P., Claude Prudhomme, 1701 ; in-12. Titre-264pp. 1f.-pp.7à 48. Veau brun, dos à nerfs orné. 1 cahier déboîté, coins frottés. Ex-libris château de Couzan (Cantal). (Barbier, III, 959 ; Gay, III, 824 ; Quérard, 14505).
Les conseils d'un oncle à son neveu, sur le point de monter à Paris, afin d'éviter la corruption du siècle, en particulier l'ambition, le jeu et les femmes. Cet ouvrage avait déjà paru sous un titre un peu différent en 1659. Ninon de Lenclos se crut visée par le livre et riposta dans "La Coquette vengée", qui a été joint à la fin du volume, sans les feuillets de titre. (Lathuillière. Etude sur la préciosité. Droz, 1969, p. 542).L'auteur était le grand-père de Félix de Juvenel de Carlencas, et également auteur de Dom Pélage, ou l'entrée des Maures en Espagne. (1645). Il était descendant du Chancelier Juvenal des Ursins, et est né à Pézenas en 1596. C'est de cette ville qu'il date son "Portrait de la Coquette" paru pour la première fois en 1659. Grisé par quelques succès faciles, il s'était risqué à fréquenter le salon de Ninon de L'Enclos "où son pédantisme, agrémenté de fadeurs, avait valu à ce fâcheux une correction exemplaire". Juvenel tente des représailles avec son "Portrait", mais Ninon de l'Enclos lui répond avec grâce et malice dans la "Coquette vengée" où une tante conseille à sa nièce de se garder des philosophe, "des philosophes de ruelles qui dogmatisent dans des fauteuils".(Correspondance authentique de Ninon de l'Enclos. Introduction et notes d'Emile Colombey. Genève, Slatkine Reprints, 1968).