Naples, 9 août 1806 1 page , petit in-folio.
Belle lettre de reproche à sa femme dans laquelle il n’oublie pas de mentionner ses enfants. "Je t’écris, non pour te répondre, puisque depuis ta lettre du 1er juin je n’en ai reçu aucune de toi, mais pour te faire part de mes inquiétudes. [...]La résolution que j’ai prise pourra influer beaucoup sur mon sort futur et conséquemment sur celui de mes enfants. J’en espère de finir ; comment prendre le temps de t’en informer si je reste dans le doute même de ton silence ? [...] Le temps débrouillera les choses et je crois bien que ce ne sera pas à ton avantage. J’embrasse les enfants et toi enfin malgré ta coupable insouciance. Hugo ». L'enfance des enfants Hugo fut très tôt et en permanence bousculée par les relations conflictuelles de leurs parents. Le père était en garnison à l'étranger pour la plupart du temps. La mère, Sophie, fit ce qu'elle put pour préserver ses enfants. Ce n'est qu'en 1817 qu'un jugement définitif officialisa la séparation, et la garde des enfants à Sophie. Bibliogr. : Massin, t. I, 1967, p. 1050 (en partie). — Coll. : Louis Barthou (4e, 1936, sous n° 2029).