Jacques-François Boullay (XVIIIe-XIXe), avocat, membre de la « Commission de l'Organisation et du Mouvement des Armées de Terre », bureau de la Police Militaire.
Reference : 012301
Jacques-François Boullay (XVIIIe-XIXe), avocat, membre de la « Commission de l'Organisation et du Mouvement des Armées de Terre », bureau de la Police Militaire. L.S., Paris, 24 prairial an 2 [12 juin 1794], 1p in-4. Très intéressante lettre au citoyen Danet, caporal des grenadier, alors détenu à la maison d'arrêt de Versailles. Boullay ne peut intervenir pour sa libération : « tu es prévenu de propos inciviques, c'est au tribunal révolutionnaire qu'il appartient de prononcer ». Cette lettre est sympathique car Danet est le fameux citoyen dont l'histoire fut compté dans tous les journaux en janvier 1792 : il avait reçu une lettre de « traites » partis en Espagne qui l'invitaient à trahir lui-aussi. Il avait répondu assez sèchement, terminant sa lettre par « Tu peux, traître, montrer cette lettre à toute ta bande de vagabonds. Je suis avec indignation ton plus grand ennemi ». Notre document, deux ans plus tard, montre donc encore une fois que la phrase « Mon Dieu, garde-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge » est plus que vraie. Nous n'avons malheureusement pas trouvé les raisons précises de son arrestations, mais vu la date, il s'agit probablement d'une conséquence de la Grande Terreur instaurée par la loi du 22 prairial, deux jours avant. L'adresse, au dos, porte la mention « inconnu ». Est-il déjà mort ? A-t-il été tué ? Nous ne trouvons aucune trace de lui. [106-2]