Paris, 2 décembre 1835. 1 p. in-4 (25,4 x 20,1 cm) avec en-tête imprimé; petite déchirure sans manque.
Parution du Voyage dans l’Inde de Victor Jacquemont. Entre 1828 et 1832, Victor Jacquemont effectua un important voyage en Inde, visitant notamment la haute vallée du Gange, l’Himalaya et le Cachemire. Il fit parvenir au Muséum de nombreuses collections d’histoire naturelle et la relation de son voyage fut publiée à partir de 1835 à la demande de Guizot, alors ministre de l’Instruction Publique. Celui-ci accorda un exemplaire de cet ouvrage au baron Alexandre de Humboldt, membre de l’Institut: «Les livraisons déjà publiées sont à votre disposition et vous pourrez les faire retirer, quand vous le voudrez, dans les bureaux de la Division des sciences et des lettres». Humboldt, ne pouvant se déplacer lui-même, ajouta en marge de la lettre: «Mr Maze libraire rue de Seine n° 31, veut bien se charger de retirer en mon nom les livraisons du Voyage de Victor Jacquemont que je dois à la munificence de Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Instruction publique. Alexandre Humboldt. Paris le 3 Déc. 1835». Celui-ci avait effectué, de 1799 à 1804, un voyage scientifique en Amérique du Sud et en Amérique Centrale avec le botaniste Bonpland. La relation de ce voyage, en trente volumes, fut publiée à Paris de 1807 à 1834. L’œuvre de Humboldt, considérable, concerne aussi bien les sciences naturelles et la biogéographie, que la physique du globe et la géographie physique. Intéressante lettre associant les noms de deux grands explorateurs du XIXe siècle.
[1810]. 335 x 411 mm.
Belle estampe figurant un radeau sur le Río Guayas, dans la ville de Guayaquil, au sud-ouest de l'Équateur. Elle a été dessinée par Pierre Antoine Marchais d'après une esquisse de Humboldt, et gravée par Bouquet. Elle est issue de l'Atlas pittoresque des Vues des Cordillères et monumens des peuples indigènes de l'Amérique. L'estampe montre trois personnages masculins à bord d'un grand radeau. Ces grands radeaux, que l'on appelait balzas, étaient utilisés pour la pêche ou le transport des marchandises, sur les côtes du Pacifique et à l'embouchure de la rivière Guayas, que l'on appelait Guayaquil. Le radeau, chargé de fleurs et de fruits, est figuré au moment où il est mis à l'ancre. On distingue des ananas, des avocatiers, des régimes de bananes ou encore des feuilles de cocotiers. Ces derniers ont été dessinés d'après Turpin et Poiteau. À l'avant du radeau, un homme est occupé à un fourneau. Naturaliste allemand, le baron de Humboldt parcourut l'Amérique Latine entre 1799 et 1804, en compagnie du botaniste Aimé Bonpland. En 1801, ils explorèrent le vice-royaume de la Nouvelle-Grenade, qui couvrait les actuels Panama, Venezuela, Équateur et Colombie. Durant leur périple en Équateur, Humboldt et Bonpland firent l’ascension de plusieurs volcans: le Pichincha (4784m), le Cotopaxi (5911m), l'Antisana (5752m), l'Illiniza (5126m) et surtout le Chimborazo (6263m), considéré alors comme la plus haute montagne du globe. Humboldt rapporta de son voyage d'importantes observations scientifiques dans les domaines de la géographie, de l'ethnographie, de la géologie et de l'histoire naturelle. Exemplaire finement aquarellé à l'époque. Rousseurs légères dans les marges, marge inférieure coupée avec la mention "De l'Imprimerie de Langlois".
Paris, 1808. 392 x 457 mm.
Rare carte détaillée figurant les environs de la ville de Mexico, dessinée sur les lieux par Don Louis Martin en 1804, rédigée et corrigée en 1807 d'après les opérations trigonométriques de Don Joaquin Velasquez, et d'après les observations astronomiques et les mesures barométriques du baron de Humboldt par Jabbo Oltmanns. La carte a été gravée pour l'Atlas géographique et physique du royaume de la Nouvelle-Espagne, qui accompagnait le très important ouvrage de Humboldt intitulé Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne. La carte s'étend du nord au sud entre Tula et Jiutepec, orthographiée Jautepec, et d'ouest en est entre Toluca et Puebla de Los Ángeles. Le relief est bien détaillé, avec les chaînes de montagnes, les lacs et les volcans, dont ceux de Popocatépetl et de Iztaccíhuatl, au sud-est de Mexico. Naturaliste allemand, Humboldt parcourut l'Amérique Latine entre 1799 et 1804. En 1803, il explora le royaume de la Nouvelle-Espagne, actuel Mexique. Il rapporta de son voyage d'importantes observations scientifiques dans les domaines de la géographie, de l'ethnographie, de la géologie et de l'histoire naturelle. Bel exemplaire.
[Paris], 1813. 232 x 495 mm.
Rare carte figurant une partie du royaume de la Nouvelle-Grenade, actuelle Colombie, avec le cours du Río Meta, rivière de Colombie traversant la vaste plaine des Llanos, jusqu'à son embouchure dans l'Orénoque, à la frontière avec le Venezuela. La carte a été gravée par Tardieu d'après les esquisses de Humboldt, pour l'Atlas géographique et physique du royaume de la Nouvelle-Espagne, qui accompagnait l'ouvrage intitulé Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne. La carte s'étend à l'ouest jusqu'au Río Magdalena, entre la ville de Bohorquez, nommée Bojorque, et Natagaima, orthographiée Natagayma. À l'est du royaume de Nouvelle-Grenade, on voit également la chaîne des plateaux d'altitude, appelés paramos. À l'emplacement de l'actuelle Bogotá figure la ville de Santa Fé, dont le nom complet était Santa Fé de Bogotá. On peut également lire la mention Plateau de Bogota (1350 t). Naturaliste allemand, Humboldt parcourut l'Amérique Latine entre 1799 et 1804. En 1801, il explora le royaume de la Nouvelle-Grenade. Il rapporta de son voyage d'importantes observations scientifiques dans les domaines de la géographie, de l'ethnographie, de la géologie et de l'histoire naturelle. Bel exemplaire.