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‎HUGO, Victor / DE VIGNY, Alfred.‎

Reference : LCS-18229

‎Le Conservateur littéraire. Célèbre et fort rare édition originale du Conservateur littéraire des frères Hugo et d’Alfred de Vigny.‎

‎Précieux exemplaire A. Claudin, Jules Claretie et P. Villeboeuf cité et décrit par Carteret. Paris, au Bureau du Conservateur littéraire, 1819-20. 3 volumes in-8 de : I/ (1) f., 404 pp., 2 portraits hors-texte dont un à double page ont été ajoutés au début du volume ; II/ (2) ff., 404 pp. mal ch. 504 ; III/ 416 pp. Relié en demi-maroquin vert à grain long à coins, dos lisses ornés d’un motif romantique doré en long, filets dorés sur les plats. V. Champs. 197 x 125 mm.‎


‎Edition originale « extrêmement rare » (Clouzot, Guide du Bibliophile Français, p. 142) contenant notamment l’édition originale de Bug-Jargal. En 1819, par le conseil de Chateaubriand, qui avait deviné le talent littéraire des trois frères Hugo et qui s’intéressait à leur avenir, Abel fonda, de concert avec Eugène et Victor, Le Conservateur littéraire. Cette revue devait être, dans sa pensée, le complément indispensable du Conservateur politique, auquel la collaboration de Chateaubriand avait donné tant de vogue et tant d’éclat. Les trois frères qui vivaient dans une touchante harmonie, et qui n’avaient pas d’autre rivalité que l’amour des lettres, étaient à peu près les seuls rédacteurs du Conservateur littéraire, dans lequel chacun d’eux reparaissait continuellement sous différents pseudonymes et sous des initiales différentes. Chacun d’eux était tour à tour critique, poète, romancier, moraliste, pour varier la rédaction des livraisons hebdomadaires, qui produisaient toujours beaucoup d’effet dans le petit monde des écrivains, sans amener les abonnés à l’aide desquels le recueil aurait pu continuer. Enfin après dix-huit mois de persévérance et d’effort, il fallut renoncer à une publication qui ne faisait pas ses frais. « Il n’a paru de cette Revue que trente livraisons formant trois volumes in-8, Paris, A. Boucher, 1819-20. On lit dans une note du ‘Catalogue de livres provenant de la bibliothèque de M. de N***’ (1856) ‘Victor Hugo écrivait sous son nom et sous diverses initiales pseudonymes la plupart des articles de critique littéraire qu’il n’a pas recueillis dans ses Mélanges. On y trouve aussi la première édition de Bug-Jargal et des pièces de vers qui manquent encore à ses œuvres complètes. Victor Hugo signe tantôt V., tantôt H., tantôt V. d’Auverney, tantôt M., et quelquefois il ne signe pas du tout. Son frère Abel signe A. ; son frère Eugène, E. Parmi les rédacteurs, on reconnaît Theodore Pavie, Ader, J. Sainte-Marie, etc. Il faut signaler la fameuse épître Les Vous et les Tu, signée Aristide ; la Lettre de Publicola Petissot, les traductions de Virgile, de Lucain et d’Ossian, qu’on voudrait voir ajoutées aux œuvres de Victor Hugo’. » Cette revue, dit Charles Asselineau, dans sa Bibliographie romantique, 2ème édition, p. 265, « a été fondée par Eugène et Victor Hugo et rédigée, pour la plus grande partie, par celui-ci. Alfred de Vigny collabora à cette revue. » Cette édition originale est infiniment rare. Vicaire dans le Manuel de l’Amateur imprimé en 1895, ne cite qu’un seul exemplaire, incomplet, adjugé cependant 810 F Or à la Vente Noilly de 1886, enchère considérable pour l’époque. « Paul Lacroix avait acheté son exemplaire du Conservateur littéraire 80 fr. à une vente de la salle Silvestre ; cet ex. avec une nouvelle reliure en maroquin myrte jans. tr. dor. (Marius Michel) a été adjugé 810 fr., Noilly » Il était incomplet de la table du tome Ier. Carteret, dans Le Trésor du bibliophile imprimé en 1924, ne cite que deux exemplaires complets dont le nôtre « Claretie, 1918 , 3 vol. in-8, demi-maroquin de Champs vendu 3 055 F en 1918 » et un second exemplaire, dédicacé à Juliette Drouet, adjugé 46 000 F il y a 50 ans, en 1972, enchère alors considérable ; proche du prix obtenu cette même année 1972 par le superbe exemplaire des Œuvres de Louise Labé imprimées à Lyon en 1556 revêtu d’une reliure doublée aux écussons pour Charles Nodier (références : Bibliothèque R. Esmerian. Première partie, 6 juin 1972. Paris, n°82). Un tel exemplaire se négocierait aujourd’hui 300 000 €. Superbe exemplaire cité par Carteret dans lequel on a relié en tête deux portraits de Victor Hugo : l’un à la manière noire par Célestin Nanteuil, daté 1832, l’autre lithographié sur double page par V. Ratier, provenant des bibliothèques A. Claudin, célèbre bibliographe, enrichi de deux billets autographes qui lui furent adressés en juin 1900 par le romancier Paul Meurice (1818-1905), ami intime de Victor Hugo. Paul Meurice emprunte ces volumes à Claudin - son propre exemplaire étant prêté pour « l’exposition centenale du livre » - puis le complimente sur son « précieux exemplaire… avec sa reliure dans le goût du temps et les deux portraits… il est parfait » ; Jules Claretie (vendu 3 055 F en 1918) et P. Villeboeuf, éminent bibliophile du siècle dernier avec ex-libris.‎

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‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-18158

‎Les feuilles d’automne. « Exquis pour les gens du métier, original et essentiel entre les autres productions de l’auteur, le recueil des ‘Feuilles d’automne’ est aussi en parfaite harmonie avec ce siècle de rénovation confuse » écrivait Sainte-Beuve.‎

‎Rare édition originale « tirée à 500 exemplaires seulement » (Clouzot, 145). Paris, Eugène Renduel, 1832. In-8 de (2) ff. de faux-titre et titre, xiii pp. dont un frontispice, (1) f. (second faux-titre), 387 pp., (2) ff. de table. Qq. rares piqûres. Relié en demi-maroquin vert, dos lisse orné de fleurons dorés et mosaïqués de maroquin rouge, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 203 x 127 mm.‎


‎Rare édition originale « tirée à 500 exemplaires seulement » (Clouzot, 145). Carteret, I, 403; Vicaire, IV, 272. « Rare sans mention d’édition » souligne Clouzot. « Il a été tiré quelques très rares exemplaires en grand papier dont on ignore le nombre … Ouvrage capital parmi les poésies de Victor Hugo, très rare, en bel état. » (Carteret). « Recueil de poèmes de Victor Hugo qui précède ‘les Chants du crépuscule’ et ‘les Rayons et les Ombres’. Le caractère de ce recueil semble défini par l’auteur lui-même dans sa préface : ‘Des feuilles tombées, des feuilles mortes, comme toutes feuilles d’automne. Ce n’est point là de la poésie de tumulte et de bruit ; ce sont des vers secrets et paisibles, des vers comme tout le monde en fait ou en rêve, des vers de la famille, du foyer domestique, de la vie privée ; des vers de l’intérieur de l’âme. C’est un regard mélancolique et résigné, jeté çà et là sur ce qui est, surtout sur ce qui a été. C’est l’écho de ces pensées, souvent inexprimables, qu’éveillent confusément dans notre esprit les mille objets de la création qui souffrent ou qui languissent autour de nous : une fleur qui s’en va, une étoile qui tombe, un soleil qui se couche, une église sans toit, une rue pleine d’herbe [...]’. Jamais Victor Hugo n’a été plus heureux dans l’expression, plus tendre et plus vrai que lorsqu’il parle de son enfance. Les grâces, les jeux des enfants, les regrets, les affections familiales, n’ont jamais été chantés par ce poète avec autant de pathétique [...] Ces vers sont de 1830 ; Victor Hugo avait donc 28 ans quand il les écrivait. Fallait-il qu’il eut déjà plongé au fond de toute chose pour en rapporter avant le temps ces fruits amers ! Aussi cette âme d’une trempe extraordinaire ne pouvait-elle se contenter, malgré les confidences de la préface, d’une poésie au caractère purement intimiste. [....] En un mot, ses extraordinaires talents de peintre, son besoin de grandiose, de l’épique ne peuvent se donner libre cours que s’il fait assumer aux moindres souvenirs et circonstances de sa vie, un caractère héroïque, une signification exemplaire [...] C’est ainsi qu’à la voix moelleuse et tendre de Lamartine répond cette voix ardente et rauque : le légitimiste de 1820 s’apprête à devenir le chantre des grandes convulsions historiques, le poète de la tragédie des peuples. Aussi ce ‘paisible’ recueil s’achève-t-il sur une vision apocalyptique de l’Europe qui frémit encore sous la tyrannie et s’apprête à la révolte. Sainte-Beuve jugeait ainsi ‘les Feuilles d’automne’ ‘Exquis pour les gens du métier, original et essentiel entre les autres productions de l’auteur, le recueil des ‘Feuilles d’automne’ est aussi en parfaite harmonie avec ce siècle de rénovation confuse’. Le style, le rythme, y ont pris toute leur perfection. Le poète s’est surpassé en aisance et en naturel. Parmi les poèmes devenus célèbres il faut citer ‘Prière pour tous’, qui renferme des pages d’une rare beauté [...] » (Dictionnaire des Œuvres, III, pp. 89-90). Très bel exemplaire cette originale recherchée conservé dans son élégante reliure de l’époque. Ex-libris Dousse est l’amitié.‎

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‎ARAGON (Louis) - Hugo, Victor (1802-1885) ‎

Reference : 32416

(1952)

‎Avez-vous lu Victor Hugo ? : Anthologie poétique commentée par Aragon.‎

‎Les Editeurs Français Réunis, 1952. Édition du Cent-cinquantenaire. In-12 broché (19 x 12,5 cm), 327 pages. Edition originale pour ce choix de Louis Aragon : L'un des 180 exemplaires numérotés sur vélin pur fil, celui-ci le n° 62, seul tirage en grand papier. Très bel état.‎


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‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-18360

‎Œuvres complètes de Victor Hugo. Poésie. VII. Les Rayons et les Ombres. Edition originale de cet « ouvrage rare et recherché » tiré à 1500 exemplaires. ‎

‎Exemplaire très pur, conserve dans son demi-chagrin vert de l’époque, de cette originale littéraire rare et recherchée. Paris, Delloye, Libraire, 1840. In-8 de (2) ff., xiii pp., (1) f., 389 pp. Relié en demi-chagrin vert de l’époque, dos à nerfs orné de filets dorés, caissons avec encadrements de 4 filets dorés, tranches jaspées. 210 x 133 mm.‎


‎Édition originale de cet « ouvrage rare et recherché » tiré à 1500 exemplaires. (Carteret). Escoffier, 1392; Clouzot p. 147; Catalogue Rothschild, 876; Bulletin Morgand et Fatout, 11204; Carteret, I, p. 412. Il n’y eut pas de tirage sur grand papier. «Les Rayons et les Ombres dépassent en grandeur et en harmonie les plus beaux chants des ‘Feuilles d’automne’. Il y a dans tout ce recueil une élévation de pensées, une douceur de sentiment, une supériorité de bienveillance, un calme majestueux […]. Dans les Rayons et les Ombres, tout est modèle, tout est beau. Il faut lire les vers qui terminent le volume et qui sont adressés à mademoiselle Louise Bertin». (Emile de Girardin, Œuvres complètes, p. 17). «Dans la pensée de l’auteur, ce volume reste lié aux trois recueils de poèmes qu’il avait publiés depuis 1830 (‘les Feuilles d’automne’, ‘les Chants du crépuscule’, ‘les Voix intérieures’) et dans lesquels se trouvent confondues les plus extraordinaires qualités d’expression et les tours les plus déclamatoires […]. Victor Hugo se dégage assez de lui-même pour atteindre à des accents bouleversants, à une grâce fière et magnifique: parmi les chefs-d’œuvre de cette veine, il faut citer ‘Les 7 août 1829’, ‘Rencontre’, ‘Oceano Nox’, ‘Caeruleum mare’, ‘Guitare’ (qui témoigne d’une surprenante virtuosité), et la ‘Tristesse d’Olympio’, poème limpide et solennel. Tous ces poèmes ont leur place dans les anthologies, et à juste titre: la plénitude du génie de Victor Hugo, alors à sa maturité, s’y manifeste, avant qu’il atteigne au lyrisme grandiose et demeuré des ‘Contemplations’». (Dictionnaire des Œuvres, V, p. 655). «Dans ‘Les Rayons et les Ombres’, le cœur du poète se montre au premier plan […]. Parmi les rayons, le plus chaudement coloré c’est le délicieux souvenir d’enfance intitulé ‘ce qui se passait aux Feuillantines en 1831’. Là le poète raconte avec une sensibilité ravissante une petite scène de famille dont il est le héros […]. Voilà les plus brillants rayons parmi ceux qui éclairent le front du poète. Non seulement on admire de pareils vers, mais on se sent meilleurs après les avoir lus: c’est le plus beau triomphe qu’un écrivain puisse se proposer. Quant aux Ombres, nous citerons comme une espèce d’andante poétique, les ‘Tristesses d’Olympio’, intimes épanchements d’une âme de feu. C’est l’auteur qui raconte les souvenirs de sa bouillante et mystérieuse jeunesse. Ce morceau est plein d’une mélancolie douce et majestueuse. Le ‘Fiat voluntas’ est déchirant; il donne un frisson glacial». (L’Université catholique, recueil religieux, philosophique, scientifique, littéraire, 1840, pp. 297-300). Exemplaire très pur, conserve dans son demi-chagrin vert de l’époque, de cette originale littéraire rare et recherchée. Seules deux bibliothèques publiques françaises possèdent cette édition originale.‎

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‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-17489

‎Han d’Islande. Rare édition originale du premier roman de Victor Hugo.‎

‎Précieux exemplaire finement relié par Mercier avec les rares couvertures gris clair imprimées conservées. Paris, chez Persan, 1823.4 tomes en 4 volumes in-12 de : I/ viii pp., 316 ; II et III/ (2) ff. et 237 pp. ; IV/ (2) ff., 347 pp. Ex libris manuscrit répété sur les titres. Reliés en demi maroquin bleu nuit à grain long à coins, filets dorés délimitant les zones de maroquin, dos lisses finement ornés en long de fers rocaille et filets dorés, non rognés, couvertures grises imprimées et dos conservées. Reliure signée de Mercier.180 x 108 mm.‎


‎Rare édition originale du premier roman de Victor Hugo.Vicaire, IV, 236. « Un article bienveillant de Charles Nodier dans ‘La Quotidienne’, au sujet de ‘Han d’Islande’, fut le début des rapports avec Hugo et de l’étroite amitié qui s’ensuivit. » (Carteret)« Les couvertures encadrées ont été imprimées sur papiers différents, gris clair et rouge rosé ; elles sont sans nom d’imprimeur. Il en existe de muettes avec étiquettes imprimées ; ce sont celles qu’on rencontre le plus souvent. Ouvrage très rare, surtout avec les couvertures imprimées, et fort estimé. » (Carteret, I, 390).« L’action se déroule dans un royaume imaginaire d’Islande, au XVIIe siècle. Un bandit sanguinaire, Han d’Islande, terrorise la population. On entoure sa vie de sombres légendes [...] On assiste à la sombre tragédie de Han, être bestial, qui vit seul avec un ours et ne s’abreuve que de sang humain [...] Ce roman nous révèle déjà la manière de Hugo : ses contrastes violents où l’on décèle le combat perpétuel du bien et du mal. Le personnage de Han atteint à une hallucinante puissance lyrique et fait de ce livre un des documents les plus significatifs du premier romantisme ». (Dictionnaire des Œuvres, III, 347).Précieux exemplaire finement relié par Mercier avec les rares couvertures gris clair imprimées conservées.Provenance : P. Villeboeuf avec ex libris.‎

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‎HUGO, Victor (1802-1885).‎

Reference : LCS-18537

‎Marion de Lorme, drame. L’exemplaire des Tsars à Tsarkoïe Selo avec 2 pages autographes de Victor Hugo.‎

‎Magnifique exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque. Paris, Eugène Renduel, 1831. In-8 de xv pp., 191 pp., (5) pp., demi-cuir de Russie fauve à coins, dos à faux nerfs orné, tranches mouchetées. Reliure de l'époque. 196 x 127 mm.‎


‎Edition originale. Bel exemplaire en reliure du temps, de la bibliothèque de tsarskoïe selo, résidence des tsars, près de Saint-Pétersbourg (cachet). «Edition originale importante et rare en belle condition» (Carteret, I, 403). On joint un manuscrit autographe de Victor Hugo (2 pages in-4) modifiant un passage de la scène deuxième de l'Acte V. Le poète a noté en marge ; "m'envoyer épreuve." Cette correction n'a pas été retenue dans les éditions ultérieures. Marion Delorme est un drame en cinq actes, en vers, représenté sur le théâtre de la Porte Saint-Martin le 11 août 1831. La pièce, terminée dès 1829, avait pour titre Un duel sous Richelieu. La censure, qui voulut voir dans le personnage du roi Louis XIII une allusion au souverain régnant, Charles X, interdit la représentation. Marion Delorme était une des plus belles et des plus intelligentes courtisanes qui défrayèrent la chronique du XVIIe siècle ; Hugo s'inspira du personnage, en le transposant dans le domaine de la poésie romantique. Dans le drame, Marion, devenue Marie, mène une existence solitaire, purifiée par l'amour respectueux et chaste de Didier, un mystérieux gentilhomme toujours de noir vêtu, mélancolique et cependant confiant en la pureté de Marion. Son amour chevaleresque le conduit à croiser le fer avec le marquis Gaspard de Saverny, ancien amant de Marion, qui a eu, en la reconnaissant, l'indélicatesse de s'en souvenir. Le duel est interrompu par l'arrivée des gardes du Cardinal, qui arrêtent Didier, tandis que le marquis leur échappe en se faisant passer pour mort. Richelieu, ennemi juré des mousquetaires du roi, bretteurs invétérés, avait ordonné la peine de mort pour quiconque serait surpris les armes à la main ; le sort de Didier est donc fixé. Marion l'aide à s'enfuir, et les deux amants se mêlent à une compagnie de comédiens ambulants. Laffemas, espion du Cardinal, reconnaît Marion et remonte aisément de là à Didier et au marquis de Saverny, qui assistait en toute tranquillité d'âme à son propre enterrement. Toute supplique au roi est vaine ; le bouffon L'Angely parvient cependant à arracher la grâce, mais le Cardinal obtient l'annulation de la mesure. Le sacrifice de Marion, qui s'abandonne au sinistre Laffemas, est lui-même inutile. Les deux jeunes gens doivent mourir et tout est prêt pour l'exécution. Quelques instants avant de mourir, Didier, qui avait maudit Marion de l'avoir trompé, est soudain touché par le désespoir de la femme ; il lui crie alors son pardon et son amour dans un mot qui la réhabilite : « Épouse ! » Le drame est dominé par la figure de Richelieu ; dans une des premières scènes, nous assistons même à une controverse littéraire sur les mérites du Cid (représenté en 1636, année au cours de laquelle l'action est censée se dérouler). Écrit six mois après Cromwell, ce drame est un des plus achevés et des plus caractéristiques du théâtre romantique ; il n'y manque aucun, ou presque, des motifs considérés comme indispensables au genre : passions impétueuses, conflits de sentiments, héros mystérieux, déguisements. On y trouve surtout, portée à la scène, une des idées les plus chères au cœur de la jeune école romantique, la réhabilitation et le rachat de la courtisane à travers l'épreuve d'un pur amour. Magnifique exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque vendu 18 000 FF (≈ 3 000 €) il y a 46 ans (1978).‎

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EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-17702

‎Les Misérables. Précieuse édition originale française des "Misérables", le plus grand succès d'édition du XIXe siècle.‎

‎L’un des rarissimes exemplaires sur papier vert d’eau. Paris, Pagnerre, 1862.10 volumes grand in-8 de : I/ (4) ff., 357 pp. (mal numérotées 355), (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; II/ (2) ff., 382 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; III/ (2) ff., 358 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; IV/ (2) ff., 318 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; V/ (2) ff., 320 pp., 1 illustration hors texte ; VI/ (2) ff., 297 pp., (1) f.bl., 2 illustrations hors texte ; VII/ (2) ff., 432 pp., 2 illustrations hors texte ; VIII/ (2) ff., 399 pp., 3 illustrations hors texte ; IX/ (2) ff., 400 pp., 2 illustrations hors texte ; X/ (2) ff., 311 pp., 2 illustrations hors texte, (2) ff. d’album. Suite des 20 gravures sur acier par Outhwaite d’après Castelli et De Neuville, publiée par Lacroix et Verboecken en 1869. Couvertures illustrées de la suite reliées en fin du tome X.Demi-maroquin rouge à coins, filets dorés aux coins et aux mors, dos à nerfs ornés de filets dorés, caissons ornés d’une grecque, têtes dorées, nombreux témoins. Reliure de l’époque signée de Champs.238 x 150 mm.‎


‎Édition originale française de ce grand roman de Hugo, vaste réquisitoire social, publié lors de l’exil de l’auteur à Guernesey.Exemplaire de première émission, sans mention d’édition.Clouzot, Guide du bibliophile, 150 ; Talvart, IX, p.40 ; Carteret, I, 421.« Ouvrage capital et universellement estimé. Un des plus colossaux succès de librairie, c’est un des livres qui s’est le plus vendu ; il se vend et se vendra encore longtemps ». (Carteret).L’un des rarissimes exemplaires sur papier vert d’eau du chef-d’œuvre romanesque de Victor Hugo.Les bibliographes indiquent qu’il a été tiré « quelques exemplaires » sur papier de Hollande et sur papier vert d’eau « qui sont fort rares ». Carteret cite trois exemplaires sur Hollande mais aucun sur papier vert d’eau. Vicaire quant à lui ne cite qu’un exemplaire sur papier vert d’eau, celui de Jules Janin.Les exemplaires du tirage sur papier de couleur ne furent distribués que plus tard. Suite à la liquidation de l’éditeur Lacroix, de 25 qu’ils étaient, moins d’une dizaine ont survécu et il n’a pas été fait de couverture.Entreprise en 1845, dans un sentiment d’indignation et de pitié, cette épopée généreuse du peuple, fruit d’une longue élaboration ne serait achevée qu’en 1861, durant l’exil de Guernesey.Les Misérables s’inscrivaient à contre-courant des choix esthétiques du temps : tendance à « l’impassibilité » et « école de l’Art pour l’Art ».Hugo fixe d’ailleurs clairement la mission de son livre dans la Préface : « Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers... tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles ».« Les Misérables » s’imposèrent aussitôt malgré les premières réticences de la critique et le succès populaire fut immense.Nombreux furent les bibliographes, comme Talvart, à voir en l’édition Pagnerre la véritable originale. Il est à présent établi que l’édition belge précéda de quelques jours l’édition française.Ce roman fut le plus grand succès d'édition du XIXe siècle.Exceptionnel exemplaire dans une condition de fraicheur irréprochable, à toutes marges avec de nombreux témoins, très élégamment relié à l’époque par Champs.L’exemplaire est enrichi de la suite des 20 gravures sur acier par Outhwaite d’après Castelli et De Neuville, publiée par Lacroix et Verboecken en 1869, avec les couvertures illustrées de l’album.‎

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EUR85,000.00 (€85,000.00 )

‎HUGO (Victor).‎

Reference : 41327

(1853)

‎Châtiments, par Victor Hugo. 1853.‎

‎Genève et New-York, [Bruxelles, Henri Samuel, 1853]. In-32 de (4)-III-(1)-392 pp., demi-chagrin rouge, dos à nerfs (reliure de l'époque). ‎


‎Édition originale complète. Le faux-titre « Châtiments » est sans accent circonflexe. Première édition reconnue par l'auteur, en réalité imprimée à Bruxelles par Henri Samuel. Elle contient les parties qui faisaient défaut dans l'édition tronquée de Bruxelles, ainsi que l'annonce Victor Hugo au début du livre.Très bon exemplaire.Carteret, I, 415 ; Vicaire, IV, 312. ‎

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EUR300.00 (€300.00 )

‎ HUGO (Victor).‎

Reference : 11295

‎Châtiments - Le Christ au Vatican - La voie de Guernesey. ‎

‎ Genève et New-York, (sans mention d'imprimeur), 1853 ; in-32. 2ff.-III-392pp. - 29pp. Plein veau cerise, dos à nerfs, titre et fleurons dorés, petits fleurons dorés aux angles des plats, filets dorés sur les coupes et dentelle dorée sur les chasse, tranches dorées. Plts tâchés, de légers frottements. Mouillure marginale sur les 8 premiers feuillets.‎


‎Retirage à l'identique de l'édition originale, Clouzot, p. 90, signale de l'éditeur bruxellois, Henri Samuel, a réalisé plusieurs rééditions du texte intégral des Châtiments dans le même format et à la même date. sans mention de nom d'imprimeur, et sans accent circonflèxe sur la a de "Chatiments" sur le faux-titre.Est relié à la suite un popuscule de 29 pages intitulé "Le Christ au Vatican" sous le nim de Victor Hugo. Londres et Genève, Chez les principaux Libraires, 1868, (imprimerie Wittmann) ; 29pp. Mais ce texte satirique qui avait déjà paru sans nom d'auteur en 1853 dans une édition de la Guerre des Dieux de Parny, puis en 1861 en brochure avec le nom d'Hugo, et enfin en 1868 associée avec un autre poème, La voix de Gernesey, n'est pas de l'auteur des Misérables, mais de Paul-Frédéric Cabantous. (E. Drougard, La légende du Grand Inquisiteur et Le Christ au Vatican. Revue des Études Slaves, 1934. pp. 224-227). La Voix de Guernesey avait paru au format in-16 en feuilles chez T. M. Bichard, à Guerney, en 1867. Hugo réagit à la défaite des Chemises rouges de Garibaldi contre les troupes pontificales et françaises à Mentana et écrit en quelques jours ce long poème, lettre ouverte à Garibaldi, imprimé pour être expédié clandestinement en France. ‎

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EUR100.00 (€100.00 )

‎HUGO (Victor)‎

Reference : 29464

(1880)

‎L'année terrible. Edition illustrée. ‎

‎Paris, Librairie du Victor Hugo illustré (sans date, vers 1880). In-4 broché (28,5 x 19 cm), 300 pages, illustré de gravures in et hors-texte par MM. J. P. Laurens, L. Flameng, Emile Bayard, D. Vierge, Ed. Morin, Lix, Victor Hugo.- . - 680g.- Intérieur frais, couverture bien conservée.‎


Déjà Jadis - Fréjus

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EUR45.00 (€45.00 )

‎SAINT-AUBIN Horace (pseudonyme de HUGO Victor)‎

Reference : 15581

‎Wann-chlore (4 tomes).‎

‎Les bibliophiles de l'originale, 1963 4 tomes en deux volumes reliés demie-basane rouge de l'éditeur, tête dorée, couvertures brochées conservées, 231-264-279-244 pages. reproduction en fac-similé de l'édition originale de 1825, tirage numéroté sur vergé antique. Excellent état pour ce tout début de l'oeuvre de Victor Hugo.‎


Déjà Jadis - Fréjus

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EUR30.00 (€30.00 )

‎BECAT (Paul-Emile) - Perceau Louis - Beauvoir ( Roger De ) - Méry J. - Hugo ( Victor ) - Janin J. - Gauthier ( Th. ) - Nadaud G. - Baudelaire ( Charles ) - Delvau A. - Monselet ( Charles ) - Glatigny A. - Murger (Henri) - Camuset‎

Reference : 32006

(1954)

‎L'Oeuvre libertine des poètes du XIXè siècle.‎

‎PARIS, Editions Georges Briffaut 1954. In-8 broché (23 x 16 cm), couverture rempliée et titrée en rouge, étui cartonné, 190 pages. Préface de Jean CABANEL. Poèmes de HUGO, GAUTIER, BAUDELAIRE etc. Illustrés de 8 compositions originales en couleurs de Paul-Emile BECAT. Tirage limité à 1000 exemplaires sur vélin de Lana comprenant les gravures en couleurs, celui-ci le n° 659.- 620g.- Livre en bel état de fraicheur.‎


Déjà Jadis - Fréjus

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EUR100.00 (€100.00 )

‎HUGO Victor.‎

Reference : 25178

(1876)

‎Oeuvres de Victor Hugo. Hernani - Marion Delorme - Le roi s'amuse.‎

‎Paris, Alphonse Lemerre, sans date (vers 1880). In-12 (16,6 x 10 cm) de 455 (4) pages, tranche supérieure dorée, reliure demi-chagrin rouge à coins, titre et caissons dorés sur dos à 5 nerfs.- 470g.C - Intérieur frais, très bon état.‎


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‎HUGO Victor. ‎

Reference : 23209

(1837)

‎Les Voix intérieures ‎

‎Sans mention d'édition (E. Laurent, Bruxelles, 1837). In-16 de 11,5x7 cm, relié d'époque demi-chagrin marron, dos à nerfs, titre doré. Pas de page de faux-titre. Titre. Epître à Joseph-Léopold-Sigisbert Comte Hugo Lieutenant Général des Armées du Roi, Nom inscrit sur l'Arc de l'étoile.Introduction :" La Porcia de Shakspeare parle quelque part de cette musique que tout homme a en soi".- 168 pages. Intérieur très frais, jolie exemplaire bien relié. Parfait état.‎


‎Tous nos ouvrages sont collationnés et complets, sauf mention particulière.‎

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‎HUGO, Victor‎

Reference : LCS-18030

‎Hermani ou l’honneur castillan, Drame par Victor Hugo, représenté sur le Théâtre-Français le 25 février 1830. L’exemplaire Meeûs, immense de marges car non rogné.‎

‎Édition originale de cet ouvrage « peu commun et très recherché » (Clouzot, 144). Paris, Mame et Delaunay-Vallée, 1830.In-8 de : I/ (2) ff., vii pp., (1) p. de personnages, 154 pp., 12 pp. Demi-maroquin rouge à grain long à coins, dos lisse orné en long, non rogné, couvertures beige imprimées conservées. Reliuré signée de Mercier succ. de Cuzin.225 x 139 mm.‎


‎Édition originale de cet ouvrage « peu commun et très recherché » (Clouzot, 144).Carteret, I, 399 ; Vicaire, IV, 251-252.Exemplaire du premier tirage avec la page 80 chiffrée 78 et les 12 pages de catalogue d’éditeur.« C’est, avec ‘Ruy Blas’, une des meilleures pièces de l’auteur au répertoire de la Comédie-Française. » (Carteret). « Hernani est fondé tout entier sur la fatalité de la passion et sur le respect des lois chevaleresques. Ce drame, nettement inspiré par la tradition romantique, celle du “Cid” de Corneille et celle des “Brigands” de Schiller, possède une indéniable force poétique susceptible de ravir et de transporter le lecteur. La magie du verbe fait accepter les situations les plus extraordinaires. La passion amoureuse trouve, dans les célèbres dialogues entre doña Sol et Hernani, des accents impérissables. C’est parce que “Marion Delorme” avait été interdite, en 829, que le poète dut la remplacer, à la Comédie-Française, par cet ouvrage qu’il écrivit en un mois. Lors de la première représentation se déchaîna l’attaque des jeunes romantiques, conduits par Théophile Gautier, contre le public bourgeois encore attaché aux formes traditionnelles. La légendaire soirée a été racontée par Théophile Gautier lui-même dans son “Histoire du Romantisme”. De violentes polémiques suivirent ce tumulte, demeuré célèbre sous le nom de “bataille d’Hernani”, première grande bataille du nouveau théâtre romantique. »Bel exemplaire à toutes marges (hauteur : 225 mm) provenant de la bibliothèque Meeûs, avec ex libris gravé, finement relié par Mercier, avec les couvertures conservées.Ex libris Aimé Laurent.‎

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‎HUGO (Victor)‎

Reference : 514733

(1947)

‎La poésie de Victor Hugo. Extraits présentés et annotés par Maurice Levaillant avec le concours de Madame Cécile Daubray.‎

‎ P., Delagrave, 1947. In-8 carré rel. pleine toile bordeaux postérieure, titre, fleuron et filet dorés au dos, XVI-245 pp., 24 reprod. et ill. photogr. en noir dans le texte, dont le portrait-frontispice, bibliographie. ‎


‎ Bonne condition. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €) ‎

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‎HUGO (Victor)‎

Reference : 29463

(1880)

‎Napoléon le Petit. Edition illustrée. ‎

‎Paris, Librairie du Victor Hugo illustré (sans date, vers 1880). In-4 broché (28,5 x 19 cm), 225 pages, illustré de gravures in et hors-texte par MM. J. P. Laurens; E. Bayard; E. Morin; D. Vierge;Lix; Chifflart; García; H. Scott; Brun; G. Bellenger. - 530g.- Intérieur frais, couverture bien conservée.‎


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‎HUGO (Victor)‎

Reference : 482033

(1834)

‎Odes et poésies diverses.‎

‎ Bruxelles, Louis Hauman, 1834 2 tomes en un vol. in-12 rel. époque demi-veau vert bronze à petits coins, dos lisse orné d'un décor à froid en long, roulettes, filets et fleuron dorés, estampillé E. Desmaisières en queue du dos, titre et tomaison dorés, tranches marbrées, XXVI-179-225 pp. (Oeuvres de Victor Hugo, XVII et XVIII). ‎


‎Renferme 74 odes, 1 hymne et 2 poésies. Précédé des préfaces des éditions de 1822, 1824 et 1826. Bel exemplaire. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €) ‎

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‎HUGO (Victor)‎

Reference : 482035

(1834)

‎Littérature et philosophie mêlées. 1819-1834.‎

‎ Bruxelles, Louis Hauman, 1834. 2 vol. in-12 rel. époque demi-veau vert bronze à petits coins, dos lisse orné d'un décor à froid en long, roulettes, filets et fleuron dorés, estampillé E. Desmaisières en queue du dos, titre et tomaison dorés, tranches marbrées, LIV-260 + 335 pp. (Oeuvres de Victor Hugo, XIX et XX). ‎


‎Recueil d'articles parus dans Le Conservateur littéraire et La Muse française. Contrefaçon belge parue la même année que l'édition originale française mentionnée par Talvart et Place (IX, p.24). Qq. rousseurs éparses en fin du deuxième tome, jolie reliure, bel ensemble. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €) ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 16930

‎Rayons et ombres.‎

‎Louis Hachette, 1857. In-16 broché, 194 pages, bon état.‎


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‎HUGO Victor‎

Reference : 14293

‎William Shakespeare.‎

‎šParis, Librairie internationale A. Lacroix, Verboeckhoven et cie, 1894. In-8 relié demi-chagrin vert foncé, caissons ornés de frises, 568 pages, intérieur frais, reliure solide. Réf. Vicaire IV-p. 333 & Carteret I-p. 421.‎


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‎HUGO Victor - LEROY Maurice (Illustrations de).‎

Reference : 25830

‎Toute la lyre. Les années funestes. Dernière gerbe.‎

‎André Martel, Editeur, 1955, in-8 de 510 pages, reliure d'éditeur, titre et filets sur dos lisse, illustrations de Maurice Leroy . Tirage limité à 2264 exemplaires. Exemplaire n° 1466 tiré sur Vergé crème. C800g. Très bon état.‎


‎Tous nos ouvrages sont collationnés et complets, sauf mention particulière. ‎

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‎HUGO Victor.‎

Reference : 23067

‎Napoléon le petit. (Edition illustrée). ‎

‎Paris, Eugène Hugues, Editeur, 1879, in-4 de 225 pages, reliure demi-veau marbré, titre, fleurons et filets dorés sur dos à 5 nerfs, frontispice. Edition illustrée par MM. J.-P. Laurens, E. Bayard, E. Morin, D. Vierge, Lix, Chifflart, Garcia, H. Scott, Brun, G. Bellenger. 800 grs - LR. Corps frais, reliure solide et en bon état. BEL EXEMPLAIRE. ‎


‎Tous nos ouvrages sont collationnés et complets, sauf mention particulière.‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 2180

‎Oeuvres : Hernani-Marion Delorme-Le roi s'amuse.‎

‎Alphonse Lemerre, 1887. 1 volume in-16 demi-maroquin à coins. Dos à nerfs orné. Très bon état.‎


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‎BAUDELAIRE Charles & HUGO Victor‎

Reference : 68622

(1859)

‎Théophile Gautier. Notice littéraire précédée d'une lettre de Victor Hugo‎

‎Poulet-Malassis et de Broise, Paris 1859, 11,5x18cm, relié.‎


‎| Envois de Baudelaire & Hugo : la tempétueuse rencontre littéraire de l'Albatros et de l'Homme Océan | * Édition originale, dont il n'a été tiré que 500 exemplaires. Portrait de Théophile Gautier gravé à l'eau forte par Emile Thérond en frontisipice. Importante lettre préface de Victor Hugo. Reliure en plein maroquin rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à la cuve, ex-libris baudelairien de Renée Cortot encollé sur la première garde, couvertures conservées, tête dorée. Pâles rousseurs affectant les premiers et derniers feuillets, bel exemplaire parfaitement établi. Rare envoi autographe signé de Charles Baudelaire?: «?à mon ami Paul Meurice. Ch. Baudelaire.?» Un billet d'ex-dono autographe de Victor Hugo adressé à Paul Meurice à été joint à cet exemplaire par nos soins et monté sur onglet. Ce billet, qui ne fut sans doute jamais utilisé, avait été cependant préparé, avec quelques autres, par Victor Hugo pour offrir à son ami un exemplaire de ses uvres publiées à Paris, pendant son exil. Si l'histoire ne permit pas à Hugo d'adresser cet ouvrage à Meurice, ce billet d'envoi, jusqu'à lors non utilisé, ne pouvait être, selon nous, plus justement associé. Cette exceptionnelle dédicace manuscrite de Charles Baudelaire à Paul Meurice, véritable frère de substitution de Victor Hugo, porte le témoignage d'une rencontre littéraire unique entre deux des plus importants poètes français, Hugo et Baudelaire. Paul Meurice fut en effet l'intermédiaire indispensable entre le poète condamné et son illustre pair exilé, car demander à Victor Hugo d'associer leurs noms à cette élégie de Théophile Gautier fut une des grandes audaces de Charles Baudelaire et n'aurait sans doute eu aucune chance de se réaliser sans le précieux concours de Paul Meurice. Nègre de Dumas, auteur de Fanfan la Tulipe et des adaptations théâtrales de Victor Hugo, George Sand, Alexandre Dumas ou Théophile Gautier, Paul Meurice fut un écrivain de talent qui se tint dans l'ombre des grands artistes de son temps. Sa relation unique avec Victor Hugo lui conféra cependant un rôle déterminant dans l'histoire littéraire. Plus qu'un ami, Paul se substitua, avec Auguste Vacquerie, aux frères décédés de Victor Hugo?: «?j'ai perdu mes deux frères ; lui et vous, vous et lui, vous les remplacez ; seulement j'étais le cadet ; je suis devenu l'aîné, voilà toute la différence.?» C'est à ce frère de cur (dont il fut le témoin de mariage au côté d'Ingres et Dumas) que le poète en exil confia ses intérêts littéraires et financiers et c'est lui qu'il désignera, avec Auguste Vacquerie, comme exécuteur testamentaire. Après la mort du poète, Meurice fondera la maison Victor Hugo qui est, aujourd'hui encore, une des plus célèbres demeures-musées d'écrivain. En 1859, la maison de Paul est devenue l'antichambre parisienne du rocher anglo-normand de Victor Hugo, et Baudelaire s'adresse donc naturellement à cet ambassadeur officiel. Les deux hommes se connaissent assez peu mais partagent un ami commun, Théophile Gautier, avec lequel Meurice travailla dès 1842 à une adaptation de Falstaff. Il est donc l'intermédiaire idéal pour s'assurer la bienveillance de l'inaccessible Hugo. Baudelaire avait pourtant déjà brièvement rencontré Victor Hugo. à dix-neuf ans, il sollicita une entrevue avec le plus grand poète moderne, auquel il vouait un culte depuis l'enfance?: «?Je vous aime comme on aime un héros, un livre, comme on aime purement et sans intérêt toute belle chose.?». Déjà, il se rêvait en digne successeur, comme il lui avoue à demi-mot?: «?à dix-neuf ans eussiez-vous hésité à en écrire autant à [...] Chateaubriand par exemple?». Pour le jeune apprenti poète, Victor Hugo appartient au passé, et Baudelaire souhaitera rapidement s'affranchir de ce pesant modèle. Dès son premier ouvrage, Le Salon de 1845, l'iconoclaste Baudelaire éreinte son ancienne idole en déclarant la fin du Romantisme dont Hugo est le représentant absolu?: «?Voilà les dernières ruines de l'ancien romantisme [...] C'est M. Victor Hugo qui a perdu Boulanger - après en avoir perdu tant d'autres - C'est le poète qui a fait tomber le peintre dans la fosse.?» Un an plus tard, dans le Salon de 1846 il réitère son attaque plus férocement encore, destituant le maître Romantique de son trône?: «?car si ma définition du romantisme (intimité, spiritualité, etc.) place Delacroix à la tête du romantisme, elle en exclut naturellement M. Victor Hugo. [...] M. Victor Hugo, dont je ne veux certainement pas diminuer la noblesse et la majesté, est un ouvrier beaucoup plus adroit qu'inventif, un travailleur bien plus correct que créateur. [...] Trop matériel, trop attentif aux superficies de la nature, M. Victor Hugo est devenu un peintre en poésie?». Ce meurtre du père ne pouvait se réaliser pleinement sans une figure de substitution. C'est Théophile Gautier qui servira de nouveau modèle à la jeune génération, tandis que Victor Hugo, bientôt exilé, ne devait plus publier d'autres écrits que politique pendant près de dix années. Ainsi, lorsque Baudelaire adresse un exemplaire de ses Fleurs du mal à Victor Hugo, il sait qu'il lui inflige cette terrible dédicace imprimée en tête «?Au poète impeccable au parfait magicien ès Lettres françaises à mon très cher et très vénéré maître et ami Théophile Gautier?». L'animosité du jeune poète ne pouvait échapper à Victor Hugo. Et sans doute, Baudelaire ne s'attendait-il pas à la lumineuse réponse d'Hugo?: «?Vos Fleurs du mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles?». Avec son article sur Théophile Gautier paru dans L'Artiste du 13 mars 1859, Baudelaire poursuit toujours le même but?: refermer la page «?Victor Hugo?» de l'histoire de la littérature française. Plus adroite et plus respectueuse que ses écrits précédents?: «?Nos voisins disent Shakespeare et Gthe, nous pouvons leur répondre Victor Hugo et Théophile Gautier?!?», la prose de Baudelaire se veut pourtant claire et définitive?: Hugo est mort, vive Gautier, «?cet écrivain que l'univers nous enviera, comme il nous envie Chateaubriand, Victor Hugo et Balzac.?» Les critiques ne s'y trompèrent pas et l'accueil de l'article fut glacial. Baudelaire eut alors l'idée folle d'associer Victor Hugo lui-même à sa propre destitution et de faire ainsi publier sous leur deux noms l'avènement d'une nouvelle ère poétique dont ce fascicule est le manifeste. De son propre aveu, l'impertinent poète avait déjà «?commis cette prodigieuse inconvenance [d'envoyer son article à Victor Hugo sur] papier imprimé sans joindre une lettre, un hommage quelconque, un témoignage de respect et de fidélité.?» Nul doute que le désir de Baudelaire fut alors d'adresser un soufflet à son aîné. L'affaire en serait sans doute restée là sans l'intervention de Paul Meurice. Il informa le fougueux poète de l'appréciation bienveillante du maître qui se serait fendu d'une lettre sans aucun doute aimable mais définitivement perdue. Apprenant cela, Baudelaire rédige à son tour une lettre à Victor Hugo d'une incroyable audace et sincérité?: «?Monsieur, J'ai le plus grand besoin de vous, et j'invoque votre bonté. Il y a quelques mois, j'ai fait sur mon ami Théophile Gautier un assez long article qui a soulevé un tel éclat de rire parmi les imbéciles, que j'ai jugé bon d'en faire une petite brochure, ne fût-ce que pour prouver que je ne me repens jamais. J'avais prié les gens du journal de vous expédier un numéro. J'ignore si vous l'avez reçu ; mais j'ai appris par notre ami commun, M. Paul Meurice, que vous aviez eu la bonté de m'écrire une lettre, laquelle n'a pas encore pu être retrouvée?». Sans fard, il expose ses intentions, ne niant ni l'impertinence de son article, ni la raison profonde de sa demande?: «?J'ai voulu surtout ramener la pensée du lecteur vers cette merveilleuse époque littéraire dont vous fûtes le véritable roi et qui vit dans mon esprit comme un délicieux souvenir d'enfance. [...] J'ai besoin de vous. J'ai besoin d'une voix plus haute que la mienne et que celle de Théophile Gautier, de votre voix dictatoriale. Je veux être protégé. J'imprimerai humblement ce que vous daignerez m'écrire. Ne vous gênez pas, je vous en supplie. Si vous trouvez, dans ces épreuves, quelque chose à blâmer, sachez que je montrerai votre blâme docilement, mais sans trop de honte. Une critique de vous, n'est-ce pas encore une caresse, puisque c'est un honneur???» Il n'épargne pas même Gautier, «?dont le nom a servi de prétexte à mes considérations critiques, je puis vous avouer confidentiellement que je connais les lacunes de son étonnant esprit?». C'est naturellement à Paul Meurice qu'il confie sa «?lourde missive?». Ne doutant pas d'une réponse positive, «?la lettre de Hugo viendra sans doute mardi, et magnifique je le crois?» (lettre à Poulet-Malassis, le 25 septembre 1859), Baudelaire apporte un soin particulier à la mise en valeur du prestigieux préfacier dont le nom sera imprimé dans la même taille de police que le sien. Pourtant la lettre tarde à arriver et c'est encore auprès de Meurice que se plaint Baudelaire?: «?Il est évident que si une raison quelconque empêchait M. Hugo de répondre à mon désir, il me l'aurait fait savoir. Je dois donc supposer un accident.?» (Lettre à Paul Meurice du 5 octobre 1859). En effet, Victor Hugo a bien envoyé sa réponse-préface, elle arrive peu après et Baudelaire la fait intégralement imprimer en tête de son Théophile Gautier. Il ne s'agit pourtant pas d'une simple préface, mais d'une véritable riposte, rédigée avec toute l'élégance du maître. Hugo ne se contente pas des lourds attributs que lui prête Baudelaire qui, dans ce même ouvrage, qualifie ainsi le poète des Contemplations?: «?Victor Hugo, grand, terrible, immense comme une création mythique, cyclopéen, pour ainsi dire, représente les forces énormes de la nature et leur lutte harmonieuse.?» Au manifeste de Baudelaire?: «?Ainsi le principe de la poésie est, strictement et simplement, l'aspiration humaine vers une Beauté supérieure. [...] Si le poète a poursuivi un but moral, il a diminué sa force poétique (..) La poésie ne peut pas, sous peine de mort ou de déchéance, s'assimiler à la science ou à la morale ; elle n'a pas la Vérité pour objet, elle n'a qu'Elle-même.?» Hugo oppose ses propres préceptes?: «?Vous ne vous trompez pas en prévoyant quelque dissidence entre vous et moi. [...] Je n'ai jamais dit l'Art pour l'Art ; j'ai toujours dit l'Art pour le Progrès. [...] Le poète ne peut aller seul, il faut que l'homme aussi se déplace. Les pas de l'Humanité sont donc les pas même de l'Art.?» N'en déplaise à Baudelaire, l'écrivain qu'il rangeait dans les «?délicieux souvenirs d'enfance?» est loin d'avoir achevé son uvre immense. C'est dans ce petit fascicule de l'un de ses féroces adversaires, qu'il annonce la voie de son écriture à venir?: La Légende des siècles, qui doit paraître ce même mois, et surtout trois ans plus tard, Les Misérables, la plus importante fresque sociale et humaniste de la littérature mondiale. Baudelaire adressa des exemplaires dédicacés de son Gautier aux artistes qu'il admirait dont Flaubert, Manet ou Leconte de Lisle, preuve de l'importance qu'il accordait à cette profession de foi esthétique. Malgré sa si précieuse collaboration, Victor Hugo reçut une lettre de remerciements mais aucun exemplaire dédicacé de «?leur?» opuscule. Cependant, une récente étude à la lumière noire a permis de déceler un envoi à son intention «?en témoignage d'admiration?» gratté puis recouvert d'une dédicace palimpseste à M. Gélis. Ce repentir est symbolique de la relation d'amour-haine qu'entretiendront les deux poètes leurs vies durant. C'est donc à travers cet exemplaire offert à «?[s]on ami Paul Meurice» que Baudelaire choisit de remercier le clan Hugo de cette exceptionnelle rencontre littéraire. Le Théophile Gautier de Baudelaire et Hugo est donc, sous son apparente modestie, un double manifeste des deux grands courants de la poésie?: «?L'Albatros?» de Baudelaire, contre l'«?Ultima verba?» de Hugo. Tandis que «?les ailes de géants [du premier] l'empêchent de marcher?», le second «?reste proscrit, voulant rester debout?». Et s'il n'en reste que deux, ce seront ces deux-là?! Provenance?: Paul Meurice, puis Alfred et Renée Cortot. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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