Lyon, les Editions de l'Abeille, 1943, broché , 12x19 cm, 35 pages.
Pâles rousseurs sur couverture.
3 ouvrages reliés en un volume in-8 (200 x 121 mm), plein veau brun de l'époque, dos à nerfs orné de caissons fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre de maroquin bordeaux, tranches rouges.
1- Edition originale de premier tirage comportant les 3 cartons (p. LXVII, 111 et 139) et la correction de l'éditeur à la plume p. 11 (accent aigu sur "conformé").Frontispice: "Il retourne chez ses Égaux" dessiné par Eisen, gravé par Sornique, fleuron-vignette de titre par Simon Fokke et fleuron en tête de la dédicace aux armes de la République de Genève, également signé par Fokke."Oeuvre source, à partir de laquelle on peut faire commencer toute la réflexion moderne sur la nature de la société" (J. Starobinski).(Dufour, n°55. Gagnebin, III, p. 1862. Tchemerzine-Scheler, V, 532a).2- Première édition de cette édition contenant lintégralité du premier discours de Rousseau accompagné de sa réfutation juxtalinéaire, point par point, par Claude Nicolas Le Cat.Médecin et chirurgien auteur d'importantes découvertes, fondateur et Secrétaire perpétuel de lacadémie de Rouen, Le Cat réfute, le premier, les thèses de Rousseau.En homme des Lumières, il défend, contre Rousseau, les effets des sciences et des arts comme facteurs de progrès et affirme sa foi en la perfectibilité du genre humain. Le texte est suivi d'une réponse de Le Cat à la réplique que Rousseau avait fait paraître dans le "Mercure" de septembre 1751 (p. 95-124).Vignette-bandeau dessinée par Le Lorrain et gravée par Fessard. Bien complet de planche frontispice gravée par Jacques, qui manque souvent: "Satire, tu ne le connais pas". L'adresse est fictive, l'ouvrage est imprimé à Rouen, d'après Weller.(Gagnebin III, 1856. Dufour, 17. Conlon, 'Ouvrages relatifs à J.-J. Rousseau, n°1).3- Edition originale de premier tirage, avec lapprobation signée de Remond de Sainte-Albine datée du 23 octobre 1751, état dorigine avant la réimpression des pages 23 à 26 voulue par Rousseau. Titre de départ. Titre courant: "Lettre à M. Grimm". Ladresse est restituée d'après le "Mercure de France" de décembre 1751 et la permission tacite accordée à Pissot.La réponse de Rousseau à la réfutation de son "Discours" sur les Sciences & des Arts que Joseph Gautier, professeur à Nancy, avait publié dans le "Mercure de France" d'octobre 1751.(Dufour, I, p. 27-28, n°26).Reliure restaurée. Papillon portant une signature ex-libris ancienne apposé dans la marge inférieure du deuxième texte. Timbre à froid en coin supérieur du premier.Bon exemplaire, relié à lépoque.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
ROUSSEAU (Jean-Jacques), NOLIVOS DE SAINT-CYR (Paul-Antoine-Nicolas)
Reference : 36632
2 ouvrages reliés en un volume in-8, plein veau de l'époque, dos à 5 nerfs fleuronné et cloisonné, tranches rouges.
1- Edition originale. La réponse de Rousseau à l'article "Genève" qui venait de paraître dans l'Encyclopédie, dans lequel D'Alembert suggérait des réformes pour la ville de Genève: projet pour une "cité philosophe" de liberté politique et culturelle, notamment par la levée de l'interdiction d'un théâtre permanent. Rousseau résume dans sa critique tout ce qu'il dénonçait déjà comme une illusion: "le théâtre comme école de l'hypocrisie, le bel esprit, la civilité telle qu'on la conçoit à Paris sont inconciliables avec les murs de véritables citoyens. Ses thèses sur les spectacles ne sont qu'un aspect de sa réflexion sur la modernité: à quelles conditions la république est-elle possible ? Comment lier adéquatement morale, esthétique et politique" (B. Bachefen, ENS éditions).(Gagnebin, V, 1812. Tchemerzine-Scheler, V, 535).2- Edition originale et unique de cet ouvrage composé par Paul-Antoine Nolivos de Saint-Cyr, qui rencontra Rousseau à Venise. Membre de la "coterie holbachique", l'auteur était un proche de madame d'Holbach. Devenu "Laval", comédien aux portes de Genève, il mène ici une polémique ardente pour "venger" d'Alembert et Voltaire de la 'Lettre sur les spectacles' de Rousseau."Apologie de la comédie et des comédiens en réponse à Rousseau. C'est sans contredit le meilleur de tous les ouvrages qui parurent en réplique à cette lettre" (Quérard, 'Supercheries littéraires', 1847, II, n°3889). (Conlon, 'Ouvrages relatifs à J.-J. Rousseau', n°87. Soleinne, 'Bibliothèque dramatique', V, I, n°674).Quelques épidermures. Coiffes restaurées. Mors frottés et fendillés. Intérieur frais.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
A Paris, chez Humblot, 1771. 2 parties reliées en 1 vol. in-12 (168 x 98 mm) de 1 f. bl., 1 f. n.fol., 228 pp. ; 1 f. n.fol., 210 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de plein veau porphyre, plats jansénistes, dos à nerfs orné de filets à froid, caissons d'encadrement dorés, fleurons dorés, jeu de filets obliques dorés en queue, filet doré sur les coupes, toutes tranches mouchetées.
Edition en partie originale, complète de ses deux parties, ici reliées en un volume. L'ouvrage est ''dirigé directement contre L'Emile de Rousseau. Son auteur, Bergier faisait alors figure à partir des années 1760 de porte-parole officieux de l'épiscopat français dans sa lutte contre les Lumières''. (Philippe Boutry). Faut-il considérer Rousseau comme un apologiste chrétien ? A étudier l’influence de sa réhabilitation du sentiment religieux dès la publication de l’Emile, l’impact de son spiritualisme ardent et pathétique, certainement. A des fidèles fatigués des querelles dogmatiques et des polémiques théologiques, cette apologétique « sensible » allègue désormais les preuves de la conscience et du cœur. Mais sa pensée est critiquée tant par le parti philosophique que par le parti dévot : l’abbé Bergier (natif de Darney) publie ainsi Le Déisme réfuté par lui-même où il utilise les concessions de Rousseau à la foi et au rationalisme pour l’acculer tantôt à l’orthodoxie, tantôt à la négation radicale : ''puisque vous dites Jésus saint, pourquoi repoussez-vous une hiérarchie qu’il a lui-même instituée ? Puisque vous rejetez l’incompréhensible, pourquoi ne rejetez-vous pas Dieu et ses attributs qui le sont ?'' ''L'ouvrage se veut une réfutation du fameux examen critique des apologistes de la religion chrétienne, par Buriguy, faussement attribué à Fréret, puis à l'abbé Morellet. Cet ouvrage fut réfuté à son tour par Voltaire, qui publia des Conseils raisonnables à un théologien, et par le baron Clootz, qui publia la Certitudes des preuves du mahométisme, d'après les principes de Bergier''. (in Quérard). Quérard I, La France littéraire, p. 285 - Cioranescu I, Bibliographie de la littérature française au XVIIIème, 11335 - Brunet I, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 786. Angles élimés. Légers frottements affectant la reliure. Pièce de titre absente. Coiffe supérieure arasée. Claires rousseurs dans le texte. Du reste, bonne condition.
Chevalier Michel de Cubières - Gilbert ( Nicolas-Joseph-Florent ) - Duchosal - Florian - Michel d'Avignon - Mathon ( Alexis ) - Voltaire - Decomberousse ( Benoit-Michel ) - Rousseau ( Jean-Jacques )
Reference : 64776
A La Haie et Paris, 1783 - A Amsterdam, 1778 - A Amsterdam 1783 - Chez Demonville, Paris 1782 - Imprimerie Aimé de la Roche, Lyon 1767 - Chez Delalain, Paris 1768 - non représenté 1769 - non représenté 1774 - A Genève, 1776 - relié plein cuir, dos à nerfs orné, tranches marbrées, 80pp, 36pp, 24pp, 14pp, 12pp avec 4 gravures de Ferdinand Delamonce, VIII-56pp, 116pp, 176pp, 16pp; recueil de neuf pièces rares; bel exemplaire
[ROUSSEAU Jean-Jacques; NOLIVOS de Saint-Cyr Paul-Antoine-Nicolas ]:
Reference : 9087
(1758)
La Haye, [sans nom], 1758. In-8 de [2]-VIII- de 3 à 189-[1] pages, demi vélin blanc à la Bradel, dos lisse, pièce de titre bordeaux, tranches rouges, reliure moderne.
"Cet ouvrage, attribué à Laval comédien dans la France Littéraire de 1769, est de Nolivos de Saint-Cyr, ancien capitaine d'infanterie et chevalier de Saint-Louis, neveu de Nolivos, ancien gouverneur de Saint-Domingue. M. de Saint-Cyr [...] avait été autrefois de la société de d'Holbach, avec la veuve duquel il a conservé une liaison que la mort seule termina. Je lui ai entendu dire que son livre avait eu les honneurs de l'interdiction et de la contrefaçon." Barbier, IV, 644, qui donne ces informations à propos de l'ouvrage intitulé "Tableau du siècle par un auteur connu", par le même Nolivos. Peu commun.