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‎[JALABERT EDON (Eliane)]‎

Reference : 6216

(1930)

‎Artisans du vieux Maroc.‎

‎Rabat, Chez l'auteur, s.d. [vers 1945]. 1930 1 vol in-folio ( 325 x 250 mm) de: [12] dessins reproductions au pochoir de dessins aquarellés encartés dans un feuillet double avec légende imprimée au dos. Emboitage éditeur à rabats recouvert de toile de raphia tissé, titre imprimé au dos, intérieur de papier gauffré. (usures et défauts d'usage).‎

‎Rare exemplaire complet de ses 12 planches de ce livre dartiste consacré aux artisans du Maroc produit et publié par Eliane Jalabert à Rabat en 1945. Née à Saint-Quentin, c'est à Valenciennes qu'Eliane Jalabert Eliane (1904-1996) découvre la peinture à l'huile après que sa mère ai commandé son portrait au peintre Layraud, en 1913. Inscrite en 1919 aux Académies de la ville de Valenciennes -dans la classe du peintre Maurice Ruffin-, Eliane Jalabert (1904-1996) entre à l'école des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de Fernand Humbert. Elle rencontre le peintre animalier Jouve au Jardin des Plantes et fréquente la classe de Pannemaker, où elle s'initie à la gravure sur bois. En 1928, André Mabille de Poncheville lui demande d'illustrer son Voyage à Rome. Une bourse lui permet de découvrir le Maroc. Cet éblouissement ne va plus la quitter puisque l'artiste s'y installe en 1930 ; quatre ans plus tard, elle y épouse l'officier Félix Edon. En 1935, elle publie « Itinéraire au Maroc », premier recueil de dessins lié au Maroc. Préfacé par C. Funck-Brentano. « Artisans du vieux Maroc » paraît après la Seconde Guerre ; suivra « Marrakech, douze dessins d'E. Jalabert-Edon », en 1955. Veuve, Eliane Jalabert-Edon rentre en France en 1956. La Loire et ses paysages deviendront désormais son sujet de prédilection. En 1983, la ville de Valenciennes lui rend hommage en lui consacrant sa première rétrospective. Dans « Itinéraire au Maroc », son préfacier, Christian Funck-Brentano (1894-1966), directeur de la Bibliothèque publique et des Archives du Protectorat marocain, écrivait : « Étrange humanité que celle de lartiste. Il ne connaît, ne peut connaître que son propre univers. Il nous prie, et bientôt nous force dy entrer. Lartiste choisi, pour nous aider à découvrir, il choisit ce quil ne dit pas. Mais son choix, heureusement nous contraint où nous guide. Celui dÉliane Edon samuse et se plaît. Il cache les connaissances qui tuent le plaisir. Derrière ses murs, Marrakech, invisible, hypnotise, Éphèse, sous ses replies ; sur le vide du désert, le divin ». Eliane Jalabert consacre le présent ouvrage aux anciens artisans du Maroc. Il se compose de douze aquarelles de lartiste reproduites au pochoir. Cette ancienne technique dimpression utilisée en extrême orient, Coré et Japon devient très en vogue en France dans la première partie du 20ème siècle. Elle consiste à apposer manuellement et successivement des couleurs à leau en utilisant un cache pour chaque ton. Ce procédé permet par superposition et transparence dobtenir toutes les nuances dune uvre peinte. Ainsi les planches présentent de légères différences dun exemplaire à lautre. Les douze planches sont encartées dans un feuillet double avec fenêtre et texte imprimé au dos : 1. Au fond du souk, toutes les soies dévidées par une sorte de petit insecte courbé sur son travail. 2. L'Eau bienfaisante, joyeuse avec son bruit de clochettes, étincelante. 3. Les Mains qui montent la terre pour créer la belle forme où logeront l'eau, l'huile, le lait. 4. Et la femme s'appuie, lourde de désirs devant toutes ces étoffes. 5. Vivacité des gestes qui mènent le brin de jonc jusqu'à la finition du panier, avec un petit bruit qui craque. 6. Et le conteur, sur la place, raconte la magnifique histoire dont on ne se lasse jamais. 7. Le lourd marteau a déja frappé l'enclume, les pigeons familiers se sont envolés, mais ils reviendront se poser amicalement. 8. La place publique avec l'écrivain mystérieux comme la lettre elle-même, et le barbier qui soigne aussi, avec de grands airs, et le marchand de sucreries enroulées autour d'un bâton. 9. Le Pain de la famille posé sur la tête de la petite fille, va au four.L'heure de la Prière, mais le petit travail continue silencieux.10. Et le babouchier tire son fil d'argent.11. Le Geste de la fileuse, éternellement recommencé, avec un petit bruit de temps qui passe. 12. Lheure de la prière, mais le petit travail continue silencieux. L'ouvrage est conservé dans son emboitage d'origine à rabats recouvert de raphia tissé. Notre exemplaire (hors commerce ?) ne comporte pas de feuillet de titre numéroté mais une étiquette de titrage contrecollée sur bristol. Somptueux ouvrage dune artiste amoureuse du Maroc. 1 vol. in-folio ( 325 x 250 mm) of: [12] stencil reproductions of watercolor drawings inset in a double leaf with caption printed on spine. Publisher's slipcase with flaps covered with woven raffia cloth, title printed on spine, waffle paper interior (wear and wear defects). Rare copy complete with 12 plates of this artist's book devoted to Moroccan artisans, produced and published by Eliane Jalabert in Rabat in 1945. Born in Saint-Quentin, it was in Valenciennes that Eliane Jalabert Eliane (1904-1996) discovered oil painting after her mother commissioned her portrait from the painter Layraud, in 1913. In 1919, Eliane Jalabert (1904-1996) enrolled at the Valenciennes Academies - in the class of painter Maurice Ruffin - and entered Fernand Humbert's studio at the Ecole des Beaux-Arts in Paris. She met animal painter Jouve at the Jardin des Plantes and attended Pannemaker's class, where she learned wood engraving. In 1928, André Mabille de Poncheville asked her to illustrate his Voyage à Rome. A grant enabled her to discover Morocco. This dazzling experience was to stay with her, as the artist moved there in 1930; four years later, she married officer Félix Edon. In 1935, she published Itinéraire au Maroc, the first collection of drawings related to Morocco. Prefaced by C. Funck-Brentano. Artisans du vieux Maroc appeared after the Second World War, followed by Marrakech, douze dessins d'E. Jalabert-Edon in 1955. Widowed, Eliane Jalabert-Edon returned to France in 1956. The Loire and its landscapes became her favorite subject. In 1983, the town of Valenciennes paid tribute to her with its first retrospective exhibition. In Itinéraire au Maroc, his preface, Christian Funck-Brentano (1894-1966), director of the Bibliothèque publique et des Archives du Protectorat marocain, wrote: Strange humanity, that of the artist. He knows, and can only know, his own universe. He begs us, and soon forces us, to enter it. To help us discover, the artist chooses what he does not say. But his choice, fortunately, constrains or guides us. Éliane Edon's is both amusing and pleasing. It hides the knowledge that kills pleasure. Behind its walls, Marrakech, invisible, hypnotizes, Ephesus, under its replies; on the emptiness of the desert, the divine. Eliane Jalabert dedicates this book to the ancient craftsmen of Morocco. It consists of twelve of the artist's watercolors reproduced in stencil. This ancient printing technique, used in the Far East, Korea and Japan, became very popular in France in the first part of the 20th century. It consists of manually applying water-based colors one after the other, using a mask for each tone. Through superimposition and transparency, this process makes it possible to obtain all the nuances of a painted work. As a result, the plates show slight differences from one copy to the next. The twelve plates are inserted in a double sheet with a window and text printed on the back: 1. At the bottom of the souk, all the silks unwound by a sort of small insect bent over its work. 2. L'Eau bienfaisante, joyful with the sound of bells, sparkling. 3. The hands lifting the earth to create the beautiful shape that will house the water, the oil and the milk. 4. And the woman leans back, heavy with desire, in front of all these fabrics. 5. The liveliness of the gestures that bring the strand of reed to the finish of the basket, with a little noise that cracks. 6. And the storyteller, in the square, tells the magnificent story of which we never tire. 7. The heavy hammer has already struck the anvil, the familiar pigeons have flown away, but they'll be back for a friendly landing. 8. The public square with the writer as mysterious as the letter itself, and the barber who also treats, with great airs, and the sweet-seller wrapped around a stick. 9. The family Bread placed on the little girl's head, goes into the oven.Prayer time, but the little work continues silently.10. And the babouchier pulls its silver thread.11. The spinner's gesture, eternally repeated, with the sound of time passing. 12. The hour of prayer, but the little work continues in silence. The book is preserved in its original wrapper with flaps, covered with woven raffia. Our copy (hors commerce?) has no numbered title leaf, but a title label laminated on bristol board. A sumptuous work by an artist in love with Morocco.‎

J-F Letenneur Livres Rares - Saint Briac sur Mer

Phone number : 06 81 35 73 35

EUR1,200.00 (€1,200.00 )

‎VESPINI JEAN-PAUL - JALABERT LAURENT‎

Reference : RO30214933

(2012)

ISBN : 2847244069

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