Paris Didot 1821 Paris - Didot - 1821 - Infolio - demi maroquin, dos à nerfs - caissons - quelques frottements- 202 pages - 1 beau frontispice et surtout 11 planches hors texte sur Domremy - Rousseurs importantes sur le texte et sur la planche 11 . Le conseil du département avait décidé que l'on élèverait une fontaine, sur laquelle on placerait le buste en marbre de Jeanne d'Arc, dont Louis XVIII avait aussi fait don à la commune de Domremy. La première pierre de cette fontaine fut posée le 25 juillet 1820, et le 10 septembre suivant tout fut prêt pour la cérémonie de l'inauguration. Ingénieur des Ponts et Chaussées, ancien élève de l'École polytechnique, historien et archéologue, Jean-Baptiste-Prosper Jollois (1776-1842) avait pris part à l'expédition d'Égypte. ?
Satisfaisant
CHABROL & JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS & POMEL (sculpsit)
Reference : 26496
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. DENDERAH : Les savants effectuent les vues et relevés des temples de Dendérah (ou Tentyris), ville de Haute-Egypte située à 60 km au Nord de Louxor. Ils rendent avec une qualité graphique exceptionnelle l'aspect épais et rond des reliefs sculptés du grand temple d'Hathor, construit sous les Ptolémée pendant la première moitié du Ier siècle avant notre ère. Ils fournissent également des vues intéressantes des temples avoisinants, ainsi qu'une sélection de reliefs de «l'appartement du zodiaque», une chapelle dédiée à Osiris et située au-dessus du temple d'Hathor. Son célèbre relief astronomique fut découvert par le général Desaix dépêché par Napoléon en 1798 mais ne fut rapporté enFrancepar Claude Lelorrainqu'en1821. Il est à présent exposé aumusée du Louvre. Un autre relief astronomique et cosmologique couvrant le plafond de la salle hypostyle du temple d'Hathor fait l'objet d'une magnifique planche réalisée par Jollois et Devilliers. Ils documentent les sept soffites (caissons) du plafond, une immense représentation allégorique qui décrit plusieurs niveaux de connaissance: celle de la cosmogonie, des constellations et leur reflet sur la Terre, de la création de l'Homme, et des nomes de l'Egypte, symbolisés par 21 paires d'ailes coiffées de la couronne rouge de la Basse-Egypte ou de la tiare blanche de la Haute-Egypte. Volume ANTIQUITES, IV : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS & LOUVET (sculpsit)
Reference : 26538
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. DENDERAH : Les savants effectuent les vues et relevés des temples de Dendérah (ou Tentyris), ville de Haute-Egypte située à 60 km au Nord de Louxor. Ils rendent avec une qualité graphique exceptionnelle l'aspect épais et rond des reliefs sculptés du grand temple d'Hathor, construit sous les Ptolémée pendant la première moitié du Ier siècle avant notre ère. Ils fournissent également des vues intéressantes des temples avoisinants, ainsi qu'une sélection de reliefs de «l'appartement du zodiaque», une chapelle dédiée à Osiris et située au-dessus du temple d'Hathor. Son célèbre relief astronomique fut découvert par le général Desaix dépêché par Napoléon en 1798 mais ne fut rapporté enFrancepar Claude Lelorrainqu'en1821. Il est à présent exposé aumusée du Louvre. Un autre relief astronomique et cosmologique couvrant le plafond de la salle hypostyle du temple d'Hathor fait l'objet d'une magnifique planche réalisée par Jollois et Devilliers. Ils documentent les sept soffites (caissons) du plafond, une immense représentation allégorique qui décrit plusieurs niveaux de connaissance: celle de la cosmogonie, des constellations et leur reflet sur la Terre, de la création de l'Homme, et des nomes de l'Egypte, symbolisés par 21 paires d'ailes coiffées de la couronne rouge de la Basse-Egypte ou de la tiare blanche de la Haute-Egypte. Volume ANTIQUITES, IV : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & CHABROL & COQUET & LEISNIER (sculpsit)
Reference : 25952
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans aucune atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. KOUM OMBOS : Le site de Koum Ombos, à 40 kilomètres d'Assouan, abrite un des temples les mieux conservés de l'Egypte ancienne, dédié à Sobek, dieu crocodile et Haroëris, forme d'Horus. Construit à l'époque ptolémaïque, sa fondation remonte quant à elle à la XVIIIe dynastie. Ses chapiteaux composites massifs et ses reliefs d'une grande qualité d'exécution sont relevés avec précision par les dessinateurs de l'Institut d'Egypte Jollois, Balzac et Cécile. La conception bipartite de son plan, destiné au culte de deux triades divines différentes, celles de Sobek et Haroëris, est rapportée minutieusement par les architectes et ingénieurs de la campagne d'Egypte à travers cet ensemble de gravures, avant-même les premières fouilles du bâtiment par Auguste Mariette en 1828. Volume ANTIQUITES, I : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & BERTHAULT (sculpsit) & PAGELET (aqua forti)
Reference : 25947
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans aucune atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. KOUM OMBOS : Le site de Koum Ombos, à 40 kilomètres d'Assouan, abrite un des temples les mieux conservés de l'Egypte ancienne, dédié à Sobek, dieu crocodile et Haroëris, forme d'Horus. Construit à l'époque ptolémaïque, sa fondation remonte quant à elle à la XVIIIe dynastie. Ses chapiteaux composites massifs et ses reliefs d'une grande qualité d'exécution sont relevés avec précision par les dessinateurs de l'Institut d'Egypte Jollois, Balzac et Cécile. La conception bipartite de son plan, destiné au culte de deux triades divines différentes, celles de Sobek et Haroëris, est rapportée minutieusement par les architectes et ingénieurs de la campagne d'Egypte à travers cet ensemble de gravures, avant-même les premières fouilles du bâtiment par Auguste Mariette en 1828. Volume ANTIQUITES, I : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & PHELIPPEAUX (sculpsit)
Reference : 26494
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. DENDERAH : Les savants effectuent les vues et relevés des temples de Dendérah (ou Tentyris), ville de Haute-Egypte située à 60 km au Nord de Louxor. Ils rendent avec une qualité graphique exceptionnelle l'aspect épais et rond des reliefs sculptés du grand temple d'Hathor, construit sous les Ptolémée pendant la première moitié du Ier siècle avant notre ère. Ils fournissent également des vues intéressantes des temples avoisinants, ainsi qu'une sélection de reliefs de «l'appartement du zodiaque», une chapelle dédiée à Osiris et située au-dessus du temple d'Hathor. Son célèbre relief astronomique fut découvert par le général Desaix dépêché par Napoléon en 1798 mais ne fut rapporté enFrancepar Claude Lelorrainqu'en1821. Il est à présent exposé aumusée du Louvre. Un autre relief astronomique et cosmologique couvrant le plafond de la salle hypostyle du temple d'Hathor fait l'objet d'une magnifique planche réalisée par Jollois et Devilliers. Ils documentent les sept soffites (caissons) du plafond, une immense représentation allégorique qui décrit plusieurs niveaux de connaissance: celle de la cosmogonie, des constellations et leur reflet sur la Terre, de la création de l'Homme, et des nomes de l'Egypte, symbolisés par 21 paires d'ailes coiffées de la couronne rouge de la Basse-Egypte ou de la tiare blanche de la Haute-Egypte. Volume ANTIQUITES, IV : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & LEISNIER (sculpsit)
Reference : 26497
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 54x71cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. DENDERAH : Les savants effectuent les vues et relevés des temples de Dendérah (ou Tentyris), ville de Haute-Egypte située à 60 km au Nord de Louxor. Ils rendent avec une qualité graphique exceptionnelle l'aspect épais et rond des reliefs sculptés du grand temple d'Hathor, construit sous les Ptolémée pendant la première moitié du Ier siècle avant notre ère. Ils fournissent également des vues intéressantes des temples avoisinants, ainsi qu'une sélection de reliefs de «l'appartement du zodiaque», une chapelle dédiée à Osiris et située au-dessus du temple d'Hathor. Son célèbre relief astronomique fut découvert par le général Desaix dépêché par Napoléon en 1798 mais ne fut rapporté enFrancepar Claude Lelorrainqu'en1821. Il est à présent exposé aumusée du Louvre. Un autre relief astronomique et cosmologique couvrant le plafond de la salle hypostyle du temple d'Hathor fait l'objet d'une magnifique planche réalisée par Jollois et Devilliers. Ils documentent les sept soffites (caissons) du plafond, une immense représentation allégorique qui décrit plusieurs niveaux de connaissance: celle de la cosmogonie, des constellations et leur reflet sur la Terre, de la création de l'Homme, et des nomes de l'Egypte, symbolisés par 21 paires d'ailes coiffées de la couronne rouge de la Basse-Egypte ou de la tiare blanche de la Haute-Egypte. Volume ANTIQUITES, IV : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & SMITH & DE ST MORIEN (aqua forti)
Reference : 26502
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. DENDERAH : Les savants effectuent les vues et relevés des temples de Dendérah (ou Tentyris), ville de Haute-Egypte située à 60 km au Nord de Louxor. Ils rendent avec une qualité graphique exceptionnelle l'aspect épais et rond des reliefs sculptés du grand temple d'Hathor, construit sous les Ptolémée pendant la première moitié du Ier siècle avant notre ère. Ils fournissent également des vues intéressantes des temples avoisinants, ainsi qu'une sélection de reliefs de «l'appartement du zodiaque», une chapelle dédiée à Osiris et située au-dessus du temple d'Hathor. Son célèbre relief astronomique fut découvert par le général Desaix dépêché par Napoléon en 1798 mais ne fut rapporté enFrancepar Claude Lelorrainqu'en1821. Il est à présent exposé aumusée du Louvre. Un autre relief astronomique et cosmologique couvrant le plafond de la salle hypostyle du temple d'Hathor fait l'objet d'une magnifique planche réalisée par Jollois et Devilliers. Ils documentent les sept soffites (caissons) du plafond, une immense représentation allégorique qui décrit plusieurs niveaux de connaissance: celle de la cosmogonie, des constellations et leur reflet sur la Terre, de la création de l'Homme, et des nomes de l'Egypte, symbolisés par 21 paires d'ailes coiffées de la couronne rouge de la Basse-Egypte ou de la tiare blanche de la Haute-Egypte. Volume ANTIQUITES, IV : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & ST GENIS (delineavit) & CORABOEUF (delineavit) & BLONDEAU (sculpsit)
Reference : 26505
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 54x71cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. DENDERAH : Les savants effectuent les vues et relevés des temples de Dendérah (ou Tentyris), ville de Haute-Egypte située à 60 km au Nord de Louxor. Ils rendent avec une qualité graphique exceptionnelle l'aspect épais et rond des reliefs sculptés du grand temple d'Hathor, construit sous les Ptolémée pendant la première moitié du Ier siècle avant notre ère. Ils fournissent également des vues intéressantes des temples avoisinants, ainsi qu'une sélection de reliefs de «l'appartement du zodiaque», une chapelle dédiée à Osiris et située au-dessus du temple d'Hathor. Son célèbre relief astronomique fut découvert par le général Desaix dépêché par Napoléon en 1798 mais ne fut rapporté enFrancepar Claude Lelorrainqu'en1821. Il est à présent exposé aumusée du Louvre. Un autre relief astronomique et cosmologique couvrant le plafond de la salle hypostyle du temple d'Hathor fait l'objet d'une magnifique planche réalisée par Jollois et Devilliers. Ils documentent les sept soffites (caissons) du plafond, une immense représentation allégorique qui décrit plusieurs niveaux de connaissance: celle de la cosmogonie, des constellations et leur reflet sur la Terre, de la création de l'Homme, et des nomes de l'Egypte, symbolisés par 21 paires d'ailes coiffées de la couronne rouge de la Basse-Egypte ou de la tiare blanche de la Haute-Egypte. Volume ANTIQUITES, IV : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & POMEL (sculpsit)
Reference : 26514
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. DENDERAH : Les savants effectuent les vues et relevés des temples de Dendérah (ou Tentyris), ville de Haute-Egypte située à 60 km au Nord de Louxor. Ils rendent avec une qualité graphique exceptionnelle l'aspect épais et rond des reliefs sculptés du grand temple d'Hathor, construit sous les Ptolémée pendant la première moitié du Ier siècle avant notre ère. Ils fournissent également des vues intéressantes des temples avoisinants, ainsi qu'une sélection de reliefs de «l'appartement du zodiaque», une chapelle dédiée à Osiris et située au-dessus du temple d'Hathor. Son célèbre relief astronomique fut découvert par le général Desaix dépêché par Napoléon en 1798 mais ne fut rapporté enFrancepar Claude Lelorrainqu'en1821. Il est à présent exposé aumusée du Louvre. Un autre relief astronomique et cosmologique couvrant le plafond de la salle hypostyle du temple d'Hathor fait l'objet d'une magnifique planche réalisée par Jollois et Devilliers. Ils documentent les sept soffites (caissons) du plafond, une immense représentation allégorique qui décrit plusieurs niveaux de connaissance: celle de la cosmogonie, des constellations et leur reflet sur la Terre, de la création de l'Homme, et des nomes de l'Egypte, symbolisés par 21 paires d'ailes coiffées de la couronne rouge de la Basse-Egypte ou de la tiare blanche de la Haute-Egypte. Volume ANTIQUITES, IV : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & COLIBERT (sculpsit)
Reference : 26516
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 54x71cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. DENDERAH : Les savants effectuent les vues et relevés des temples de Dendérah (ou Tentyris), ville de Haute-Egypte située à 60 km au Nord de Louxor. Ils rendent avec une qualité graphique exceptionnelle l'aspect épais et rond des reliefs sculptés du grand temple d'Hathor, construit sous les Ptolémée pendant la première moitié du Ier siècle avant notre ère. Ils fournissent également des vues intéressantes des temples avoisinants, ainsi qu'une sélection de reliefs de «l'appartement du zodiaque», une chapelle dédiée à Osiris et située au-dessus du temple d'Hathor. Son célèbre relief astronomique fut découvert par le général Desaix dépêché par Napoléon en 1798 mais ne fut rapporté enFrancepar Claude Lelorrainqu'en1821. Il est à présent exposé aumusée du Louvre. Un autre relief astronomique et cosmologique couvrant le plafond de la salle hypostyle du temple d'Hathor fait l'objet d'une magnifique planche réalisée par Jollois et Devilliers. Ils documentent les sept soffites (caissons) du plafond, une immense représentation allégorique qui décrit plusieurs niveaux de connaissance: celle de la cosmogonie, des constellations et leur reflet sur la Terre, de la création de l'Homme, et des nomes de l'Egypte, symbolisés par 21 paires d'ailes coiffées de la couronne rouge de la Basse-Egypte ou de la tiare blanche de la Haute-Egypte. Volume ANTIQUITES, IV : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & BIGANT (sculpsit)
Reference : 26520
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. DENDERAH : Les savants effectuent les vues et relevés des temples de Dendérah (ou Tentyris), ville de Haute-Egypte située à 60 km au Nord de Louxor. Ils rendent avec une qualité graphique exceptionnelle l'aspect épais et rond des reliefs sculptés du grand temple d'Hathor, construit sous les Ptolémée pendant la première moitié du Ier siècle avant notre ère. Ils fournissent également des vues intéressantes des temples avoisinants, ainsi qu'une sélection de reliefs de «l'appartement du zodiaque», une chapelle dédiée à Osiris et située au-dessus du temple d'Hathor. Son célèbre relief astronomique fut découvert par le général Desaix dépêché par Napoléon en 1798 mais ne fut rapporté enFrancepar Claude Lelorrainqu'en1821. Il est à présent exposé aumusée du Louvre. Un autre relief astronomique et cosmologique couvrant le plafond de la salle hypostyle du temple d'Hathor fait l'objet d'une magnifique planche réalisée par Jollois et Devilliers. Ils documentent les sept soffites (caissons) du plafond, une immense représentation allégorique qui décrit plusieurs niveaux de connaissance: celle de la cosmogonie, des constellations et leur reflet sur la Terre, de la création de l'Homme, et des nomes de l'Egypte, symbolisés par 21 paires d'ailes coiffées de la couronne rouge de la Basse-Egypte ou de la tiare blanche de la Haute-Egypte. Volume ANTIQUITES, IV : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & JOMARD Edme-François & DUBOIS-AYME Marie Joseph Aimé Dubois (dit)
Reference : 27138
(1818)
Imprimerie Impériale, à Paris 1818, In Folio (27x42,5cm), 23, 4, 18, 18, 10pp., relié.
Edition originale de ces quatre mémoires extraits du Tome II de la 3e livraison (Partie Antiquités) de la Description de l'Egypte. Les mémoires sont notés chapitres XVIII, XIX, XXI, XXIII, XXV (on ne s'étonnera pas que les chapitres ne se suivent pas, les chapitres apparemment manqunats se trouvant dans un autre tome de la troisième livraison paru à une autre date. Chaque article est séparé d'un autre par un feuillet blanc. Reliure en plein cartonnage parcheminé crème moderne. Pièce de titre de basane noire. Exemplaire non rogné, à toutes marges. Desciptions très précises des monuments par des témoins occulaires d'après leurs notes, relevés et dessins pris in situ, nombreuses notes et considérations historiques, géographiques et autres. Les descriptions sont souvent introduites par un récit de voyage. - Photos sur www.Edition-originale.com -
DUTERTRE André & JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & TASSAERT Jean Joseph François
Reference : 23389
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Décoration de la porte de granit enclavée dans le quatrième pylône des propylées du Palais, représentant divers scènes du culte idôlatre des Egyptiens. On remarque l'attitude d'un homme agenouillé portant sur sa tête une corbeille à offrandes pleine de mets. Toutes les relevés de hiéroglyphes sont complets et les figures richements habillées sont avec tous les détails de leurs costumes et de leurs attributs. Parfait état de conservation, presque sans rousseur marginale. TEMPLE DE KARNAK : Planche issue d'un ensemble de gravures sur le grand temple de Karnak, construit au Nouvel Empire à l'époque de Ramsès III. Ce grand complexe est divisé en trois enceintes et consacré à la triade thébaine des dieux Amon, Mout et Khonsou. Ses sculptures, bas-reliefs intérieurs et reliefs en creux sur les façades extérieures sont minutieusement relevés par les ingénieurs de l'Institut, tandis que les architectes établissent le plan complexe de cet édifice, divisé en façades, salles à colonnades, et espaces sacrés réservés aux prêtres du temple. L'allée de sphinx monumentaux qui lie le complexe à celui de Louxor fait également l'objet d'une planche par Lepère, architecte membre de l'Institut, qui a pris part à l'expédition à traversla Haute-Egypte. Volume ANTIQUITES, III : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
CHABROL & BALZAC Charles-Louis & JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS & ALLAIS (sculpsit)
Reference : 26091
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x53,5cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans aucune atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. MEMNONIUM DE THEBES : Planche issue d'un ensemble de gravures documentant les hypogées de la vallée des Rois (Bybân el Molouk) à Thèbes. Certaines d'entre elles sont en couleur pour rendre les tons vifs des sarcophages et des mystérieuses peintures murales, dont le secret n'avait pas encore été percé par Jean-François Champollion. Les dessinateurs de l'Institut, dont l'illustre Geoffroy Saint-Hilaire, envoyés par Napoléon pour parcourir la Haute-Egypte à partir de 1799, décrivent avec finesse les momies royales et le matériel qui accompagnait les défunts dans leur voyage dans l'au-delà: urnes, mobilier, armes, idoles, et momies de nombreux mammifères et oiseaux. Volume ANTIQUITES, II : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & LE ROY
Reference : 26089
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x53,5cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans aucune atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. MEMNONIUM DE THEBES : Planche issue d'un ensemble de gravures documentant les hypogées de la vallée des Rois (Bybân el Molouk) à Thèbes. Certaines d'entre elles sont en couleur pour rendre les tons vifs des sarcophages et des mystérieuses peintures murales, dont le secret n'avait pas encore été percé par Jean-François Champollion. Les dessinateurs de l'Institut, dont l'illustre Geoffroy Saint-Hilaire, envoyés par Napoléon pour parcourir la Haute-Egypte à partir de 1799, décrivent avec finesse les momies royales et le matériel qui accompagnait les défunts dans leur voyage dans l'au-delà: urnes, mobilier, armes, idoles, et momies de nombreux mammifères et oiseaux. Volume ANTIQUITES, II : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & DUTERTRE (delineavit) & JOMARD Edme-François & MOITHEY (sculpsit)
Reference : 26092
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 53,5x71cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans aucune atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. MEMNONIUM DE THEBES : Planche issue d'un ensemble de gravures documentant les hypogées de la vallée des Rois (Bybân el Molouk) à Thèbes. Certaines d'entre elles sont en couleur pour rendre les tons vifs des sarcophages et des mystérieuses peintures murales, dont le secret n'avait pas encore été percé par Jean-François Champollion. Les dessinateurs de l'Institut, dont l'illustre Geoffroy Saint-Hilaire, envoyés par Napoléon pour parcourir la Haute-Egypte à partir de 1799, décrivent avec finesse les momies royales et le matériel qui accompagnait les défunts dans leur voyage dans l'au-delà: urnes, mobilier, armes, idoles, et momies de nombreux mammifères et oiseaux. Volume ANTIQUITES, II : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & CANU (sculpsit)
Reference : 32823
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 53,5x71cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légère trace de pli en coin supérieur droit, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. MEMNONIUM DE THEBES : Planche issue d'un ensemble de gravures documentant les hypogées de la vallée des Rois (Bybân el Molouk) à Thèbes. Certaines d'entre elles sont en couleur pour rendre les tons vifs des sarcophages et des mystérieuses peintures murales, dont le secret n'avait pas encore été percé par Jean-François Champollion. Les dessinateurs de l'Institut, dont l'illustre Geoffroy Saint-Hilaire, envoyés par Napoléon pour parcourir la Haute-Egypte à partir de 1799, décrivent avec finesse les momies royales et le matériel qui accompagnait les défunts dans leur voyage dans l'au-delà: urnes, mobilier, armes, idoles, et momies de nombreux mammifères et oiseaux. Volume ANTIQUITES, II : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & DUTERTRE (delineavit) & JOMARD Edme-François & MOITHEY (sculpsit)
Reference : 32827
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 53,5x71cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légère trace de pli en coin supérieur droit, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. MEMNONIUM DE THEBES : Planche issue d'un ensemble de gravures documentant les hypogées de la vallée des Rois (Bybân el Molouk) à Thèbes. Certaines d'entre elles sont en couleur pour rendre les tons vifs des sarcophages et des mystérieuses peintures murales, dont le secret n'avait pas encore été percé par Jean-François Champollion. Les dessinateurs de l'Institut, dont l'illustre Geoffroy Saint-Hilaire, envoyés par Napoléon pour parcourir la Haute-Egypte à partir de 1799, décrivent avec finesse les momies royales et le matériel qui accompagnait les défunts dans leur voyage dans l'au-delà: urnes, mobilier, armes, idoles, et momies de nombreux mammifères et oiseaux. Volume ANTIQUITES, II : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
CHABROL & JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS & CHARLIN (sculpsit)
Reference : 25836
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 54x71cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Infimes et marginales piqûres sans aucune atteinte à la gravure, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. Volume ANTIQUITES, I : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
DUTERTRE & JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS & CHABROL & CHARLIN (sculpsit) & COLLECTIF
Reference : 25845
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Infimes et marginales piqûres sans aucune atteinte à la gravure, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ESNA ET SES ENVIRONS : La ville d'Esna (Esneh ou Latopolis au temps de Bonaparte), se situe à cinquante kilomètres au sud de Louqsor. Les savants de l'Institut documentent leur découverte de sontemple, dédié à Khnoum, dieu créateur potier à tête de bélier, et responsable des salvatrices crues du Nil apportant la fertilité. Il associé à Nébout, la maîtresse de la Campagne, et Menhyt, une déesse à tête de lion. Ce temple, partiellement reconstruit à l'époque ptolémaïque, est embelli jusqu'au règne de Tibère. Les dessinateurs réalisent également de nombreuses vues de temples avoisinants, notamment le temple plus réduit de Contra-Latopolis, au nord d'Esna. Volume ANTIQUITES, I : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
CHABROL & JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS & JOMARD Edme-François & LOUVET (sculpsit)
Reference : 25849
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Infimes et marginales piqûres sans aucune atteinte à la gravure, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ESNA ET SES ENVIRONS : La ville d'Esna (Esneh ou Latopolis au temps de Bonaparte), se situe à cinquante kilomètres au sud de Louqsor. Les savants de l'Institut documentent leur découverte de sontemple, dédié à Khnoum, dieu créateur potier à tête de bélier, et responsable des salvatrices crues du Nil apportant la fertilité. Il associé à Nébout, la maîtresse de la Campagne, et Menhyt, une déesse à tête de lion. Ce temple, partiellement reconstruit à l'époque ptolémaïque, est embelli jusqu'au règne de Tibère. Les dessinateurs réalisent également de nombreuses vues de temples avoisinants, notamment le temple plus réduit de Contra-Latopolis, au nord d'Esna. Volume ANTIQUITES, I : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
LANCRET & JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS & CHABROL & REDOUTE (delineavit) & COLLECTIF
Reference : 25911
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 54x71cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légères et marginales rousseurs sans aucune atteinte à la gravure, sinon très bel état de fraîcheur et de conservation. EDFOU : Planche issue d'une série de vues du grand temple d'Edfou et des constructions de son complexe religieux. Le temple d'Horus, fleuron de l'architecture ptolémaïque et exceptionnellement bien conservé, se compose d'un majestueux portique d'entrée, d'une salle hypostyle, tous deux abondamment documentés grâce aux gravures des savants de l'Institut d'Egypte. Commencé en 237 avant notre ère par Ptolémée III et fini 180 ans plus tard sous Tibère, il offre une vue spectaculaire aux dessinateurs venus explorer la rive gauche du Nil. Volume ANTIQUITES, I : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS & MONSALDI & DUTERTRE (delineavit)
Reference : 35550
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Légère trace de pli en coin supérieur droit, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. TEMPLE DE KARNAK : Planche issue d'un ensemble de gravures sur le grand temple de Karnak, construit au Nouvel Empire à l'époque de Ramsès III. Ce grand complexe est divisé en trois enceintes et consacré à la triade thébaine des dieux Amon, Mout et Khonsou. Ses sculptures, bas-reliefs intérieurs et reliefs en creux sur les façades extérieures sont minutieusement relevés par les ingénieurs de l'Institut, tandis que les architectes établissent le plan complexe de cet édifice, divisé en façades, salles à colonnades, et espaces sacrés réservés aux prêtres du temple. L'allée de sphinx monumentaux qui lie le complexe à celui de Louxor fait également l'objet d'une planche par Lepère, architecte membre de l'Institut, qui a pris part à l'expédition à traversla Haute-Egypte. Volume ANTIQUITES, III : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & DEVILLIERS Edouard(delineavit) & HELUIS
Reference : 23285
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 71x54cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Détail des coupes sur les portiques entourant la cour du Palais, différents types de colonnes lotiformes (détail agrandi au centre de la planche), frises et corniches gravées de motifs d'ornement. Ces vues complètent les précédentes planches (6,7 et 8) et les coordonnées précises des coupes sont reportées sur le plan d'ensemble en tête de volume. Aucune rousseur, parfait état de conservation. Volume ANTIQUITES, III : Ces gravures fournissent à Jean-François Champollion une documentation épigraphique fondamentale pour le déchiffrage des hiéroglyphes et inspirent une lignée d'archéologues comme Mariette, Maspero et Carter qui donnent un nouveau visage à l'Egypte ancienne. Elles suscitent un engouement tel qu'elles donnent naissance au phénomène de l'égyptomanie et à l'orientalisme de Delacroix, Fromentin, Marilhat, Decamps mais aussi Théophile Gautier... Financiers, politiciens, marchands, et fouilleurs de tous ordres se presseront sur les rives du Nil en quête de bonnes affaires à la suite de cette redécouverte de l'Egypte. A l'origine de l'égyptologie, ces planches connaîtront une postérité immense. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -