HUGNET (Georges) écrivain, poète et peintre surréaliste français (1906-1974)
Reference : 19BC22
Belle lettre. Après lui avoir appris que son jugement lui avait donné raison concernant l’agression des trois surréalistes, suite au différend avec Benjamin Péret (Georges Hugnet l’avait traité d’embusqué, de tire au flanc et de pousse-au-crime) «… mes trois agresseurs ont étés suffisamment punis par le tribunal pour enlever à ces vieux voyous, ainsi qu’à d’éventuels imitateurs, tout goût de remettre ça. Mon action n’aurait-elle servi qu’à cela qu’elle se justifie et nous dirons que mon but est atteint… ». Il le questionne concernant la vente au profit de Valentine Hugo : «… Je ne sais que trop quels étaient ses besoins d’argent et dans quels ennuis elle se débattait. La fondation du prix qui portera son nom, doit lui donner sûrement une inappréciable satisfaction morale… ».
HUGNET (Georges) poète, écrivain et peintre surréaliste français (né à Paris en 1906, mort en 1974, en Charente-Maritime, à St Martin de Ré)
Reference : 75C30
Pâques 1965, il lui manifeste son amitié. « Nous avons souvent parlé de toi… au coin du feu… par ces malheureuses Pâques… et nous voudrions bien savoir comment s’est passé la petite opération que tu devais subir. » Il le prévient de son retour à Paris et lui indique qu’il se propose d’écrire à Robert Altmann, (le scénariste et réalisateur américain) en même temps qu’à lui. « Je ne suis pas prêt d’oublier les preuves d’attention qu’il m’a données, grâce à toi, ce que je n’oublie pas non plus… ». En juillet 1967, il a reçu une lettre « à cheval » de Marguerite Arp, [l’épouse du peintre et sculpteur Jean Arp). « Point n’est besoin de lire entre les lignes pour comprendre tout ce qu’elle me reproche, allant même jusqu’à s’en prendre à la bonne vie que je mène. Je suis malade, tu les sais, et je ne suis pas sorti de chez moi pendant six mois, tu le sais aussi ; je vis en reclus, toujours pressé par les nécessités de l’existence. Il est manifeste qu’elle est furieuse contre moi et elle exige maintenant le remboursement de ma dette par tranches massives et rapprochées, bien au-delà de mes moyens. Malgré mes recommandations, tu n’en as fait qu’à ta tête et tu vois dans quel pétrin m’a mis ta légèreté. La stupide, sinon scandaleuse idée de fondre en bronze le relief original en bois, n’est surement pas étrangère à l’intransigeance dont je suis victime, bien qu’elle n’en parle pas, d’autres se chargeant de le faire, rassure toi. Je me suis fié à toi, j’ai eu tort. Tu as encore beaucoup à apprendre ou à modifier tes habitudes de naguère. Nous en reparlerons. » Il revient à des choses plus banales et lui indique qu’il bénéficie sur l’Île, du « beau temps, chaleur tempérée par la brise ». Sa santé ne s’améliore pas, « je traverse mon jardin, plié en deux, le reins douloureux, trainant la patte. ». Il le questionne au sujet de « l’affaire du libraire Richard », et s’il y a des suites ? Enfin, il espère qu’il passe de bonnes vacances avec son épouse, « de meilleures vacances que moi. Ne serait-ce le souci qu’elle partage avec moi Myrtille (son épouse), vivrait plus joyeusement car cela nous tracasse ». Il lui apprend que son fils Nicolas, est en Bavière.