Chamfort et Delille, et elle se montra, dans la longue agonie des mauvais jours, la digne fille de la grande Marie-Thérèse. Sa bibliothèque était une des plus considérables du temps, et si les pièces de théâtre, les romans, et parmi ceux-là, les petits livres à la mode, dont l’esprit de parti a cherché, de nos jours, à faire une sorte de scandale, bien qu’ils fussent alors entre les mains des femmes les plus honnêtes et les plus vertueuses, y figurent en grand nombre, il serait injuste d'oublier que les chefs-d’œuvre de l'esprit humain y tiennent la première place avec Pascal, Bossuet, Fénelon, Bourdaloue, Massillon, Boileau, Jean-Baptiste Rousseau, Corneille, Molière, Racine, Regnard, Voltaire, et tant d'autres, dont on retrouvera les noms en parcourant le catalogue. Les volumes qui garnissaient les armoires du petit Trianon sont restés, en grande partie, à Versailles ; quelques-uns sont venus grossir le riche contingent de la Bibliothèque Nationale, d'autres ont été transportés, lors de la création des écoles centrales de département, c'est-à-dire en 1795, à Périgueux et à Bourges, et versés plus tard dans les bibliothèques publiques. Ils sont modestement reliés en veau porphyre, granité de points noirs sur un fond rouge sombre qui passe, quelquefois, au violet foncé. Les plats, entourés d'un triple filet, portent au centre les armes de la reine ; sur le dos, se trouvent quelques fleurons, et, au bas, les initiales couronnées C.T. (Château de Trianon) sont poussées en or. Les tranches, de couleur blonde ou fauve pâle, sont pointillées de rouge. On rencontre également un grand nombre de volumes en demi- reliure, avec le dos et les coins en veau, fauve et les armes sur le papier. M. le baron Pichon nous a révélé les noms des ouvriers qui furent chargés de ce travail. Les reliures en veau sortaient des ateliers du marchand-papetier relieur, Fournier. Cet exemplaire figure sous le n° 554 du catalogue de la bibliothèque de la Reine Marie-Antoinette au Petit Trianon (P. Lacroix, 1863).
L’exemplaire comporte en outre le Traité de perspective imprimé à part avec des notes de Cochin. A Paris, chez Charles-Antoine Jombert, Père, Libraire du Roi pour l’artillerie et le génie, 1773. - [Suivi de] : Deidier, l’Abbé. Traité de perspective théorique et pratique. Nouvelle édition corrigée & augmentée de notes par un artiste célèbre. Paris, rue Dauphine, chez Charles-Antoine Jombert, père, Libraire du Génie & de l’Artillerie, 1770. Soit 3 parties reliées en 2 volumes in-4 de : I/ xxviii pp., 472 pp., 19 planches dépliantes ; II/ (2) ff., 410 pp., 28 planches dépliantes, (1) f., iv pp., 124 pp., 15 planches dépliantes. Plein veau marbré, grandes armes frappées or au centre des plats surmontées de la mention REG. DU MAINE / INFANTERIE. en lettres dorées, dos à nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 250 x 180 mm.
Seconde édition originale corrigée et largement augmentée de ce traité de mathématiques destiné aux militaires. L’exemplaire comporte en outre le Traité de perspective imprimé à part avec des notes de Cochin. « L’abbé Deidier (Marseille 1698-Paris 1746), mathématicien du 18e siècle, fit l’éducation de Louis-Ferdinand-Joseph de Croy, duc d’Havré, et fut récompensé de ses soins par des bienfaits du prince tels qu’il put se livrer tout entier à son goût pour les mathématiques. Il publia en 1739 son ‘Arithmétique des géomètres’, ou ‘Nouveaux éléments de mathématiques’ ; et la ‘Science des géomètres’, ou la ‘Théorie et la pratique de la géométrie’, 2 vol. in-4 formant un cours complet de mathématiques élémentaires. Cet ouvrage est estimé par la clarté et la précision, l’ordre et l’abondance des matières. En 1740, il publia la ‘Mesure des surfaces et des solides, par l’arithmétique des infinis et les centres de gravité’, in-4…. ‘la Connaissance des calculs modernes’ publié en même temps que le précédent, sous le titre de ‘Calcul différentiel et calcul intégral, expliqués et appliqués à la géométrie’. Enfin, pour former un cours complet de mathématiques, il donna sa ‘Mécanique générale, pour servir d’introduction aux sciences physico-mathématiques’, Paris, 1741, in-4. Tant de travaux, publiés dans l’espace de deux ans, lui firent obtenir la place de professeur de mathématiques à l’école d’artillerie de la Fère. A peine fut-il en fonction, que le désir d’écrire encore lui fit reprendre les deux premiers volumes de son cours pour les refondre et en former un ‘Nouveau Traité élémentaire’ destiné aux militaires. Il y joignit un ‘Cours de perspective’, et fit paraitre, en 1745, 2 vol. in-4, sous le titre d’’Elemens généraux des principales parties des mathématiques, nécessaires à l’artillerie et au génie’. En 1773, on eut une nouvelle édition de cet ouvrage, dirigée, rectifiée, présentée avec plus d’ordre et de goût, et en plusieurs articles, réformée ou perfectionnée par l’auteur de la Théorie des êtres sensibles (Para du Phanjas). L’éditeur y supprima le ‘Traité de perspective’, comme étranger aux militaires, et le fit imprimer à part, avec des notes par Cochin… L’abbé Deidier rendit de grands services à l’instruction par ses écrits et par son zèle à remplir les devoirs de sa place. ». (Michaud, Biographie universelle, X). « Au XVIIIe siècle, la naissance d’écoles pour la formation scientifique et technique des ingénieurs des fortifications et des artilleurs, crée un marché potentiel pour des ouvrages accompagnant et complétant cette formation. Pour que ce marché se concrétise, il faut publier des livres adaptés aux besoins de ces « jeunes militaires » mais aussi les convaincre de l’utilité de leur lecture. C’est le travail éditorial des Jombert qui font leur spécialité des ouvrages techniques « pour l’Artillerie et le Génie ». S’appuyant sur un groupe d’auteurs compétents, ils développent un discours d’annonce autour de la figure de l’officier accompli, homme d’étude autant que de terrain ; ils soulignent la qualité scientifique des livres autant que leur utilité pratique, leur facilité d’assimilation pour des lecteurs peu rompus à l’étude et leur coût accessible. Si ce discours promotionnel enjolive un peu la réalité, ils travaillent aussi la forme matérielle des ouvrages et leurs textes liminaires pour mieux les faire correspondre à cet idéal. » Auteur de plusieurs autres livres de mathématiques, Deidier est nommé vers 1741 professeur de mathématiques à l'école d'artillerie de La Fère, où il succède à Bernard Forest de Bélidor et publie son cours en 1745. Une seconde édition de ce cours sera publiée en 1773 par François Para Du Phanjas. « Après avoir fait ses premières études dans le collège de l'Oratoire, l'Abbé Deidier, mathématicien français (1696/1746), étudia la théologie chez les jésuites et fut ordonné prêtre. Chargé de professer la philosophie au séminaire d'Aix, il s'occupa spécialement de mathématiques. Ses nombreux ouvrages lui assurent une place distinguée parmi les mathématiciens de son temps ». (Hoefer). L’illustration se compose de 62 planches gravées dépliantes, 47 pour les « Elémens » et 15 pour le « Traité de perspective ». Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque aux armes du roi Louis XV portant frappée en lettres d’or la mention REG. DU MAINE / INFANTERIE.
A DIjon, chez François Desventes, 1745. 2 volumes in-folio de [24]-423 et [4]-359-VIII pages, cartonnage vert à coins, pièces de titre rouges, de tomaison noires, plats de papier marbré. Non rognés.
Illustré en frontispice d'un portrait de l'abbé Papillon par Petit au premier volume et par G. Le Brun au second. Beaux bandeaux, lettrines et ornements. Cet ouvrage monumental s'ouvre sur une épître de l'auteur, un éloge historique à son égard et une préface de l'éditeur. Un feuillet manuscrit à la plume relié au début de second volume, inscription à la plume sur un feuillet vierge du premier. Auréole au coin inférieur de certains feuillets, très rares rousseurs.
A Londres et à Paris, Chez la veuve Duchesne, 1767. 2 volumes in-12 de [4]-383 et [4]-399 pages, plein maroquin caramel, dos à 5 nerfs ornés avec tomaison, date et titre dorés, filet à froid ornant les plat, double filet doré sur les coiffes et les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Ex-libris de H. Houyvet.
Orné d'un beau portrait de l'Abbé en frontispice. Edition originale [Nouvelle bibliothèque universelle des romans, 204] de ce recueil paru quatre ans après la mort de son auteur.
SAINT-PIERRE [Charles-Irénée Castel], Abbé de; [ALLETZ Pons-Augustin]:
Reference : 9426
(1775)
A Paris, Chez la veuve Duchesne, 1775. In-12 de XII-502-[2] pages, plein veau moucheté, dos à 5 nerfs orné de filets, roulettes et fleurons dorés, filet doré sur les coupes, roulette dorée sur les coiffes, tranches rouges. Coins et coiffe inférieure frottés, quelques rousseurs, longue note calligraphiée à la plume sur l'auteur en regard de la page de titre.
Première édition de ces extraits de quelques 20 ouvrages de l'abbé de Saint-Pierre, compilés par Alletz et publiés 37 après la mort de l'auteur. Questions diverses sur le commerce, les finances, la population, l'éducation,... [INED 6]. L'abbé de Saint-Pierre est surtout connu pour son "Projet pour rendre la paix perpétuelle en Europe". La langue française lui doit en outre les mots bienfaisance et gloriole.
L’édition de référence de « l’Histoire des Juifs » de Dom Calmet, la première complète et la seule citée par Brunet au format in-4. Paris, Martin, Coignard, Mariette, Guérin, 1737. 4 volumes in-4 de : I/ xvi, 140 pp., 516 pp., 4 carte dépl.; II/ (2) ff., 676 pp., 2 cartes dépl. ; III/ (2) ff., 676 pp., 1 plan dép. ; IV/ (2) ff., 665, (1) p. d’avis au relieur, 1 carte dépl. Relié en plein maroquin citron, dentelle dorée d’encadrement sur les plats, armoiries dorées au centre, dos à nerfs richement ornés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 256 x 197 mm.
L’édition de référence de « l’Histoire des Juifs » de Dom Calmet, la première complète et la seule citée par Brunet au format in-4. Elle est ornée de fort belles cartes dépliantes : 1. Carte du monde ancien suivant le partage des Enfans de Noe. Après leur dispersion arrivée à Babel. 2. Carte du Paradis terrestre en Chaldée et Arménie. 3. Carte du voyage des Israélites 4. Carte de la Terre promise. 5. Plan nouveau de l’Ancienne Jérusalem. 6. Le Temple de Salomon. 7. Le Temple rebâti par Hérode. 8. Carte du bassin méditerranéen de la Galilée à la Sicile. Bénédictin de la congrégation de St-Vanne, Antoine Calmet (Dom Augustin) fut l’un des écrivains les plus utiles qu’ait produit l’ordre de St-Benoît. Tant que vécu Calmet, Voltaire témoigna respect, déférence et admiration à ce docte écrivain. Il alla même le visiter à l’abbaye de Senones, et dans la lettre où il lui en demandait la permission, il s’exprimait ainsi : « Je préfère, monsieur, la retraite à la cour, et les grands hommes aux sots… Je veux m’instruire avec celui dont les livres m’ont formé, et aller puiser à la source… Je serai un de vos moines. Ce sera Paul qui ira visiter Antoine, etc (1748) ». On ne sait pourquoi ce projet ne fut exécuté qu’en 1754. Là, Voltaire ne perdit point son temps ; au milieu de la bibliothèque, et avec les indications de Dom Calmet, il trouva de grand secours pour refaire son Histoire Générale dont une édition fautive venait de paraître. Il « gourmanda son imagination », comme il l’écrit lui-même, en lisant les Pères et les conciles, les vieux historiens de France et les Capitulaires de Charlemagne. Au bout de six semaines, il quitta Senones pour Plombières. « Je prendrai les eaux, écrivit-il, en n’y croyant pas, comme j’ai lu les pères ». Il avait besoin, au reste, de dissimuler à son respectable hôte ses dispositions à l’incrédulité, témoin cette lettre qu’il écrivait lui-même de Plombières même : « Je trouvais chez vous bien plus de secours pour mon âme que je n’en trouve à Plombières pour mon corps. Vos ouvrages et votre bibliothèque m’instruisent plus que les eaux de Plombières me soulagent, etc » Il est certain, du moins, que, pour son Essai sur les Mœurs des Nations, Voltaire doit beaucoup, non seulement aux lectures et aux recherches qu’il put faire à l’abbaye de Senones, mais encore aux nombreux emprunts qu’il s’est permis, sans aucunement s’en vanter, de commettre envers l’Histoire Sacrée et Profane de Calmet. Dom Calmet est la manifestation d'un monde clérical qui releva, parfois avec maladresse, toujours avec fougue, les défis d'une époque. Il est à la fois l'héritier de siècles d'érudition et de lente maturation du savoir, et le clerc inséré dans les réseaux de son époque. Ni crédule ni moderne, il est la figure emblématique d'un monachisme qui tenta de s'adapter au monde de "la crise de conscience européenne". L’ordre bénédictin est alors florissant. Dom Calmet vit lors d’une période traversée par des débats (crise janséniste, émergence des idées des Lumières) et marquée par des évolutions en matière d'érudition (mutation de la critique biblique, renouvellement des méthodes historiques). Dom Calmet, exégète et historien ancré dans son temps, s'intéresse à toutes ces questions. Sa vie se divise en quatre étapes : Sa formation (jusqu'en 1704), son séjour à Paris (1706-1716), son ancrage en Lorraine (1718-1729), son abbatiat à Senones (1729-1757). Il possède une vocation d'érudit et nullement celle de la charge d'âmes ou de la prédication : les caractéristiques de la Congrégation de Saint-Vanne répondent à ses aspirations, il est profondément attaché à cette dernière. Il y exerce diverses responsabilités dont celle d'abbé. Son séjour à Paris (au couvent des Blancs-Manteaux) est très important dans son itinéraire. Il y rencontre les personnalités influentes de l'époque comme dom Mabillon. II commence à tisser des liens avec les libraires. Dom Calmet est ainsi intégré à la « République des Lettres » ; au fil du temps, il se construit un étroit réseau de correspondants et de collaborateurs. L'histoire passionne alors le public. Un grand nombre de ses contemporains perçoivent Dom Calmet comme un grand historien. Il publie tant des ouvrages d'histoire religieuse que d'histoire profane. Figure emblématique de l'érudition bénédictine dans la lignée de dom Mabillon, il conçoit l'histoire à diverses échelles, du local à l'universel, et souhaite se démarquer de la tradition des annales et des chroniques. Il se rend dans les bibliothèques et les lieux d'archives pour ses recherches et se fait aider de collaborateurs. Il fait montre de sens critique et de rigueur. Il rencontre le succès auprès des élites bourgeoises. Grâce à ses liens avec de nombreux libraires, la diffusion de ses ouvrages est large, en particulier vers le monde germanique et l'Europe centrale. Sa volonté de vulgarisation, à laquelle l'écriture en français participe, lui permet de toucher un public varié, y compris des femmes. Le public se prête à divers types de lectures : érudite, critique, polémique. Ses traités d'exégèse connaissent un grand succès tout au long du XVIIIe siècle. Précieux et admirables volumes reliés en délicieux maroquin citron pour le comte Henri de Calenberg, chambellan de l’Empereur, général mestre de camp, seigneur de la Chambre de l'électeur de Saxe et prévôt du chapitre de Misnie, en Saxe ; né le 10 février 1685, mort le 27 avril 1772. Il avait épousé Marie-Thérèse-Bernardine, marquise de Paskal, née le 29 avril 1686, morte le 23 avril 1747. « Splendide bibliothèque dont « la plupart des volumes étaient reliés « en maroquin rouge, jaune, violet, bleu, vert, citron et autres précieuses ligatures...» comme il est dit sur le titre du catalogue cité ci-après : « Catalogue d'une très riche collection des livres, tableaux et estampes très bien conditionnés, et la plupart des livres reliés en maroquin.., de feu S. E. le comte de Calenberg, général d'infanterie, chambellan de LL. MM. I. R. et A..., sous la direction de J. Ermens. - Bruxelles, J. Ermens (1773), in-12, 2048 numéros. » (J. Guigard).
Abbé Prevost - Giacomo Puccini - Cesira Ferrani - Achille Moro.
Reference : 5732
(1997)
Delarue, Libraire-Editeur sans date ( vers 1875 ) / Collection " Les Chefs-d'Œuvres de la Littérature Française et Etrangère ", n° 3. In-12 reliure demi chagrin à coins de 239 pages au format 17,5 x 11 cm. Magnifique reliure d'époque avec plats et pages de garde en papier marbré avec double filet doré. Dos rond à 5 nerfs avec titre, filets et fleurons dorés. Tête dorée. Couvertures conservées, brunies, avec infime manque de papier au 4ème plat. Bandeaux, lettrines et culs-de-lampe. Intérieur frais. Edition imprimée par Emile Martinet, dans le goût des éditions Lemerre ou Jouaust. Superbe état de fraicheur. Edition originale chez l'éditeur, conforme au texte et à l'orthographe de l'édition de 1753. Rare et précieux exemplaire enrichi de 5 cartes postales colorisées, extraites, de l'Opéra de Giacomo Puccini avec Cesira Ferrani et Achille Moro dans les rôles de Manon Lescaut et du Chevalier René des Grieux.Ces dernières ont été légèrement et grossièrement découpées au bas, rognant parfois, mais sans gravité, la légende. Manon Lescaut, drame lyrique en quatre actes en italien, est le troisième opéra de Giacomo Puccini, sur un livret de Luigi Illica, Giuseppe Giacosa et Marco Praga, d’après le roman de l’Abbé Prévost. Il fut composé entre l'été 1889 et octobre 1892 et créé le 1er février 1893 au Teatro Regio à Turin.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Le superbe exemplaire – en édition originale –relié en maroquin de l’époque aux armes du Comte d’Artois, futur Charles X, alors âgé de 14 ans. Paris, Chez Herissant le fils, 1771. 3 volumes in-12 de: I/ xlvi pp., (1) f. d’errata et d’Avis au relieur, 432 pp.; II/ (2) ff., 531 pp., (1) p. d’errata, 1 planche dépliante hors-texte; III/ (2) ff., 474 pp., (3) ff., 8 planches dépliantes hors-texte. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, fleurs-de-lys aux angles, armoiries au centre, dos à nerfs ornés de fleurs-de-lys, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, tranches dorées. Reliure de l’époque. 166 x 95 mm.
Edition originale française très appréciée, ornée de neuf planches gravées repliées. Connu pour ses travaux dechimisteet dephysicien, on attribue à Joseph Priestley la découverte de l’oxygènequ’il a isolé dans son étatgazeux. C’est en 1774 que Priestley produisit pour la première fois de l’oxygène. Cependant, en tant que partisan de la théoriephlogistique, il nomma ce nouveau gaz «air déphlogistiqué», et ne se rendit pas compte de l’importance de sa découverte.Carl Wilhelm Scheele, lui aussi partisan duphlogistique, revendiqua la découverte de l’«oxygène», mais il devait revenir au chimiste françaisAntoine Lavoisier, père de la chimie moderne et démystificateur de la théorie duphlogistique, d’identifier le nouveau gaz par son poids spécifique et de donner à l’oxygène son nom. De son vivant, la réputation scientifique de Priestley résulte de sa «découverte» de l’eau gazeuse, de ses traités sur l’électricitéet de ses études sur les différents «airs» (gaz), le plus connu étant celui qu’il baptise «l’air déphlogistiqué» (oxygène). L’Abbé Nollet est parmi les invités des salons littéraires deSceauxet des fêtes desGrandes Nuits de Sceaux, que donne laduchesse du Maine, dans le cercle desChevaliers de la Mouche à Miel, auchâteau de Sceaux. De 1730 à 1732, il est associé aux recherches dusurintendant du Fay, spécialiste de l’électricité, l’un des deux plus grands électriciens du début duXVIIIesiècle avec l’AnglaisStephen Gray. Prenant connaissance des observations de Maimbray en 1747 - expérience princeps d’électroculture, Nollet, qui étudiait alors la capillarité, se décide à étudier l’effet de l’électricité sur la végétation. Nollet, qui, en outre, avait découvert l’osmoseen 1748, se heurte d’abord àThomas-François Dalibard, puis àBenjamin Franklinsur la théorie de l’électricité et surtout sur la paternité de la découverte de l’origine électrique de la foudre. A partir de 1758, il prend le titre et la fonction de maître de physique desEnfants de France, ce qui a pour effet d’installer définitivement la physique expérimentale à la cour de France. Mort le 24 avril 1770, cette «Histoire de l’électricité» publiée quelques mois après sa mort sera l’une de ses toutes dernières œuvres scientifiques. Très bel exemplaire relié en maroquin de l’époque aux armes de Charles Philippe de France, Comte d’Artois, futur Charles X (1757-1836) (avec son rare premier fer: écartelé de France et d’Artois, portant, aux 2 & 3, d’azur semé de fleurs de lys d’or, au lambel de gueules (Olivier, 2540)), alors âgé de 14 ans. De la bibliothèque A. de Grateloup, avec ex-libris manuscrits en pages de garde.
Exemplaire de luxe réimposé sur grand papier en maroquin d’époque armorié. A Paris, chez Prault, 1775. 1 volume in-4, (3) ff., 1 portrait de Marie-Thérèse à pleine page hors texte, 337 pp., (3) pp. d’approbation, 4 planches hors texte. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, armoiries au centre, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin vert, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 250 x 188 mm.
Edition originale dédicacée à la Reine Marie-Antoinette, célèbre pour le portrait de la Reine. «Un des ouvrages les plus réussis de Moreau le jeune. Contient 1 portrait de Marie-Thérèse gravé par Cathelin, d’après Ducreux, 2 portraits en médaillon gravé d’après Moreau par Gaucher en tête de la dédicace, et 4 figures par Moreau, gravées par Duclos, de Launay, Prévost et Simonet». (Cohen 412-413). L’auteur, né à Beaune (Côte-d’Or) en 1738, se fit tonsurer dans le diocèse d’Autun et devint précepteur d’une fille naturelle du comte de La Marche. Il composa pour elle un cours d’études qui devait comporter 16 volumes, mais dont 8 volumes seulement illustrés par Moreau, ont été publiés de 1772 à 1775, sous le titre Cours d’études des jeunes demoiselles. Il fut pourvu par le roi, le 25 août 1772, du prieuré de Goudargues (Gard) où il vécut désormais. Il publia encore, en 1775, Annales du règne de Marie-Thérèse, plusieurs fois réédité jusqu’en 1786. «‘Si l’on recueille, dit Mr. Fromageot, avec tant de soin les détails de ces grandes victoires, de ces conquêtes qui ont immortalisé quelques guerriers; si l’on accueille si favorablement ces histoires, qui ne présentent que le récit des batailles fameuses, dont tant de milliers d’hommes ont été les malheureuses victimes; de quels yeux doit-on voir les annales d’une Impératrice, qui, depuis 34 ans gouverne une des plus grandes parties de l’Europe, dont tous les instants, depuis qu’elle est montée sur le trône, sont employés à faire le bonheur des différens peuples qui lui obéissent; enfin qui ne semble jouir du pouvoir souverain que pour faire des heureux? C’est sans doute l’ouvrage le plus agréable que l’on puisse offrir au public. C’est de cette idée dont nous nous sommes flattés lorsque nous avons entrepris de recueillir quelques-unes de ces grandes actions de Marie-Thérèse, qui ont rendu cette illustre Héritière de la Maison d’Autriche, l’objet de la vénération de toute l’Europe.’ Nous souscrivons très volontiers à ce jugement de l’auteur, & nous sommes assurément fort éloignés de vouloir affaiblir le mérite d’un ouvrage qui du côté des faits qu’il présente, ne peut être plus intéressant ni plus cher aux fideles sujets de Marie Thérèse, & à quiconque sait apprécier l’éclat de la vertu placée sur le thrône & devenu la source du bonheur public». (Journal historique et littéraire, vol. 35). «Une partie de l’ouvrage de M. l’Abbé Fromageot offre un tableau intéressant des vertus & des actes de bienfaisance de Marie-Thérèse, de ses réglemens, de ses institutions utiles en tout genre, soit pour réformer les abus, simplifier la perception des impôts, établir l’ordre & la discipline parmi ses troupes; soit pour animer l’Agriculture, encourager les Arts, faire fleurir le commerce, accroître la population, faire circuler l’abondance dans ses vastes Etats […]. L’auteur ne conduit ces ‘Annales’ que jusqu’en 1771. La lecture de cet ouvrage vous fera, Monsieur, le plus grand plaisir; c’est une relation attendrissante de traits admirables de bienfaisance. Heureux les Peuples, dont les Souverains ne laissent à la postérité que de pareils monumens! Il y a, de cet excellent Livre de M. l’Abbé Fromageot, quelques exemplaires imprimés in-4, dont le prix est de 12 livres broché, & 15 livres relié. L’in-8 est de 6 livres broché, & de 7 livres 10 sols relié.» (L’Année littéraire, 1775, vol. 168). Fromageot refusa de prêter serment à la Constitution et fut accusé de favoriser le fédéralisme. Arrêté le 25avril 1794, incarcéré à la citadelle de Nîmes, il fut condamné à mort le 11 juillet et exécuté le même jour. «Mentionnons encore, parmi les œuvres de cette heureuse époque, les Annales du règne de Marie-Thérèse (1775), livre dédié à la jeune reine Marie-Antoinette, dont le charmant profil gravé par Gaucher se trouve sur le feuillet de dédicace». Baron R. Portalis. Précieux exemplaire en grand papier, relié en maroquin rouge armorié de l’époque. Provenance: Nicolao de Nobili, duce Minerva, Comité Fortuna
Précieux exemplaire conservé dans son vélin souple de l’époque. Paris, Pierre Cottard, 1683. In-12 de (52) pp., 79 pp., (1) f. contenant un Sonnet sur le Palais de Versailles, pp. 81 à 127, (1) p. d’errata, trois lignes biffées p. 118. Vélin souple, dos lisse muet. Reliure de l’époque. 148 x 80 mm.
Rare relation du grand carnaval de 1683, durant lequel toute la cour se montra dans des déguisements pittoresques, notamment Lully en Égyptien, la princesse de Conti en reine d’Égypte accompagnée d’esclaves maures. Ruggieri, n°522. Le texte est attribué à Pierre Michon, dit l'abbé Bourdelot (1610-1685). « L’admiration universelle qu’excita en son plus beau temps le Grand Appartement de Versailles éclate dans les lettres de Mme de Sévigné à M. de Guitaut, écrites en 1683. Cette même année, un écrivain moins illustre apportait au public un témoignage qui complète à merveille celui de la marquise. Un vieil érudit septuagénaire, Pierre Michon, connu sous le nom d’abbé Bourdelot, médecin de M. le Duc, correspondant et familier de Chantilly, a laissé le récit le plus circonstancié, d’un ton familier et piquant, de tout ce qu’offrait de curieux, à un profane comme lui, le spectacle de la Cour du Grand Roi. Il n’y a pas de document plus significatif de la politesse et de la magnificence de cette Cour que la ‘Relation des Assemblées faites à Versailles dans le Grand Appartement du Roy pendant le Carnaval de l’an 1683’, relation adressée à la princesse de Brunswick-Lunebourg, duchesse de Hanovre. Les compliments en prose et en vers y abondent, pour toutes les personnes de la famille royale et de la Cour ; on y voit louées assez joliment la vivacité de l’esprit et l’excellence du style de Madame, la grâce de la comtesse de Fiesque ou de la comtesse de Grignan ; on y trouve la description du bal en masques suivi de comédie, donné au Roi par la marquise de Thianges dans son appartement au Château, attenant à celui de Monseigneur et augmenté pour la circonstance de ceux de Mademoiselle, de M. le duc du Maine et de M. le cardinal de Bouillon. On y apprend que ‘MM. Racine et Despréaux s’y trouvèrent ; ce sont les deux plus grands hommes du Royaume’. Les deux poètes purent voir quel souvenir reconnaissant gardait la Cour à l’écrivain qui l’avait mausée, car le bal fut suivi d’une comédie-impromptu, dont le sujet était précisément les Appartements de Versailles, visités par les principaux personnages de Molière et célébrés par des vers de Trissotin. L’avant-propos explique à quelle occasion fut imprimé cet opuscule, qui est devenu extrêmement rare : ‘Il n’y a jamais eu tant de réjouissances à la Cour, qu’il s’en est vu pendant ce Carnaval à Versailles. La France, qui a été triomphante par tant de glorieuses campagnes et dont les armes formidables jettent encore la terreur dans le sein des ennemis, dès que le printemps commence, fait pendant l’hiver l’admiration de tous les peuples de la terre, par les fêtes magnifiques, magnificences et divertissements qui s’y voient… Jamais Cour royale n’a été si nombreuse, et jamais souverain ne s’est communiqué et mêlé plus familièrement avec ses sujets dans une joie publique… Il a fait depuis peu des Assemblées dans son Grand Appartement de Versailles, avec une somptuosité inouïe ; il a donné des courses de chevaux, des opéras, des comédies… » Tous ces témoignages, à leur date, ont un intérêt. » (P. de Nolhac, Versailles résidence de Louis XIV, pp. 234-237). Précieux exemplaire en vélin souple de l’époque provenant des bibliothèques des collèges jésuites de Rennes et de Paris, avec mention manuscrite datée 1712 au titre.
Première édition de la version française, amplement augmentée, de cet ouvrage du plus haut intérêt pour l’histoire de la Pennsylvanie. S.l., 1756.In-8 de 128 pp., une carte dépliante. Petite restauration marginale p. 128 sans atteinte au texte. Veau fauve marbré, dos lisse finement orné de croisillons dorés, gardes de papier orné de motifs floraux, tranches rouges. Reliure de l’époque. 160 x 95 mm.
Rare édition originale de la version française de cet ouvrage important, du plus haut intérêt pour l’histoire de la Pennsylvanie, visant à obtenir le soutien du peuple Français dans le combat que la France mène contre l’Angleterre en Amérique. Sabin, 19370 ; Leclerc, 519 ; Howes, p. 216; Streeter II-960. L’abbé de la Ville donne en fait ici sa propre version en français, largement augmentée et remaniée, de l’ouvrage de William Smith intitulé “Brief state of the Province of Pennsylvania” qui vient de paraitre à Londres quelques mois auparavant. Ce récit de l’abbé de la Ville s’avère également une source d’information primordiale sur les activités de Benjamin Franklin durant cette période et surtout sur ses efforts pour obtenir de l’aide pour le général Braddock. Streeter explique que le présent ouvrage fut sans doute publié dans le but d’obtenir le soutien du peuple français dans le combat que mène alors la France contre les anglais dans le nord de l’Amérique, suite à la défaite du général Braddock. Le texte de Smith n’occupe que la partie centrale de l’ouvrage de La Ville et donne un aperçu des atrocités commises par les indiens sur les membres de la colonie en octobre et novembre 1755, en insistant sur l’impuissance des colons anglais à repousser les français et leurs alliés indiens. L’auteur a ajouté une préface dans laquelle il décrit brièvement la géographie et la population de la Pennsylvanie, et a donné une suite au texte original de Smith (‘Relation contenant la suite de ce qui s’est passé en Pensilvanie’). Le volume se termine par la traduction d’un acte du 25 novembre 1755 visant à « apporter plus d’ordre & plus de discipline parmi les Habitans de Pensilvanie ». « In his preface the author remarks that Pennsylvania suffered more than any of the other English colonies from the defeat of General Braddock, and that he is publishing this work because of the great interest the French people took in the progress of the War with England. He says that he has based his account of Pennsylvania on an English pamphlet published a few months earlier. This pamphlet was William Smith’s “Brief state of the Province of Pennsylvania” published in London». (Sabin). L’ouvrage est illustré d’une jolie carte dépliante de la Pennsylvanie qui manque le plus souvent. Très bel exemplaire, d’une grande pureté, conservé dans sa reliure de l’époque au dos finement orné. Provenance : ex-libris imprimé « O.B. ».
A Cologne, [sans nom], 1706. In-18 de 95 pages, plein veau brun, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés (coiffes absentes, coins frottés, mors fendu). Notre exemplaire contient des notes manuscrites dans les marges, certaines rognées par le relieur.
Barbier donne pour auteur de cette plaquette l'abbé d'Anfreville, et signale aussi l'attribution à l'abbé Choisy, que retient P. Conlon ( "Prélude au siècle des Lumières en France", n°13163). La BNF donne également comme auteur présumé François-Timoléon de Choisy, né à Paris le 16 août 1644. Il eut une jeunesse dissipée et fut studieux dans son âge mûr et sa vieillesse. Il eut de nombreux bénéfices ecclésiastiques, fut grand doyen de la cathédrale de Bayeux, conclaviste du cardinal de Bouillon ; il fit un voyage au Siam. Elu à l'Académie française en 1687.
Paris, de l'imprimerie de Ch. Desbrière, l'an III de la République (1794 à 1795). 15 volumes in-8 plein veau roux, dos lisses ornés, triples filets dorés encadrant les plats, filet doré sur les coupes, tranches marbrées, quelques rousseurs. Etiquette de la bibliothèque d'Ivernois, maire de Colombier.
Portrait de Mably par Pujos, gravé par Duval. Très bon exemplaire de cette belle collection. On y trouve: observations sur l'histoire de France, sur l'histoire des grecs et des romains, les principes des négociations, pour servir d'introduction au droit public de l'Europe fondé sur les traités du gouvernement et des lois de Pologne, des Etats-Unis d'Amérique, de la législation ou principes des loix, les entretiens de Phocion et les principes de morale, les doutes sur l'ordre naturel des sociétés politiques et des droits et des devoirs du citoyen, de l'étude de l'histoire et de la manière d'écrire l'histoire, de la situation politique de la Pologne en 1776. Avec l'oracle d'Apollon, des talents et du beau. Du développement des progrès et des bornes de la raison. Le compte rendu. La retraite de M. Necker. Du cours et de la marche des passions dans la société. Le premier volume s'ouvre sur un avis sur cette édition d'Arnoux, un éloge historique de l'auteur par l'abbé Brizard.
A Paris, chez Didot, 1755. 2 volumes grand in-12 de [4]-542-[2] et [4]-569-[1]pages, plein veau moucheté brun, dos à nerfs ornés de filets et fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison bodreaux, tranches rouge.
La genèse du dictionnaire ici présenté est relatée dans l’Avertissement placé en début d’ouvrage : "Ce n’était dans son origine que le répertoire d’un homme de lettres qui se trouvant engagé, par le cours de ses études, à traiter quantité de matières différentes, jettait par écrit les mots obscurs ou douteux, à mesure qu’il avait l’occasion de les éclaircir & ne se proposait que de la facilité de les retrouver au besoin, pour son propre usage…lorsque le hasard lui fit tomber entre les mains le Dictionnaire anglais de Thomas Dyche". Et je cite l'excellent site dicopathe.com: "Pour établir son manuel lexique l’abbé PRÉVOST va donc se servir de ce dictionnaire comme base de travail. D’un côté il va l’enrichir de mots et d’expressions mais, de l’autre, il remarque que “pour le rendre utile, il fallait le réduire à de justes bornes” et il retaille en conséquence l’ensemble pour en faire un ouvrage synthétique, commode et “portatif”. Les mots usuels dont le sens est connu de tous et qui ne prêtent pas à débat ou à interprétation sont absents de l’ouvrage, ce qui justifie cette partie du sous-titre : “dont la signification n’est pas familière à tout le monde”. En revanche, par souci de place et de simplification, ne figure dans cette version aucune indication de prononciation et d’étymologie. Seule l’origine linguistique (gr. pour grec, lat. pour latin, etc.) est parfois indiquée. Subjectif par essence et n’ambitionnant pas d’être exhaustif, ce dictionnaire-lexique renferme, à côté de mots rares et anciens, du vocabulaire technique (marine, industrie, élevage, etc.), comme des termes de médecine, de fauconnerie, d’héraldique ou encore d’astronomie. On y trouve également des mots d’origine “provinciale” et étrangère." Coupe et coins un peu frottés.
A la Haye, chez les libraires associés, 1776. In-12 de 256 pages, numérotées de 366 à 619, demi-basane mouchetée à coins, dos à 5 nerfs avec titre et filets dorés, étiquette de titre tabac, tranches mouchetées. Reliure un peu frottée, rousseurs.
Contient: Prosodie françoise, Essais de grammaire, Remarques sur Racine et Réponse de M. de Voltaire à M. l’Abbé d’Olivet sur la nouvelle édition de la Prosodie.
Tulle, R. Chirac, 1793. In-12 de [8]-470p. plein veau brun, dos à nerfs. Légères épidermures, intérieur fleur-de-coin. Signature ancienne au faux titre. Étiquette de l'école secondaire de Castelnaudary (an 13, soit 1804-1805), et un ex-libris moderne.
Du Marsais rédigea les articles de grammaire dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, et la partie consacrée aux tropes (figure par laquelle un mot prend une signification autre que son sens propre) est de lui. La construction oratoire est de l'abbé Batteux. R. Chirac, l'éditeur, prévient le lecteur qu'il trouvera dans cet ouvrage deux orthographes différentes. Il a suivi scrupuleusement celles des deux auteurs.
François-René de CHATEAUBRIAND, Joseph FIÉVÉE, Marie-Barthélémy DE CASTELBAJAC, le comte O’MAHONY, le vicomte DE BONALD, l’Abbé DE LAMENAIS, VILLÈLE, Charles-Marie D’IRUMBERRY DE SALABERRY, etc.
Reference : LCS-18520
Le Conservateur a cessé de paraître en 1820, afin de protester contre le projet de loi sur le rétablissement de la censure. Paris, Au bureau du Conservateur, chez le Normant Fils (Rue de Seine), 1818-1820. 6 volumes in-8 de 632, 656 (erreur de pagination entre 93 et 113 - sans manque - conforme aux autres exemplaires), 624, 640, 632 et 640 pages (déchirure en marge de la p. 31 sans manque de texte). Pleine basane racinée, dos lisses finement ornés, pièces de titre et de tomaison en maroquin vert, haut des charnières et deux coiffes frottées. Reliure de l’époque. 200 x 123 mm.
Rare tirage unique et complet de ce périodique «ultra-royaliste» dont Chateaubriand fut le chef de file. Face au succès du journal libéral La Minerve, le parti royaliste ne voulait pas rester désarmé et ses membres décidèrent donc de la création d’un journal qu’ils nommèrent Le Conservateur. Ensemble bien complet de tout ce qui a paru de ce périodique ultra-royaliste dirigé par Chateaubriand et quelques amis liés à la cause monarchique. Soit au total 78 livraisons imprimées d'octobre 1818 à mars 1820. La devise de ce journal est imprimée en exergue de chaque page de titre : "Le Roi, la Charte et les Honnêtes Gens". Cet organe réunit d'octobre 1818 à mars 1820 les meilleures plumes du parti des ultras : le cardinal de la Luzerne, l'abbe de Lamennais, le duc de Fitz-James, le marquis d'Herbouville, le comte de Salaberry, les vicomtes de Bonald et de Castelbajac, Genoude, Berryer fils, etc., Les auteurs dénonçaient principalement la politique du gouvernement d'Armand Emmanuel du Plessis de Richelieu puis celle d'Elie Decazes, accusés de défendre des intérêts révolutionnaires mettant en péril la Charte de 1814. Dans ses Mémoires d'Outre-tombe, Chateaubriand estime que la «révolution opérée par ce journal fut inouïe : en France, il changea la majorité dans les Chambres ; à l'étranger il transforma l'esprit des cabinets». Il rencontra à la fois un vif succès de presse mais aussi d’opinion puisqu’il eut un impact notable sur le public. Le journal fut tiré à trois mille exemplaires lors des premières livraisons, puis il oscilla entre sept mille et huit mille cinq cents à partir de novembre 1818. Il cessa de paraître, lorsque la censure fut rétablie en février 1820 à la suite de l'assassinat du duc de Berry. Cette résolution fut annoncée aux souscripteurs par une lettre de Chateaubriand achevant la 78e et dernière livraison. «En résumé, c'est dans ce recueil justement célèbre, foyer ouvert à tous les regrets, à tous les ressentiments à toutes les exagérations des ultras, qu'il faut surtout chercher la politique royaliste pendant les dix-huit mois qu'il vécut. À sa dissolution, quelques-uns de ses rédacteurs, en tête desquels était Lamennais, fondèrent Le Défenseur, journal religieux, politique et littéraire. 1er mars 1820-11 oct. 1821. 6 vol. in-8°. Cette nouvelle feuille devint le champion ardent, passionné et pour ainsi dire officiel de la philosophie de Lamennais. Il y eut pour collaborateurs MM. de Bonald, Saint-Victor, Genoude, le cardinal de la Luzerne, Lamartine, etc.» (Hatin, Bibliographie historique et critique de la presse périodique française etc., pp. 338-340). «Quant à nous, nous ne craignons rien. Nos principes sont ceux de la religion, de l'ordre et de la justice : tôt ou tard nous triompherons avec ces principes. La vérité renversera toujours l'édifice de l'erreur et du mensonge. Partout où le paganisme avait placé ses faux dieux, le ciel envoya un destructeur ; chaque temple païen vit un Barbare armé à ses portes. La Providence n'arrêta la torche et le levier que quand la race infidèle fut changée : alors une croix s'éleva sur les monuments, et tout fut dit.» (Chateaubriand, extrait du Conservateur). Exemplaire de qualité en reliure de l’époque.
Paris, Librairie Haton / Sens, Librairie Poulain-Rocher, imprimé par l'Archevêché de Sens, 1903. In-8 broché de 168 pages22,5 x 14 cm. Couverture avec titre imprimé. Dos carré insolé, avec titre. Plats brunis avec infimes frottis aux coins. Intérieur frais. Nouvelle édition de " La Divine Epopée de l'Apocalypse " avec son intérprétation, revue et notablement augmentée par l'Abbé Mémain, qui fut Prêtre du Diocèse de Sens et chanoine. Exemplaire du service de presse, avec prière d'insérer. Rarissime édition en partie originale. Précieux exemplaire enrichi d'une cordiale dédicace de Théophile Mémain à Edouard Drumont qui fut journaliste, écrivain, polémiste et homme politique français d'extrême droite. Fondateur du journal La Libre Parole, antidreyfusard, nationaliste et antisémite, il participa à la fondation de la Ligue nationale anti-sémitique de France. Député d'Alger de 1898 à 1902, il fut l'une des principales figures historiques de l'antisémitisme en France.
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Editions Librairie Charles Tallandier 1898. In-4 relié de 208 pages au format 16 x 4,5 x 24 cm. Elégante reliure demi basane rouge avec plats en papier marbré. Page de garde en beau papier décoré, bleu. Dos rond à 4 nerfs avec fleurons et titre, gravés et dorés. Couverture conservée. Belle préface de Guy de Maupassant. 225 illustrations de Maurice Leloir dont un frontispice, 12 planches hors texte en couleurs et 2 eaux fortes en noir, imprimées par CH.Wittman, sous serpentes. Infimes frottis aux coins. Intérieur très frais, tiré sur couché. Superbe état. Edition originale chez l'éditeur. Très joli livre illustré.
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( Bandes Dessinées ) - Joseph Gillain dit " Jijé " - Abbé Jules-Joseph Pirot.
Reference : 15664
(1956)
Editions Dupuis 1956. In-4 cartonnage éditeur de 56 pages au format 31 x 21 cm. Couvertures illustrées. Dos carré, muet, jaune, qui a été recollé par endroits. Plats et intérieur frais, malgré de petits frottis et tassements aux coins. Couverture, dessins en couleurs et scénario de Jijé, d'après le roman autobiographique de l'Abbé Jules-Joseph Pirot. Rare édition originale française en assez bel état général. Côte 450 € au BDM.
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L’exemplaire de présent imprimé sur grand papier vélin aux armes de la Duchesse de Berry, illustré de nombreuses planches dépliantes A Paris, chez Deterville, libraire et éditeur, rue Hautefeuille, n° 8, 1821-1823. 16 volumes in-8 ornés de 67 planches dépliantes. Plein maroquin vert à grain long, armoiries dorées au centre des plats, roulette dorée et à froid sur les plats, fleurons et fleurs de lys d’angle, dos à nerfs passés richement ornés à l’or et à froid, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliures armoriées de l’époque signée de Simier, relieur du roi. 206 x 124 mm.
L’exemplaire de présent imprimé sur grand papier vélin aux armes de la Duchesse de Berry, illustré de nombreuses planches dépliantes. Le titre de « Cours » que Rozier donna à son ouvrage, annonçait qu’il serait distribué méthodiquement. Ce fut un dictionnaire, dont plusieurs articles formaient, il est vrai, des traités complets divisés en sections et en chapitres ; malgré cela, il arrive souvent que le sujet n’est pas épuisé ; l’auteur y revient dans de nouveaux articles ; c’est ainsi qu’après cent onze pages employées à traiter des abeilles, on retrouve encore deux sections sous le titre d’Alvéoles. Il parait que Rozier avait préparé d’avance la plupart de ces traités : quelques-uns lui appartenaient quant au fond ; il en avait tiré beaucoup d’autres des auteurs précédents, seulement par la rédaction il les avait adaptés à son plan ; c’est ainsi qu’il avait fait passer le traité des arbres fruitiers de Duhamel ou plutôt de le Berriais, dans son « Cours ». Il en fit de même des ouvrages de Roger Schabol ; d’autres articles lui furent fournis par ses collaborateurs, parmi lesquels on se contentera de citer Parmentier. C’est donc dans l’art avec lequel Rozier a mis en œuvre les travaux de ses prédécesseurs, que consiste son principal mérite ; il ne parle que très rarement de cet Olivier de Serres qu’il estimait tant. On peut, à l’article Agriculture prendre une idée de ce qu’il voulait faire. Cet article est précédé par un tableau synoptique qui présente tout l’ensemble de son travail. Dans cet article, outre plusieurs idées ingénieuses, on trouve une division de la France agricole partagée en zones caractérisées par leurs principales productions, comme l’olivier, le maïs, la vigne et le blé. Les planches sont exécutées avec soin. Cet ouvrage acquit, dès son apparition, une grande vogue. On ne pouvait disconvenir qu’il ne l’emportât, d’un côté au moins, sur tous les traités généraux publiés jusqu’alors. C’est qu’il s’élevait réellement au niveau des connaissances acquises ; et comme l’agriculture n’est autre chose que l’application de toutes les sciences naturelles, il en est résulté que ce cours est une Encyclopédie rurale, aussi complète qu’il était possible de la faire. Quant à la rédaction, elle fait honneur à l’auteur. Dans ses grands articles, on remarque l’art avec lequel il expose son sujet, l’ordre et la clarté qu’il met dans ses discussions. Son style paraît toujours d’accord avec l’objet qu’il traite : il est en général coulant et facile. Précieux exemplaire de Présent relié en maroquin vert de l’époque aux armes et pièces d’armes de la Duchesse de Berry.
Cette dissertation, sur l’art de faire le vin, est tout entière basée sur les expériences de son auteur ; c’est un vrai manuel pour les propriétaires de vignobles dans le Midi. A Lausanne, et se trouve à Lyon chez L. Rosset et à Paris chez Le Jay, 1772. In-8 de viii pp., 350 pp., (1) f. de table, (1) f. d’errata, 3 planches dépliantes. Pte. mouillure sans gravité en marge sup. Conservé à toutes marges, broché et non rogné. Brochure de l’époque. 217 x 135 mm.
Édition originale de la plus grande rareté de ce mémoire sur l’art de faire les vins de Provence. Simon, Bibliotheca Gastronomica, 1315 (Paris) ; Simon, Vin, 16 ; Dartois, II, 476 (Paris). Inconnu de Vicaire, Bitting, Schraemli. Le présent exemplaire appartient au premier tirage, paru avant que les fautes listées dans l’errata ne soient corrigées. « Cet excellent ouvrage remporta le prix de l’Académie de Marseille en 1770. Outre une étude sur les cépages rouges et blancs implantés en Provence, l’auteur y a ajouté une dissertation sur les moyens employés pour renouveler une vigne, une dissertation sur les usages économiques des différentes parties de la vigne et une dissertation sur les vaisseaux propres à contenir, à perfectionner le vin, et sur les objets qui y ont rapport. François Rozier, né à Lyon en 1734, fut un agronome célèbre. Successivement docteur en théologie, directeur de l’école vétérinaire de Lyon, il fut aussi curé constitutionnel sous la Révolution, et membre d’un grand nombre de Sociétés de botanique. Il mourut en 1793, tué dans son lit par une bombe. Simon 1315 – Lambert 381 – Inconnu de Vicaire, Bitting, Schraemli. » (Oberlé, Les Fastes de Bacchus et de Comus, n°936) « En 1796, l’Académie de Marseille proposa la solution de cette question : ‘Quelle est la meilleure manière de faire et de gouverner les vins de Provence, soit pour l’usage, soit pour les transporter par mer ?’. Rozier concourut ; son Mémoire plein de vues nouvelles et de faits importants fut couronné. Cette dissertation, sur l’art de faire le vin, est tout entière basée sur les expériences de son auteur ; c’est un vrai manuel pour les propriétaires de vignobles dans le Midi. Ce Mémoire, d’abord imprimé dans le recueil des travaux de l’Académie de Marseille, fut ensuite réimprimé en 1772, avec trois dissertations du plus grand intérêt : la première, sur les moyens employés pour renouveler une vigne ; la seconde, sur les usages économiques des différentes parties de al vigne ; et la troisième, sur les vaisseaux propres à contenir, à perfectionner le vin, et sur les objets qui y ont rapport. » (A. de Boissieu, Eloge de l’Abbé Rozier, p. 13) L’illustration se compose de trois planches gravées dépliantes in fine montrant des instruments œnologiques. Ce livre très rare manque à presque toutes les collections et les rares bibliographies qui le citent ne connaissent pour la plupart que le tirage de Paris paru postérieurement sans le feuillet d’errata. Précieux exemplaire conservé tel que paru, à toutes marges, broché et non rogné.
Paris, Pierre-Guillaume Simon, 1766. In-4 de 58 pages (numérotées 68), plein maroquin rouge cardinal, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre en maroquin olive, triple filet doré en encadrement des plats frappés des armes de Henri Comte de Calenberg.
Illustré de deux planches d'armoiries, 5 jolies figures en médaillons par Saint-Aubin et une planche allégorique par Gravelot, dessiné par Petity. On a ajouté un beau portrait de Louis le bien aimé dessiné et gravé par A. Cardon. Édition originale. De la bibliothèque du comte Henri de Calenberg, chambellan de l'Empereur, seigneur de la Chambre de l'électeur de Saxe. "Splendide bibliothèque dont la plupart des volumes étaient reliés en maroquin rouge, jaune, violet, bleu, vert, citron et autres précieuses ligatures..." comme il est dit sur le titre du catalogue de la vente de sa collection qui eu lieu en 1773 à Bruxelles. Petite restauration à la coiffe supérieure. Ex-libris portant la devise "Pax et Patria" avec écu chargé de deux maillets croisés surmontés d'un aigle. Ex-libris moderne de Jean-François Chaponnière. Guigard, II, p. 108; manque à Brunet et Graesse; Cohen, 794, ne mentionne pas le portrait.
Guy Lévis Mano, 1973. Broché, couverture jaune pâle imprimée, non coupé. 15,4 x 9,3 cm.
Tirage à 1016 exemplaires, n°14 des 16 de tête sur vélin du Marais. [540].