Paris, Pierre Petit, 31, rue Cadet, s.d. [1861] 1 tirage sépia sur papier albuminé (55 x 95 mm), contrecollé sur papier fort (140 x 220 mm). Tampon à sec de l'atelier : "photographie des deux mondes - Pierre Petit 31 rue Cadet Paris". La carte sur laquelle est contrecollée la photographie comporte la reproduction de la signature de Victor Hugo et le timbre à sec.
Reproduction d'après un tirage original, contrecollé sur un support cartonné crème avec inscriptions et tampon sec du photographe. Victor Hugo assis de face, barbu, bras gauche accoudé au dossier d'une chaise et soutenant sa joue, bras droit coupé et jambes coupées au niveau des genoux, lors d'un séjour à Bruxelles au printemps 1861. Cette photographie fut prise le 5 mai - non pas pas Pierre Petit, mais par un certain Gilbert Radoux. Contrairement à la quasi-totalité des occurences concernant cette photographie, rendons la paternité de cette photographie à qui de droit. Nous devons ces précisions suite au travail de Jean-François Gomis sur le sujet, qui a fortement documenté les recherches sur le sujet.
Pierre Petit, Paris s.d. (1861), 6,2x10,2cm, une photographie contrecollée sur carton.
Photographie originale imprimée sur papier albuminé et contrecollée sur carton. Annotations manuscrites au dos. Toute première photographie de Victor Hugo barbu. C'est en janvier 1861, à la suite d'un violent mal de gorge, que l'écrivain décide de se laisser pousser la barbe?: «?Je laisse pousser ma barbe pour voir si cela me protégera contre les maux de gorge?». On trouve plusieurs occurrences à la célèbre barbe dans la correspondance de Victor Hugo?: Conclusion?: il faut qu'une tête d'homme soit bien belle, bien modelée par l'intelligence et bien illuminée par la pensée, pour être belle sans barbe ; il faut qu'une face humaine soit bien laide, bien irrémédiablement déformée et dégradée par les idées étroites de la vie vulgaire, pour être laide avec la barbe. Donc, laissez croître vos barbes, vous tous qui êtes laids, et qui voudriez être beaux?!?» (lettre à un destinataire inconnu, 1845) Outre l'aspect esthétique de cette métamorphose, il s'agit d'un véritable pied de nez aupouvoir impérial qui avait décrété l'interdiction de la barbe dans le corps enseignant. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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