[Humour, Satire, Coiffure], Nouvelle ordonnance concernant la suppression & révocation du faste & de la vanité des deux sexes, surtout de basse condition. Paris, Lenoir, 3 avril 1781. In-4, 4p. Amusante satire contre les coiffures à la mode, écrite au nom d'Appolon, bien qu'ayant les armes de France en tête. Elle propose notamment la création d'une taxe sur le luxe, à travers les coiffures. Et elle se finit par une amusante chanons. Quelques citations du document: «Les maris excitent leurs femmes à se coëffer à la mode & même à enchérir au-dessus de ceux qui les surpassent par la naissance & la condition». «De cet exemple, il en résulte que le pauvre veut imiter la noblesse, quoiqu'il ne gagne guere». «le luxe est l'avant-coureur de la ruine des Etats». Extraits de la chanson: «Celles qui porteront de gros chignons, Paieront de grosses contributions, Elles seront soumises à l'Ordonnance Que nous publions dans la France. [...] Quand le vent s'enfile là-dedans, Vous avez peur à tout moment, Qu'il n'emporte vos coëffures A cent lieues par-delà Namur. Les Dames de grande condition, Se coeffent d'honnête façon, D'une belle dentelle de Malines, La plus chère & la plus fine. Les gens du commun pour 30 sous, Se coëffent dans le dernier goût, Faiseuses de modes & femmes-de-chambre Croient avoir l'air bien élégantes.» Rare curiosité. [187-2] 100