A Paris, chez Treuttel et Würtz, An XI - 1803 3 volumes in-8 brochés (22 x 14 cm) de (8)-XXII-316-(3), (4)-342-(2) et (4)-354-(1) pages. Couverture d'origine en papier gris. Etiquettes de titre imprimées aux dos (avec manques). Petits manques de papier en tête et en queue de couverture, dos légèrement fendus mais néanmoins brochage encore solide. Intérieur très frais, en grande partie non coupé, imprimé sur beau papier vergé chiffon resté bien blanc. Edition originale. L'auteur écrit en tête de son avant-propos : "Un nouvel ordre vient de naître ; la paix succède à la guerre; le calme à l'orage; les lois à l'anarchie, et la stabilité aux incertitudes [...] Honneur au Gouvernement réparateur qui vient de resusciter l'empire des lois protectrices et des institutions saintes, de réconcilier les hommes avec les principes, et de triompher des erreurs dangereuses que les passions révolutionnaires avaient inoculées dans toutes les classes de la société. La France enfin respire, et les jours de bonheur commencent. [...]". Cet élan d'optimisme sera bientôt démenti par les faits, la paix ne sera pas comme annoncé, les temps de bonheur encore lointains. Sans doute Blanc de Volx avait-il envie d'y croire. Jean Blanc de Volx, né à Lyon, fonctionnaire de l'Empire, est l'auteur d'ouvrages intéressants et estimés sur la révolution française et ses suites, le commerce et la politique (Biographie universelle des contemporains, III, p. 50). Outre celui-ci, on lui doit Des causes des révolutions et de leurs effets (1801) et Du commerce de l'Inde (1802).. Blanc de Volx était receveur des douanes à Naples sous l'Empire sous le gouvernement de Murat. Il soutenait les théories mercantiles quant au commerce des Indes. Il est le père de l'historien de la peinture Charles Blanc et de l'historien républicain membre du gouvernement provisoire de 1848, Louis Blanc. A propos de son Etat commercial de la France (1803), l'économiste Adolphe Blanqui aîné écrit : "Ce livre est fortement empreint des idées exclusives qui ont prévalu dans nos assemblées délibérantes pendant la durée des hostilités révolutionnaires. Il faut le lire, ne fut-ce que pour se convaincre du danger des préjugés qui peuvent égarer un honnête homme, même quand il rêve le bien de son pays." (Histoire de l'économie politique en Europe, A. Blanqui, Paris, Guillaumin, 1837, tome I, p. 400). L'état commercial de la France est dédié au citoyen Joseph Bonaparte, Conseiller d'état, ministre de la république, frère aîné de Bonaparte futur empereur des français (1804). Dans le premier volume Blanc de Volx traite des généralités sur le commerce : l'argent, les banques, le luxe, les impôts, les manufactures et l'agriculture. Dans le deuxième volume il aborde les questions de commerce extérieur entre la France et l'étranger, ave les colonies. Il aborde les questions de l'esclavage et du système colonial. Enfin dans le troisième et dernier volume il traite de la question de la législation commerciale (douanes, chambres de commerces, faillites et banqueroutes, etc.). Avec l'exposition de ses théories mercantiles qui plaçaient le commerce au dessus de tout comme source de richesse des états, Blanc de Volx s'opposait ainsi à la majorités des économistes de son temps. Son livre conserve par ce fait un très grand intérêt documentaire et doit faire partie de toute bibliothèque renfermant les principaux ouvrages sur le sujet du commerce de la France. Références : INED, 526 ; Einaudi, I, 520. Très bon exemplaire à l'état de parution.
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Paris, A l'ancienne librairie de Dupont de Nemours, An huitième (1799-1800) 2 volumes in-8 (20 x 13 cm) de (4)-VIII-380 et (4)-429-(1) pages. Reliure strictement de l'époque plein veau marbré caramel, dos lisses ornés aux petits fers dorés, tranches mouchetées de rouge. Reliures bien conservées malgré quelques petites traces d'usage, intérieur frais imprimé sur beau papier vergé. Edition originale rare. Une seconde édition paraîtra l'année suivante (An IX, à Paris chez Henrichs). Barbier dans son Dictionnaire des ouvrages anonymes et Quérard dans les Supercheries littéraires, ne citent que cette seconde édition. "Cet Essai tracé avec une précipitation que décèleront suffisamment ses nombreuses incorrections, a été terminé le 21 décembre 1799, 30 frimaire an 8. J'en indique la date, parce qu'il est vraisemblable de calculer qu'un mois se sera à peine écoulé, que de nombreux événements auront déjà eu lieu en Europe. Mais des changements que la politique peut prévoir, et que des circonstances fortuites opèrent, sont toujours difficiles à déterminer. Nous avons vécu si longtemps en peu d'années, nous sommes aujourd'hui si loin de 1789, qu'une période de dix ans a suffi pour faire rouler deux siècles sur nos têtes. Nous avons vu tant d'événements contraires se succéder, se heurter, se croiser en tous sens ; tant d'incidents purement accidentels déconcerter les combinaisons politiques et amener de grands résultats, que, pour rencontrer juste, la manière peut-être la plus sûre de prévoir ce qui arrivera, serait de supposer précisément le contraire de ce qui parait devoir être. Le but de cet ouvrage ne peut donc être de déterminer les événements que le temps, le hasard et des combinaisons nouvelles peuvent amener, mais de présenter les intérêts réels de la France, ses intérêts de tous les temps, et la marche constante qu'on doit suivre au milieu de cette multitude de préventions, de préjugés et de passions qui paraissent avoir bouleversé l'Europe politique, d'un côté, en rompant des liens que le temps, l'habitude et la nécessité devaient rendre indestructibles et de l'autre, en formant à leur place, des accords fugitifs, des alliances monstrueuses que les circonstances ont colorées sans les justifier. Je suivrai constamment la marche politique des cours depuis 1748 jusqu'en 1789, et depuis le commencement de la révolution jusqu'à nos jours ; et je m'attacherai surtout à présenter les résultats politiques qui doivent être le but de toute négociation comme de toute guerre. Je démontrerai que la conduite que la France a à tenir, est indépendante de la forme de son gouvernement ; que son intérêt est un, qu'il est le même dans tous les cas ; et ne parlant que de ses intérêts politiques, ce que je suppose convenable pour la république l'eût été également sous la monarchie, et deviendra seulement plus facile de nos jours, s'il est vrai que l'esprit public et les mœurs soient les bases constitutives des républiques. Dans tout le cours de cet Essai j'ai considéré la France seulement comme puissance. C'est son intérêt de position, de temps, de lieu, de commerce, de politique fédérative et militaire, que j'ai envisagé. Si l'on cherche ici des satires ou des personnalités, on peut se dispenser de me lire : j'ai tâché de me garantir des préventions ; et ce n'est point aux passions que je sacrifie. Si j'ai parle des erreurs de l'ancien gouvernement, c'est pour en garantir le nouveau ; si j'ai été force de m'arrêter sur les fautes du dernier directoire, ce n'a pas été pour le plaisir de les relever, mais pour offrir les moyens de les réparer. Sans encenser les intérêts et les passions, j'ai dit ce que j'ai pensé, ce qui m'a paru vrai, ce que j'ai cru utile à mon pays, parce que, dans tous les temps, l'amour de la patrie doit être le premier devoir comme le premier sentiment d'un Français. [...]" (extrait de la Préface). Le second volume contient un état de la situation politique et des rapports respectifs entre les Etats de l'Europe (Hollande, Milanais, Venise, Gènes, Piémont, Naples, Sicile, Espagne, Portugal, Angleterre, Etats-Unis d'Amérique, Danemark, Suède, Russie, Prusse, Autriche, Egypte (la campagne d'Egypte est en cours), Grèce et la République française. Jean Blanc de Volx, né à Lyon, fonctionnaire de l'Empire, est l'auteur d'ouvrages intéressants et estimés sur la révolution française et ses suites, le commerce et la politique (Biographie universelle des contemporains, III, p. 50). Outre celui-ci, on lui doit un Etat commercial de la France (1803), Des causes des révolutions et de leurs effets (1801), Du commerce de l'Inde (1802), etc. Blanc de Volx était receveur des douanes à Naples sous l'Empire sous le gouvernement de Murat. Il soutenait les théories mercantiles quant au commerce des Indes. Il est le père de l'historien de la peinture Charles Blanc et de l'historien républicain membre du gouvernement provisoire de 1848, Louis Blanc. Bel exemplaire.
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Par J. Blanc de Volx, auteur du Coup-d'œil Politique sur l'Europe à la fin du 18e siècle. Paris, Dentu, imprimeur-libraire, an IX - 1801. 2 volumes in-8 (20,5 x 13 cm) de (4)-28-XVI-351-(1) et (4)-373-(1) pages. Reliure demi-cuir de Russie violine, dos lisse orné, tranches jaunes. Reliure en très bon état. Papier des plats légèrement frotté, coins frottés. Intérieur frais. Quelques pâles mouillures et salissures sans gravité. Exemplaire signé par l'éditeur imprimeur Dentu (autographe) et l'auteur (signature fac-similé). Edition originale. L'ouvrage est divisé en deux parties. La première partie "rétrospective" étudie les mœurs des temps et des peuples anciens qui ont conduit aux différentes révolutions et qui leur succèdent. L'auteur passe ainsi en revue différents exemples depuis le temps des romains jusqu'au XVIIe siècle. Blanc de Volx donne, selon lui, quels sont les moyens propres à rétablir l'empire des mœurs, par la réforme des abus et par des institutions. La seconde partie traite des institutions publiques et des fêtes nationales ainsi que le plan d'exécution qu'il prône concernant les fêtes, l'administration et la police, les jeux, etc. C'est dans cette dernière partie que Blanc de Volx prône le rétablissement des Jeux olympiques (bien avant Pierre de Coubertin). L'Olympiade française, telle qu'il la suggère selon un plan très précis (toute la fin du deuxième volume depuis la page 250 y est consacrée), doit apporter union et paix pour le peuple à l'issue de ces dix années tumultueuses de révolution. En cela son ouvrage est original et novateur, à l'opposé de l'esprit de l'époque plus tourné vers la guerre et les conflits entre pays que vers la paix et le bonheur du peuple. Jean Blanc de Volx, né à Lyon, fonctionnaire de l'Empire, est l'auteur d'ouvrages intéressants et estimés sur la révolution française et ses suites, le commerce et la politique (Biographie universelle des contemporains, III, p. 50). Outre celui-ci, on lui doit un Coup d'œil politique sur l'Europe (1800), un Etat commercial de la France (1803) et Du commerce de l'Inde (1802). Blanc de Volx était receveur des douanes à Naples sous l'Empire sous le gouvernement de Murat. Il soutenait les théories mercantiles quant au commerce des Indes. Il est le père de l'historien de la peinture Charles Blanc et de l'historien républicain membre du gouvernement provisoire de 1848, Louis Blanc. Ses idées post-révolutionnaires sur la politique (libéralisme, mercantilisme, etc.) peuvent aujourd'hui paraître bien souvent en décalage par rapport à la situation que vivait alors la France et les français, néanmoins elles présentent un grand intérêt pour comprendre cette période des premières années du XIXe siècle. Bel exemplaire relié à l'époque.
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A Paris, chez Treuttel et Würtz, 1803. 3 vol. in-8 de (8)-XXII-316-(4) pp. ; (4)-342-(2) pp. ; (4)-354-(2) pp., basane havane, dos lisse orné, pièces de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin vert, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Édition originale. Eloge du commerce soutenu par des théories sur les différentes branches de l'économie, opposées en tous points à celles des « économistes ». Dans le premier volume, l'auteur expose des principes généraux sur le commerce, l'argent, le crédit, les banques, le luxe, les impôts, l'agriculture et les manufactures ; le deuxième volume aborde le commerce de la France avec l'étranger et les colonies (esclavage et régime colonial) ; enfin le troisième volume la législation commerciale (douanes, corps francs, corporations, faillites et banqueroutes, chambres de commerce etc.) Blanc de Volx soutient en définitive la thèse du commerce comme le principe vital, la source vivifiante de la richesse de l'état, pouvant suppléer à l'agriculture et à la population. « Ce livre est fortement empreint des idées exclusives qui ont prévalu dans nos assemblées délibérantes pendant la durée des hostilités révolutionnaires. Il faut le lire, ne fût-ce que pour se convaincre du danger des préjugés qu peuvent égarer un honnête homme, même quand il rêve le bien de son pays » (Blanqui). Une coiffe et coins usés, un mors légèrement fendu. Très bo exemplaire. INED, 526 ; Einaudi, I, 520.
Editions G. Mouret, Aix-en-Provence, et Barba et Dentu, Paris,1816. In-8 brochage muet, 131 pages
Publié alors que Fouché venait d'être disgrâcié pour régicide et banni de France