Belle et très intéressante correspondance de Louis Jouvet à son ami intime « Zinzin ». C’est ainsi qu’il s’adresse au scénariste sans oublier sa compagne « Claude » (Claude Mercy, comédienne). Une lettre savoureuse est rédigée en vers pour l’organisation d’une journée qu’il envisage de passer avec eux. Il n’a aucune nouvelle de Marcel Pagnol. « Je pense que son apologie de Georges Ohnet a du interrompre le désir qu’il avait de me voir et suspendre son intention de travailler à la Folle de Chaillot. Je continue à tremper dans Don Juan et j’en suis tout détrempé. Au fur et à mesure que j’avance cela m’apparaît de plus en plus difficile… ». Maurice Tourneur lui a écrit, il veut faire "l’Ecole des femmes", « moi aussi. - Et puis je travaille encore Hamlet pour la Comédie Française – traduction Pagnol… » Il est satisfait que Plumet aime son film « Le Revenant » [1946]. Il lui adresse la lettre reçue ce matin de Denise Bourdet (auteure française, 1899-1967), lettre pour laquelle, il ne fait aucun commentaire. « Je n’ai sur les questions de ce genre que des opinions incertaines… Mes certitudes et mes goûts au cinéma n’étant basés que sur des sentiments d’affection et d’admiration […] Sentiments dis-je - qui me sont aussi naturels que la plume à l’oiseau, aussi nécessaires que l’eau au poisson – le soleil à la lune. – (Ce qui constitue les quatre éléments dont Dieu avait besoin pour créér -) . Sentiments sans lesquels donc je ne pourrais ni vivre, ni survivre et ce qui est pire – que tu m’inspires. - Adieu - Baise la Claude aux oreilles… ».
Il lui demande de venir le voir dès son retour, afin de lui parler de ses projets