Paris, Tresse et Stock, 1895. 11 x 18, 458 pp., bandeaux, lettrines et culs-de-lampe, demi-reliure large dos cuir à 5 nerfs, pages de garde couleurs papier marbré, couverture conservée (avant/arrière) très bon état.
Edition originale sur papier ordinaire.
Paris, Librairie Plon, 1907. 12 x 19, 276 pp., bandeaux, lettrines et culs-de-lampe, broché, bon état (couverture défraîchie).
Exemplaire sur papier alfa.
Paris, Tresse & Stock éditeurs 1889. In-12 relié de 215 pages au format 12 x 19 cm. Elégante reliure d'époque, demi toile bleue à coins avec plats en papier marbré. Dos rond avec pièce de titre et date gravée et dorée. Couvertures conservées. Infimes frottis aux coins. Intérieur frais. Recueil de textes sur l'art : Du Dilettantisme, Puvis de Chavanne, Gustave Moreau, Degas, Cézanne, Chéret, Whistler, Félicien Rops, etc. Très bel état général. Edition originale enrichie d'une belle dédicace autographe, signée, sur carte de visite, de Joris-Karl Huysmans. La carte est collée en page de garde.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Albert Messein, Paris 1905, 16,5x23,5cm, relié.
Edition originale sur papier courant, il n'a été tiré que 17 Japon en grands papiers. Reliure à la bradel en plein cartonnage recouvert de papier à la cuve glacé, dos lisse, pièce de titre de maroquin de Russie marine, couvertures et dos conservés, tête dorée, élégante reliure pastiche signée de T. Boichot. Ouvrage illustré de 6 planches hors-texte. Bel exemplaire agréablement établi en reliure pastiche. Précieux envoi autographe signé de Joris-Karl Huysmans à son ami et exécuteur testamentaire Lucien Descaves. Lucien Descaves, écrivain naturaliste, communard, libertaire et antimilitariste, créera en 1927la société Joris-Karl Huysmans. Il fréquente depuis 1887 le Grenier d'Edmond de Goncourt, et sera en 1900 l'un des membres fondateurs de l'Académie Goncourt (avec Joris-Karl Huysmans, Léon Hennique, Octave Mirbeau,Rosny,Paul Margueritte,Élémir BourgesetGustave Geffroy) mais s'en éloignera en 1932 après que le prix, qui semblait promis àCélinepour leVoyage au bout de la nuit, finalement échut auxLoupsdeGuy Mazeline. Le 2 mai 1918, aux côtés dePablo Picasso, il est témoin de mariage du poèteGuillaume Apollinaireavec l'artiste peintre Jacqueline Kolb. - Photos sur www.Edition-originale.com -
JORIS-KARL HUYSMANS Le Drageoir aux épices Paris, Librairie Générale, Dépôt Central des Éditeurs, 1875 in-8 jésus, 115 p., 16,5x11 cm Édition originale du tout premier recueil de J.-K. Huysmans (1848-1907), paru en 1874 chez Dentu sous le titre Le Drageoir à épices, avec la couverture de remise en vente et la mention fictive de 2e édition pour les invendus de cette publication confidentielle de jeunesse, écoulée à quelques 50 exemplaires l'année de la parution. Tirage strictement limité à 300 exemplaires numérotés. Le nôtre porte le n°171. Il n'a pas été tiré de grand papier. Magnifique reliure, non signée, plein veau fauve glacé, triples filets dorés encadrant les plats, liserés dorés sur les tranches, roulette dorée sur les contre-plats, dos à 5 nerfs soulignés d'un motif doré, nom de l'auteur, titre et date en queue dorés, tête dorée, couvertures et dos conservés. Parfait état. Charles Marie Georges Huysmans a vingt-six ans lorsqu’il fait paraître en 1874, à compte d’auteur, sous le pseudonyme de Jorris-Karl Huÿsmans, Le Drageoir à épices. Il est alors employé de sixième classe à la délégation du ministère de l’Intérieur, à Versailles. Cet illustre inconnu, sans amitiés puissantes, sans fortune, sans famille, n’est pas encore le Joris-Karl ou le J.-K. que René Pajou félicite, en septembre 1876, pour sa collaboration à La République des lettres avec Flaubert, Zola et Cladel, pour ses « excellents articles sur les arts » et pour l’imminente parution de son premier roman : Marthe. L’écrivain croque-notes n’a publié que quelques pages sur les paysagistes contemporains et sur une revue du théâtre du Luxembourg où jouait sa maîtresse. Huysmans essuie d'abord plusieurs échecs auprès des Lemerre et Lachand, qui ne partagent guère l’enthousiasme du compagnon des amis de l'auteur et se montrent sans ménagement pour le jeune écrivain, à l’image d’Hetzel dont les remarques sur les pages des manuscrits du Drageoir conservés à la bibliothèque de l’Arsenal sont emplis de réticences à publier des textes aux sujets si triviaux, démodés et insignifiants : "Il ne suffit pas de savoir peindre ou décrire, il faut savoir ce qui vaut d’être peint ou décrit. Une machine photographique qui roulerait toute seule ne fera jamais de l’art, même de l’art de photographe. C’est un chemin / démodé, que vous prenez — si jamais il a été à la mode / Vous avez une palette, les couleurs / n’y manquent pas — mais vous n’avez encore rien à peindre." C'est finalement Dentu qui accepte d'apposer son nom sur la couverture du livre, à charge pour l'auteur d'en assurer le financement. Dans la presse, le livre ne suscite guère d’émoi et les critiques se contentent, dans la majorité des cas, de signaler la parution, de relever l’étrangeté du volume, du style et des sujets traités, d’extraire quelques pépites et de classer l’auteur, faute de de pouvoir définir génériquement ce « bric-à-brac » de nouvelles et de poèmes en prose, à la suite d’Aloysius Bertrand et de Charles Baudelaire. La postérité de l'ouvrage viendra, quelques années plus tard, avec le succès des ouvrages qui suivirent, notamment A rebours (1884), et des admirateurs de plus en plus nombreux, notamment les jeunes écrivains de la génération symboliste, curieux de découvrir le ballon d'essai, l'entrée en littérature de l'un des meilleurs d'entre eux, à juste titre tant Le Drageoir à épices contient en germe de nombreux morceaux programmatiques de l'anthologie huysmansienne. Une pièce indispensable à toute bonne bibliothèque consacrée à l'auteur d'À rebours et de Là-bas.
[La Chasse au Snark, Du Lérot, Pauvert, etc...] - HUYSMANS, Joris-Karl
Reference : 57282
(2002)
8 vol. in-8 et 12 br. (dont 1 reliure pleine toile), Les Soeurs Vatard. Edition d'Eléonore Roy-Reverzy, La Chasse au Snark, 2002 [ Avec : ] Pierrot sceptique. Pantomime, par Léon Hennique et Huysmans , Edition de Pierre Jourde, La Chasse au Snark, 2003 [ Avec : ] La Retraite de Monsieur Bougran, Chez Jean-Jacques Pauvert, 1964, [ Avec : ] A Vau-l'Eau suivi de sonnet Saignant et de Sonnet masculin, Du Lérot, éditeur, 1997[ Avec : ] Les Foules de Lourdes, précédé de Le Drageoir aux Epines ou l'intime souffrance de Joris-Karl Huysmans par François Angelier, Jérôme Millon, 1993 [ Avec : ] Sainte Lydwine de Schiedam, Editions à Rebours, 2002 [ Avec : ] A Propos. Interviews, réponses & opinions, Séquences, 2000 [ Avec : ] Les Habitués de Café, suivi de Le Buffet des Gares, le Sleeping-Car, 1992
Bel ensemble en très bon état, réunissant 8 romans ou nouvelles de Huysmans, en jolies éditions modernes. Prix de l'ensemble, non séparable.
Editions Hermann, Paris, 1988. In-4, broché sous couverture rempliée et illustrée en couleur, 140 pp. Edition critique par Pierre Brunel, André Guyaux et Christian Heck : Joris-Karl Huysmans : Les Grünewald du musée de Colmar. - Ch. Heck : Grünewald et le culte des Primitifs septentrionaux chez Huysmans. - A. Guyaux et P. Brunel : ...
Illustrations et planches en noir et en couleur. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
Phone number : 01 42 73 13 41
4 février 1902, 11,5x9cm, Une carte recto-verso.
Belle carte autographe de Joris-Karl Huysmans signée à un ami. 17 lignes à l'encre noire, avec des indications au crayon d'un précédent bibliographe. La missive porte sur le centenaire de la naissance de Victor Hugo. Grand admirateur de l'écrivain, Huysmans est horrifié par l'escalade médiatique qui entoure l'événement et déplore avec véhémence la compétition des journaux qui multiplient leurs panégyriques jusqu'à l'excès. « Le poêle ne marchant guère » La lettre débute sur l'évocation du froid glacial qui règne dans l'appartement de Huysmans, au 20 de la rue Monsieur. Suivent des arrangements en prévision d'un déjeuner chez le docteur Victor Crespel, son médecin et proche ami. Le ton de la lettre se durcit alors brutalement dans les lignes suivantes, et révèle un Huysmans exaspéré par l'affaire Hugo : « Ce qu'on va déféquer d'imbécillités sur ses restes ! », s'exclame -t-il dans la lettre. Il est vrai qu'à elle seule, La Presse propose trente-neuf articles sur Hugo répartis sur 5 jours de publication ( !). De nombreux journalistes le démarchent ; il répondra avec réticence au Figaro et à La Revue hebdomadaire. Par décret ministériel, des fêtes officielles et une cérémonie au Panthéon le 26 février en commémoration du centenaire avaient été programmées. Huysmans refusa de prendre part au comité d'organisation, et se lamente : « Un reporter m'a avoué qu'il avait été visiter à propos d'Hugo, les membres de l'académie de médecine ( ? ? ? ! !) et aussi les peintres ». Les hommages populaires excessifs et les « enquêtes commémoratives » des journalistes le scandalisent, et donnent matière à sa virulente diatribe. La lettre se termine sur un post-scriptum concernant Mme Leclaire, « de plus en plus exaspérée par l'idée de rester à Ligugé ». Le ménage Leclaire s'était installé avec Huysmans dans la commune de Ligugé, près de Poitiers. Fervent converti, Huysmans a fait construire une demeure non loin de l'abbaye bénédictine de Saint-Martin, où il se destinait à devenir oblat. Huysmans fut forcé de revenir à Paris l'année précédant la rédaction de cette lettre ; les Leclaire sont quant à eux restés à Ligugé, au plus grand mécontentement de Mme Leclaire. Précieux témoignage de la verve féroce de Huysmans et de son grand respect pour Victor Hugo et sa mémoire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Collection "Les Proses", Georges Crès et Cie Editeurs, 1914, 1 volume in-8 de 205x165 mm environ, broché sous couverture rempliée avec vignette sur le premier plat. Exemplaire N° 203, un des135 exemplaires sur hollande Van Gelder, illustré de dessins de Bernard Naudin. Couverture et tranche insolées. Plis sur le dos et les coins, sinon bon état.
Joris-Karl Huysmans, nom d'usage de Charles Marie Georges Huysmans, est un écrivain et critique d'art français, né le 5 février 1848 à Paris, et mort dans la même ville le 12 mai 1907. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Paris, Société Nouvelle des Editions d'Art Devambez, 1931, 1 volume in-folio de 330x260 mm environ, 125 pages, plein maroquin mosaïqué mandarine, premier plat décoré et encadré, dos à nerfs portant titres dorés, tranche de tête dorée, gardes en suédine brune, sous étui, . Exemplaire N° 72, un des 160 tirés sur vélin d'Arches, filigrané spécialement pour cette édition, il contient l'état définitif des planches, numérotés de 41 à 200. Complet des 29 compositions originales, gravées à l'eau-forte par Auguste Brouet. Rousseurs légères, dos insolé, cuir et étui un peu salis, sinon bon état.
Joris-Karl Huysmans, nom d'usage de Charles Marie Georges Huysmans, est un écrivain et critique d'art français, né le 5 février 1848 à Paris, et mort dans la même ville le 12 mai 1907. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
4 feuillet rédigés à l'encre noire, au recto seul, de 315 x 210mm, bien établis dans une reliure de demi-maroquin prune à coins, dos lisse, titre doré en long, étui bordé (Semet & Plumelle).
"Le manuscrit est celui, complet, de l'article de 1898 qui plus tard sera intégré, avec de nombreux changements, au livre Le Quartier Notre-Dame (1905, illustrations de C. Jouas). Il s'agit du dernier état avant l'éventuelle mise au propre pour remise, état qui offre le double avantage de présenter à la fois le texte définitif donné à L'Echo de Paris et, en creux, un état antérieur à travers les mots biffés ou ajoutés. Deux écrivains pour une Tour: rencontre au sommet. L'auteur retrace dans son article les pas de Balzac qui dans Madame de la Chanterie (1er épisode de L'Envers de l'histoire contemporaine, 1848) avait décrit le même quartier, et la Tour de Dagobert en particulier - ""Selon les traditions, elle aurait été le logis du fameux chanoine Fulbert, l'oncle d'Héloïse"" y avance le prêtre qui guide le héros Godefroid- dont nul ne doute, comme le dit ici Huysmans, qu'il est ""peu probable que ce roi y ait habité et qu'elle ait même été construite sous son règne"". À la tour, incorporée dans le bâti d'une maison au 18 de la rue Chanoinesse, se joignait un ""escalier en vrille dont la tige de chêne s'élance d'un jet, en tournoyant sur elle-même"" dont le stylesuggérait une origine plus récente, XVe ou XVIe siècle. Plusieurs historiens de Paris à la fin du XIXe siècle ont hasardé des hypothèses différentes quant à la fonction première de la tour qui pourrait avoir été… un phare, attaché au premier port de Paris et tenu par l'antique confrérie des Nautes. Journalisme et littérature, la frontière abolie. Réaliste un jour, réaliste toujours, Huysmans, si sensible par ailleurs à l'empreinte de la spiritualité et de la religion sur la matière façonnée par l'Histoire, fait dans son texte la part belle aux trivialités de la vie moderne, ce ""monument le plus étrange de tous"" qu'était la Tour de Dagobert se trouvant alors cerné, voir imprégné de tout un quotidien plus ou moins sordide, qu'il décrit: un ""Paris inconnu gît là, […] ""c'est, entre ciel et terre, une Cour des Miracles et cela tient de l'échafaudage des peintres en bâtiment et de la maringote des forains."" Un chant du cygne? À la différence de l'ouvrage plus ancien de Balzac, l'article de Huysmans, paru la même année que La Bièvre et Saint-Séverin et, surtout, La Cathédrale, s'inscrit dans le contexte de ce que Georges Pillement a dénoncé comme ""la destruction de Paris"" qui se poursuit bien après les travaux du baron Haussmann… Songeons ainsi que la refonte du présent texte pour Le Quartier Notre-Dame - ouvrage dont l'Almanach du bibliophileoffre néanmoins dès 1899 une première esquisse- précèdera de seulement trois ans la démolition pure et simple, en 1908, de la Tour de Dagobert! Joris-Karl Huysmans, mort l'année précédente, n'aura pas vu, du moins en ce monde, disparaître ce très bizarre et très discret voisin du majestueux ""vaisseau de Notre-Dame"" qu'il avait contemplé depuis sa terrasse exiguë et branlante, comparant la cathédrale à un être préhistorique, laissant planer une dernière ombre d'ironie fugitive sur l'aurore de sa conversion. Correspondant au texte intégral de l'article imprimé, le manuscrit a été parfaitement établi en demi-maroquin par Semet et Plumelle. Il témoigne de la longue et fructueuse collaboration de Huysmans avec L'Echo de Paris, qui en 1891 avait publié en feuilleton son chef d'œuvre ""satanique"", Là-bas."
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s.l. [Paris] n.d. [14 mai 1878], 9,8x13,4cm, un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de Joris-Karl Huysmans adressée Léon Cladel, 40 lignesécrites à l'encre noire sur 4 pages sur un feuillet remplié, enveloppe jointe. Une déchirure sans manque de 2cm inhérente à la pliure du feuillet. Dans cette lettre caustique, toute empreinte de l'écriture poétique huysmansienne, l'auteur regrette que les visiteurs hollando-belges de l'Exposition Universelle le retiennent loin des paysages de Sèvres où vit Léon Cladel. «Je sors de chez Leconte de Lisle, il a reçu votre livre couleur de sang». L'importance du travail et de la personnalité de Léon Cladel, ami estimé des grands écrivains du temps, est perceptible dès ces premières lignes. Le «livre couleur de sang», témoin de la force poétique de Huysmans qui transparaît jusque dans sa correspondance privée, renvoie à l'Homme-de-la-Croix-aux-Bufs publié par Edouard Dentu en 1878, roman qui fut d'ailleurs relu par Flaubert, lui aussi intime de Cladel. «Je vous serre la main de tout cur mon puissant orfèvre et vous invite, pour notre bonheur à tous, à forger encore de belles uvres.» Émile Zola reprendra cette éloquente analogie dans l'oraison funèbre de Cladel: «[...] de ces belles uvres impeccables qu'il lançait, ouvragées comme des joyaux de haut prix ». Cette même année 1878 voit l'Exposition Universelle s'installer à Paris, événement auquel Huysmans semble contraint d'assister:«c'est l'invasion hollando-belge venue pour l'exposition qui me tient et m'empêche». La position de l'auteur vis-à-vis de la Belgique et de la Hollande est ambiguë: néerlandais par son père, Huysmans effectue de nombreuses visites familiales et artistiques dans ces pays et il y est reconnu pour ses écrits critiques sur la peinture. L'auteur préfigure pourtant ici le dédain qui se retrouvera dans À rebours quelques années plus tard : «Je cours à la recherche de chambres d'hôtels pour ces barbares aux toisons jaunes et, le soir, quand j'ai une minute de libre, je les fais déambuler au travers de la capitale. Ils ouvrent des yeux comme des assiettes et jargonnent des exclamations admiratives.». Etouffé par la ville et sa société, « Tout ça, ça peut être drôle, mais ça m'obsède singulièrement. J'espère que ça va enfin cesser et que je vais reconquérir un peu de cette pauvre liberté dont je suis si maigrement loti, même en temps ordinaire », Huysmans aspire à retrouver la nature, désir qui s'exprime à travers une exclamation élégiaque: « Ah les coteaux de Sèvres! Pardon!» Piquante lettre où se dégagent les thèmes chers à la plume singulière de Huysmans. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris 8 février 1894, 10,6x13,5cm, un feuillet remplié.
Lettre autographe de Joris-Karl Huysmans signée adressée à Camille Mauclair,44 lignes écrites à l'encre noire, 3 pages sur un feuillet remplié,correction manuscrite de l'auteur. Deux restaurations à l'aide de bandes de papier en pliure haute et basse de la lettre, la seconde bande porte très légèrement atteinte à un mot du texte, une pliure inhérente à la mise sous pli de la lettre. Longue et belle lettre où transparaît tout le respect et l'intérêt de Huysmans pour les écrits de la jeune génération symboliste. À la fois auteur et critique littéraire, Huysmans incarne une figure centrale pour les jeunes poètes, à l'image de Camille Mauclair, alors âgé de 22 ans, qui lui adresse l'un de ses premiers recueils poétiques: «Le chapitre sur le symbole est parfait; c'est à coup sûr, la première fois que l'on explique et qu'avec une telle lucidité, on remet les choses en place.» Cur du symbolisme et de la fibre poétique propre à Huysmans, la musique de la langue est particulièrement mise à l'honneur tant dans les propos que dans l'écriture de l'auteur:« les morceaux sur la mort, sur la sensualité, sont tissés en la plus vivante des langues[...] et le bel écrivain que celui qui a fait la trouvaille de l'absoute du froid et de l'éther, qui a écrit de telles phrases: «nous nous efforçons de déterminer notre fantôme véridique dans le tumulte des apparences».» Introduite par la mention du mythe de Narcisse, figure symboliste par excellence, la lettre montre les interrogations philosophiques qui sous-tendent le mouvement. «Narcisse est Dieu - C'est pourtant pas bien beau de se contempler l'âme [...] Il est vrai que, vous-même, en un mélancolique retour sur la vanité de l'être, avez montré en une vibrante page les comédiens de nous-mêmes que nous sommes». Les évocations mystiques, directe à Satan et plus ambiguë à Dieu, font écho à la conversion littéraire de Huysmans qui, en 1894, prépare l'écriture d'En Route, premier volet de sa trilogie, pendant direct du «livre noir» qu'est Là-Bas: «ah! le foutu Dieu! Vraiment cela me fait rêver à une littérature qui nourrisse moins son Satan, comme vous dites, à une littérature d'humilité!» Habitué des réflexions théoriques digressives sur la littérature, Huysmans termine sa lettre par: «Au fond, je suis bête de vous chicaner sur des idées, car, en somme, toutes celles que nous exprimons et que nous rendrons le furent déjà, dans d'autres temps, et elles sont plus ou moins neuves, selon qu'elles sont plus ou moins oubliées, mais ce qui n'est pas fait avant vous, ce qui vous appartient en propre, c'est la façon de les enrober. Et c'est là où je vous admire sans réserve, car ces phrases sont bien vôtres.» - Photos sur www.Edition-originale.com -
1915 1915 Paris, Plon - Nourrit 1915 1 in 16 Reliure Demi-Chagrin Vert à nerfs 504
Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Disponibilité sous réserve de vente en boutique, prix valable frais de port inclus pour commande > 90 € et poids < 1 Kg
Paris [20] juin 1888, 12,4x16,7cm, un feuillet.
Lettre autographe signée adressée à Jacques Le Lorrain de Joris-Karl Huysmans, 30 lignes écrites à l'encre noire sur 2 pages. Correction manuscrite de l'auteur. Pliure inhérente à la mise sous pli de la lettre. Singulière lettre aux propos parfois obscurs où Huysmans souligne l'importance et la rareté du travail d'écriture à l'uvre dans le roman Nu du poète savetier Jacques Le Lorrain. «Par les temps qui courent de gens bâclant des livres, dans une langue simple - vous savez comme moi ce que ces indigences signifient - c'est plaisir que de voir des phrases élucidées,piochées, l'expression sortie du forceps». Acerbe comme à son habitude, Huysmans se place en défenseur acharné de l'écriture littéraire vécue comme un labeur, que semble déserter la production contemporaine: «ce souci est trop épuisé de tous et méprisé, pour que je ne vous félicite pas de vos soins». Accoutumé à la réception d'ouvrages de ces confrères, Huysmans s'attache à mettre en lumière les particularités novatrices de chaque auteur qu'il reçoit : «Nombre de pages sont véritablement curieuses. Lorgeral sur le gazon, fermant les yeux, écoutant les voix - c'est neuf et absolument juste. La scène du baisage d'aisselles de Juliette. Ce travail si bien expliqué de la jalousie de l'homme pour l'enfant, sont des coins particuliers, originaux de ce livre dont le style très scrupuleux m'a requis.». L'auteur Huysmans se distingue ici, toujours attentif à la juste mesure, nécessaire selon lui, à l'expression littéraire: «vous êtes arrivé à rehausser la langue, à la rendre ni inerme ni inerte. Et je sais combien c'est malaisé et rare cela!» - Photos sur www.Edition-originale.com -
[Félicien Rops] - Joris-Karl HUYSMANS (1848-1907) [Octave Uzanne]
Reference : DMI-1162
(1889)
Joris-Karl HUYSMANS (1848-1907) écrivain et critique d'art français Lettre autographe signée à Octave UZANNE 1 f., 2 p. in-8, en-tête du Ministère de l'Intérieur 13x10 cm Paris, le 4 juin 1889 Huysmans évoque un travail d'écriture sur Rops à propos des Sataniques de Félicien Rops, à coup sûr le texte qui sera édité dans Certains (Paris, Tresse & Stock, 1889). Il aimerait venir prendre des notes sur les épreuves d'Octave Uzanne, pour la "bonne cause" ! La lettre est aussi révélatrice de la prison intellectuelle que représente le travail de l'auteur d'A rebours au Ministère de l'Intérieur : "Mon cher ami, Je voudrais bien pouvoir passer 20 minutes chez vous, sans vous déranger, en sortant de mon bureau, afin de prendre sur les Sataniques les quelques notes dont j'ai besoin, pour le travail que je vais commencer sur l'ami Rops. Quel jour, vous gênerait le moins. Je ne pourrais — en admettant que je ne sois pas retenu jusqu'à 6 heures dans l'affreuse boîte, que m'échapper vers les 5 heures — ce qui met déjà tard, hélas ! Enfin, pardon de ces dérangements. C'est pour une bonne cause ! Bien à vous mon cher ami Votre JK Huysmans 11 rue de Sèvres" En 1889, Joris-Karl Huysmans (1848-1907), romancier et critique d’art, commente de manière approfondie les 5 eaux-fortes au vernis mou qui composent la série des Sataniques du peintre symboliste Félicien Rops (1833-1898) auxquelles il propose d'ajouter les "Diaboliques" pour Barbey d'Aurevilly et "quelques autres qui servent de vestibules aux élucubrations de M. Peladan : "Satan semant l’ivraie", "L'Enlèvement", "Le Sacrifice", "L'Idole" et "Le Calvaire". A propos de Félicien Rops, il conclue son étudie en indiquant : "Il a, en un mot, célébré ce spiritualisme de la Luxure qu'est le Satanisme, peint, en d'imperfectibles pages, le surnaturel de la perversité, l'au-delà du Mal" (Certains, p. 118). Précieux document autographe pour tout amateur de l'oeuvre de Félicien Rops ... de Huysmans ... mais également d'Octave Uzanne !
Reliure plein maroquin rouge janséniste, encadrement intérieur de filets dorés, doublures et gardes de moire violette, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés, étui (Reliure postérieure). Superbe illustration par Charles Jouas, comprenant 21 compositions originales gravées à l'eau forte, à pleine page.
Paris René Kieffer 1920 163 pp. Grand in-8. Relié. Bel état. 1 volume. TIRAGE LIMITÉà 260 exemplaires numérotés, celui-ci l'un des 180 sur vélin, à toutes marges. Il est enrichi d'un important dessin aux crayons en couleurs original de Charles Jouas intitulé « Quartier Saint Merry, Escalier 83, rue de la verrerie », daté 1913 et signé par lui, relié en début d'ouvrage.On joint, à part :- 4 lettres autographes signées de Charles Jouas, datées du 1er décembre 1939 au 16 mars 1940, toutes adressées au même amateur, un médecin dans l'Orne, en quête de suites des illustrations de l'artiste, à joindre à son exemplaire de Trois églises. On apprend notamment que le courrier de l'amateur lui a été « soigneusement dirigé » par M. Giraud-Badin, à Cayeux-sur-Mer où il « est réfugié cet hiver, ayant de jeunes enfants à sauvegarder ». Il évoque également un exemplaire des Méandres de Focillon, qu'il illustra, et dont il attend l'exemplaire relié pour en décorer les plats.- Un billet autographe signé de Joris-Karl Huysmans, à en-tête du Ministère de l'Intérieur, dans lequel il remercie un cher ami. Il s'agit d'un des billets dont parle Octave Uzanne dans son article « Un suprême dégouté », dédié à Huysmans, « réaliste-mystique », paru pour le 17ème anniversaire de la mort de l'écrivain (en Une du Figaro, Supplément littéraire, du 12 mai 1924) : « Ah ! Ses épitres intimes, ses moindres billets que je relis souvent sont [...] documentaires à l'excès ! La plupart se terminent par des formules brèves dépeignant ses dépressions ». Il y cite ainsi la fin de notre billet : « Et quoi ? Quel temps mol et fade et tout de même que Paris pue ! ».- Une étude graphologique manuscrite, d'une quinzaine de lignes, signée d'Édouard de Rougemont, sur le caractère de Huysmans d'après son écriture. Édouard de Rougemont, auteur d'ouvrages sur la graphologie, avait notamment fait paraître ses Commentaires graphologiques sur Charles Baudelaire, en 1922.PRECIEUX ENSEMBLE, CONTENANT UN DESSIN ORIGINAL DE CHARLES JOUAS ET DES LETTRES AUTOGRAPHES DU MEME ET DE HUYSMANS. Petits frottements sur le dos, la reliure non signée, est vraisemblablement de Kieffer. (Carteret, IV, p. 213 : « Un des meilleurs livre de Jouas».).
Les Editions G. Crès et Cie, Le Musée du Livre, 1928, 1 volume de 195x145 mm environ, 210 pages, broché sous couverture rempliée. Exemplaire N° 1058/1220, sur Vergé de Rives teinté, les hors-texte et les bandeaux, dessinés et gravés à l'eau-forte par Charles Jouas, ont été tirés par Porcabeuf. Dos insolé avec plis de lecture et petites rousseurs, sinon bon état.
Joris-Karl Huysmans, de son vrai nom Charles Marie Georges Huysmans, est un écrivain et critique d'art français, né le 5 février 1848 à Paris et décédé le 12 mai 1907 à Paris en son domicile du 31 rue Saint-Placide Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Paris, éditions d’éducation et d’art liturgiques 1935 In-8 22 x 14 cm. Agrafé, couverture orangée, titre en noir sur le premier plat, 32 pp., 2 planches hors texte, table.
Bon état d’occasion
Paris, Tresse & Stock 1894 In-18 14 x 9,5 cm. Reliure de l’époque demi-chagrin brun, dos à nerfs, 139 pp., en frontispice portrait de J.-K. Huysmans, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe. édition originale sur papier d’éditeur. Reliure légèrement frottée, intérieur uniformément et légèrement jauni.
Édition originale ornée en frontispice d'un portrait de l'auteur par Auguste Delattre. Bon état d’occasion
1 Relié dos et coins en maroquin noir, dos lisse titré au fer doré, tête dorée, couverture et dos conservés. 18,5 x 12,5 cm, 488 p. + 2 ff. Paris, P.-V. Stock, 1898. Edition originale
Édition originale, exemplaire du tirage courant enrichi de deux billets autographes signés de Huysmans à son éditeur (13 x 10,5 et 14 x 11 cm, recto), datés de 1895. Il est question dans le premier de la négociation des droits pour la publication de Là-Bas en Allemagne. Très bon état
1 Broché, couverture imprimée rempliée de l'éditeur, quelques petites taches, intérieur en très bel état. 23 x 15,5 cm, 43-[2] p., illustrations in et hors-texte. Paris, L. Genonceaux, collection Les Vieux quartiers de Paris, 1890.
Première édition illustrée, après l'édition de 1886 parue à quelques exemplaires, cet exemplaire comporte en envoi autographe signé de Huysmans à la page de faux-titre. Les illustrations reproduisent une iconographie ancienne et des compositions de E. Tanguy, certaines originales. Bon etat
Joris-Karl Huysmans, Le Quartier Notre-Dame. Paris, A Romagnol, 1903. In-8, [8]-36-[6]p. Première édition séparée, illustrée par Charles Jouas de 31 gravures, un des 20 exemplaires en grand format (tirage de tête in-8 jésus), sur vélin d'arches ou japon. Le nôtre le n°13 sur japon. L'ouvrage est complet des trois suites : l'état définitif et deux états avec remarques. Notons que l'ouvrage par lui-même compte 30 gravures dont 8 hors-texte. Les deux états supplémentaires, tous sur japon, sont reliés à la fin, après une couverture séparée (identique à celle du livre). La 31e gravure est le portrait de Huysmans sur la couverture. Les deux états supplémentaires sont reliés juste après la première couverture : un état sur japon et l'autre sur calque. Provenance : Angelo Mariani. Reliure bradel demi-maroquin vert (dans le goût de Carayon), couvertures conservées. Petits défauts. Très bel exemplaire.
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Paris F. Ferroud 1914 Un volume in-8 broché, couverture rempliée illustrée par Léon Lebègue, 38 pages. Un des 323 sur vélin teinté, quelques rousseurs, très bon exemplaire néanmoins.
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Tresse & Stock, Paris 1889, 12x19cm, relié.
Edition originale sur papier courant. Reliure à la bradel en demi percaline framboise à coins, dos lisse orné d'un motif floral doré, date et double filet dorés en queue, pièce de titre de chagrin noir comportant un infime accroc, plats de papier marbré légèrement et marginalement éclaircis, couvertures et dos conservés, reliure de l'époque. Envoi autographe signé de Joris-Karl Huysmans à son ami Charles Buet que Huysmans avait dépeint sous les traits du sinistre bigot Chantelouve dans "Là-bas". - Photos sur www.Edition-originale.com -