"La sévérité envers les grands hommes est la marque des peuples forts". Ouvrage du journaliste nationaliste Jean de Pierrefeu qui critique le commandement français pendant la première guerre mondiale, incapable selon lui de faire preuve de cran et d'audace. En s attaquant aux officiers et à leurs méthodes tactiques et stratégiques, en se posant à contre courant de l'histoire officielle de la guerre, il essuie ici la colère de nombreux détracteurs militaires et voit paraître une sorte de réponse officielle de l'armée à ses accusations. volume relié, 18x13, bon état intérieur, 256 pages, bel exemplaire. Rare Paris, Grasset, 1923 Livraison économique en Point relais pour les pays desservis. ref/176
1920 Edition Française Illustrée, 1920, T1: 277 pages, T2: 249 pages, in 12 broché, état moyen, exemplaire de travail, quelques auréoles et rousseurs, insolé papier jauni, usures, pliures et frottements, dos réparé et scotché (petit manque).
1923 Bernard Grasset, 1923, 350 pages, in 12 broché, bon état général, légèrement insolé, papier jauni, quelques rousseurs, usures et frottements.
Edition francaise illustrée, 1920, état moyen, 249 pages, in12. Tome II : Pétain organisateur de la Victoire - Foch et Pétain.
Couverture souple. En bon état. Broché. 90 pages environ. 21 x 30cm.
Livre. Editions Jean-Pierre Delville, 1978.
1 page in4 - bon état - petites rousseurs -
Interessante lettre: Son livre l'interesse; c'est de la vraie histoire cela, et "le meiileur moyen de savoir la vérité derrière l'alibi de l'histoire officielle" - On pourra, grâce à ses documents, saper "l'oeuvre des thuriféraires de Louis XIV qui travaillent trop sur une abstraction" - "On s'imagine mal, en les lisant, que le peuple ait célébré le jour de la mort du Roi Soleil comme une fête joyeuse" - Il est à son service pour faire connaitre son travail à ses lecteurs -
Bernard Grasset 1923 in12. 1923. Broché.
dos recollé couverture défraîchie tranche un peu cuite intérieur jauni
G. Grès & cie 1922 in12. 1922. Broché. 2 volume(s).
couvertures en mauvais état plats détachés ou quasi-détaché maintenus par la jaquette en papier de soie dos fendus intérieurs propres jaunis
Edition Française illustrée. 1920. In-12. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 249 pages. Titre doré sur pièce de titre. Relié toilé.. . . . Classification Dewey : 940.3-Première Guerre mondiale 1914-1918
"Trois ans au grand quartier général par le rédacteur du ""communiqué"". Classification Dewey : 940.3-Première Guerre mondiale 1914-1918"
Edition française illustrée. 1920. In-12. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 280 pages. Titre doré sur pièce de titre. Relié toilé.. . . . Classification Dewey : 940.3-Première Guerre mondiale 1914-1918
"Trois ans au grand quartier général par le rédacteur du ""communiqué"" Classification Dewey : 940.3-Première Guerre mondiale 1914-1918"
LEF (Les Editions de France). 31 mai 1926. In-12. Relié. Etat passable, Couv. défraîchie, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 253 pages. 1er plat de couverture brochée en couleurs, conservé.Ouvrage légèrement déboité, quelques pages volantes. Coins et coupes des plats frottés. Etiquette de code sur la coiffe en-tête et tampons de bibliothèque sur la page de faux-titre et dans quelques marges.. . . . Classification Dewey : 843.083-Le roman social, psychologique, réaliste
Classification Dewey : 843.083-Le roman social, psychologique, réaliste
L'édition française illustrée. 1920.. In-8. Broché. Etat passable, Couv. légèrement passée, Dos abîmé, Quelques rousseurs. 280 pages. Manque le 2de plat de couveture. Manques sur le dos de l'ouvrage.. . . . Classification Dewey : 900-GEOGRAPHIE, HISTOIRE, SCIENCES AUXILIAIRES DE L'HISTOIRE
Trois ans au grand quartier général par le rédacteur du communiqué. Tome 1 : l'état major de la victoire, le crépuscule de Joffre, la tragédie aventure de Nivelle. Classification Dewey : 900-GEOGRAPHIE, HISTOIRE, SCIENCES AUXILIAIRES DE L'HISTOIRE
EDITION FRANCAISE ILLUSTREE. 1920. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 249 pages.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
L'EDITION FRANCAISE ILLUSTREE. 1920. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Mors fendus, Intérieur frais. 249 pages.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
L'EDITION FRANCAISE ILLUSTREE. 1919. In-12. Broché. Etat d'usage, 1er plat abîmé, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 280 pages. Manque du premier plat.. . . . Classification Dewey : 940-Histoire générale de l'Europe
l'Etat-major de la victoire, au crépuscule de Joffre et à la tragique aventure de Nivelle Classification Dewey : 940-Histoire générale de l'Europe
LES EDITIONS DE FRANCE. 1925. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos abîmé, Intérieur frais. 292 pages. Coiffes abîmées.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
LES EDITIONS G. CRES & Cie. NON DATE. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos fané, Intérieur frais. 259 pages. Coiffes légèrement abîmées.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
L'EDITION FRANCAISE ILLUSTREE. 1920. In-12. Broché. Etat d'usage, Livré sans Couverture, Dos abîmé, Intérieur frais. 280 + 249 pages. Manque les premiers plats. Manques au dos.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Tome 1 : L'état-major de la victoire, le crépuscule de Joffre, la tragique aventure de nivelle. Tome 2 : Pétain organisateur de la victoire, Foch et Pétain. Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Paris, Grasset; Rieder, 1923-31, in-12, br., 2 vols., 347-276 pp. Mobilisé le 1er août 1914 en tant que sergent-major réserviste, Jean de Pierrefeu est blessé et reste quelques semaines en convalescence. Jugé inapte à reprendre le combat, il est affecté le 23 novembre 1915, avec le grade de sous-lieutenant, à la Section d’information, au sein du Grand Quartier Général, à Chantilly. Son rôle est de première importance : il est chargé de rédiger le communiqué officiel aux armées. Après la Grande Guerre, Jean de Pierrefeu fut au cœur d’une polémique importante suscitée par ses ouvrages extrêmement incisifs critiquant le haut-commandement français et, plus généralement, l’ensemble du corps des officiers d’active incapable selon lui de faire preuve de cran et d'audace. Dans cet ouvrage, prolongeant et accentuant les critiques émises dans «G.Q.G. secteur 1. Trois ans au Grand Quartier Général par le rédacteur du communiqué», Pierrefeu s’attaque directement aux officiers et à leurs méthodes tactiques et stratégiques, en se posant à contre courant de l’histoire officielle de la guerre, il essuie alors la colère de nombreux détracteurs et voit paraître une sorte de réponse officielle de l’armée à ses accusations (Général ***, Plutarque n’a pas menti, Paris, La Renaissance du Livre, 1923). L’ampleur de la polémique et le succès du premier ouvrage encouragent Pierrefeu à poursuivre ses réflexions dans un Anti-Plutarque (Paris, Les Editions de France, 1925) puis dans Nouveaux mensonges de Plutarque (Paris, Rieder, 1931). D’un désir manifeste de livrer un témoignage sur son expérience en tant que rédacteur du communiqué officiel et membre du GQG, Pierrefeu glisse peu à peu, dans l’après guerre, à une entreprise d’analyse critique et de dénonciation des erreurs militaires commises durant la Grande Guerre. La figure de Plutarque est alors convoquée pour fustiger le Culte des Grands Hommes auxquels, d’après Pierrefeu, les Français – sous influence directe de groupements d’intérêts souhaitant entretenir le « mensonge social » – sont si attachés. L’œuvre de Pierrefeu porte la marque de sa désillusion : jeune journaliste enthousiaste au début de la guerre, il prend progressivement conscience des effets destructeurs des conceptions tactiques du GQG et de ses erreurs : le culte du « cran » et de l’offensive du généralissime Joffre et de son entourage, les risques inconsidérés pris par d’autres officiers, négligeant le facteur surprise, commettant de graves erreurs dans la préparation des batailles, se laissant influencer par des intérêts politiques dans l’espoir d’obtenir plus de gloire, plus d’honneur, plus de reconnaissance. Au bout de trois ans de guerre, l’arrivée de Pétain à la tête du GQG contraste fortement avec ses prédécesseurs, incarnant brusquement aux yeux de Pierrefeu un modèle de vertu et de professionnalisme qui lui redonne espoir et l’amène dans tous ses ouvrages d’après-guerre à le mettre sur un piédestal. (Cédric Marty, CRID14-18)
Ex-libris et classification bibliographique Collection Claude Parent. État correct (coiffes fatiguées, dos gauchi, petit manque aux plats), intérieur propre. On joint un exemplaire de la réponse de l’armée avec l’ouvrage du Général ***, «Plutarque n’a pas menti», Paris, La Renaissance du Livre, 1923.
PIERREFEU, Jean de G.Q.G. secteur 1. Trois ans au Grand Quartier Général par le rédacteur du communiqué
Reference : 1151
Paris, L’Édition française illustrée, 1909, in-8, 280 pp, tome I : L'état-major de la victoire, le crépuscule de Joffre, la tragique aventure de Nivelle.
Mobilisé le 1er août 1914 en tant que sergent-major réserviste, Jean de Pierrefeu est blessé et reste quelques semaines en convalescence. Jugé inapte à reprendre le combat, il est affecté le 23 novembre 1915, avec le grade de sous-lieutenant, à la Section d’information, au sein du Grand Quartier Général, à Chantilly. Son rôle est de première importance : il est chargé de rédiger le communiqué officiel aux armées. Après la Grande Guerre, Jean de Pierrefeu fut au cœur d’une polémique importante suscitée par ses ouvrages extrêmement incisifs critiquant le haut-commandement français et, plus généralement, l’ensemble du corps des officiers d’active incapable selon lui de faire preuve de cran et d'audace. Dans cet ouvrage, conçu comme un reportage, Pierrefeu dresse un tableau vivant du quotidien du GQG et, pour la première fois, commence à livrer son jugement personnel des événements. il livre un témoignage très riche sur le Grand Quartier Général : à la manière d’un reporter, c’est toute un vaste et complexe ensemble de services interdépendants, disposant d’une hiérarchie interne officieuse, que chacun se devait de respecter, qui se dévoile. Pierrefeu épingle également les conditions de vie luxueuses et d’un grand prestige des membres du GQG. La société militaire essuie ainsi, dès GQG. Secteur I, les plus violentes critiques. Par « société militaire », ce sont principalement les officiers titulaires du brevet d’état-major et tous ceux qui aspirent à le devenir que Pierrefeu désigne. Il observe au jour le jour les mœurs et les conceptions de cette élite d’une « caste » militaire – dans laquelle les principaux intéressés ne se reconnaîtront pas à en croire Plutarque n’a pas menti. Sont dénoncés sous la plume de Pierrefeu l’attachement de ces hommes à leurs traditions et la recherche d’un avancement rapide. (Cédric Marty, CRID14-18) Ex-libris et classification bibliographique Collection Claude Parent. Agréablement relié avec couverture conservée, ombre de scotch sur les pages de garde, bon exemplaire.
Paris, L’Édition française illustrée, 1920, in-12, br., 2 vols., 280-249 pp, tome I : L'état-major de la victoire, le crépuscule de Joffre, la tragique aventure de Nivelle ; tome II : Pétain, organisateur de la victoire, Foch et Pétain. Mobilisé le 1er août 1914 en tant que sergent-major réserviste, Jean de Pierrefeu est blessé et reste quelques semaines en convalescence. Jugé inapte à reprendre le combat, il est affecté le 23 novembre 1915, avec le grade de sous-lieutenant, à la Section d’information, au sein du Grand Quartier Général, à Chantilly. Son rôle est de première importance : il est chargé de rédiger le communiqué officiel aux armées. Après la Grande Guerre, Jean de Pierrefeu fut au cœur d’une polémique importante suscitée par ses ouvrages extrêmement incisifs critiquant le haut-commandement français et, plus généralement, l’ensemble du corps des officiers d’active incapable selon lui de faire preuve de cran et d'audace. Dans cet ouvrage, conçu comme un reportage, Pierrefeu dresse un tableau vivant du quotidien du GQG et, pour la première fois, commence à livrer son jugement personnel des événements. il livre un témoignage très riche sur le Grand Quartier Général : à la manière d’un reporter, c’est toute un vaste et complexe ensemble de services interdépendants, disposant d’une hiérarchie interne officieuse, que chacun se devait de respecter, qui se dévoile. Pierrefeu épingle également les conditions de vie luxueuses et d’un grand prestige des membres du GQG. La société militaire essuie ainsi, dès GQG. Secteur I, les plus violentes critiques. Par « société militaire », ce sont principalement les officiers titulaires du brevet d’état-major et tous ceux qui aspirent à le devenir que Pierrefeu désigne. Il observe au jour le jour les mœurs et les conceptions de cette élite d’une « caste » militaire – dans laquelle les principaux intéressés ne se reconnaîtront pas à en croire Plutarque n’a pas menti. Sont dénoncés sous la plume de Pierrefeu l’attachement de ces hommes à leurs traditions et la recherche d’un avancement rapide. (Cédric Marty, CRID14-18)
Ex-libris et classification bibliographique Collection Claude Parent. Mauvais état (plats déchirés, scotchés, manque aux dos etc.), intérieur propre et complet. On y joint l’édition définitive du tome second en complément.
Grasset, 1923, in-12, 350 pp, broché, bon état. Edition originale sur papier courant. On joint deux coupures de presse, recensions critiques du livre, l'une par Julien Benda (le Figaro, 19/6/23), l'autre par P.-B. Gheusi (quotidien non identifié)
"En certifiant dans un vigoureux volume de trois cent cinquante pages que 'Plutarque a menti', M. Jean de Pierrefeu a condensé le plus ardent réquisitoire – et le plus passionné – contre les erreurs de la Guerre..." (P.-B. Gheusi) — "La violence inouïe des combats, l'ampleur des massacres et des destructions, l'importance des bouleversements sociaux, techniques et culturels survenus au cours des quatre années de guerre firent naître après la victoire un violent besoin de donner sens au passé immédiat. (...) Les anciens combattants participèrent, pour la première fois de manière aussi massive, à la reconstitution des événements, obéissant à un mot d'ordre dont nous trouvons une formulation énergique chez Jean de Pierrefeu, ancien combattant et auteur du célèbre 'Plutarque a menti' : « Cherchons la vérité, quoi qu'il en coûte, armons-nous impitoyablement de défiance et d'esprit critique, car l'histoire elle-même se fait aujourd'hui l'auxiliaire de la légende. (...) Témoins de la grande guerre, que nos souvenirs se dressent comme le fantôme d'Elseneur pour imposer la vérité qu'on est en train d'étouffer sournoisement ». Un général resté anonyme répondit par un 'Plutarque n'a pas menti' et Jean de Pierrefeu récidiva avec 'L'Anti-Plutarque' en 1925 et 'Nouveaux mensonges de Plutarque' en 1931 ; il était lui-même l'auteur de souvenirs militaires publiés en 1920 : "G.Q.G., secteur I, Trois ans au Grand Quartier Général" (1920, 2 volumes)." (Jean-Louis Jeannelle, Littérature, 2004)
Grasset, 1923, in-12, 350 pp, reliure demi-percaline vermillon, dos lisse, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), ex-libris Jean de Kergorlay, bon état
"La violence inouïe des combats, l'ampleur des massacres et des destructions, l'importance des bouleversements sociaux, techniques et culturels survenus au cours des quatre années de guerre firent naître après la victoire un violent besoin de donner sens au passé immédiat. Dans ce cadre, la publication massive de journaux, récits, lettres ou souvenirs de soldats a permis de donner forme à un vécu que les récits autorisés ne pouvaient prendre en charge : entre douleur, colère et orgueil patriotique. (...) la Grande Guerre marque à la fois le recul de la place accordée aux grands hommes de l'Histoire et la promotion du poilu, véritable héros de ce nouveau type de conflit. Les anciens combattants participèrent, en effet, pour la première fois de manière aussi massive, à la reconstitution des événements, obéissant à un mot d'ordre dont nous trouvons une formulation énergique chez Jean de Pierrefeu, ancien combattant et auteur du célèbre 'Plutarque a menti' : « Cherchons la vérité, quoi qu'il en coûte, armons-nous impitoyablement de défiance et d'esprit critique, car l'histoire elle-même se fait aujourd'hui l'auxiliaire de la légende. [...] Témoins de la grande guerre, que nos souvenirs se dressent comme le fantôme d'Elseneur pour imposer la vérité qu'on est en train d'étouffer sournoisement ». Un général resté anonyme répondit par un 'Plutarque n'a pas menti' et Jean de Pierrefeu récidiva avec 'L'Anti-Plutarque' en 1925 et 'Nouveaux mensonges de Plutarque' en 1931 ; il était lui-même l'auteur de souvenirs militaires publiés en 1920 : "G.Q.G., secteur I, trois ans au grand quartier général" (Paris, 1920 , 2 volumes)." (Jean-Louis Jeannelle, Littérature, 2004)
Sous étui bordé. Reliure plein maroquin tricolore. Dos à 2 nerfs. Tête dorée. Couverture et dos conservés. Reliure signée S. et Y. MOINEAU. Non rogné.
Paris L'Édition française illustrée 1920 Tome 1 : 280 pp. Tome 2 : 249 pp. In-8. Relié. En bon état. 2 tomes en 1 volume. ÉDITION ORIGINALE. Un des 40 exemplaires de tête numérotés sur Hollande van Gelder Zonen. Celui-ci un des 8 premiers In-8. non mis dans le commerce. Exemplaire enrichi :- D'un double envoi autographe de l'auteur ; le premier a? Charles Salomon, le second a? Joseph Belle.- D'une lettre autographe (avec enveloppe) écrite par Jean de Pierrefeu a? Joseph Belle le félicitant d'être le nouveau propriétaire du livre, succédant a? Charles Salomon : « Je suis heureux de savoir ce précieux ouvrage en si bonnes mains et je vous félicite de garder la dédicace a? Salomon ».- D'une lettre autographe (montée entre les 2 tomes) rapportant des nouvelles du Front (auteur non identifié).Journaliste de formation, Jean de Pierrefeu est mobilisé le 1er aou?t 1914. Blessé et jugé inapte a? reprendre le combat, il est affecté a? la Section d'information au sein du Grand Quartier Général. Son ro?le est de première importance : il est chargé de rédiger le communiqué officiel aux armées. Après la guerre, ses ouvrages sont extrêmement critiques vis-a?-vis du haut-commandement français.
P., L'Edition française Illustrée, 1920, 2 vol. in-12, viii-280 et 249 pp, index, brochés, bon état. Edition originale, un des 40 ex. numérotés sur papier hollande Van Gelder Zonen, d'Amsterdam (n° 35), premier papier avant 60 pur fil Lafuma
"M. de Pierrefeu rapporte avec la plus entière liberté ce qu'il a observé pendant les trois années qu'il a passées au Grand Quartier Général comme rédacteur du communiqué officiel. Il a un tempérament d'observateur, il écrit agréablement. Il a tenté de rassembler une collection de petits faits exacts et d'en tirer des réflexions d'ordre général. Il a réussi à faire sur la guerre un ouvrage extrêmement vivant dont les deux volumes vous tiennent comme un roman passionnant. Sous le trait piquant, derrière l'anecdote cueillie sur le vif et parfois plaisante, la bonne foi du témoin est indiscutable ; on retrouve la sympathie vraie et fréquemment l'admiration qui l'animaient quand il prenait les notes qui composent ces souvenirs. Aucun sentiment de rancune ni d'ambition déçue. Le tour pittoresque de nombreuses scènes et le mouvement de la vie qu'il sait retrouver en les évoquant n'empêchent pas l'œuvre de conserver un caractère historique. (...) Je ne résiste pas au plaisir de reproduire un dernier extrait qui me fournira une manière de conclusion : « Voilà comment on écrira l'histoire dans cinquante ans, quand, les témoins étant morts, les historiens consciencieux désireux de remonter aux bonnes sources, liront les archives de l'Etat-Major ! Crions-leur tout de suite « Casse-cou ». Mettons-les en garde contre cette vaste entreprise d'atténuation de la vérité que j'ai vu s'accomplir jour à jour, sous mes yeux. Et s'ils n'en tiennent pas compte, ils nous feront douter de l'histoire tout entière. Quand je vois un historien aussi averti que Louis Madelin, consulter gravement les archives officielles, se faire remettre et ouvrir avec un saint respect les archives du G. Q. G. ; bien plus, y croire aveuglément sans essayer de les contrôler, de les critiquer par des témoignages ou, simplement par les comptes rendus des comités secrets qui ont une valeur certaine puisque, le Ministre de la guerre y assistant, la contre-partie existe, je ne peux m'empêcher d'être déçu. Ah ! l'Etat-Major aura eu la chance d'avoir sous la main un historien de grand talent pour soutenir à la face du monde toutes ses thèses. Louis Madelin se console, peut-être, en disant qu'il fait une oeuvre utile à la France. Il se trompe, c'est la vérité seule qui est utile au pays ; quand il verra les mêmes erreurs se reproduire, peut-être regrettera-t-il sa fidélité et son esprit d'obéissance. Il est mauvais qu'un historien ait été mobilisé ; il reste toujours en lui du sous-lieutenant qui obéit à ses chefs « sans observation, ni murmure ». Et M. de Pierrefeu ajoute : Et tous les autres, hélas, à de rares exceptions près, ne sont-ils point pareils ? »." (Aristote Crapet, Revue du Nord, 1921)