Berggruen & Zevi Limited, London, 1996. In-8, broché sous couverture illustrée, 44 pp. Introduction, by James Lord - Catalogue - List of Plates [35 n°] - Selected Exhibitions.
Avec 34 planches en noir en hors texte.Texte en anglais. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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Collins, London, 1979. In-4, reliure pleine toile éditeur sous jaquette illustrée en couleur, titre doré sur le dos, 175 pp. Introduction - Baron Ferdinand de Rothschild 1874-1898 - Miss Alice 1847-1922 - James de Rotschild 1922-1957 - The National Trust - Appendices - Family Tree of the Rothschilds mentioned in this book - Index.
Nombreuses illustrations en noir et en couleur. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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P., R. Laffont, 1987, in-8, br., photo de couv., 280 pp. (L19)
"Ce "petit tour en France", Henry James l'effectue en 1877.... Il en publie le récit, sous forme d'une série d'articles, dans The Atlantic Monthly, en 1884."Traduit de l'anglais par Philippe Blanchard. Collection Pavillons. Ex. du S.P.
P., Dalloz, 1948, in-8, br., 334 pp. (SS93A)
Textes choisis et préface par Émile James. Collection des Grands Économistes.
Genève, Slatkine Reprints, 1978, in-8, chagrin jaune, 216 pp. (DE14)
Bibliothèque de la revue de littérature comparée, n° 44.
Musée d'Art et d'Histoire de La Rochelle, 1988. In-8 format à l'italienne, broché sous couverture illustrée en couleurs, 127 pp. Introduction, par Michel Crépeau - Avant-propos, par Thierry Lefrançois - Préface, par Jacques Foucart - Biographie sommaire - Eugène Fromentin au musée des Beaux-Arts de La Rochelle - Notes - Evocation sommaire desœuvres de Pierre-Samuel-Toussaint Fromentin-Dupeux - Bibliographie sélective - ...
Nombreuses illustrations et planches en noir et en couleurs. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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Scottish National Portrait Gallery, Edinburgh, 1985. In-8, broché sous couverture illustrée en couleur, 79 pp. Sponsor's Foreword - The Building of Fyvie Castle, Richard Emerson - The Collection of Paintings at Fyvie Castle, James Holloway - Catalogue of Paintings [66 n°]. - Furniture, Sculpture, Ceramics and Glass, and Arms and Armour [25 n°].
Nombreuses illustrations en noir et en couleur. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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Pitkin Pictorials Limited, London, 1959. In-8, plaquette agrafée sous couverture illustrée en noir et blanc,36 pp. Waddesdon Manor, a short guide by Philip James. - Foreword : Waddesdon Manor and the Rothschild Family - The National Trust : Waddesdon Manor Buckinghamshire : the description of the rooms follows the order in which they are viewed by ...
Illustrations en noir et en couleur. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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Kunstveilingen Sotheby Mak Van Waay, B. V., Amsterdam, 9 et 10 novembre 1982. In-4, broché sous couverture illustrée en couleur, 112 pp.
Nombreuses illustrations en noir in texte et 8 planches couleur en hors texte.Catalogue en néerlandais. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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Librairie des Arts, Anvers, 1960. In-8, broché sous couverture rempliée et illustrée en noir, 78 pp. Introduction, par André de Ridder - Lettres - Table des matières.
Avec un frontispice et une planche en noir et blanc.Un des 500 exemplaires numérotés sur vergé supérieur [ex. n° 191] après 10 exemplaires sur Hollande Impérial et 30 exemplaires sur Ingres à la forme. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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The National Trust, Weidenfeld and Nicolson, London, 1981. In-4, reliure toile éditeur sous jaquette illustrée en couleur, 288 pp. Part One : The Age of Religion : 1. Early Church Building : Saxon and Norman. - 2. Fortresses of the Feudal Age. - 3. Gothic Architecture : the Great Abbeys and Cathedrals. - 4. The Parish Church : Regional ...
Ex-dono en page de garde. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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The Hyde Collection, Glens Falls, New York, 1969. In-8, plaquette agrafée sous couverture illustrée en noir, 32 pp. The Hyde Collection, Glens Falls, New York, A. Morton Raych - The Studio Museum in Harlem, New York City, William H. Burgess, III - Museum of African Art/Frederick Douglass Institute, Washington, D.C., Warren M. Robbins - The Art of Henry ...
Avec 11 illustrations en noir et blanc in et hors-texte. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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James Guitet, Notes, illustré d’une gravure rehaussée à la gouache signée par James Guitet, Sauveterre-du-Gard, Éditions La Balance, 11 avril 1990, in-8 carré, 11x11cm, couverture titrée à rabats, sur beau papier vélin d’Arches. V exemplaires nominatifs avec deux épreuves de la gravure rehaussés à la gouache ; 30 et 2 exemplaires avec une gravure, rehaussée à la gouache, de James Guitet. Pour le plaisir de quelques amis et aux dépens d’un amateur. Exemplaire 18/30 justifié au crayon au colophon et signé par l’auteur/artiste sous la gravure. « Mon art n’est pas ma vie, mais plus loin avant, jusqu’à la nuit des temps. . Retrouver l’enfance à travers le savoir. . Non pas ce que l’oeuvre donner à voir, mais ce que par le voir elle me donne à connaître. . L’art est toujours condamné à l’innovation car il est la première et la dernière occasions saisies dans l’instant. C’est l’unique. » Très bel ouvrage réalisé dans le goût des livres de Pierre André Benoit. James Guitet a publié de nombreux livres aux éditions PAB entre 1984 et 1993, sur 1 texte de Jean-Pierre Geay et tous les autres de Pierre André Benoit : Le Vide (1984) ; Champ levé avec Jean-Pierre Geay (1984) ; L'Entrevu, Ce qui vient et Grignoté avec Pierre André Benoit (1985) ; L'Azur reflété avec Pierre André Benoit (1986) ; Quoi, L'Appel du carré et La Victoire avec Pierre André Benoit (1987) ; L'Unique avec Pierre André Benoit (1989) ; Saisir l'invisible avec Pierre André Benoit (1991) ; Geste sacré avec Pierre André Benoit (1992) ; Froissures avec PAB (1993). James Guitet a également contribué à deux reprises aux Dimanches de Rivières. L'artiste a également été exposé au Musée PAB du vivant de Pierre André Benoit en 1989, avec publication d'un catalogue. Très bel exemplaire. Aucun défaut. * ** Né à Nantes en 1925 et décédé en 2010, James Guitet rencontre en 1943 le critique Michel Ragon avec lequel il noue une solide et toujours vivante amitié. Animé par la recherche patiente d'un absolu, d'une pureté formelle et spirituelle, James Guitet a mené son œuvre d'une abstraction naturaliste où subsistait le souvenir des paysages de Loire vers une approche plus minimaliste. James Guitet appartient à la deuxième vague de l'abstraction lyrique et a exposé à ce titre à la Galerie Arnaud dès 1955, avant Martin Barré, originaire comme lui de Nantes. Il est aussi graveur et a obtenu le Prix David Bright pour les arts graphiques lors de la Biennale de Venise en 1962. Il a pratiqué aussi la recherche architecturale et la tapisserie. Il a attaché beaucoup d'importance à l'enseignement qu'il a pratiqué longtemps. Pierre Cabanne écrivait en 1977 à propos de l'œuvre de Guitet: « Il y a dans ses toiles une qualité de silence, une densité, un poids de sève et de peau qui contrastent avec le tumulte, la hâte ou le choc de tant d'autres artistes de sa génération chez qui le geste n'a d'autre signification que l'éphémère, concrétisation d'une vaine révolte ; chez Guitet, la recherche de l'équilibre dans le tableau est la condition et l'aboutissement du sien propre ; il ne court pas après le temps ; il en fixe et motive le cours à travers les étapes d'une œuvre et d'une pensée dont l'accord n'a cessé d'être de plus en plus intime ». En 2000, Michel Ragon renchérissait : « Cet artiste discret, en dehors du tumulte des modes, a toujours aspiré au silence. Peut-on parler de silence à propos de la peinture ? Evidemment puisque, on le sait, certaines peintures crient et que d'autres, même, braillent. L'œuvre de Guitet est aux antipodes de cet art pathologique. » Les œuvres de James Guitet figurent dans de nombreuses collections publiques notamment en France au Musée des Beaux-Arts de Nantes, au Musée National d'Art moderne, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, au Musée Cantini de Marseille, au Musée des Augustins de Toulouse.
with and introductory chapter bythe right hon. Charles James Fox reliure cartonnée, 30x20, beau papier, bel état intérieur, complet de son frontispice, 273pp + fragments et appendice, dont correspondance entre Louis XIV et Barillon entre 1684 et 1685, etc.. London, printed for William Miller, 1808. Edition Originale. "History of the Early Part of the Reign of James the Second" is a historical work written by Charles James Fox, a prominent British statesman and politician of the late 18th century. The book was published posthumously in 1808 and focuses on the early years of the reign of James II of England, who ruled from 1685 to 1688. In this work, Fox provides a detailed account of the political and religious developments during James II's reign. He examines the policies and actions of the king, including his attempts to strengthen Catholicism in England and his clashes with Protestantism and Parliament. Fox also discusses the controversies surrounding James II's attempts to expand his royal prerogative and his strained relationship with the English nobility and the Church of England. Fox's "History of the Early Part of the Reign of James the Second" offers a critical perspective on the reign of James II and the events leading up to the Glorious Revolution of 1688. It provides insights into the political, religious, and constitutional issues of the time, as well as the broader implications for the balance of power between the monarchy and Parliament. The book is regarded as an important historical account and a valuable source for understanding the political and religious conflicts of 17th-century England.
" undertaken by the command of his majesty, for making discoveries in the Northern Hemisphere. Performed under the direction of captains Cook, Clerke and Gore, in his majesty's ships the Resolution and Discovery; in the years 1776, 1777, 1779, and 1780. IN THREE VOLUMES : Volume 1- 3; Vol. I and II written by Captain James Cook; Published by Order of the Lords Commissioners of the Admiralty, Vol. III by Captain James King . Second edition."
Ces trois livres sont brochés , ils sont à relier , un manque de pages de garde sur un tome ,beaucoup de cartes et croquis , photos sur demande
ChezPigoreau, Paris 1817, 9,5x16cm, 4 volumes reliés.
Édition originale d'une insigne rareté, avec une nouvelle page de titre à l'adresse de Pigoreau et enrichie de quatre frontispices rehaussés en couleur, dont un dépliant. Reliures de l'époque en demi basane blonde, dos lisses ornés de fers et filets dorés et de pièces de titre et de tomaisons de maroquin rouge, plats de papier à la cuve. Un infime trou de ver en queue du premier tome, dont le mors de tête du plat supérieur est très légèrement fendu. Ce long roman, maquillé en recueil érotique, est en réalité l'un des plus importants textes féministes du début du XIXè siècle. Malgré une aventure éditoriale chaotique et fortement entravée par la censure, cette uvre d'un jeune Anglais, se réclamant de Mary Wollstonecraft, exercera une influence considérable sur quelques-uns de plus éminents esprits européens, dont Percy et Mary Shelley, Goethe, Schiller, Aaron Burr, Thomas Carlyle et Flora Tristan. Bien que parue en trois versions, allemande, française et anglaise, chacune étant une réécriture complète de l'ouvrage par l'auteur polyglotte, cette uvre majeure et subversive fut très rapidement supprimée des catalogues de librairie, et son auteur disparut de l'histoire littéraire de 1840 à la fin des années 1970. «?Aujourd'hui, après avoir été longtemps connu des seuls spécialistes de Shelley, Lawrence commence à bénéficier d'une visibilité au sein des travaux sur le radicalisme anglais. [...] Il figure en bonne place parmi les radicaux féministes anglais des années 1790 et [...] est considéré comme l'un des précurseurs, avec Shelley et Owen, de la lutte contre le mariage et pour la réforme sexuelle.?» (Anne Verjus, Une société sans pères peut-elle être féministe?? L'Empire des Nairs de James H. Lawrence.) Malgré la douzaine de rééditions parues au XIXè siècle, nous n'en avons trouvé aucune sur le marché international. Lawrence est à peine âgé de dix-huit ans lorsqu'il rédige «?un premier essai sur le «?système?» des Nairs, une société matrilinéaire située sur la côte de Malabar, en Inde, dans laquelle le mariage et la paternité ont été abolis. Le jeune universitaire adjoint à sa présentation une critique sévère des pratiques sexuelles et matrimoniales de ses contemporains. Un de ses professeurs communique le manuscrit à Christoph Wieland, éditeur de la revue Der Neue Teutsche Merkur. Après l'avoir encouragé à le traduire en allemand, celui que l'on nomme le «?Voltaire allemand?» l'édite (anonymement) dans sa revue en juin 1793, à Weimar. Le texte est aussitôt traduit par le groupe des radicaux du Newgate, qui le publient sans son aval et sans nom d'auteur une première fois en 1794, puis avec son nom en 1800.?» Enthousiasmé par le succès d'estime rencontré par son essai, James Lawrence compose en 1800 une première version romanesque illustrant ses thèses. À la lecture du manuscrit, Schiller l'aurait incité à la réécrire en allemand. C'est donc dans cette langue que paraît, en 1801, la première version du roman sous le titre Das Paradies der Liebe puis en 1809, sous un nouveau titre?: Das Reich der Nairen or Das Paradies der Liebe. Présent en France en 1803, James Lawrence est fait prisonnier comme la plupart des Anglais, puis est détenu à Verdun pendant plusieurs années. C'est dans ces circonstances qu'il entame la réécriture complète de son roman directement en français. Il l'intitule L'Empire des Nairs, ou Le Paradis de l'amour et le fait publier, en 1807, par Maradan, l'éditeur de Wollstonecraft et de Hays. À peine sorti de presse, l'ouvrage, considéré comme «?attentatoire aux bonnes murs?», est saisi par la police. Les exemplaires sont restitués sous la condition qu'on exporterait l'édition entière. L'ouvrage est alors diffusé en Allemagne et en Autriche où il a pour ambassadeur Johann Wolfgang von Goethe, dont Lawrence fit la connaissance en 1799, lorsque le poète romantique l'invita à Weimar pour la représentation du Mahomet de Voltaire. Dans son recueil de souvenirs, Frédéric Soret rapportera la critique de Goethe sur l'ouvrage de son ami?: «?C'est selon Goethe le travail d'un fou de beaucoup d'esprit et il ferait beaucoup plus de cas des écrits de Lawrence, si sa manière d'envisager les rapports entre les sexes n'était pas devenue chez lui une espèce d'idée fixe.?» (Soret, Conversations avec Goethe, 1932) L'amitié entre les deux hommes ne sera pas affectée par cette «?obsession?» et dans une lettre de 1829 à Thomas Carlyle, Goethe évoque encore Lawrence, comme étant «?un ami de longue date?». Goethe fut par ailleurs le commanditaire du seul portrait de J. Lawrence, réalisé à la demande du philosophe par Johann Joseph Schmeller. La première version anglaise, «?translated, with considerable alterations, by the author?» paraît à Londres en 1811 avec un titre bien plus explicite que la version française?: The Empire of the Nairs; or, The Rights of Women. An Utopian Romance, in Twelve Books. Elle sera rééditée en 1824 avec un nouveau titre?: The Empire of the Nairs; or, the Panorama of Love, Enlivened with the Intrigues of Several Crowned Heads; And with Anecdotes of Courts, Brothels, Convents, and Seraglios; The Whole Forming a Picture of Gallantry, Seduction, Prostitution, Marriage, And Divorce in All Parts of the World. En France, ce n'est qu'en 1814, après la chute de Napoléon, que Maradan est autorisé à écouler ses exemplaires rapatriés de l'étranger, dont il remplace la page de titre, précisant toutefois en pied, la date de l'achevé d'imprimer de 1807 (erronément imprimé «?1087?»). Même après la levée de la censure, la diffusion fut si modeste qu'aujourd'hui, il ne subsiste aucun exemplaire à la date de 1807, et seulement quelques rares 1814 dans les grandes institutions européennes et américaines. De fait, en 1817, Pigoreau, l'héritier de Maradan, détient encore suffisamment d'exemplaires pour envisager une nouvelle remise en vente. (Quérard annonce 1816, mais il s'agit manifestement d'une erreur) Il décide pour cela d'utiliser une ruse. Reprenant les exemplaires originaux de 1807, il change à nouveau la page de titre et la remplace cette fois par un titre très suggestif?: Le Panorama des boudoirs qu'il illustre en frontispices de quatre gravures érotiques superbement rehaussées en couleur, insinuant ainsi une tout autre littérature. L'édition originale française parut donc sous trois pages de titre distinctes en 1807, 1814 et 1817. Après une interdiction, une expatriation, une première remise en vente, ce n'est qu'au prix de cet ultime subterfuge que furent écoulés les derniers exemplaires de cet ouvrage trop progressiste. Cette idée sera d'ailleurs déclinée sous plusieurs formes puisqu'en 1831 le Baron d'Hénin publie une refonte du texte en 16 pages, avec un titre aux accents religieux?: Les Enfants de Dieu ou La Religion de Jésus réconciliée avec la philosophie (il annonce d'ailleurs dans la préface que des exemplaires de l'édition originale sont toujours disponibles). Puis, en 1837, le roman est à nouveau modifié par l'auteur et paraît cette fois sous un titre de vaudeville?: Plus de maris?! plus de pères?! ou Le Paradis des enfants de Dieu. En cinquante ans, cet ouvrage multiforme connait au moins sept parutions en français - et une douzaine dans les trois langues. Cependant, nous n'avons pu référencer que deux exemplaires passés en vente de l'édition française (une de 1814 et une de 1817), présentés comme des ouvrages érotiques à la suite de la notice fautive de la Bibliographie des ouvrages relatifs à l'amour de Gay-Lemonnyer. Ces péripéties éditoriales autant que la disparition quasi complète des exemplaires et l'effacement de l'auteur de l'histoire littéraire témoignent des obstacles dressés devant l'émergence d'une conscience qui allait devenir l'enjeu des siècles à venir?: la lutte nécessaire et toujours inachevée pour l'égalité et le droit des femmes. Si la France choisit d'interdire tout simplement l'ouvrage en invoquant son immoralité et le danger qu'il représente pour les lecteurs français, l'Angleterre, déjà aux prises avec les écrits de Mary Wollstonecraft, autorise la publication de ce nouveau brûlot, mais déchaîne la critique. En 1811, «?The Critical Review lui consacre plusieurs pages mordantes, s'attendant à ce que ses lecteurs, et surtout ses lectrices, rejettent avec «?dégoût et indignation?» un texte aussi «?absurde, improbable, indécent, immoral et seulement bon pour le feu?» (Anne Verjus, ibid.). Ainsi, grâce à ces manuvres, l'ouvrage passera à peu près inaperçu du grand public, malgré une diffusion internationale. La circulation du roman de Lawrence sera donc confidentielle, mais son influence sera pourtant majeure dans les milieux intellectuels progressistes. Le premier converti est sans doute le gendre de Mary Wollstonecraft, le poète Percy Shelley. Une partie de son uvre, en particulier Queen Mab (1813), Laon and Cythna (1817) et Rosalind and Helen (1819), serait inspirée de cette apologie de l'amour libre et même plus particulièrement de quelques scènes du roman. Peut-être en conseille-t-il la lecture à sa nouvelle conquête et future épouse, la très jeune Mary Godwin Wollstonecraft qui cite l'uvre dans son journal du 27 septembre 1814 et dans sa liste de lecture de 1814, c'est-à-dire juste après sa rencontre avec Percy Shelley. Loin de partager l'enthousiasme de son jeune compagnon, la jeune fille de 17 ans se révèle très critique envers l'ouvrage de James Lawrence. La future Mary Shelley n'est pas moins profondément bouleversée par ce roman qui aura une importance majeure dans l'écriture de son chef-d'uvre, Frankenstein. Dans son étude, The «?Paradise of the Mothersons?»?: «?Frankenstein?» and «?The Empire of the Nairs.?», publiée dans The Journal of English and Germanic Philology, (1996), D.S. Neff analyse l'influence de James Lawrence sur Mary Shelley et montre «?qu'une lecture attentive des deux romans révèle même que Mary a emprunté plusieurs éléments d'intrigues (key plot) et thématiques aux Nairs. Elle s'est néanmoins sentie obligée d'écrire un anti-Nairs, une monstrueuse parodie de la romance de Lawrence tandis que Percy Shelley utilisait les Nairs comme source d'inspiration de ses poèmes composés durant l'écriture de Frankenstein.?» Anne Verjus, pour sa part, relate les nombreux autres effets de cette publication?: «?L'Américain Aaron Burr, héros de la guerre d'indépendance, concurrent de Jefferson lors de l'élection présidentielle de 1800, admirateur lui aussi des principes éducatifs de Wollstonecraft, raconte dans son journal de voyage que, lors de son séjour à Londres, il s'est fait prêter le livre par son ami [le philosophe William] Godwin, [père de Mary Shelley et ami de Lawrence depuis 1796]. Après avoir passé deux nuits à le lire, il s'est rendu au domicile de Lawrence pour en discuter, concluant qu'ils seront certainement amenés à se revoir. Lawrence, flatté d'une visite aussi prestigieuse, raconte que l'Américain l'a invité à retourner avec lui aux États-Unis pour y établir une république nairaise. En revanche, Burr l'ayant recommandé à son amie Mme Thorpe, se voit répondre que, même si elle admire la libéralité de ses idées sur l'éducation des femmes, c'est là un «?abominable?» système et que certainement personne ne voudra de tels droits pour les femmes. Quelques années plus tard, à la toute fin de l'année 1828, Le Lion de Richard Carlile publie de larges extraits de l'introduction à l'Empire des Nairs. D'après les spécialistes de Carlile, celui-ci aurait lu L'Empire des Nairs bien avant d'en publier ces extraits. Beaucoup de détails laissent penser que Richard Carlyle s'est inspiré de Lawrence en écrivant son livre Every Woman's book en 1826.?» Enfin, c'est sans doute sur les féministes saint-simoniennes que James Lawrence exercera la plus grande influence, laissant dans leurs écrits de nombreuses traces relevées par Anne Verjus. Ainsi en 1832, Suzanne Voilquin décrit longuement L'Empire des Nairs dans L'Apostolat des femmes; en 1833, Claire Demar cite le roman à quatre reprises dans Ma loi d'avenir. De même, en 1834, Mme E.A. Casaubon dans Le Nouveau Contrat social, ou Place à la femme, reproduit un large extrait de la version de 1831 Les Enfants de Dieu, tandis que Flora Tristan invoque Lawrence dans une pétition de 1838 (Pétition contre la peine de mort, À messieurs les membres de la chambre des députés). Malgré l'ascendance de sa pensée sur les premiers féministes et, généralement, sur les plus éminents représentants de l'intelligentsia européenne progressiste du début du XIXè siècle, on ne connait presque rien de ce précoce défenseur du droit à l'éducation des filles et de la reconnaissance de l'égalité homme-femme. L'histoire éditoriale hors du commun de cette uvre, de son interdiction première à ses travestissements multiples et à sa lente mais inexorable disparition des mémoires, est sans doute aussi instructive que les idées défendues par son auteur sur le pouvoir phallocrate à l'uvre dans la société. Et l'on aurait tort de croire que 200 ans après sa publication, le texte de James Lawrence, prônant la désacralisation du mariage, de la filiation et des relations amoureuses, a perdu de sa puissance subversive?: «?Eh bien?! que ce mot père soit rayé de nos institutions, et que marqué d'un signe de réforme, ainsi que ceux de mari et d'époux, il ne soit conservé dans nos dictionnaires que pour expliquer les usages et nous rappeler la simplicité des siècles passés. Que tout enfant soit laissé aux soins de sa mère, et qu'il n'ait d'autre héritage que celui qu'elle lui transmettra. Que toute femme soit affranchie sans restriction de la domination des hommes, et puisse exercer tous les droits dont ils ont exclusivement joui jusqu'ici. Qu'il lui soit permis de changer d'amans à son gré, et de les prendre indistinctement dans toutes les classes de la société.?» Son long discours préliminaire de soixante et onze pages, notamment, s'avère être un véritable essai exposant son projet d'une société égalitaire et dénonçant un système où, malgré une parfaite parité intellectuelle, la femme est élevée plus qu'éduquée afin de la maintenir dans une infériorité artificielle?: «?Les divers ouvrages à l'aiguille [...] ne feront jamais prendre un grand essor à ses idées. Elle ne voit d'autres hommes que ses maîtres. [...] Le moment arrive enfin où elle fait son entrée dans le monde; mais la liberté, si chère à tous les curs, fuit devant elle comme une ombre?: elle existe encore moins pour elle que pour un garçon de dix ans. [...] l'homme a décidé en maitre absolu que l'ignorance consoliderait son autorité [...] Or, si elle naît avec autant d'esprit que lui, pourquoi la femme obéirait- elle à l'homme, plutôt que l'homme à la femme?? Il est vrai que, selon Moïse, elle ne fut regardée, durant les premiers siècles, que comme la servante de son orgueilleux associé?: mais si au lieu d'avoir été rédigée par un homme, la bible l'eût été par une femme, on aurait pu avoir une narration bien différente.?» Exceptionnelle et rarissime édition originale de l'une des premières grandes uvres féministes du XIXè siècle, qui, malgré son influence considérable, fut parfaitement effacée de l'histoire littéraire et intellectuelle. Le peu d'exemplaires subsistant dans les grandes institutions étant pour la plupart classés au rayon des livres érotiques?! - Photos sur www.Edition-originale.com -
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New York, Tokyo, Weatherhill, 1978, in-4, bradel toile brune ornée d'un motif or et jaquette éd., Chines Painting of the Early and Middle Ming Dynasty, 1368-1580. frontispice en noir, carte, très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, notes, bibliographie, index.
Texte en anglais.
P., Les Lettres nouvelles / Maurice Nadeau, 1977, pet. in-8, br., 253 pp. (L26 BIS)
Nouvelles traduites de l'anglais par Diane de Margerie et F.X. Jaujard. Envois des deux traducteurs : "Pour Bernard [DElvaille], ces récits dont les héros ont perdus leur identité - son ami François X... "et en souvenir de Londres, Diane".
P., R. Laffont, 1985, in-8, br., (L19)
Suivi de Gabrielle de Bergerac. Romans traduits de l'américain par Robert Davreu. Collection Classiques Pavillons.
P., Denoël, 1953, in-8, br., non rogné, 296 pp. (L18)Introduction de Pierre Martory.
Traduit de l'anglais par Camille Dutourd.
P., Les Lettres Nouvelles et Denoël, 1972, in-8, br., 299 pp. (L16)
Traduites de l'anglais par Louise Servicen. Complet de la bande de lancement.
P., Balland, 1985, in-8, br., 250 pp. (L16)
Traduites par Diane de Margerie et Humberto de Oliveira.
P., E. Flammarion, 1911, in-12, demi-chagrin noir, dos muet à cinq nerfs, couv. cons., signet, 312 pp., index alphabétique. (L16)
Traduit par Le Brun, avec une introduction par Henri Bergson. Petites épidermures sur le dos. Collection Bibliothèque de philosophie scientifique.
P., R. Laffont, 1954, fort in-8, br. non rogné, 601 pp. (L43)
Roman traduit de l'anglais par Marguerite Glotz. Collection Pavillons. Joint une coupure de presse.Ex. du S.P.
P., Denoël, 1956, in-8, br., non rogné, 373 pp. (L19)
Traduit de l'anglais par Michel Sager. Ex. du S.P.