A Paris, chez Briasson, 1775. 2 tomes en un volume petit in-12 de 117; 92 pages, demi-veau blond à coins, dos lisse orné de filets, roulettes et titre dorés, étiquette de titre caramel, tranches jaunes. Rares et pâles rousseurs.
Bandeaux, lettrines et culs-de-lampe. "Les Lettres d’une Péruvienne de Françoise de Graffigny figurent parmi les romans les plus populaires du dix-huitième siècle, en France comme en Europe. L’histoire de Zilia, capturée par des conquistadores, séparée de son amant inca, libérée et courtisée par un noble français, était certes faite pour satisfaire le goût du siècle pour l’exotique et le sentimental. Mais c’était aussi un texte novateur et hardi qui, au-delà du sentimentalisme, explorait les problèmes de communication vécus par Zilia, dans la culture française qui n’était pas la sienne. Combinant de façon inédite la fiction et la satire contemporaine, Graffigny crée une héroïne définie autant par son intellect que par ses émotions, tout en s’appropriant un discours des Lumières qui jusque-là n’appartenait qu’aux hommes. La fin, si controversée, donne à Zilia une indépendance sans précédent et remet sérieusement en question les présupposés traditionnels sur le rôle des femmes, aussi bien dans la littérature que dans la société". [The Voltaire Foundation].