1820 Couverture rigide Paris, Paul Domère, 1820. 2 volumes in-8 (20 x 13 cm), reliure demi-chagrin bordeaux, dos lisse orné, plats frottés. Tome 1 : faux-titre, titre, 22 pages non chiffrées, 332 pages ; tome 2 : faux-titre, titre, 10 pages non chiffrées, 352 pages, rares rousseurs, petit manque de papier au coin inférieur de la page 280 (tome 2). Ex-libris manuscrit à la page de titre (Guérin). Jean-Joseph Régnault-Warin (1773-1844) est un romancier et pamphlétaire français. Incarcéré en 1800 après la publication d'un roman considéré comme royaliste par les autorités, il doit sa libération à l'intervention de l'épouse du premier consul, Joséphine de Beauharnais, qui avait lu et apprécié l'ouvrage en question, "Le cimetière de la Madeleine". A la fin du tome 2, "les éphémérides biographiques, consulaires et impériales" constituent une chronologie détaillée de l'Empire et de Napoléon. Bon exemplaire de cette édition originale.
Bon
Couverture rigide A Paris, chez les Libraires Associés, 1775. Deux parties en un volume in-18, reliure pleine basane maroquinée vert sapin, dos lisse orné de fleurons dorés, pièce de titre en maroquin rouge, triple filet d'encadrement sur les plats, filet doré sur les coupes, roulette dorée aux contreplats, tranches dorées, quelques frottements et épidermures sur les plats, petit manque au coin supérieur du premier plat, petits trous de vers au haut du dos. Faux-titre, titre, 118 pages ( comprenant L'Art d'aimer et les poésies diverses), 2 pages non chiffrées de tables, 76 pages (Phrosine et Mélidore, Castor et Pollux). Au verso de la page de faux-titre, court poème en vers de Voltaire dédié à l'auteur, avec la mention "Gentil Bernard", qui deviendra le surnom de l'auteur. Poète et dramaturge, Pierre-Joseph Bernard mit près de 30 ans à composer "l'Art d'aimer", poème licencieux, qui parut juste avant son décès, le 1er novembre 1775. Ex-libris contrecollé à la page de garde. Bon état intérieur.
Assez bon
2007 Couverture souple Gravelines, Editions Gourcuff et Gradenigo, 2007. In-4 broché (28 x 22 cm), couverture à rabats de l'éditeur. 95 pages, nombreuses illustrations en couleurs de l'artiste. Catalogue édité à l'occasion de l'exposition "Joseph Beuys, estampes et multiples", en 2007. Bon exemplaire, en très bon état.
Très bon
1742 Couverture rigide A Paris, Chez Claude Robustel, 1742. Petit in-12, reliure pleine basane de l'époque, dos à cinq nerfs, manque au coin inférieur du premier plat, quelques épidermures, coins émoussés, mors apparent. 8 feuillets non-chiffrés, 390 pages, 1 feuillet blanc. Traduction française par Joseph de Courbeville de l'ouvrage italien, "Il Dirittore", par Pinamonti. Quelques trous de vers sur les premiers feuillets, avec atteinte au texte marginale. Bon état intérieur.
Assez bon
Couverture rigide À Paris, chez Janet et Cotelle, sans date (circa 1820). Deux volumes in-4 (35 x 27 cm), reliure plein veau raciné de l'époque, dos lisse richement orné, encadrement de dentelle dorée sur les plats, tranche marbrée, titre doré frappé sur les plats, coins émoussés, petit manque de cuir aux coiffes, quelques frottements au dos et aux charnières. Volume Alto : feuillet de titre , 205 pages, 5 feuillets en 2ème partie (pages numérotées de 93 à 101) ; volume basso : feuillet de titre , 205 pages, 5 feuillets en 2ème partie (pages numérotées de 93 à 101). Titres et partition gravés, papier à la cuve aux contreplats du volume Alto, rousseurs éparses dans les marges. Cet ouvrage comprend 56 quatuors et une 2ème partie, "Quatuors sur les dernières paroles de Jésus-Christ sur la Croix, Opéra 51, de 7 quatuors". Les partitions des deux violons sont séparées, chacune dans un volume: la partie du violon alto dans un des volumes, la partie de la basse de violon (l'ancêtre du violoncelle) dans l’autre. Bon exemplaire de musique gravée, peu commun.
Bon
1991 Couverture rigide Paris, Editions Cercle d'Art, 1991. Un volume grand in-4 (36 x 27,5 cm), reliure entoilée de l'éditeur, avec signature dorée de l'auteur reproduite au premier plat, jaquette illustrée à rabats, quelques frottements marginaux à la jaquette. Le présent ouvrage comporte 144 illustrations de P. J. Redouté, les numéros des planches 25, 67 et 55 ne sont pas attribués, ils sont en revanche compensés par les numéros 59 bis, 89 bis et 114 bis. On joint le feuillet séparé de l'éditeur, "bibliographie". Poids conséquent (2.6 kg). Bel état des planches et du texte, bel exemplaire de cette réimpression.
Très bon
1837 Couverture rigide Lyon. Pélagaud, Lesne et Crozet, 1837. Un volume in-12, reliure demi-veau, papier marbré sur les plats, dos lisse orné, coiffe supérieure légèrement frottée. Faux-titre, titre, xxxv, 380 pages, pliures sur quelques feuillets (voir photo). Bon exemplaire.
Assez Bon
1781 Couverture rigide Londres [Paris], [Cazin], 1781. Un volume in-18, reliure plein veau fauve, triple filets dorés d'encadrement sur les plats, dos lisse orné, tranches dorées, coiffes arasées, charnière supérieure fendillée, coins émoussés. Faux-titre, portrait frontispice de Méro, titre, 251 pages. Ex-libris illustré gravé de Henry Standish. Très bon état intérieur.
Assez Bon
Couverture rigide A La Haye, Chez Henri Scheurleer, 1734. 2 forts volumes (10cm x 16cm) en 4 tomes. Tome 1 : 10 feuillets, xvi, 376 pages, 70 feuillets ; Tome 2 : 1 feuillet, xvi, 500 pages ; Tome 3 : 1 feuillet, viii, 467 pages ; Tome 4 : 1 feuillet, iv, 514 pages, 2 planches dépliantes (dont une carte de l'Espagne par Nolin et un tableau généalogique), reliure plein veau de l'époque, dos à 5 nerfs orné, tranches rouges, coiffes frottées, coins émoussés, taches aux pages 388-389 du 2e volume. Edition peu commune, parue la même année que l'originale (Paris, Rollin fils, 1734). A la mort de l'auteur, l'ouvrage fut complété par Arthuys et terminé par Brumoy. Bel exemplaire, grandes marges.
Edition originale Très bon
Réunion très rare de l’ensemble des gravures des vues et ports de France, de Joseph Vernet, dans leur superbe tirage d’origine. Paris, J. P. Le Bas, [1760-1778]. In-plano oblong de (2) ff., 16 planches, reliure du temps à dos de veau fauve marbré orné de faux nerfs et de motifs dorés, cartouche de maroquin rouge avec dentelle en encadrement et titre dorés au centre des plats, non rogné. Reliure de l’époque. 800 x 550 mm.
[video width="996" height="1920" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/VERNET-bis.mp4"][/video] Superbe suite des 16 vues des ports d’après Joseph Vernet finement gravées par Charles-Nicolas Cochin et Jacques-Philippe Le Bas. L’exemplaire comporte les deux planches supplémentaires - la dernière (Le Havre) d’après Cochin - terminées à l’eau-forte par P. Martini. Joseph Vernet n’a pas peint de tableau représentant le port et la ville du Havre. La planche n°16, jointe à la série des gravures reproduisant les peintures de Joseph Vernet, a été dessinée par C. N. Cochin et gravée par J. Ph. Le Bas. Vernet reçut du marquis de Marigny, directeur général des bâtiments du roi et frère de la marquise de Pompadour, une commande de Louis XV pour la représentation des principaux ports de France, tâche à laquelle il s’attela en 1753. Après avoir peint Marseille et le golfe de Bandol, il partit pour Toulon, puis Antibes et Sète. De Bordeaux, où il reçut un accueil très brillant, il redescendit à Bayonne puis remonta vers La Rochelle et Rochefort. Installé à Paris en 1763, il se rendit à Dieppe, dernier port qu’il représenta. Nicolas Ozanne accompagna Joseph Vernet pendant une partie de son voyage. La commande royale concernait vingt ports, mais Vernet n’en peignit que neuf, plus la baie de Bandol, de 1753 à 1765, donnant lieu à quinze tableaux. La guerre de Sept Ans et les difficultés financières qui en découlaient suspendirent ses travaux. Liste des seize planches: Planche N°1. Le port neuf ou l’Arsenal de Toulon, vu de l’angle du parc de l’artillerie - peinture de 1755 - gravure de 1760. Planche N°2. L’intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l’horloge du Parc - peinture de 1754 - gravure de 1760. Planche N°3. La Madrague ou la Pêche du Thon, vue du golfe de Bandol - peinture de 1754 - gravure de 1760. Planche N°4. L’entrée du Port de Marseille, vue de la Montagne appelée Tête de More - Peinture de 1754 - gravure de 1760. Planche N°5. Le Port vieux de Toulon, vu du côté des Magasins aux Vivres - peinture de 1756 - gravure de 1762. Planche N°6. La Ville et la Rade de Toulon vues à mi-côte de la montagne qui est derrière - peinture 1755 - gravure 1762. Planche n°7. Le Port d’Antibes en Provence, vu du côté de la Terre - peinture de 1756 - gravure de 1762. Planche N°8. Le Port de Cette en Languedoc, vu du côté de la mer, derrière la jettée isolée - peinture 1756-57 - gravure 1762. Planche N°9. Vue de la Ville et du Port de Bordeaux, prise du Côté des Salinières - peinture 1757-59 - gravure 1764. Planche N°10. Vue de la Ville et du Port de Bordeaux, prise du Château Trompette - peinture 1757-59 - gravure 1764. Planche N°11. Vue de la Ville et du Port de Bayonne, prise à mi-côte sur le Glacis de la Citadelle - Peinture de 1759-61 - gravure de 1764. Planche N°12. Vue de la Ville et du Port de Bayonne, prise de l’allée de Bouflers, près de la Porte de Mousserole - peinture de 1759-61 - gravure de 1764. Planche N°13. Le Port de Rochefort vu du Magasin des Colonies - peinture de 1761-62 - gravure de 1767. Planche N°14. Le Port de La Rochelle, vu de la petite Rive - peinture de 1761-62 - gravure de 1767. Planche N°15. Vue du Port de Dieppe - peinture 1763-65 - gravure de 1778. Planche N°16. Le Port et la Ville du Havre, vus du pied de la Tour de François premier, 1776. Les ordres du roi étaient clairs: «vos tableaux doivent réunir deux mérites, celui de la beauté pittoresque et celui de la ressemblance, autant que son intention: voir les ports du royaume représentés au naturel dans vos tableaux». A Toulon: le quai aux vivres est une véritable exposition de ce que l’on pouvait trouver à bord en matière de sacs, de jarres, de corbeilles, de paniers, de bouteilles et de futailles. Le vin, la viande salée, les fromages dont on voit des meules que l’on roule, les légumes secs, les épices, le bétail sur pied sont embarqués sur l’allège à quai qui chargera les munitions à bord d’un vaisseau en partance. A Marseille: sur le quai du vieil arsenal, au fond du port, s’active une foule animée et colorée de femmes et d’hommes du peuple auxquels se mêlent gentilshommes, femmes de qualité et religieux. Des levantiers, Turcs ou Barbaresques enturbannés arpentent aussi les quais. L’entrée du port est animée de multiples embarcations, canots, allèges, bateaux pêcheurs, tartanes. A Bordeaux, sur le quai des Salinières, nous voyons des jésuites, d’élégantes jeunes femmes en robes à panier, mais aussi des boulangers et un garçon vacher; un précieux tilbury lancé à vive allure contrastant avec un attelage de bœufs traînant un lourd charroi de tonneaux. Sur le fleuve, des bateaux de commerce viennent charger le vin contenu dans les tonneaux alignés sur le quai. A Rochefort, nous voici sur le quai aux vivres: les tonneaux de vin de Bordeaux, les chaudrons, les marmites sont destinés à l’approvisionnement des vaisseaux, de même que les bestiaux qui paissent dans la prairie. Les paquets de toiles à voiles et les gros écheveaux de chanvre vont alimenter les ateliers de l’arsenal dont la magnifique corderie qui s’étend sur la droite. A La Rochelle, au milieu des ballots, des panières, des fûts, des bois, des ancres, des femmes et des hommes travaillent, se reposent ou discutent, en un mot vivent sous nos yeux une attitude, un geste, un regard nous les rendent plus proches que de longs discours sur la société du XVIIIe siècle. Alors que bien souvent Vernet prend de grandes libertés face aux demandes très précises du roi pour le choix des sites ou du point de vue d’où il les dépeint, il répond pleinement à ses vœux en décrivant partout des scènes de la vie quotidienne: devant nos yeux vit tout un peuple au naturel. Témoignage pittoresque de la vie portuaire en France au temps de la marine à voile et de la douceur de vivre sous le règne de Louis XV le bien-aimé. Réunion très rare de l’ensemble des gravures des vues et ports de France, de Joseph Vernet, dans leur superbe tirage d’origine. Avec Joseph Vernet et sa descendance directe s'affirme une dernière fois la continuité de cette école d'Avignon qui, depuis le XIVe siècle, n'a cessé de se manifester par des artistes de talents et de caractères forts différents mais unis par d'indiscutables affinités. On peut faire remonter l'origine de cette école à l'époque où Bertrand de Goth, archevêque de Bordeaux, devenu pape sous le nom de Clément V, transporta la cour pontificale à Avignon. Dans cette «petite ville paisible, dont le charme ne pouvait leur échapper, les papes firent éclore un puissant foyer artistique, dont l'éclat devait se prolonger jusqu'au XIXe siècle. À Avignon, qui garde intacts tant de vestiges de son destin exceptionnel, le jeune Joseph Vernet pouvait à chaque pas rencontrer des monuments susceptibles de lui donner un avant-goût de la ville unique qui devait plus tard le révéler à lui-même. Face au Palais des Papes s'élève cet Hôtel de la Monnaie, construit par un cardinal Borghèse, légat du Pape, et qui porte sur sa façade le dragon et l'aigle, armes de la famille, enfin la colline des Dons, où la vue est si belle sur le Rhône et sur Villeneuve est une réduction de ces jardins du Pincio, qui forment avec la Villa Médicis l'un des plus beaux lieux de Rome et du monde. Cet appel de l'Italie, Joseph Vernet le ressentit de bonne heure, et son père, Antoine Vernet, fut assez heureux pour intéresser aux dons brillants du jeune peintre plusieurs nobles personnages de la ville, en particulier le marquis de Caumont et le comte de Quinson, qui lui ouvrirent leur bourse et lui permirent de partir pour Rome, qui offrait à cette époque aux artistes des ressources incomparables. Mais au cours de ce voyage pour rejoindre la Ville éternelle, dont la première étape le conduisit à Marseille, Joseph Vernet devait faire une rencontre capitale : celle de la mer ; en effet des hauteurs qui dominent la ville elle lui apparut pour la première fois dans toute sa beauté ; ce fut le coup de foudre, et lorsque quelques jours plus tard, après une tempête spectaculaire, Vernet arrive à Civita-Vecchia, son destin est fixé : il deviendra le peintre de la mer qui, désormais, sera présente dans presque toutes ses œuvres. La vie que mène à Rome le jeune artiste est des plus agréables ; il y a été fort bien accueilli et s'y est fait rapidement une clientèle avide de tempêtes et de naufrages. Les livres de raison de Vernet nous donnent sur ses travaux des renseignements précis : en 1743 il est reçu membre de l'Académie de Saint Luc, honneur assez rare pour un étranger, la mer l'attire de plus en plus, c'est avec joie qu'il se rend en pèlerinage à Naples, où le maître qu'il admire tant, Salvator Rosa, trouva la source principale de son inspiration. Cependant à Rome la popularité de Vernet croît de jour en jour ; sa clientèle devient européenne. En Italie, Joseph a trouvé la fortune, la gloire et l'amour ; aussi n'est-il pas pressé de quitter un pays qui l'a si bien reçu. Pourtant, sollicité par ses protecteurs français, il se décide à rentrer définitivement dans son pays, mais il retourne en Italie à plusieurs reprises et ce n'est qu'en 1753 qu'il se fixe en France pour toujours. Grâce au haut patronage de M. de Marigny, directeur suprême des Beaux-Arts et frère de Mme de Pompadour, qui avait à ce moment toute la faveur de Louis XV, Vernet obtint du roi une commande où il devait donner toute la mesure de son talent : Les Ports de France. La mer qui l'inspira si souvent dans ses œuvres antérieures va lui fournir encore un thème important, mais elle ne sera cette fois que le complément de ses compositions ; pour un moment il va cesser de peindre des tempêtes, des orages et des coups de vent. Ces ports de France seront des paysages où la vérité et la fantaisie se mêlent agréablement, témoin ce Port de Marseille lumineux et doré comme un Claude Gellée, qui nous montre au premier plan un groupe réuni pour un goûter en plein air, un autre pour un bal ; les robes et les ombrelles des femmes animent ce paysage aux lignes si nobles et lui donnent un air de fête familiale. Même procédé dans la Vue de la Ville et de la Rade de Toulon, où nous voyons à mi‑hauteur des collines qui dominent la rade, s'activer sur une terrasse monumentale, des cavaliers, des chasseurs, des joueurs de boules et des dames en grande toilette. Cette volonté d'humanisation du paysage se retrouve dans presque toutes les œuvres de J. Vernet, même dans celles où elle pourrait paraître artificielle; dans les tempêtes, les naufrages, les orages, nous verrons toujours l'homme opposer à la force aveugle des éléments son courage, son ingéniosité ou son désespoir. Cette introduction du drame humain au milieu des aspects pittoresques d'une nature hostile, c'est là la véritable originalité de Joseph Vernet. «C'est un grand magicien, que ce Vernet, écrit Diderot, on croirait qu'il commence par créer un pays et qu'il a des hommes, des femmes, des enfants en réserve, dont il peuple sa toile comme on peuple une colonie, puis il leur fait le ciel, le temps, la saison, le bonheur, le malheur qu'il lui plaît ». La production de J. Vernet est considérable et ses contemporains raffolèrent de lui. Dans cette œuvre consacrée presque exclusivement à la mer, aux tempêtes, et aux orages, on peut distinguer au moins deux périodes, une période romaine profondément marquée par les peintres napolitains, Salvator Rosa et Solimena, qu'il admirait sans réserve ; il leur doit ce sentiment dramatique de la nature et cette largeur de facture qu'il manifesta dès ses premières œuvres. À son retour en France, son art s'humanise et s'enrichit de détails savoureux qui, loin d'en altérer le caractère, lui confèrent une grande part de son charme. Certes, J. Vernet a entendu le message de Poussin et de Claude Gellée, mais au sublime de l'un et au mystère de l'autre, il a substitué un pathétique humain et familier, et s'il n'atteint pas leur grandeur, il garde avec son siècle un contact plus étroit et une audience plus large en lui tenant un langage plus accessible. Après les fêtes galantes de Watteau et les Bergeries de Boucher, la nature telle que la conçoit Vernet et si apprêtée qu'elle nous paraisse, est une nature vraie et non un décor d'opéra. Si Vernet eut une influence manifeste sur le goût de son temps, il est plus difficile de percevoir son passage dans la peinture moderne. Pourtant bien des œuvres qui nous ravissent toujours portent sa marque indiscutable ; comment ne pas penser à lui devant les Ruines et les Cascades d'Hubert Robert et plus près de nous, comment oublier le Ponte Rotlo en admirant les Corot d'Italie ? Heureusement la postérité si sévère envers les gloires récentes en apparence les plus solides et qu'elle précipite si volontiers en enfer ou en purgatoire, révise tôt ou tard ses jugements les plus définitifs ; et tandis que les grandes batailles d'Horace Vernet ne font plus recette, la gloire du grand peintre des Ports de France, si aimable et si française nous apparaît toujours aussi pure et aussi justifiée.» J. Dupuy. Très bel exemplaire à grandes marges relié en demi-veau fauve.
Avignon Seguin Aîné 1852
In-12 (189 x 120 mm), xlv - (1) pp. - (1) ff., 437 pp., demi-cartonnage bleu à la bradel, coins, non rogné (reliure d'époque). Edition originale de ce recueil de poésies en provençal, contenant 10 poèmes de Frédéric Mistral, 16 de Joseph Roumanille, ainsi que de Joseph-Jacques-Léon d'Astros, Théodore Aubanel, Gustave Bénédit, François-Henri-Joseph Blaze (Castil-Blaze), Augustin Boudin, Marius Bourrelly, Barthélémy Chalvet, Antoine-Blaise Crousillat, Paul Giéra (Glaup), Anselme Mathieu, etc. Orné d'un portrait dédicace de Roumanille, et enrichi d'un feuillet de vocabulaire provençal manuscrit du même. Contient un Glossaire franco-provençal. Célèbre recueil, qui fut l'une des premières manifestations du Félibrige, fondé en 1854 par sept poètes provençaux dont Joseph Roumanille, Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, etc. (quelques défauts sur les coupes et les coins, quelques petites mouillures claires, rousseurs). // 12o (189 x 120 mm), xlv - (1) pp. - (1) ff., 437 pp., bradel blue quarter-cloth, uncut (contemporary binding). First edition of this poetry collection in Provençal dialect, containing 10 poems by Frédéric Mistral, 16 by Joseph Roumanille, and also by Joseph-Jacques-Léon d'Astros, Théodore Aubanel, Gustave Bénédit, François-Henri-Joseph Blaze (Castil-Blaze), Augustin Boudin, Marius Bourrelly, Barthélémy Chalvet, Antoine-Blaise Crousillat, Paul Giéra (Glaup), Anselme Mathieu, etc. Illustrated with a portrait of Roumanille with dedication, enriched with an handwritten leaf of Provençal vocabulary by him. Contains a "Glossaire", french-Provençal. Famous poetry collection, one of the first expression of the Félibrige, founded in 1854 by seven Provençal poets including Joseph Roumanille, Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, etc. (some defects on corners and turns-in, some little light water-stains, spots).
Lot de 10 L.A.S. montées ensemble sur onglet par le destinataire Gustave Lévy, dont 7 Lettres autographes signée de François Deloncle et de 3 longues lettres autographes signées de Joseph Deloncle, adressées à et réunies par Gustave Lévy dont : 1 L.A.S. de Joseph Deloncle datée de Mayotte, 2 juillet 1889 : "A Diego Suarez je n'ai pas trouvé traces de passage de votre protégé" [ ... ] "Enfin notre campagne décline et il n'est que temps. J'en reviendrai complètement dégoutté de mon métir, ayant désappris le peu que m'avait donné mon service dans les ports et surtout mes relations avec M. Meslant. Au dégoût vient s'ajouter encore le découragement. Notre corps est mort, et il faudrait un rude coup pour le relever, l'avancement y est presque nul, aucunes compensations n'est offerte aux ennuis et aux difficultés d'un métier des plus mesquins" [ ... ] "Allons, j'entame mon antienne et vous allez me dire "Voilà Joseph qui me la refait à la Jérémie" [ ... ] Nous allons et venons tout le temps : juif errant de la côte malgache, le B. B. est partout, bien chez les Mahafales dans la baie Saint Augustin au Sud de Madagascar, aujourd'hui dans les Comores, hier arrêtant par sa formidable apparence les sauvages guerriers de sa Majesté Tompoumane de la baie St Augustin, aujourd'hui bombardant la Grande Comore où le féroce Ashimou avait élevé l'étendard de la révolte [ ... ] "Nous revenons des Comores où un sultan s'était déclaré indépendant ; il avait refusé de reconnaître l'autorité des princes que nous avions nommé, et les autres Comores menaçaient de se révolter en face de notre faiblesse. Enfin on a autorisé le concours de la force en présence des échecs diplomatiques et nous sommes allés protéger son Altesse Saïd Ali à coups de canons, victoire, triomphe, rentrée pittoresque dans la capitale. Le Saïd ali au milieu d'une multitude de gens de race arabe qui nous acclament, lancent des fantasias avec des cris à rendre sourd tout un décor d'opéra comique [ ... ] Puis nomination dans l'ordre peu connu - mais très estimé - de l'Etoile des Comores. Votre serviteur est chevalier et nous avons tous eu un sabre pris sur l'ennemi. En avant la musique !!! Tout cela aide à passer le temps et ici il faut le tuer deux fois. [ ... ] Et puis nous avions Papinaud, le tonnelier député, gouverneur Papenaud, qui a force de faire des tonneaux est devenu un foudre de guerre tout à fait réjouissant. Il voulait tout brrrûler, couper toutes es têtes, et envoyer des personnes en Calédonie, "un pays peuplé de sauvages, qui mangent les blancs, mon bon, et les prréfèrrent aux noirs encore, eh ! oui !" Quel beau Tartarin ! Brave homme, finaud comme un paysan, prometteur comme un Roumestan, et incapable de faire du mal à une mouche [ ... ] "Il est énergique, et au lieu de retenir notre commandant ce qui eut été dans l'ordre des choses, c'était lui qu'il fallait retenir" [ ... ] "je crois qu'on en ferait difficilement un ambassadeur mais comme gouverneur de Mayotte, il est très bien" [ ... ] / 1 LAS de Joseph Deloncle datée d'Obock, le 7 novembre 1891 : [ ... ]Pour moi, je continue à être content de mon sort ; ma femme et les bébés votn bien et j'ai pu faire quelque chose pendant mon intérim. On m'a un peu traité d'emballé, mais j'ai la conscience d'avoir noué avec les abyssins des rapports utiles et peu me chaut que cela ennuie l'Italie" [... ] "Mon chef M. Lagarde est un homme charmant, bien élevé, auquel je suis sincèrement dévoué, il ne me lâchera pas et je lui crois le bras long. Puis j'ai l'inspection dans deux ans" [ ... ] / 1 LAS de Joseph Deloncle datée d'Obock, le 17 mai 1892
Remarquable ensemble de lettres des frères Deloncle adressées à leur ami Gustave Lévy, dont 2 remarquables lettres de Joseph (qui fut un temps gouverneur intérimaire à Obock), dans lequel il évoque ses pérégrinations à Madagascar, ses "succès militaires" lors des événements de la Grande Comore en 1889, ses contacts avec les Abyssins lors de son séjour à Obock.
Montpellier Les Presses du Languedoc / Imago 1990 in 8 (24x15,5) 1 volume broché, couverture illustrée, 249 pages [2], avec de nombreuses photographies en noir et blanc, dont photographies tirées du documentaire de J.-P. Berroux "Vive Joseph Delteil ou la Grande journée". Joseph Delteil en quelques dates; Premiers tournages avec Joseph Delteil; Pour mieux connaitre Delteil, descendons dans sa cave; Enfance de Joseph Delteil; Interlude; Du rituel des repas chez les Delteil; Du charme de nos familles d'antan; Caroline et Joseph ou deux coeurs d'amour épris; Une amitié oecuménique: Joseph Delteil - Henry Miller; En tête à tête avec Joseph Delteil. Bibliographie. Etat de neuf
Neuf Broché
Paris, Bernhard Grasset 1937. 8°. 254 S. Originalbroschur mit Deckelbild.
Erste französische Ausgabe. - Nr. 6/61 Exemplaren auf Velin pur fil (weitere 45 numerierte Exemplare wurden auf Alfa Navarre gedruckt). Joseph Roths "französischer" Roman über die 100 Tage der Rückkehr Napoleons an die Macht. "Le roman: C'est triste, je ne voudrais pas livrer le secret, mai je vous le dis à vous: les 100 jours. Il m'intéresse, ce pauvre Napoléon - il s'agit pour moi de la transoformer un Dieu redevenant un homme - seule phase de sa vie, ou il est 'homme' et malheureux. C'est la seul fois dans l'histoire où on voit qu'un 'incroyant' devient visiblement petit, tout petit. Et c'est ça qui m'attire. Je voudrais faire un 'humble' d'un 'grand'. C'est visiblement la punition de dieu, la première fois dans l'histoire moderne. Napoleon abaissé: voilà le symbole d'une âme humaine absolument terrestre qui s'abaisse et qui s'élève à même temps." (Brief von Joseph Roth an Blanche Gidon, Nizza 17.11 1934) - Joseph Roths verstand sich als Europäer und fühlte nach seiner Flucht aus dem deutschen Sprachraum das sprachliche und kulturelle Defizit des Monolingualen. In einem Brief an Blanche Gidon beklagt er sich über seine mangelden Französischkenntnisse: "Oh, si je pouvais écrire en français! Maintenant presqu' à quarant ans, je commence à comprendre qu'écrire qu'en une langue seulement c'est comme avoir un seul bras. Ayant deux patries je devrais pouvoir maitriser deux langues paternelles." (Brief vom 9.6. 1934 in der Orthographie Roths). - Blanche Netter-Gidon (1883-1974) war eine der engsten Vertrauten und die wichtigste Übersetzerin von Roths Schriften während des Exils in Paris. Sie stammte aus einer jüdischen Familie aus dem Elsass und wuchs in Rouen auf. 1911 heiratete sie den Mediziner Ferdinand Gidon. Sie war als Lehrerin an verschiedenen Gymnasien in Paris tätig und begann für den Verlag Payot E.T.H. Hoffmann und Heinrich Heine zu übersetzen. Über Maryla Reifenberg, der Frau des FAZ Journalisten Benno Reifenberg, lernte sie 1933 Joseph Roth kennen. Sie übersetzte den Roman "Radetzkymarsch". Obwohl Roth sich über die Qualität der Übersetzung beklagte, blieb sie bis zu seinem Tode die wichtigste Beraterin in Paris. Der grösste Teil des Nachlasses wurde von ihr nach dem Tode Roths am 27. Mai 1939 aus dessen letzter Wohnung in der Rue Tournon 18 gerettet. - Seite 22/23 mit schwachem Fleck wahrscheinlich durch die Einlage eines säuerhaltigen Papiers. Unbeschnittenes Exemplar. - Première édition française. - No. 6 des 16 exemplaires sur Velin pur fil (45 autres exemplaires numérotés furent imprimés sur Alfa Navarre). Le roman français de Joseph Roth sur les 100 jours qu'il fallut à Napoléon pour reconquérir le pouvoir. "Le roman: C'est triste, je ne voudrais pas livrer le secret, mai je vous le dis à vous: les 100 jours. Il m'intéresse, ce pauvre Napoléon - il s'agit pour moi de la transoformer un Dieu redevenant un homme - seule phase de sa vie, ou il est 'homme' et malheureux. C'est la seul fois dans l'histoire où on voit qu'un 'incroyant' devient visiblement petit, tout petit. Et c'est ça qui m'attire. Je voudrais faire un 'humble' d'un 'grand'. C'est visiblement la punition de dieu, la première fois dans l'histoire moderne. Napoleon abaissé: voilà le symbole d'une âme humaine absolument terrestre qui s'abaisse et qui s'élève à même temps." (Lettre de Joseph Roth à Blanche Gidon, Nice 17.11.1934). Joseph Roth se voyait comme un européen, mais ressentait en tant que germanophone son déficite culturel et linguistique. Dans une lettre à Blanche Gidon il se plaint de son manque de connaissance de la langue française. "Oh, si je pouvais écrire en français! Maintenant presqu' à quarant ans, je commence à comprendre qu'écrire qu'en une langue seulement c'est comme avoir un seul bras. Ayant deux patries je devrais pouvoir maitriser deux langues paternelles."(lettre du 9.6.1934 dans la manière d'écrire de Roth). - Blanche Netter-Gidon (1883-1974) était l'une des plus proches confidentes de Roth, ainsi que sa plus importante traductrice durant son exil à Paris. Elle était issue d'une famille juive alsacienne, elle grandit à Rouen, en 1911 elle épousa le médecin Ferdinand Gidon. Elle enseigna dans différent lycée parisiens et commença à traduire E.T.H. Hoffmann et Heinrich Heine pour l'éditeur Payot. Joseph Roth en lui fut présenté en 1933 par Maryla Reifenberg la femme du journaliste à la FAZ ( Frankfurter Allgemeine Zeitung) Benno Reifenberg. Elle traduisit le roman « Radetzkymarsch ». Même si Roth se plaignit de la qualité de sa traduction, elle resta, jusqu'à sa mort, sa plus importante conseillère à Paris. La plus grande partie de son héritage laissé à son dernier domicile au 18 rue Tournon, fut sauvé par Blanche Gidon après le décès de Roth le 27 mai 1939. - Pages 22/23 avec une légère tache provenant probalbement d'un papier intercallé avec un ph acide. - Exemplaire non coupé.
LA FAYETTE (Gilbert du Motier de), POIREY (Joseph-Léonard), BAILLY (Jean Sylvain), BOULA (Guillaume-Sylvain).
Reference : 4503
(1791)
Hotel de ville de Paris, 1er et 6 septembre 1791. 1791 1 feuille in-folio manuscrite à l'encre brune recto-verso (382 X 246 mm.) signée Henry, La Fayette, Bailly, Poirey et Dejoly, cachet en bas à droite (traces de plis avec cassures ancienement restaurées, taches ou traces d'adésif ). Chemise de papier ancien.
Brevet de lieutenant de la Garde Nationale Parisienne portant les signatures de Bailly, premier maire de Paris, de La Fayette, commandent fondateur de la garde et de Joseph-Léonard POIREY, son ancien compagnon darmes de la Guerre dAmérique, alors secrétaire général des Gardes nationales, document raturé postérieurement. Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), auréolé par son héroïsme à défendre les libertés pendant la guerre dindépendance américaine, est en 1789 le fondateur de la Garde nationale à Paris le 15 juillet 1789. Il en demeure le général jusquà sa démission le 8 octobre 1791 suite aux troubles révolutionnaires survenus les mois précédents. Joseph-Léonard Poirey (1748- , qui fut son secrétaire militaire pendant la Révolution américaine, participe à aux batailles à Petersburg, Jamestown et Yorktown. Rentré en France avec Lafayette, il sert comme capitaine secrétaire général de la Garde nationale française fin 1789 et ensuite secrétaire général des troupes parisiennes. En 1790, le Sénat des États-Unis confirme la nomination de Poirey par le président George Washington au grade de brevet de capitaine et, l'année suivante, il est admis dans la Society of the Cincinnati. George Washington écrit au sénat le 30 mai 1790 : « M. de Poirey served in the American Army for several of the last years of the late war, as Secretary to Major General the Marquis de la Fayette, and might probably at that time have obtained the Commission of Captain from Congress upon application to that Body. At present he is an officer in the French National Guards, and solicits a Brevet Commission from the United States of America. I am authorised to add, that, while the compliance will involve no expense on our part, it will be particularly grateful to that friend of America, the Marquis de la Fayette. Et La Fayette écrira le 20 avril 1801. « I do but justice to Captain [Joseph-Léonard] Poirey when being called upon as a witness of his services in the American Revolution... » Jean Sylvain Bailly (1736-1793), mathématicien, astronome, académicien, écrivain est désigné maire de Paris le 15 juillet 1789 par acclamation. C'est à ce titre qu'il remet la cocarde tricolore au roi, lors de la visite que celui-ci rend à l'hôtel de ville, le 17 juillet. Le 17 juillet 1791, la Garde nationale, sous ses ordres, tire sur les pétitionnaires qui se tiennent sur le Champ-de-Mars. Sa popularité tombe au plus bas et le 12 novembre, il démissionne. Le présent brevet établis au nom du lieutenant Guillaume-Sylvain Boula étant rédigé au début du mois de septembre 1791, il porte les signatures de Bailly et de La Fayette alors en fonction. Sy ajoute celle du greffier (Dejoly). Cependant, celle du général a été postérieurement barrée ainsi que les mots imprimés « Par Monsieur le Maire » et « Général ». Rare et beau document. 1 sheet in-folio handwritten in brown ink on both sides (382 X 246 mm.) signed Henry, La Fayette, Bailly, Poirey and Dejoly, stamped at the bottom right corner (traces of folds with old restored breaks, stains or traces of adesif ). Old paper folder. Patent of lieutenant of the Parisian National Guard bearing the signatures of Bailly, first mayor of Paris, of La Fayette, founding commander of the guard and of Joseph-Léonard POIREY, his former comrade-in-arms of the American War, then secretary general of the National Guard, document erased later. Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), honored by his heroism in defending liberties during the American war of independence, was the founder of the National Guard in Paris on July 15, 1789. He remained its general until his resignation on October 8, 1791, following the revolutionary unrest of the previous months. Joseph-Léonard Poirey (1748- , who was his military secretary during the American Revolution, participated in the battles at Petersburg, Jamestown and Yorktown. Returning to France with Lafayette, he served as captain general secretary of the French National Guard at the end of 1789 and then general secretary of the Parisian troops. In 1790, the U.S. Senate confirmed President George Washington's appointment of Poirey to the rank of captain and the following year he was admitted to the Society of the Cincinnati. George Washington wrote to the Senate on May 30, 1790: "M. de Poirey served in the American Army for several of the last years of the late war, as Secretary to Major General the Marquis de la Fayette, and might probably at that time have obtained the Commission of Captain from Congress upon application to that Body. At present he is an officer in the French National Guards, and solicits a Brevet Commission from the United States of America. I am authorized to add, that, while the compliance will involve no expense on our part, it will be particularly grateful to that friend of America, the Marquis de la Fayette. And La Fayette will write on April 20, 1801. "I do but justice to Captain [Joseph-Léonard] Poirey when being called upon as a witness of his services in the American Revolution..." Jean Sylvain Bailly (1736-1793), mathematician, astronomer, academician, writer was appointed mayor of Paris on July 15, 1789 by acclamation. It was in this capacity that he gave the tricolor cockade to the king during the latter's visit to the town hall on July 17. On July 17, 1791, the National Guard, under his orders, shot at the petitioners who were standing on the Champ-de-Mars. His popularity fell to a low point and on November 12, he resigned. The present patent established in the name of lieutenant Guillaume-Sylvain Boula being written at the beginning of September 1791, it bears the signatures of Bailly and La Fayette then in office. The clerk's signature (Dejoly) is added to it. However, that of the general was later crossed out as well as the printed words "Par Monsieur le Maire" and "Général". Rare and beautiful document.
Phone number : 06 81 35 73 35
Londres, Paris, chez les Marchands de nouveautés, 1785. In-8 de 22 pp.[GORSAS (Antoine-Joseph)]. Deuxième promenade de Critès au sallon. Londres, Paris, chez les Marchands de nouveautés, 1785. 39 pp.[GORSAS (Antoine-Joseph)]. Troisième promenade de Critès au sallon. Londres, Paris, Hardouin et Gattey, chez les Marchands de nouveautés, 1785. 60 pp.[GORSAS (Antoine-Joseph)]. L'âne promeneur, ou Critès promené par son âne ; Chef-d'oeuvre pour servir d'Apologie au goût, aux mœurs, à l'esprit, et aux découvertes du siècle. Première édition revue, corrigée, et précédée d'une préface à la mosaïque, dans le plus nouveau goût. Pampelune, chez Démocrite, imprimeur-libraire de son Allégresse Sereinissime Falot Momus, au Grelot de la Folie, et Paris, chez l'auteur, Mde. veuve Duchesne, Hardouin et Gatey, Voland, Royez, Versailles, chez l'auteur et aux quatre coins du monde, 1786. (2)-302-(2) pp. [GORSAS (Antoine-Joseph)]. La Plume du coq de Micille, ou aventures de Critès au Sallon, Pour servir de suite aux Promenades de 1785. Premiere journée. Londres, Paris, Hardouin & Gattey, 1787. 46 pp.[GORSAS (Antoine-Joseph)]. La Plume du coq de Micylle, ou aventures de Critès au Sallon , Pour servir de suite aux Promenades de 1785. Seconde journée. Londres, Paris, Hardouin & Gattey, 1787. 39 pp.6 pièces reliées en 1 vol. in-8, basane marbrée, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin vert (reliure de l'époque).
Recueil très rare de l'ensemble des pièces en édition originale consacrées au Salon de 1785 sous le pseudonyme de Critès par Antoine-Joseph Gorsas (1751-1793) dont l’Âne promeneur illustré du portrait de l'auteur dans le texte (page 277) : « L’Âne promeneur, ou Critès promené par son âne d’Antoine-Joseph Gorsas, imprimé semi clandestinement en 1786, flétrit sans retenue par l’entremise de l’insolent Critès et de son âne ratiocineur, les mœurs, les lubies et « l’ingoût » de ce « siècle des singularités », réservant à Beaumarchais un traitement particulièrement ravageur. Un joyau de fronde littéraire publié trois ans avant le grand chambardement de 1789 qui fera de son auteur un journaliste reconnu puis une des premières victimes de la Terreur » (Philippe Hoyau). Les trois Promenades de Critès publiées un an auparavant (1785) furent suivies deux ans plus tard par la Plume du coq de Micille « superbe compte rendu publié en 1787, salué pour son originalité [dans lequel] Critès qui avoue d'emblée son naturel « curieux, bavard, indiscret et médisant » se rend au Salon muni d'une plume qui lui donne le pouvoir d'apparaître ou de disparaître à sa guise. En note, Gorsas reconnaît sa dette à l'égard de Lucien et du dialogue qu'il « fait faire entre Micille et ce coq », « un badinage vif et léger, sous lequel l'auteur déguise la morale la plus pure, et donne les leçons les plus sérieuses » [Ferran Florence. Mettre les rieurs de son côté : un enjeu des salons de peinture dans la seconde moitié du siècle. In: Dix-huitième Siècle, n°32, 2000. pp. 181-196].Antoine-Joseph Gorsas (1751-1793) imprimeur-libraire, était l'auteur de nombreux pamhlets avant la Révolution dont celui dirigé contre Loménie de Brienne en 1788 le conduisit à la prison de Bicêtre. En 1789, il fonda le Courrier de Paris devenu Courrier des (83) départemens (1790-1793) et rédigea plusieurs périodiques dont Le Courrier de Versailles à Paris et de Paris à Versailles. Député à la Convention proche des Girondins, son imprimerie fut saccagée le 9 mars 1793. Condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire, il fut exécuté à Paris le 7 octobre suivant. Monogramme en clé de sol (G?) sur le titre de la Deuxième promenade et correction manuscrite en marge de la page 13. Discrètes restaurations. Très bon exemplaire.Quérard III, 411 ; Sgard, Journalistes, n°350 ; McWilliam, A Bibliography of Salon criticism in Paris from the «Ancien Régime» to the Restoration, 1699-1827, (1991), n°399-440 ; Collection Deloynes, 333-334-335, 382-383.
PFISTER R., SRTRZYGOWSKI Joseph, CASTAGNÉ Joseph, TROISKY V, BUHOT Jean
Reference : 50113
Editions G. Van Oest, Paris, Bruxelles, 1929.
Un volume in-4° (23 x29 cm), couverture souple éditeur de couleur crème. 72 pages et 4 articles. R. PFISTER: Gobelins sassanides du Musée de Lyon ( 5 planches). Joseph SRTRZYGOWSKI: Eléments proprement asiatiques dans l’art (4 planches). Joseph CASTAGNÉ: L’Orientalisme et l’archéologie au Turkestan russe (3 planches), V. TROISKY: Expédition scientifiques soviétiques. Fouilles dans Asie centrale. Exemplaire complet de ses planches dont 2 en couleurs. Quelques très discrets signes d’âge mais TRES BON ETAT.
Londres, Paris Barrois - Desenne 0 fort in-8 Reliure d'époque
5 textes reliés en un volume: [MIGNONNEAU]. Considérations intéressantes sur les affaires présentes. Londres, Paris, Chez Barrois, 1788. Seconde édition augmentée. 207 pp. --- [CERUTTI (Joseph-Antoine-Joachim)]. Exhortation a la Concorde envoyée aux Etats-Généraux sous le nom du Roi. S.l., s.n., 1789. 78 pp. --- CERUTTI (Joseph-Antoine-Joachim). Vues générales sur la constitution françoise ou exposé des droits de l'Homme dans l'ordre naturel, social & monarchique. Paris, Desenne, 1789. 165 pp. --- CERUTTI (Joseph-Antoine-Joachim). Harangue de la nation à tous les citoyens sur la nécessité des contributions patriotiques. Paris, Desenne, 1789. 74 pp. --- [CERUTTI (Joseph-Antoine-Joachim)]. Correspondance entre M. C*** et le comte de Mirabeau, sur le rapport de M. Necker, et sur l'arrêt du conseil du 29 décembres, qui continue pour six mois, force de monnoie au papier de la caisse-d'escompte. S.l., s.n., 1789. 60 pp. >> Relié à l'époque: plein vélin tenité vert, pièce de titre avec lettre or au dos, tranches rouges. Très bon 0
Factums ROMETTE (Jean) - COTTIER (Charles) - FAUDON (Joseph-Thomas).
Reference : 18285
A Carpentras chez Dominique-Gaspard Quenin et chez Jean-Joseph Penne, 1777, 1 broché, sans couverture. in-4 de 111, 12 et 40 pages ;
Joseph-Hyacinthe de Chaud de Colombier, seigneur de Villes sur Auzon, prés de Carpentras est accusé par les membres de sa famille de dilapider ses biens, ceux-ci prétendent qu'il est devenu fou et demandent des réquisitions pour lui interdire de gérer ses biens.De Chaud de Colombier est défendu par son épouse qui ne vit pas avec lui, Dame de Savoillans, fille de Vincens de Mauléon de Causans, seigneur de Savoillans.Ces deux factums sont les plaidoiries des avocats des deux parties.
Phone number : 06 80 15 77 01
Paris EDITION DU SOURIRE 1912 1 Maquette préparatoire à la mine de plomb, signée en bas à droite, 17.5 x 28.5, titrée "Les Petites premières : hommages en 950. Illustrations de Joseph Hemard. Paris, Éditions du Sourire, 1912, in-4 oblong, demi-percaline rouge, plats cartonnés illustrés en couleurs.
Maquette préparatoire non retenue, à la mine de plomb "Les Petites premières : hommages en 950. Us et coutumes des Carolingiens". Un chevalier est à genoux devant son suzerain en signe de soumission. Usures et rousseurs à la couverture de l'ouvrage et aux coins, plis, piqûres interne. "Le grand illustrateur qu'est aujourd'hui Joseph Hemard (1880 - 1961) se trouve en effet tout entier dans cet ouvrage (...) où avec un sens étonnant de l'histoire, il a délicieusement ramassé vingt siècles. Du format des albums enfantins, imprimé par des procédés grossiers et sur le papier habituel à ce genre de publication, ce recueil a pourtant une allure magnifique et il est déjà (...) avidement recherché par les amateurs. Tout l'instinct mystérieux que son auteur méconnaissait peut-être (...), s'épanouit dans ces pages où s'anime la vie des siècles lointains, savoureuse et vivante, tragique, naïve ou glorieuse, toujours d'une humanité et d'une vérité qui nous empoignent (...)" (in Revue "Vient de paraitre" 1923). Ouvrage imprimé par la Société Générale d'Impression, gravé par A. et P. Groley. s.
Bideford, Devon, The Surpreme Magic Compagny. (Nachdruck der Ausgabe von 1950). 4°. 40 Bl. Originalbroschur, geheftet.
Vervielfältigtes Typoskript. "Eddie Joseph (1899-1974) was a full-time professional performer, teacher and writer on things magical. Working under the name Eddie Jason, he played exclusive club and party dates in and around Calcutta and Bombay. He also conducted the School of Magic in Bombay. Eddie Joseph was a Baghdadi Jew from Calcutta where he was born. Most of his life he lived in India. Later he moved to England, working for Max Andrews. Contributions in magazines and internet claim he was born of English parents, which is obviously wrong. His interest in magic was aroused at an early age and at the age of twelve he saw his first big mystery show, Nicola. At eighteen, he became a part-time professional and remained so until 1945 when he became a full-time professional performer, teacher and writer. He was chosen to appear in the Silver Jubillee Show for King George V. He was also the first magician to do magic over the radio in India in 1933, making over 30 broadcasts from the All India Radio stations in Calcutta, Bombay and Lucknow. He had worked out an act in which he used no apparatus except ordinary and borrowed objects. He also did a mental act assisted by his wife, Sarah. For many years, Joseph was the Indian Representative of the I.B.M. and he was active in the Society of Indian Magicians. During World War II, he was drafted to do a turn in a revue for the entertainment of British and American servicemen. He and his wife traveled all over India for the balance of the war. - It's been said that he tried to invent one new trick every day. He wrote over 70 books and pamphlets and contributed many articles to Genii and The New Tops. Joseph's first contribution to The Linking Ring was in the September 1927 issue. The IBM Ring in Bombay, India is known as the Eddie Joseph Ring. Eddie Joseph passed away in England in June of 1974." (Magicpedia).
S.l., s.d. parties in-8 ou in-4, [826] ff., couverts de diverses écritures fines, moyennement lisibles, nombreuses ratures et biffures, en feuilles, boîte demi-chagrin rouge, intérieur de daim gris.
Exceptionnel dossier manuscrit, conservé dans la famille Portalis, et contenant une partie des Souvenirs inédits du fils de Jean-Etienne-Marie Portalis (1746-1807), considéré comme un des Pères du Code civil : Joseph-Marie Portalis (1778-1858), qui a dû les rédiger sous l'Empire, peut-être pendant la période de repos forcé que lui valut sa retentissante disgrâce de janvier 1811. En tout cas, il fait mention à un moment de Joseph Bonaparte, connu pendant la Révolution, et donne la date de 1807 qui fournit au moins un terminus a quo. Jamais terminées, jamais vraiment mises au propre, ces notes, parfois très confuses sous les variantes et corrections, sont passées après la mort du Premier Président de la Cour de Cassation à sa famille. Il est là encore difficile de préciser lequel de ses nombreux enfants en eut la garde : la logique voudrait qu'il s'agît de son fils aîné survivant, Harold Jean-Baptiste (1810-1899), mais la mention de "mon cher beau-père" en plusieurs endroits du document oriente vers le gendre de Portalis, Rodolphe Saillard (1789-1878), époux de sa fille aînée Stéphanie (1802-1865).LE SEUL MANUSCRIT CONNU DES MEMOIRES DE PORTALIS[Codicologie] Toutes ces considérations expliquent que le dossier que nous présentons n'est pas uniforme ni d'un seul tenant, comme en rêveraient les amateurs naïfs de manuscrits historiques, mais se compose de plusieurs strates rédactionnelles successives qu'il importe de bien distinguer :I. Le manuscrit autographe de l'auteur proprement dit. Il a été composé de façon très désordonnée sur un grand nombre de feuillets volants de différentes dimensions, puis assemblé de façon parfois encore plus désorganisée en liasses chiffrées séparément. Le texte lui-même est scandé de divisions apposées par l'auteur en chiffres romains. Le problème est que, comme le reste du texte, cette division a souvent été retouchée et ses éléments recomptés, si bien que, sous certaines biffures, il est parfois impossible de savoir à quel numéro d'ordre on a affaire.1. Heureusement, sous une petite chemise orangée, a été composée et réunie une petite Table des matières, qui couvre l'ensemble de ce premier jet rédactionnel ([16] ff. chiffrés postérieurement à l'encre rouge). Cette table indique les divisions en chiffres romains (mêmes biffures que dans le texte avec souvent, vers la fin, une absence de correspondance entre les numéros de la table et ceux du manuscrit), le titre de chaque partie, et également en partie le chiffrage ajouté postérieurement aux feuillets. Son étude attentive permet à peu près de réordonner l'ensemble des feuillets et de mettre au jour les lacunes.2. On a donc les parties conservées suivantes, formant un texte plus ou moins continu depuis 1787 :a) Un premier ensemble de ff. chiffrés 1-141, correspondant aux parties I-LXXX (1787- décembre 1793) ;b) Un deuxième ensemble de ff. chiffrés 1-50, correspondant aux parties LXXXI-CXVIII (janvier 1794 - août 1794) ;c) Un troisième ensemble de ff. chiffrés 1-174, correspondant aux parties CXXX-CCXXX (fin de la Convention jusqu'en 1795) ;d) Un quatrième ensemble de ff. chiffrés 200-260, correspondant aux parties CCLXIV-CCCVII (Directoire jusqu'au 18 fructidor) ;e) Un cahier à part, sous une chemise intitulée Septembre 1797, et comprenant 44 ff. chiffrés (le départ pour l'exil du père et du fils).Comme l'on voit, manquent les paragraphes CXIX-CXXIX (correspondant à la libération de Portalis Père après Thermidor et à son retour dans la vie politique), ainsi que CCXXXI-CCLXIII (à partir du 5 brumaire an IV - 27 octobre 1795 jusqu'à la formation du Comité royaliste).3. A part, se trouve encore un ensemble de chemises (intitulé Fragments des mémoires de mon beau-père) qui contient des ff. épars (environ 100), membra disjecta de textes insérables ou non dans le fil du texte continu précédent.II. Une première mise au propre, toujours manuscrite, datant du milieu du XIXe siècle, exécutée à plusieurs mains, et sans doute même posthume. Réunie dans une chemise sous le titre Copie des Mémoires de mon cher beau-père, assortie de l'indispensable précision "Tout n'y est pas", elle se compose de [236] ff., chiffrés de façon particulièrement anarchique, et qui commencent au milieu du f. 73 du premier ensemble de la rédaction initiale, à savoir la montée des Marseillais à Paris, mais le texte est fragmentaire, il commence par "20 juin, deux bataillons de patriotes marseillais", ce qui correspond à la moitié d'une phrase de l'original (II-1).A cette deuxième strate rédactionnelle, on peut rattacher un petit texte manifestement composé après la mort de l'auteur, commençant par : "L'éducation de mon grand-père contribua à développer de bonne heure chez lui les facultés de l'intelligence ..." Ses 4 feuillets donnent un résumé de l'enfance et de l'adolescence de Joseph-Marie, sans omettre son article sur Montesquieu donné en 1796 au Républicain français (II-2). III. Une mise au propre posthume sous forme de publication imprimée partielle : ces Souvenirs ont en effet fait l'objet d'une édition très fragmentaire dans Les Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques (volume XLVIII, publié chez Félix Alcan en 1859 ; volume XLIX, publié chez Auguste Durand en 1860). Et est joint à notre dossier un exemplaire d'une partie des livraisons du périodique. Le titre est devenu : Extraits des Mémoires de M. le Comte Portalis. Mes Souvenirs politiques (paginé 115-136, puis 379-420). Très rares, ayant échappé à Fierro, ces extraits ne semblent pas avoir fait l'objet d'un tirage à part ; ils correspondent à la première et la dernière livraison, recoupent exactement les numéros d'ordre I-VIII et XVI-XXIV du manuscrit (mais la dernière partie est renumérotée dans l'imprimé, ce qui ajoute encore à la confusion), et vont des premières demandes de rétablissement des Etats de Provence (1787) à l'assassinat de Pascalis sur le Cours Mirabeau à Aix (14 décembre 1790). La comparaison du modèle et de la version imprimée permet de repérer entre les deux l'intense travail rédactionnel, ici probablement dû au gendre : nombreuses biffures, reprises, ratures pour passer du manuscrit à la version définitive.En-dehors cependant de ces minces extraits, il n'exista plus par la suite de tentative d'édition intégrale, qui se serait recommandée à la fois par l'intérêt historique et la correction du style, mais fut sans doute découragée par l'état d'anarchie où furent laissés les feuillets portant le texte.[Contenu] La période sur laquelle courent ces souvenirs couvre uniquement les années pré-révolutionnaires (1787-1789) et la Révolution elle-même, de la convocation des Etats Généraux au mois de septembre 1797, date à laquelle le jeune Joseph-Marie, âgé de seulement dix-neuf ans, accompagna son père en exil : condamné à la déportation à la suite du coup d'Etat du 18 fructidor an V, Portalis père se cacha et put gagner le Holstein par la Suisse et l'Allemagne. Comme indiqué plus haut, ce départ de France est documenté dans la dernière chemise (2-e) du premier ensemble rédactionnel, depuis le départ de Passy jusqu'au séjour passé à Zurich. Les deux hommes ne devaient revenir en France qu'après le 18 brumaire, le jeune Joseph pourvu d'une toute nouvelle épouse trouvée au fond du Holstein (la comtesse de Holck), et connaître sous le Consulat et l'Empire le destin brillant que l'on sait, lequel ne se trouve ceci dit nullement évoqué dans ces pages, sauf sous forme de quelques allusions.LES PORTALIS DURANT LA TERREUREn revanche, c'est toute la conduite de Portalis Père pendant la Révolution de 1789 et la Terreur qui se trouve éclairée par ces pages. Avec la réserve qui doit naturellement être émise sur la validité et la précision des souvenirs du jeune homme (il avait entre 9 et 19 ans) et la qualité de leur retranscription à l'âge adulte - points sur lesquels il s'exprime d'ailleurs avec lucidité en ouvrant son récit -, l'on a ici un témoignage direct sur l'itinéraire de l'un des plus illustres juristes de France, à partir du moment où sa défense de la comtesse de Mirabeau contre son mari, le futur orateur, avait attiré l'attention générale sur lui jusqu'à son exclusion du Conseil des Anciens à la suite du 18 fructidor. La détention du père jusqu'à Thermidor ainsi que sa carrière de député sont spécialement détaillées.De même, les répercussions des grands bouleversements révolutionnaires sur la vie et les événements de Provence, spécialement dans la région d'Aix, sont bien documentées : les Portalis possédaient une résidence aux Pradeaux, actuellement dans la commune de Saint-Cyr-sur-Mer, et ils passèrent une partie des orages de la période dans ce refuge, spécialement de septembre 1790 après la dernière audience de la Chambre des Vacations du Parlement d'Aix à février 1792. Même après cette période, alors que la famille réside à Lyon, puis à Paris, l'importance de la sociabilité et des réseaux provençaux se fait sentir par nombre d'allusions soit au pays, soit à des Provençaux connus des Portalis et dont ils se servent pour affaires ou dans leur stratégie politique.A mesure que le récit s'avance, se mêlent le témoignage immédiat, et les rapports provenant d'autres sources, parfois la rumeur (cf. le récit de l'assassinat de Pascalis rapporté indirectement, puisque l'auteur se trouvait alors aux Pradeaux, et non à Aix ...), souvent les récits officiels de la période, selon un procédé qui est normal et classique, mais tend bien des chausses-trappes à l'historien pressé.Le meilleur résumé de la contribution de Joseph-Marie à l'oeuvre propre du témoignage, et une indication certes partiale sur la fiabilité extrême de sa mémoire, nous le trouverons sous la plume d'un de ses petits-enfants, consigné dans la pièce II-2 citée plus haut :"Il n'avait cependant que treize ans lorsque la Révolution força son père de quitter la Provence. Il l'accompagna à Lyon puis à Paris. Après le 9 Thermidor, quand son père eut recouvré la liberté et repris l'exercice de sa profession, il travailla auprès de lui. Son séjour à Lyon après le départ de Provence, le siège de cette ville, l'état de Paris pendant la Terreur, la détention de son père et le péril qu'il avait couru pendant si long-temps laissèrent une telle impression dans son esprit que la vivacité ne s'en est jamais affaiblie. Les moindres détails des scènes auxquelles il avait assisté à cette terrible époque se représentaient à sa mémoire comme s'ils s'accomplissaient encore sous ses yeux et il les racontait quelques fois comme si l'événement eût eu lieu la veille. Ses Mémoires présentent sous ce rapport un vif intérêt."DES SOUVENIRS EN TRES GRANDE PARTIE INEDITS ET QUI MERITERAIENT D'ETRE PUBLIES[Historiographie] Ces Souvenirs n'ont été, à notre connaissance, utilisés directement que dans la biographie au demeurant excellente donnée en 1936 chez Sirey par Lydie Schimsévitch, dite Adolphe (1913-1963), qui en avait obtenu communication. Les monographies postérieures, y compris celle de Chartier, la plus récente, mais guère la meilleure, reprenant généralement les transcriptions d'Adolphe, sans s'être référées aux manuscrits eux-mêmes. En dépit de la confusion du texte et de la difficulté prévisible d'établir une bonne édition critique (la plupart des morceaux biffés présentent de l'intérêt, et devraient soit être intégrés, soit placés en apparat), l'on ne peut que recommander une publication de ce texte.Exemplaire bien présenté dans une boîte moderne parfaitement exécuté. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Phone number : 06 46 54 64 48
LIBRAIRIE J. JULLIEN. 1876. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Paginé de 65 à 135.. . . . Classification Dewey : 551.43-Montagnes
Sommaire : Une excursion au Vésuve par J.-L. Binet-Hentsch, les jumeaux de Valtournanche - la pointe Sella par Joseph Corona, ascension du Weissmies par Joseph de Rivaz, note sur le massif du Trient par E. Javelle, le charme des montagnes par L.-D Classification Dewey : 551.43-Montagnes
Paris Nouvelle Librairie de France GRÜND 1947 -in-4- broché un volume, broché crème in-quarto Editeur, couverture rempliée imprimée en noir et vert illustrée en couleurs par JOSEPH HEMARD, toutes tranches non-rognées, orné d'un Frontispice et de nombreuses illustrations in et hors-texte en noir et en couleurs par JOSEPH HEMARD, 210 pages, 1948 à Paris Nouvelle Librairie de France GRÜND Editeur,
BEL EXEMPLAIRE.....en trés bon état (very good condition). Messieurs les ronds de cuir.Nouvelle librairie de France. Librairie Gründ., Paris, 1948. 209p 1 volume IN8 broché.Couverture rempliée. Préface de Marcel Schwob. Illustrations en couleurs h.t de Joseph Hémard. Exemplaire numéroté N°71/1150 sur Alfa Navarre, celui-ci h.c. en trés bon état
1927 Paris, M. P. Trémois, 1927. 20,5 x 15,5 cm (R), in-8, 314 (4) pp., dessins de Joseph Hémard reproduits en noir dans le texte, reliure de demi-chagrin brun à petits coins, dos lisse décoré en long, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure signée M. P. Trémois).
Premier tirage. L'un des 45 exemplaires sur vélin pur fil (n° XLIII), premier papier avant 1600 sur alfa, enrichi d'un DESSIN ORIGINAL signé à l'encre de Chine de Joseph Hémard (celui de la page 169). Bel exemplaire, relié, comme il se doit, par Trémois. (MONOD, 6578 ; CARTERET, V, 114)