Carrier, libraire-Editeur / Leriche, libraire / Bistor, libraire "Paris, 1844, in-8 demi-basane verte de l'époque, dos sans nerfs, filets dorés et à froid. 1f.-Vipp.-422pp. Quelques très rares et pales rousseurs marginales. Le premier feuillet de garde a anciennement été découpé laissant place à une fenêtre dans cette page.Ce poème fut publé en 1594,après la mort de l'auteur et traduit en espagnol en 1624. Edition originale rare de la première traduction française de ce poème épique portugais du XVIème siècle. Elle ne connaitra qu'une seule autre publication, dans la Revue lusitanienne, en 1852. Cette revue était dirigée par Ortaire Fournier dont il était également le seul rédacteur. Heronimo Corte-Real (Lisbone ? 1533-Evora 1588 ou 1593) ""avait embrassé la carrière des armes. Après avoir été témoin de la vie molle et somptueuse que ses compatriotes menaient en Asie, il le fut aussi des derniers efforts que fit leur courage dans les camps d'Afrique, à cette funeste bataille d'Alcaces-Kebir, où périt la fleur de la noblesse portugaise , et le roi lui-même, Dom Sébastien. Corte-Real déploya dans cette journée tout ce que la valeur à de plus brillant ; mais ce fut en vain, il tomba aux mains des Africains. Ayant recouvré sa liberté à l'époque du rachat général des prisonniers, il revint dans sa patrie. Dès lors, il voua toute son existence au culte des muses. Doué d'une imagination de feu, il éprouvait pour la poésie, la musique et la peinture ce penchant irrésistible qui présage les grands talents. Il mourut en 1593. Le recueil de ses ouvrages poétique est considérable. On y remarque trois poèmes qui sont du genre épique : 1°Le naufrage de Sépulveda ; 2° Le second siège de Diu ; 3° La mort du roi Séastien. Le premier est le plus fameux. Il a pour sujet les malheurs de deux époux, qui ont fourni à Camoens quelques vers admirables, et un épisode intéressant au poète Brundan. Il s'agit de Sépulveda et de Lianor de Sà qui, après s'être unis aux Indes, s'embarquent pour revenir en Europe, font naufrage et sont jetés, avec leurs enfants et leur suite, sur une plage déserte, où ils expirent consumés par la faim."" Biographie universelle T.9 p.271 notice de Fortia d'Urban."