Bel exemplaire à grandes marges provenant des bibliothèques «Charlotte Hoive 1737» et André Cade avec ex-libris. Paris, Augustin Courbé, 1647. 5 volumes in-8 de I/ (16) pp. dont 1 frontispice gravé et 2 portraits, 855 pp. comprenant 12 gravures, (5); II/ (16) pp. dont 1 frontispice gravé, 2 portraits, 984 pp. y compris 12 gravures; III/ (23) pp. y compris 1 frontispice et 2 portraits, 1221 pp. y compris 12 gravures, (3) pp.; IV/ (16) pp. y compris 1 frontispice, 2 portraits, 1386 pp. y compris 12 gravures, (4) pp.; V/ (32) pp. y compris 1 frontispice gravé et 3 portraits, 953 pp. y compris 12 gravures, (3) pp. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs très ornés, roulette dorée intérieure, double filet or sur les coupes, tranches dorées sur marbrure. Chambolle-Duru. 180 x 113 mm.
Première édition définitive et dernière édition complète de l’Astrée, fameux roman à succès qui modela les pensées et les mœurs des salons précieux du XVIIe siècle, illustrée par un grand peintre de l’école de Fontainebleau, Daniel Rabel. Tchemerzine, V, 945. L’Astrée, dont le succès fut immense et l’influence durable, (le berger Céladon amoureux de la bergère Astrée est évoqué par Racine pour son Andromaque), est difficile à rencontrer en exemplaires homogènes; celui-ci est tout entier du même libraire. (Tchemerzine V, 945). Un feuillet restauré au tome 2. C'est en fait la première édition que l’on puisse, de plus en plus rarement, rencontrer en reliure uniforme avec tous les volumes à la bonne date. La première édition collective de l’Astrée est publiée en 1631. Elle sera remaniée jusqu’en 1647, date de la parution de cette dernière édition collective et définitive, considérée comme mieux imprimée et plus complète. «Elle est plus correcte que celle de 1631. » (Brunet, V, 1015) Cette édition, complète, corrigée, et définitive, contient la dédicace à Henri IV, lecteur de l'Astrée dès avant sa parution, insérée dans les éditions postérieures à la première de 1610 (tome II), la préface à Louis XIII qui suivit (tome III), et les deux dédicaces par Balthazar Baro, le continuateur du roman en 1625 à la mort d'Urfé : la première à la reine-mère Marie de Médicis (tome IV) et la seconde à Ambroise Spinola, commandant des armées espagnoles en Hollande (tome V). Grand roman pastoral et psychologique, en 5 livres et plus de 5000 pages, L’Astrée a profondément marqué la sensibilité du XVIIe siècle. « Honore d'Urfé y a transposé et idéalisé son amour pour Diane: … en y ajoutant la transposition d'anecdotes réelles (tels les amours d'Henri IV et de la belle Gabrielle »). Le succès de l’ouvrage fut immense : on se l’arrachait dans les cours d’Europe et à la ville ; Boileau, La Fontaine et Molière le lurent dans leur jeune âge, et Jean-Jacques Rousseau n’a jamais caché l’influence que le grand roman pastoral et précieux d’Honoré d’Urfé avait exercée sur lui. L’Astrée, terre natale des poètes. Code de l'Amour parfait dont elle résume les lois en 12 articles, L'Astrée est la première œuvre importante que nous ait donné le roman sentimental. «Dans L’Astrée, dédiée à Henri IV et dont le Vert Galant s’était délecté, l’éveil de la connaissance amoureuse, dans des paysages de hautes herbes, de futaies et de cours d’eau, s’accompagnait pour les jeunes lecteurs et lectrices du XVIIe siècle les plus précoces et doués, d’une découverte de leur propre langue, de ses ressources de trahison et de loyauté. L’Arcadie forézienne de d’Urfé pouvait se transposer en Champagne, comme en Bretagne et même en Île-de-France, elle favorisait la traduction en expérience intime française des Bucoliques de Virgile, des Métamorphoses d’Ovide, des élégies latines, bref, de l’imaginaire antique étudié en même temps au collège» (Marc Fumaroli). « Le succès du roman fut immense et son influence profonde sur les mœurs et la littérature. Boileau l'appréciait, et La Fontaine en faisait une de ses lectures favorites. » La remarquable illustration de Daniel Rabel, gravée par Michel Lasne comprend 5 frontispices, 11 portraits et 60 belles gravures à pleine page. « Il y a de la grâce et du charme dans les petits tableaux de genre... Il paraît tout naturel que les meilleures gravures du livre, soient celles où, autour d'alcôves de style Louis XIII, parade le monde des ruelles... Rabel était le dessinateur officiel des Ballets du Roi... Il a dû reproduire de préférence ce qu'il avait sous les yeux. Aussi est-on autorisé à se demander si tout est fiction dans ce décor architectural... » (Jeanne Duportal). Bel exemplaire a grandes marges provenant des bibliothèques «Charlotte Hoive1737» et André Cade avec ex-libris.
«Il est l'un des hommes les plus importants, je ne dirai pas seulement de la caricature, mais encore de l'art moderne.» (Baudelaire). Paris, Aubert, s.d. [1840]. In-folio de 30 planches. Demi-basane verte, dos orné en long. Reliure de l’époque. 339 x 263 mm.
Suite complète et très rare de 30 lithographies originales en très belles épreuves en noir sur blanc, en très rare épreuve du 2e ou 3e état (sur 3 ou 4), avant la correction, avec l’adresse d’Aubert, effacée par la suite. Delteil, 760 à 790. Les baigneurs des bords de la Seine ont offert à Daumier de multiples sujets propices à évoquer des situations cocasses. La série de trente planches des Baigneurs, publiée entre juin 1839 et septembre 1842 dans Le Charivari, était très appréciée de Delacroix pour la qualité des études anatomiques qu'elle contient, et qui aura un pendant féminin, en 1847, avec Les Baigneuses. «Daumier recherche avant tout l’expression juste qui lui est fournie par une rare faculté d’observation, ce qui fit dire à Champfleury:“Dans le moindre croquis de Daumier on sent la griffe du lion”. Les Daumier font aujourd’hui des prix fous.» (Carteret, Trésor du bibliophile, III, p.188). Honoré Daumier (1808-1879) débute sa carrière comme caricaturiste politique pour les journaux «La Caricature» et «Le Charivari» sous le signe d'une opposition à Louis-Philippe conduite par Charles Philipon, le directeur de ces publications. Mais les lois de septembre 1835 mettent un frein à la liberté de la presse et obligent Daumier à se réorienter vers la caricature de mœurs. La société parisienne est alors épinglée dans toutes ses strates sous les yeux des lecteurs du «Charivari». Formidable caricaturiste des ridicules de la société française du XIXe siècle, qualifié de «Michel-Ange de la caricature», il développa sa carrière lithographique pour la presse, de la Monarchie de Juillet jusqu'à la chute du Second Empire. «Delacroix, non seulement, appréciait, mais même étudiait le nu des Baigneurs de Daumier». (Béraldi). «Si plus tard les héritiers de Delacroix trouvèrent dans un de ses nombreux portefeuilles des croquis d’après ‘les Baigneurs’ de Daumier, cela n’étonnera pas les admirateurs des deux maîtres. Les yeux gourmands de Delacroix, dans leur soif d’études et d’observations, ne pouvaient jamais assez se rassasier de lignes passionnées, d’emportements michelangesques et de mouvements réels. L’accentuation robuste des œuvres de Daumier enthousiasmait cette nature distinguée, comme un cavalier qui, monté sur un élégant cheval arabe, s’arrête tout à coup pour admirer un cheval de brasseur.» (Revue de Paris) “The source of the river Seine is found in Burgundy, runs through Paris and ends in the Channel. The public baths in the Seine offered a highly welcomed refreshment in summer. According to information by Provost one of the ""Bathing Boats" called ""Petit, Ecole de Natation"" was moored very close to Daumier's house at the Quai d'Anjou on the river Seine. In turning over this album all the different schools of swimming, from the working-man's bath at 10 Centimes up to the noble baths, where one walks on rugs. Daumier even allows us to peak a stolen glance at the ladies aquatic section. We also enjoy a view of the Seine and those strong gentlemen racing the train in the water, swimming against the current. We see all these aspects from their amusing angle, because Daumier's drawings are filled with grotesque physiognomies, amusing scenes and all those little mishaps which strike the unfortunate swimmer. (from a Charivari advertisement August 2, 1843) The French painter Delacroix (1798-1863) was so impressed by Daumiers Bathers that he pinned a lithograph from this series to the wall of his studio. He advised his students to look at Daumiers prints exhibited in the windows of Auberts gallery in order to appreciate this masters drawing talent."" Belle condition, sauf quelques rousseurs à certaines planches.
Une des œuvres-clés de Balzac, pénétrée d'occultisme. Paris, Hippolyte Souverain, 1842. 2 volumes in-8 de 327 pp., 336 pp. Demi-chevrette rouge, dos lisses ornés de filets dorés et de fleurons noirs, entièrement non rognés. Reliure de l'époque 225 x 137 mm.
Édition originale rare. (Clouzot 30). Elle faisait défaut à la collection romantique de Maurice Escoffier. Vicaire, I, 217; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 306; Catalogue Destailleur 1379. Une des œuvres-clés de Balzac, pénétrée d'occultisme. Balzac qualifiait de "privilégiée" l'histoire d'Ursule, "sœur heureuse d'Eugénie Grandet". Le roman ouvre les Scènes de la vie de province : une jeune fille parvient à triompher de la machination ourdie contre elle visant à la spolier. Ce portrait de jeune fille fut dédié par Balzac à sa nièce, Sophie Surville. La première partie d’Ursule Mirouet, « Les Héritiers alarmés », nous présente la bonne société de Nemours ou plutôt les quatre familles bourgeoises apparentées les unes aux autres qui, sous la Restauration, dominaient la petite ville. Minoret-Levrault, maître de poste, est une espèce d’Hercule stupide, dominé par sa femme, l'inquiétante Zélie; le couple vit pour son fils, Désiré, jeune dandy qui fait ses études de droit. Le docteur Minoret, ancien disciple des encyclopédistes et athée convaincu, a fait retour à sa ville d'origine, où il achève dans la retraite sa brillante carrière d'ex-médecin de l'Empereur. Le docteur n'a pas d'enfant, et ses neveux, dont le maître de poste, pensent qu'ils se partageront son héritage. Mais Minoret amène dans sa maison une orpheline, Ursule Mirouet, fille d'un chanteur, lui-même enfant naturel d'un organiste. Ursule est sa nièce et il l'élève comme sa fille, dirigeant lui-même son instruction avec l'aide de ses vieux amis, le curé Chaperon, le juge de paix Bongrand et le vieil officier de Jordy. En grandissant, la petite Ursule s'aperçoit que son oncle et parrain, ne partage pas sa foi, elle en éprouve une vive douleur. Le vieux docteur, brouillé depuis longtemps avec un ancien camarade qui s'est lancé dans l'étude du magnétisme, reçoit soudain de ses nouvelles. Son ami lui demande de le revoir à Paris. Minoret se rend au rendez-vous et assiste à une séance d'expériences magnétiques au cours de laquelle une voyante lui expose, point par point, les menus gestes de sa filleule restée à Nemours. De retour dans sa maison, le docteur constate que les dires de la voyante étaient scrupuleusement exacts. Ébranlé dans ses convictions, ému par la souffrance que cause à Ursule devenue une jeune fille son impiété, le vieil athée se convertit brusquement. Cet événement imprévu sème le trouble parmi les héritiers : Minoret ne va‑t‑il pas laisser ses biens à l’Église, pis encore, faire de sa filleule héritière ? Aussi entoure-t-on le vieillard de manœuvres et de suspicion. Mais le docteur est bien davantage troublé par une découverte qu'il vient de faire ; Ursule est amoureuse d’un jeune voisin, Savinien de Portenduère. Peu après, le jeune homme est mis en prison pour dettes; sa mère, veuve et pauvre, ne peut rien pour lui, et c'est le docteur Minoret qui avance l'argent nécessaire à sa libération; il va lui-même le tirer de prison. C’est au tour de Savinien de tomber amoureux de la belle Ursule. L'indulgent docteur Minoret est prêt à donner son consentement à cette union, si Savinien rachète sa conduite passée ; mais la fière Mme de Portenduère reste intraitable, son fils n'épousera pas une orpheline, fille d'un « capitaine de musique », lui-même fils naturel. Aussi Savinien quitte-t-il Ursule pour s'engager dans la marine lors de la conquête de l'Algérie. Il en revient gradé et glorieux, toutefois sa mère ne veut pas céder. Devant cette attitude, le docteur se voit obligé de fermer sa porte à Savinien. Cette première partie n'est que le prélude du drame qui s'ouvre avec la mort du docteur (IIè partie, « La Succession Minoret »). Les dispositions du vieillard avaient été prises, il avait dissimulé des titres au porteur pour sa filleule, laissant à ses héritiers légaux leur part normale d'héritage. Sur son lit de mort, le docteur remet à Ursule la clé qui ouvre le cabinet où se trouve caché l'argent qu'il lui destine ; mais la jeune fille, troublée, se laisse distancer par un des héritiers, le maître de poste Minoret-Levrault, lequel, dissimulé près de la chambre mortuaire, a tout entendu. Minoret-Levrault s'empare du magot et tout le monde s'étonne qu’Ursule n'ait reçu qu'une somme insignifiante. La jeune fille, en butte à la persécution des héritiers, se retire dans une petite maison avec une servante ; tout espoir d'épouser Savinien de Portenduère est maintenant perdu pour elle. Mais la présence d'Ursule dans la ville gêne Minoret-Levrault, qui n'a avoué à personne, pas même à sa femme, son larcin. Il demande à l'ignoble Goupil, clerc de notaire satanique et repoussant, de l'aider à chasser la jeune fille. Celui-ci commence alors une campagne de lettres anonymes qui fait planer la terreur sur la pauvre fille et la conduit bien près de la mort. Mais comme Minoret-Levrault qui s'est constitué une immense fortune ne paie pas suffisamment les services rendus par Goupil, celui-ci décide de se venger. Il avoue être l’auteur de la machination mais il n'a été qu'un instrument entre les mains de Minoret-Levrault. Les vieux amis du docteur, qui continuent à protéger Ursule et Savinien, demeuré fidèle, se demandent quelle raison a pu pousser Minoret-Levrault à vouloir à tout prix le départ d’Ursule. Celle-ci revoit son oncle en rêve, et le mort lui dévoile dans tous ses détails l'infamie de Minoret-Levrault. De présomption en présomption, on parvient à découvrir le vol. Le fils ainé de Minoret-Levrault meurt dans un accident qui avait été annoncé par le défunt à sa filleule; sa femme devient folle, quant à lui, durement éprouvé, il devient un vieillard blafard et dévot qui s'efforce de racheter son acte. Ursule épousera enfin Savinien et ils vivront dans le château acquis par le maitre de poste que celui-ci leur a abandonné. Il est à peine besoin de souligner la naïveté de l'intrigue, dans laquelle le magnétisme, les manifestations supra-terrestres, les apparitions jouent un très grand rôle. Balzac se laisse aller ici à ses convictions profondes sur la réalité des phénomènes occultes. Dans cet étrange mélodrame, d'ailleurs fort poignant, l'innocence est persécutée, mais elle recevra la récompense dont elle est digne, et les méchants seront châtiés. Seulement Ursule Mirouet est aussi un très émouvant récit des rapports entre un vieillard et une jeune fille, évocation pleine de délicatesse, inspirée par une connaissance délibérément optimiste du cœur humain, et, en contraste, une analyse impitoyable des mœurs provinciales et des malhonnêtetés, qui vont parfois jusqu'au crime, et auxquelles peuvent se laisser entraîner des bourgeois qui aspirent à une succession et estiment avoir des droits sur un héritage. Rarement Balzac est allé aussi loin dans sa rigueur et dans sa haine pour la bourgeoisie provinciale et pour les germes malsains qu'elle suscite, entretient et développe. Très bel exemplaire relié par Wagner, entièrement non rogné, pour Balzac lui‑même. Dans un article paru dans le Courrier balzacien, Thierry Bodin souligne combien "les exemplaires personnels de Balzac sont très rares. Ils ont été dispersés pour la plupart lors des ventes avant et après décès de Madame de Balzac [Madame Hanska] en mars et avril 1882." Les reliures ont toutes été exécutées soit par Spachmann, soit par Wagner, soit par les deux artisans lorsqu'ils travaillaient ensemble, selon les directives de l'écrivain. "Aussi se présentent-ils de façon à peu près uniforme : dos lisse en basane rouge (orné de quelques filets dorés et fleurons à froid) aux coutures assez souples qui permettent une bonne ouverture du livre, celui-ci non rogné, à pleines marges, et largement protégé par des plats plus grands revêtus de papier marbré, les gardes étant toujours de papier blanc sur lequel il serait possible d'écrire" (Thierry Bodin). Provenance : Honoré de Balzac - Madame Hanska, veuve d'Honoré de Balzac, dans la vente de laquelle environ 2 500 volumes furent proposés en lots (Paris, 25 avril 1882); Auguste Lambiotte (Cat. I, 1976, n° 48, reprod. pl. XII) ; Pierre Bergé, 14 décembre 2018, n° 904 (estimé 38 000 – 50 500 € frais inclus)
Précieux exemplaire, immense de marges et l’un des rarissimes avec les titres datés 1843. Paris, Hippolyte Souverain, 1843. Deux volumes in-8 de : I/ 355 pp. ; II/ (2) ff., 325 pp. Quelques rares piqûres. Demi-veau blond, dos à nerfs, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, têtes dorées. Reliure de l'époque. 217 x 134 mm.
Édition originale dédicacée à Georges Sand. Carteret, I, 78 ; Talvart, Bibliographie des auteurs modernes, I, 161 ; Clouzot, 30 ; Vicaire, Manuel de l’amateur, I, 218. Ce texte, très original dans l'œuvre de Balzac, est l'un des rares composés sous forme d'une correspondance entre deux amies. « Ce roman d’Honoré de Balzac, qui fait partie des ‘Scènes de la vie privée’, est l’étude très minutieuse de deux caractères de femmes qui se révèlent à travers la correspondance qu’elles échangent, correspondance complétée par les lettres de différents personnages. » (Dictionnaire des Œuvres, IV, 478). Balzac s'en explique dans la préface. « La publication d'une correspondance, chose assez inusitée depuis bientôt quarante ans, ce mode si vrai de la pensée sur lequel ont reposé la plupart des fictions littéraires du dix-huitième siècle, exigeait aujourd'hui les plus grandes précautions. Le cœur est prolixe. Tout le monde approuvera le changement des noms, déférence due à des personnes qui sortent de maisons historiques dans deux pays. Cette correspondance, en désaccord avec les vives et attachantes compositions de notre époque si amoureuse de drame, et qui fait momentanément bon marché du style, pourvu qu'on l'émeuve, demande une certaine indulgence. Elle se place naturellement sous la protection des lecteurs choisis, rares aujourd'hui, et dont les tendances d'esprit sont en quelque sorte contraires à celles de leur temps. » Notre exemplaire est le seul cité par Carteret. Précieux exemplaire, immense de marges, avec de nombreux témoins, le seul cité par Carteret (Le Trésor du Bibliophile, I, page 78) et l’un des rarissimes avec les titres datés 1843. Provenance : H. Destailleur et Pierre Duché avec ex libris.
BALZAC (Honoré de) - ANICET-BOURGEOIS (Auguste) ; DUMANOIR - Soulié F.- Ponsard - Bayard et Jaime- Delphine de Girardin,Emile de Girardin, Mme - Dumanoir et Mazilier.
Reference : 26345
(1847)
1847 édition du Constitutionnel Imprimerie Boniface, 1847-1848 Paris,reliure in4 demi basane noire,dos lisse à filets dorés, pagination continue 172+ 240p.,texte encadré à 2 colonnes,timbre royal à quelques pages - rare reunion Le Colonel Chabert (version 3e originale),EL VERDUGO,La Grenadiere,Le Réquisitionnaire,La Femme de trente ans ,La Recherche de l’absolu, suivi du Magasin dramatique du Constitutionne comprennant les pieces :ANICET-BOURGEOIS (Auguste) ; DUMANOIR. Le docteur noir, drame en sept actes.edition originale; Soulié F, la cloiserie des Genets- edition originale;Ponsard Agnes de Merane tragedie,Ernest Jaime; Jean-François-Alfred Bayard :Le Réveil du lion, comédie-vaudeville en 2 actes, par MM. Bayard et Jaime ... [Paris, Gymnase dramatique, 2 octobre 1847.].edition originale;Emile de Girardin, Mme Cléopatre; tragédie en cinq actes, en vers, par Émile de Girardin.:edition originale- Le chevalier d'Essonne : comédie-vaudeville en trois actes -Auteur : Charles Dupeuty; Anicet-Bourgeois, M.; A Doche; Théâtre du vaudeville (Paris, France) 1847- edition originale;- Cléopatre; tragédie en cinq actes, en vers, par Émile de Girardin.[Paris, Théâtre-français, 13 novembre 1847.].- edition originale;Les cinq sens, ballet-pantomime en trois actes et cinq tableaux de MM. Dumanoir et Mazilier. Musique d'Adolphe Adam. Décorations de MM. Cambon et Thierry.- edition originale; bon état,trés rare
Textes parus dans le Constitutionnel et reliés ensemble supplément littéraire du Constitutionnel theatre magasin dramatique 1846/1847Le Colonel Chabert sera publié en feuilleton une nouvelle fois dans le supplément littéraire du Constitutionnel en 1847.BALZAC (Honoré de) supplément littéraire du Constitutionnel Eugenie Grandet -En avril 1847, Le Constitutionnel réimprime le roman en cahiers détachables. Le texte compte plusieurs moments de correction, depuis celles du manuscrit et des premières épreuves en placards pour L'Europe littéraire jusqu'à celles faites par Balzac sur le texte publié par Furne, puis le Furne corrigé. Ces modifications successives n'ont pas été sans compliquer quelques données du roman.edition en partie originale;EL VERDUGO (1829)- Œuvre dédiée par Honoré de Balzac A MARTINEZ DE LA ROSALa Grenadiere est une nouvelle d'Honoré de Balzac parue en 1832 dans la Revue de Paris.Le Réquisitionnaire est une nouvelle d’Honoré de Balzac, parue en 1831dans La Revue de Paris et reprise la même année en volume chez Gosselin, puis en 1832 dans les Contes philosophiques chez le même éditeur. Rééditée chez Werdet en 1835 dans la série des Études philosophiques, puis dans l’édition Furne de La Comédie humaine en 1846, elle paraît de nouveau dans Le Constitutionnel en 1847.La Femme de trente ans est un roman d’Honoré de Balzac écrit entre 1829 et 1842. L’ouvrage est classé dans les Scènes de la vie privée de La Comédie humaine et est dédié au peintre Louis Boulanger.La Recherche de l’absolu est un roman d’Honoré de Balzac, paru d’abord en 1834 dans le tome 3 des Études de mœurs, Scènes de la vie privée, puis, fréquemment remanié par l’auteur, il est publié dans une version raccourcie de 40 pages, en 1839, avec une dédicace à Joséphine Delannoy, bienfaitrice du romancier. Enfin, dans sa troisième version (1845), il est classé dans les Études philosophiques de La Comédie humaine.theatre magasin dramatique du Constitutionnel 1847 :ESCLAVAGE). ANICET-BOURGEOIS (Auguste) ; DUMANOIR ; . ANICET-BOURGEOIS (Auguste) ; DUMANOIR. Le docteur noir, drame en sept actes.edition originale;Dès sa création, ce drame fit courir tout Paris. Le célèbre Frédérick Lemaître y jouait le personnage dun esclave affranchi de lîle Bourbon, Fabien le mulâtre, connu dans lîle sous le nom de docteur noir, victime humiliée par amour pour une jeune héritière. « Le premier des blancs qui donnerait sa fille à un homme de couleur, celui-là aurait posé les fondements d'une alliance entre les deux races, celui-là aurait bien mérité de la patrie, celui-là serait un grand citoyen ! » (Acte III, scène 7).Soulié F, la cloiserie des genets- edition originale;Ponsard Agnes de Merane tragedie En 1846, son second ouvrage Agnès de Méranie, que l'on prétendit supérieur à Lucrèce, n'obtint pourtant pas le même succès- edition originale;Le Réveil du lion, comédie-vaudeville en 2 actes, par MM. Bayard et Jaime ... [Paris, Gymnase dramatique, 2 octobre 1847.].edition originale;Auteur : Ernest Jaime; Jean-François-Alfred BayardÉditeur: (Paris) : Impr. de Dondey-Dupré, (date de publication non identifiée)Le chevalier d'Essonne : comédie-vaudeville en trois actesAuteur : Charles Dupeuty; Anicet-Bourgeois, M.; A Doche; Théâtre du vaudeville (Paris, France) 1847- edition originale;Cléopatre; tragédie en cinq actes, en vers, par Émile de Girardin.[Paris, Théâtre-français, 13 novembre 1847.].- edition originale;Auteur : Delphine de GirardinAuteur : Emile de Girardin, Mme Cléopatre; tragédie en cinq actes, en vers, par Émile de Girardin.Les cinq sens, ballet-pantomime en trois actes et cinq tableaux de MM. Dumanoir et Mazilier. Musique d'Adolphe Adam. Décorations de MM. Cambon et Thierry.- edition originale;Auteur : Dumanoir, M.; N Mazillier; Adolphe Adam Représenté pour la première fois, à Paris, sur le théâtre de l'Académie royale de Musique, le 14 février 1848.Auteur : Dumanoir; N Mazillier; Adolphe Adam; Académie nationale de musique et de danse (France).Éditeur: [S.l.] : [s.n.], [s.d.] Extrait du Magasin dramatique du constitutionnel.Paginé 233-240.Description: [8] p. ; 4°Éditeur: [Paris?] [1848?]Auteur : Emile de Girardin, Mme
Charles Honoré Remy dit Charles Honoré dit Honoré (1793-1858), acteur comique et auteur dramatique.
Reference : 007028
Charles Honoré Remy dit Charles Honoré dit Honoré (1793-1858), acteur comique et auteur dramatique. L.A.S., 6 mai 1854, 1p in-8. Amusante lettre à un « brelan d'amis » au sujet d'un rendez-vous manqué. Anciennes collections Henri Bachimont, JL Debauve. [238]
1934 Monaco Paris, Picard, 1934, fort in-8, broché, VII + 513 pages sur beau papier filigrané. Ouvrage orné de 41 planches en hors texte et d'une carte dépliante in fine. Bon etat
Les origines de Monaco. Fondation des châteaux et de la ville de Monaco. Premières occupations de Monaco par les Grimaldi. Monaco de 1357 à 1454. Monaco et ses seigneurs Catalan, Lambert et Jean II, de 1454 à 1505. Lucien et Augustin, seigneurs de Monaco. Honoré Ier et ses fils, seigneurs de Monaco. Honoré II, prince de Monaco. Les princes Louis Ier, Antoine Ier, Louise-Hippolyte et Jacques Ier. Règne du prince Honoré III. Les institutions de la Principauté sous l'Ancien Régime. La Révolution française et le Premier Empire. La Principauté de Monaco sous le protectorat sarde - Règne des princes Honoré IV et Honoré V. Suite et fin du protectorat sarde - Règne du prince Florestan; débuts du règne de Charles III. La Principauté hors de Protectorat - Règne des princes Charles III et Albert Ier.
Paris, Lapina, 1923 - 1928, 12x21. Broché, sous deux coffrets cartonnés. 1. Correspondance inédite de Honoré de Balzac avec le Lieutenant-Colonel L.-N. Périolas (1832-1845). Ornée de deux portraits et de deux fac-similés; 2. Les fantaisies de la Gina par Honoré de Balzac. Nouvelle inédite. Ornee de deux portraits et de sept fac-similés; 3. Lettres de femmes adressées a Honoré de Balzac. Premiere serie (1832-1836). Ornée d'un portrait et de trois fac-similés; 4. Les cent contes drolatiques. Mis en lumière par le sieur de Balzac. Quatriesme dixain. Fragments inédits. Ornés de quatre fac-similés; 5. Lettres de femmes adressées a Honoré de Balzac. Deuxième série (1837-1840). Ornée d'un portrait et de six fac-similés; 6. Correspondance inédite de Honoré de Balzac avec la Duchesse de Castries (1831-1848). Ornée d'un portrait et de cinq illustrations; 7. Lettre sur Kiew par Honoré de Balzac. Fragment inédit. Ornée de quatre illustrations et de trois fac-similés; 8. Correspondance inédite de Honoré de Balzac avec le docteur Nacquart. Quelques légers défauts (envoi de photos suur demande) décoloration uniforme des dos, sinon intérieurs très propre. ENVOI à la plume de Marcel Bouteron, sur une carte de visite collée sur la page de garde du premier volume.
Paris, A la Cité des Livres - Aux Editions Lapina 1923, 1924, 1925, 1927, 1928, 205x135mm, broché. Papier cristal d’origine conservé. Exemplaires rassemblés dans les 500 exemplaires sur papier vergé à la forme des papeteries d’Arches. Exemplaire n.° 7 sur papier gris perle, numéroté n.° J / L, pour MM. Jérôme et Jean Tharaud. Bel exemplaire.
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<meta charset="utf-8"><p data-mce-fragment="1">Sans avoir été familiers, Honoré de Balzac et Honoré Daumier se rejoignent par le regard aigu qu'ils ont porté sur leurs contemporains. L'écrivain a brossé un vaste panorama de la société, analysant les moeurs de la province comme celles de Paris, tandis que le dessinateur a surtout observé le petit peuple de la capitale.</p><p data-mce-fragment="1">Les concierges, les saute-ruisseau, les grisettes, les cuisinières, les employés et les petits commerçants trouvent ainsi une large place tant dans La<span data-mce-fragment="1"></span><i data-mce-fragment="1">Comédie humaine</i><span data-mce-fragment="1"></span>que dans l'oeuvre gravé de Daumier. Ici comme là, l'observation relève les travers, les petitesses et les ridicules, tout en témoignant d'une sensibilité profonde pour la grande humanité de chaque personnage.</p><p data-mce-fragment="1">Aux estampes, s'ajoutent des extraits de textes écrits par Honoré de Balzac et son art génial de la description. Les lunettes chaussées par les deux artistes restent efficaces - c'est la grande liberté et le génie de l'humour, lorsqu'il s'agit d'observer nos contemporains et de mieux les comprendre.</p> Paris, 2023 Paris Musées/Maison de Balzac 80 p., illustré, cartonnage éditeur. 24 x 35
Neuf
Genève, Pierre Cailler 1948, 180x125mm, broché, couverture à rabats. Sous chemise cartonnée et emboîtage de l’éditeur. Traces d’usures sur l’emboîtage.
illustré, 175 + 168 + 153 + 171 + 168 + 154 pages, Pour un paiement via PayPal, veuillez nous en faire la demande et nous vous enverrons une facture PayPal
Précieux exemplaire d’une grande pureté conservé dans sa reliure de l’époque. Paris, Werdet, 1er juin 1836. 2 tomes reliés en 2 volumes in-8 de: I/ (2) ff., 4 pp. pour la Chronique de Paris, lv pp., 325 pp., (1) f. de table ; II/ (2) ff., 344 pp. y compris la table. Demi-chagrin vieux rouge à coins, dos à nerfs ornés de filets dorés, tranches jaspées. Dos très légèrement plus clairs. Etui. Reliure de l’époque. 194 x 126 mm.
Précieuse édition originale de l’une des œuvres les plus recherchées de Balzac. Carteret, I, 72; Clouzot, Guide du bibliophile, 14; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 202-203. «Rare et très recherché.» (Clouzot, 14). Dans ce grand roman d’amour, un peu à part dans l’œuvre de Balzac, l’écrivain, transposant dans une idylle aussi pure que passionnée son amour pour Laure de Berry, se remémore souvenirs d’enfance et de jeunesse et se fait le chantre ému de sa Touraine natale: «Ne me demandez plus pourquoi j’aime la Touraine; je ne l’aime ni comme on aime son berceau, ni comme on aime une oasis dans le désert, je l’aime comme un artiste aime l’art… sans la Touraine, peut-être ne vivrais-je plus». Le premier tome de cette édition originale reprend, avec de nombreuses variantes, le texte qui a commencé à paraitre dans «La Revue de Paris» du 22 novembre au 27 décembre 1835. Le roman est précédé de l’important«historique du procès auquel a donné lieu le Lys dans la vallée» qui n’a pas été maintenu dans les éditions postérieures. Balzac avait en effet confié la prépublication de son roman à la Revue de Paris. Ayant appris que Buloz, le directeur de cette revue, avait vendu à son insu à la Revue étrangère de Saint-Pétersbourg des épreuves du Lys dans la vallée, Balzac refusa de lui livrer la fin du roman. Furieux, Buloz intenta un procès à l’auteur. Après cinq pénibles mois, Balzac obtint satisfaction, et le roman parut début juin, précédé de cette mordante «Histoire du procès auquel a donné lieu ‘Le Lys dans la vallée’». Le retentissement de ce procès assura un succès immédiat au roman: 1800 des 2000 exemplaires imprimés furent écoulés le jour même de la mise en vente. «Le procès dont l’historique se trouve au commencement du tome I avait été intenté à Balzac par M. Buloz, directeur de la Revue de Paris, où a paru une partie du Lys dans la vallée. Balzac se plaignait de la publication de son roman à Saint-Pétersbourg, en octobre, alors que le premier feuilleton du Lys dans la vallée n’a paru à Paris que le 23 novembre. Balzac gagna son procès et le jour de la mise en vente, 1800 exemplaires furent enlevés, sur 2000 qui avaient été tirés» (Vicaire, 202-203). Précieux exemplaire d’une grande pureté conservé dans sa reliure de l’époque. L’exemplaire Hayoit, lavé et en reliure moderne, fut vendu pour 75000 francs à la vente Sotheby’s du 29 juin 2001 (soit environ 12000 €).
Il s’agit de l’un des très rares exemplaires sur papier de couleur, celui-ci sur papier beige. Paris, Madame Charles-Béchet, 1835. In-8 de 361 pp., (7) pp. Conservé broché, non rogné. 217 x 146 mm.
Rare exemplaire sur papier de couleur, broché, à toutes marges, avec sa couverture d’origine. Vicaire I, p. 196 ; Clouzot p. 21 ; Carteret, I, 68-69; Talvart, I, 153. Edition originale de La Fleur des Pois. Il s’agit de l’un des très rares exemplaires sur papier de couleur, celui-ci sur papier beige. Des douze volumes des Etudes de mœurs « ont été tirés quelques exemplaires sur papier de couleur, que l’on rencontre séparément et qui sont fort recherchés » (Clouzot). La Fleur des Pois : Le Contrat de mariage, sous son titre initial La Fleur des pois a été imaginé, écrit, composé, corrigé, imprimé et mis en vente entre août et novembre 1835. Le manuscrit et les épreuves sont conservés dans la collection Lovenjoul. La conception de l'ouvrage date d'août 1835, si l'on en croit la lettre du 24 août à Mme Hanska, qui comporte la première trace écrite de l'intention de l'auteur. La Revue étrangère de Saint-Pétersbourg publie les bonnes feuilles entre octobre et décembre 1835. L'édition originale est publiée par Madame Charles-Béchet. Une deuxième édition est publiée chez Charpentier en 1839. Lassé de la vie parisienne et des cours d'Europe, le comte Paul de Manerville retourne dans sa province natale, à Bordeaux, avec l'intention de se marier et de mener une vie de gentilhomme. « La Fleur des Pois » est le surnom que reçoit le dandy Paul de Manerville à son arrivée à Bordeaux. Il ne tarde pas à tomber amoureux de la jeune fille la plus à la mode de la ville, Natalie Evangelista, dont le père était autrefois très riche. Il demande bientôt sa main mais découvre assez vite que Mme Evangelista tente, avec la complicité de sa fille, de lui subtiliser sa fortune. La Paix du ménage : Le manuscrit complet est conservé dans la bibliothèque Lovenjoul. Il s'agit de l'un des textes les plus anciens de Balzac après Les Chouans et la Physiologie du mariage. L'édition originale date d'avril 1830, la seconde de 1832. Il s'agit ici de la troisième édition avant l'entrée dans La Comédie humaine de 1842. Ce court roman est placé par Balzac lui-même sous le double signe du « brillant » et de la rapidité d'action : ce « petit imbroglio », ce « petit drame » se déroule en effet en une heure à peine, au cours d'un grand bal donné sous l'Empire, chez le comte de Gondreville. Le mépris de l'avenir provoque une passion pour le luxe et les amours sans lendemain. Une inconnue, une «petite dame bleue » attire par sa beauté les regards du comte de Montcornet et du baron Martial de La Roche-Hugon. Les deux séducteurs se livrent à des paris cyniques. Précieux et rare exemplaire sur papier de couleur, broché, à toutes marges, avec sa couverture d’origine.
Pressédition, 1948. In-12 broché, couverture décorée, un peu défraîchie. 2 portraits de Balzac en frontispice (dont un par Garvani), illustrations in-texte par Honoré Daumier.
Séduisant exemplaire conservé tel que paru à toutes marges dans ses brochures d’attente, l’un des plus grands connus. Hambourg, s.n., 1782. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ xiv pp., (1) f., 366 pp., (1) f. d’errata ; II/ 237 pp., ff. du premier cahier intervertis, cachet humide d’une bibliothèque religieuse répété sur le titre, la p. 121 et en dernière page de chaque volume. Conservé non rogné dans ses brochures d’attente de papier dominoté, étiquettes avec titre aux dos, boite de plexiglass. Brochures de l’époque. 217 x 142 mm.
Edition originale du virulent ouvrage de Mirabeau écrit pendant sa détention au donjon de Vincennes et s’élevant contre le despotisme. Graesse, IV, 535 ; Einaudi 3932 ; Cioranescu 45191 ; Conlon 82 ; Bûcher 573. Mirabeau (1749-1791) est le fils de l’économiste Victor Riquetti de Mirabeau. Homme politique français, il est l’un des personnages les plus marquants de la Révolution et l’orateur de plus brillant de l’assemblée constituante. Il a des relations très difficiles avec son père et mène une vie de débauche où il accumule de nombreuses dettes. Pour le soustraire à ces dernières, il sera enfermé par lettres de cachet en prison sur demande de son père à plusieurs reprises. Mirabeau rédigea les Lettres de cachet dans le donjon de Vincennes où il resta enfermé pendant 3 ans et demi, au même moment que le Marquis de Sade. Œuvre éloquente où il flétrit énergiquement les abus du pouvoir arbitraire, Les Lettres de cachet sont un véritable réquisitoire débutant par une histoire du droit pénal français ; Mirabeau poursuit par l’organisation de l’administration pénitentiaire à la fin de l’Ancien Régime, qu’il dénonce violemment. « ‘Des Lettres de cachet’ n’est pas seulement une éloquente protestation contre le despotisme, un plaidoyer chaleureux en faveur de la liberté individuelle, mais encore un véritable travail d’érudition rempli d’exemples historiques, et qui suppose d’immenses lectures ». (Barbier). « C’est par l’histoire et par la raison que Mirabeau combat les détentions arbitraires » (P. Negrin). « Des Lettres de cachet mérite de grands éloges. Les principes du droit naturel, base de toute société et de toute civilisation, y sont exposés et développés avec autant de force que de netteté. Mirabeau s’y montre déjà grand publiciste et l’écrivain y fait pressentir l’orateur ». (A. de Montor). « Cet ouvrage, nouvelle dénonciation du pouvoir arbitraire, plaidoyer en faveur de la liberté individuelle, défense de la justice et de l’humanité contre le despotisme, eut un tel retentissement à l’époque, que Vergennes demanda à la Prusse d’arrêter la publication de cet écrit licencieux, de le saisir et de détruire le manuscrit… » (H. Aureole, Bibliographie sur Mirabeau). Superbe exemplaire conservé tel que paru, à toutes marges car non rogné, dans ses brochures d’attente de papier dominoté. L’un des plus grands exemplaires connus (hauteur : 217 mm). Le second volume est considéré comme rare car il aurait été détruit par les autorités prussiennes, à la requête du gouvernement français. Provenance : l’exemplaire provient de la bibliothèque de Mr. Bidault, Gentilhomme du Comte d’Artois, futur Charles X.
Edition originale « rare et précieuse » (Dirkx) de ce roman de Balzac. Paris, Dumont, 1844. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ 331 pp. ; II/ 319 pp. Qq. très légères piqûres. Demi-toile chagrinée verte, dos lisses ornés de filets dorés, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 188 x 125 mm.
Edition originale « rare et précieuse » (Dirkx) de ce roman de Balzac. Carteret, I, 80 ; Clouzot P.24 ; Vicaire, I, 222. Ce récit avait d’abord paru en feuilleton en 1842 dans la revue La Législature sous le titre Le Danger de la mystification. On y retrouve Joseph Bridau, le peintre de La Rabouilleuse, élève d'Hippolyte Schinner. Dans ce court récit en trois parties, le personnage principal est un adolescent, Oscar, qui a honte de sa pauvreté, et de sa mère. Il est à l’âge où l’on rêve de « faire carrière ». Balzac y maintient avec talent le suspense dans un style vif qui semble un défi aux reproches qu’on pouvait lui faire sur ses descriptions interminables. Le point de départ du roman est un texte dû à la plume de sa sœur Laure Surville, publié sous la signature de Laure en 1854, sous le titre de Voyage en coucou. Balzac a remanié ce conte, le transformant en une étude plus approfondie. Il écrivit ce roman lors d'une de ses nombreuses visites à L'Isle-Adam. Il est difficile de trouver un exemplaire de cette originale dans une jolie reliure de l’époque. Séduisant exemplaire de l'édition originale de ce roman de Balzac, rare dans cette condition.
Paris, 1834. Paris, Madame Charles-Béchet, 1834. In-8 de 384 pp., (1) f. de table. Demi-veau rouge cerise à coins, dos à nerfs orné de triple filets dorés et de fleurons estampés à froid. Elégante reliure de l’époque. 206 x 125 mm.
Précieuse édition originale d’ « Eugénie Grandet », chef-d’œuvre balzacien, conservée dans l’une des rarissimes reliures de l’époque non tomées spécialement réalisée à Paris pour cette œuvre remarquable. Carteret, I, 69 ; Vicaire, I, 197. Ce volume « contient : ‘Eugénie Grandet’ (inédit). C’est l’édition originale de ce roman » (Vicaire). L’édition originale d’« Eugénie Grandet », l’une des plus recherchées de l’œuvre balzacienne, se trouve généralement insérée dans les douze volumes tomés des « Études de Mœurs au XIXe siècle » et les bibliographes attirent notre attention sur le fait que, vendu isolément, l’on a généralement masqué la tomaison du volume sous un fleuron moderne. M. Clouzot (p. 21) écrit notamment : « Eugénie Grandet se vend souvent séparément. Ce volume en reliure d’époque porte en principe un numéro de tomaison au dos, chiffre souvent dissimulé sous un fleuron moderne. Se méfier. » D’où l’intérêt majeur de cet exemplaire relié séparément dès l’origine sans mention de tomaison. Eugénie Grandet publié vers la fin de 1833 est le premier des grands livres de Balzac. Quelques-uns disent son chef-d’œuvre. Dans la ville de Saumur, le terrible père Grandet, ex-tonnelier, a réuni grâce à une série d’heureuses spéculations une fortune qu’il augmente avec une héroïque et atroce avarice. Le lecteur est transporté au sein de la famille, qui comprend la fidèle servante Nanon, l’épouse de Grandet, femme sans volonté, et la fille de Grandet, la jeune Eugénie, un être d’une lumineuse beauté à l’âme noble et délicate, autour de laquelle se combattent les cupidités et les intrigues des deux grandes familles bourgeoises de la ville, les Cruchot et les Des Grassins, qui espèrent s’unir par un mariage à la très riche héritière. Le soir même de l’anniversaire d’Eugénie, occasion d’une petite fête chez les Grandet, arrive à l’improviste Charles Grandet, jeune Parisien élevé dans le luxe et l’oisiveté, fils d’un frère du vieux Grandet qui, à la suite d’une faillite de quatre millions, s’est fait sauter la cervelle. Le vieil avare apprend la mort de son frère par une lettre qui le prie de prendre soin de la liquidation et de fournir à son fils des moyens d’aller tenter fortune aux Indes. Durant les quelques jours que passe dans la maison ce jeune homme bouleversé par le malheur prend naissance chez Eugénie une profonde passion pour son cousin, un véritable grand amour que Charles, ému, semble partager. Puis le jeune homme part, non sans avoir prêté des serments d’éternelle fidélité. Cette première partie est la meilleure : les personnages ont un relief incomparable, les faits s’entremêlent et se développent d’une façon classique, l’amour d’Eugénie enfin est saisi avec une délicatesse qui ne fut peut-être jamais plus atteinte par Balzac. Le reste n’est que la conclusion, l’histoire d’Eugénie dépendant entièrement de ce premier épisode décisif auquel s’oppose le portrait classique de l’avare, le personnage du père, qui prend peu à peu une terrible importance. L’œuvre resplendit d’une force d’art incomparable : le personnage d’Eugénie et celui de son père sont justement considérés parmi les plus heureux de tous les portraits dus à la plume de ce créateur de génie. Le style se montre, ici, mobile, pénétrant et beaucoup moins minutieux et lourd que dans bien d’autres œuvres du même romancier ; pas de longues digressions morales qui, si elles confèrent à certaines de ses œuvres un réel intérêt, en gâtent souvent la pureté de lignes. L’un des plus beaux exemplaires répertoriés, non lavé et presque totalement dénué de rousseurs, de l’un des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale.
Précieux exemplaire conservé tel que paru, broché et non rogné. Scènes de la vie privée, avec une introduction.., par Félix Davin. - Première série. Paris, Madame Charles Déchet, 1834-1835, 4 volumes in-8. Imp. A. Barbier pour les tomes I, III, IV, et Fond. A. Everat pour le tome II. 1835, pour les deux premiers volumes ; 1834, pour les deux derniers. Tome I : (2) ff., 401 pp., (1) f. de table ; Tome II : 361 pp. y compris le faux-titre et le titre, (3) ff. ; Tome III : (2) ff., 386 pp., (1) f. ; Tome IV : 398 pp., (1) f. de table, (8) ff. d’annonces. Scènes de la vie de Province. - Deuxième série (édition originale). Paris, Madame Ch. Béchet, 1834-1837, 4 volumes in-8. 1834, Béchet pour les deux premiers volumes. Imp. A. Barbier ; 1837, Werdet pour les deux derniers. Imp. par Bourgogne et Martinet. Tome I contenant Eugénie Grandet : 384 pp., plus (1) f. table et 1 f. bl. (page 12 numérotée 20 par erreur) ; Tome II : 387 pp., plus (1) f. table ; Tome III : (2) ff., 359 pp. ; Tome IV : (4) pp. d’annonces, (2) ff., 357 pp., (1) f. de table, plus (4) ff. d’annonces. Les couvertures des volumes 4 et 5 ont été interverties au moment de l’impression. Scènes de la vie parisienne. 1834-1835. – Troisième série (édition originale) : Paris, Madame Ch. Béchet, 1834-1835, 4 volumes in-8. Imp. A. Barbier, pour les t. II et III ; Imp. A. Everat, pour les t. I et IV. Tome I : 339 pp. ; Tome II : (2) ff., 366 pp. plus (1) f. de table ; Tome III : (2) ff., 349 pp. plus (1) f. table ; Tome IV : 390 pp. (+ 1 f. de table inconnu des bibliographes), pte. déchirure anciennement restaurée p. 390. Ensemble de 12 volumes in-8, conservés brochés et non rognés, tels que parus. 223 x 140 mm.
Edition originale du premier essai de la Comédie humaine. « De plus en plus recherché. Plus rare encore en reliures uniformes d’époque qu’en reliures modernes avec couvertures. (Clouzot) Se divise en trois séries qui se vendent séparément : 1° Scènes de la vie privée. 1834-1835 ; 4 volumes. Reproduit le texte de l’édition de 1832 augmenté des œuvres suivantes en édition originale : la Fleur de Pois (devenu le Contrat de mariage), la Recherche de l’absolu et les deux derniers chapitres de la Femme de trente ans. 2° Scènes de la vie de province. 1834-1837. 4 volumes. Contient « Eugénie Grandet », « La Femme abandonnée », « La Grenadière », « L’illustre Gaudissart », « La Vieille Fille et les Illusions perdues (première partie), en éditions originales. Eugénie Grandet se vend souvent séparément. 3° Scènes de la vie parisienne. 1834-1835. 4 volumes. Contient en éditions originales : les Marana, Histoire des treize, la Fille aux yeux d’or, La Comtesse aux deux maris (devenu le Colonel Chabert) » (M. Clouzot). Riche en inédits et première forme complète de « La Comédie humaine », cette édition peut être considérée comme « l’un des grands événements de l'histoire littéraire ». C’est en 1834 que paraissent « Les Études de mœurs » dont « Les Scènes de la vie privée » ne forment qu’une simple subdivision à côté d'autres « Scènes » déjà écrites ou projetées, telles « Les Scènes de la Vie de province » ou « Les Scènes de la Vie Parisienne ». La Préface dictée par Balzac à l'un de ses amis Félix Davin, brosse pour la première fois le projet et le plan de la vaste entreprise du Romancier qui est de parvenir à l'étude de la Comédie Humaine : « Son unité devait être le monde, l'homme n'était que le détail ; car il s'est proposé de le peindre dans toutes les situations de sa vie… de montrer la société incessamment dissoute, incessamment recomposée ; enfin d'arriver au dessin de son ensemble en en reconstruisant un à un les éléments ». De nombreux romans de Balzac paraissent donc ici en édition originale, certains sous un titre différent de leur titre définitif : notamment « Eugénie Grandet » et le premier volet des « Illusions perdues », mais aussi « Le contrat de mariage », « La Recherche de l'absolu », « La Femme abandonnée », « La Grenadière », « L'illustre Gaudissart », « La Vieille fille », « Les Marana », « Ferragus », « La duchesse de Langeais », « La Fille aux yeux d'or ». Les bibliographes sont unanimes à souligner la rareté des beaux exemplaires de ce premier essai d’édition collective des Romans de Balzac. Précieux exemplaire particulièrement grand de marges (hauteur : 223 mm contre 201 mm pour un exemplaire relié à l’époque), conservé tel que paru, broché et non rogné, condition très recherchée pour les originales de Balzac.
Remarquable exemplaire d’une exceptionnelle grandeur de marges (hauteur 223 mm). Paris, Madame Charles-Béchet, 1834. 1 volume in-8, demi-maroquin bleu à coins, dos lisse. Exemplaire à toutes marges, couvertures conservées. 223 x 138 mm.
Edition originale de l’un des plus grands romans de Balzac et l’une des œuvres majeures de la littérature européenne. Elle forme le Tome V sur les 12 des Etudes de mœurs au XIXè siècle. « Cette série de 12 volumes des ‘Etudes de mœurs’ est fort rare aujourd’hui ; elle se rencontre parfois à l’état broché, elle est rarissime en belle reliure du temps. C’est l’édition originale de Eugénie Grandet qui en fait la valeur. C’est pour cette raison qu’on collectionne ce volume séparément portant sur le titre : Tome I (des Scènes de la vie de Province) et Tome V (des Etudes de mœurs). Eugénie Grandet est le premier grand livre de Balzac, quelques-uns disent son chef-d’œuvre. L’œuvre resplendit d’une force d’art incomparable : le personnage d’Eugénie et celui de son père sont justement considérés parmi les plus heureux de tous les portraits dus à la plume de ce créateur de génie. Le style se montre, ici, mobile, pénétrant et beaucoup moins minutieux et lourd que dans bien d’autres œuvres du même romancier : pas de longues digressions morales qui, si elles confèrent à certaines de ses œuvres un réel intérêt, en gâtent souvent la pureté de lignes. Dans ce roman, Balzac décrit le destin d’une jeune femme au XIXè siècle confrontée à l’avarice d’un père et à la tristesse provinciale. Dans l’épilogue (p. 382), qui disparaîtra par la suite, Balzac écrit : « chaque département a son Grandet » et dans l’introduction : « Si tout arrive à Paris, tout passe en province : là, ni relief, ni saillie ; mais là des drames dans le silence ; là, des mystères habilement dissimulés ; là, des dénouements dans un seul mot ; là, d’énormes valeurs prêtées par le calcul et l’analyse aux actions les plus indifférentes. On y vit en public » (p. 21). Magnifique exemplaire, l’un des rarissimes à toutes marges, avec ses couvertures d’origine conservées, d’une exceptionnelle grandeur de marges (hauteur : 223 mm), enrichi du portrait de Balzac.
Superb wide-margined copy, with some untrimmed pages, preserved in its elegant signed contemporary binding. Paris, Bureaux de la Société générale de librairie, 1855. Grand in-8 de xxii pp., 614 pp., (1) p. Relié en plein maroquin rouge de l’époque, large encadrement de six filets dorés autour des plats, dos à nerfs orné du même encadrement de filets dorés dans les caissons, large roulette intérieure dorée, double filet doré sur les coupes, tranches dorées sur témoins. Etui. Reliure de l’époque signée Cuzin. 206 x 124 mm.
Première édition illustrée des Contes drolatiques et premier tirage des 425 illustrations de Gustave Doré, gravées sur bois, considérées comme le chef-d’œuvre de l’artiste. Carteret, III, pp. 48-53 ; Bulletin de la Librairie Morgand et Fatout, II, 6445 ; Berny, Livres anciens, romantiques et modernes, III, 92 ; Rahir, VI, 1875. Précieux exemplaire, l’un des 25 hors commerce sur papier de Chine. « Il a été tiré quelques exemplaires sur papier de Chine, très probablement 25, non mis dans le commerce, qui sont d’une grande rareté » (Carteret). Cet ouvrage, considéré comme le chef-d’œuvre de Gustave Doré, est apprécié pour la qualité de son illustration variée et abondante : 425 compositions, vignettes et grands bois. Toute une pléiade de graveurs a concouru à la mise en œuvre des illustrations de M. Doré. « M. Henri Beraldi a écrit que... tout ce qui est amateur de livres a une dévotion spéciale aux contes drolatiques et que de tous les ouvrages de Doré, ‘S’il n’en reste qu’un seul, ce sera celui-là ! ‘» Une illustration de toute beauté magnifiée par le support du papier de Chine. « Les épreuves sont très belles grâce à la qualité du papier de Chine, amoureux de l’impression ; les grands prix qu’atteignent ces rares exemplaires justifient leur qualité de grand papier et de premier tirage » Carteret. Superbe exemplaire à très grandes marges, avec témoins, conservé dans son élégante reliure signée de l’époque.
Exemplaire d’une grande pureté, grand de marges car non rogné, conservé broché, tel que paru. S. l., 1789.2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ xv pp., (1) p. bl., 168 pp.; II/ 207 pp. Conservé dans ses couvertures muettes d’attente, cote de bibliothèque sur le plat supérieur des volumes, non rognés. Brochure d’origine.220 x 140 mm.
Édition de l’année de l’originale de ce livre qui fit scandale.Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes, II, 831 ; Peignot, Dictionnaire des livres condamnés au feu, I, 321.Il fut condamné, par arrêt du 10 février 1789, à être lacéré et brûlé au pied du grand escalier, par la main du bourreau.« Mirabeau (1749-1791) obtient, grâce à Calonne, une mission secrète en Prusse. Dans une correspondance chiffrée, il raconte à l’abbé de Périgord (le futur Talleyrand) les intrigues de la cour de Prusse. Elle sera publiée sous le titre ‘Histoire secrète de la cour de Berlin’ et fera scandale.Quand il revient en France, le mouvement révolutionnaire vient de commencer. Il y participe aussitôt. Calonne refusant de l’employer à nouveau, il s’attaque à lui dans sa ‘Dénonciation de l’agiotage’ (1787). Rejeté par la noblesse, il se présente aux élections et est élu par le Tiers État à la fois à Marseille et à Aix, pour laquelle il optera. A cette époque, il fonde ‘Le Journal des États-Généraux’. Un des premiers, Mirabeau réclamera avec insistance la convocation de ces derniers. Une réputation douteuse l’a précédé aux États Généraux ; on le croit prêt à toutes besognes, et les représentants du Tiers États se montrent réservés sinon méfiants. D’autre part, il a contre lui la cour, les ministres, la noblesse et le clergé. Sa tâche s’annonce difficile. Isolé à l’Assemblée, Mirabeau est pourtant un des rares députés à posséder un plan et une méthode, sans compter ses dons exceptionnels d’orateur. Il fera son devoir avec passion, par génie. »Exemplaire d’une grande pureté, grand de marges car non rogné, conservé broché, tel que paru.
Rare édition originale dans sa reliure d'origine du seul grand roman d’amour de Balzac. Paris, Werdet, 1er juin 1836.2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff., lv pp., 325 pp., (1) f. de table ; II/ (2) ff., 344 pp. y compris la table. Demi-toile bleue à coins, dos à lisses, pièces de tire de maroquin bordeaux, coiffes légèrement frottées, couvertures jaunes imprimées conservées, non rognés. Reliure de la fin du XIXe siècle.223 x 136 mm.
Précieuse édition originale, l’une des plus recherchées parmi les œuvres de Balzac.Carteret, I, 72 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 202-203.« Rare et très recherché. » (Clouzot, Guide du bibliophile, 14).Dans ce grand roman d'amour, un peu à part dans l'œuvre de Balzac, l'écrivain, transposant dans une idylle aussi pure que passionnée son amour pour Laure de Berry, se remémore souvenirs d'enfance et de jeunesse et se fait le chantre ému de sa Touraine natale : « Là se découvre une vallée qui commence à Montbazon, finit à la Loire, et semble bondir sous les châteaux posés sur ces doubles collines ; une magnifique coupe d'émeraude au fond de laquelle l'Indre se roule par des mouvements de serpent. A cet aspect je fus saisi d'un étonnement voluptueux que l'ennui des landes ou la fatigue du chemin avait préparé - Si cette femme, la fleur de son sexe, habite un lieu dans le monde, ce lieu, le voici.L'amour infini, sans autre aliment qu'un objet à peine entrevu dont mon âme était remplie, je le trouvais exprimé par ce long ruban d'eau qui ruisselle au soleil entre deux rives vertes, par ces lignes de peupliers qui parent de leurs dentelles mobiles ce val d'amour, par les bois de chênes qui s'avancent entre les vignobles sur des coteaux que la rivière arrondit toujours différemment, et par ces horizons estompés qui fuient en se contrariant. Si vous voulez voir la nature belle et vierge comme une fiancée, allez là par un jour de printemps...En ce moment, les moulins situés sur les chutes de l'Indre donnaient une voix à cette vallée frémissante, les peupliers se balançaient en riant, pas un nuage au ciel, les oiseaux chantaient, les cigales criaient, tout y était mélodie. Ne me demandez plus pourquoi j'aime la Touraine ; je ne l'aime ni comme on aime son berceau, ni comme on aime une oasis dans le désert, je l'aime comme un artiste aime l'art.., sans la Touraine, peut-être ne vivrais-je plus. »« Le Lys dans la vallée tient, parmi l'œuvre de Balzac, toute proportion gardée, la place du Cantique des Cantiques dans la Bible ; c'est la montagne des aromates du Liban transplantée au sein de la Touraine, et la magnificence des poésies orientales prodiguée pour un amour obscur. L'auteur a fait à son lys une lumineuse atmosphère avec les souffles tremblants de la brise, les rougeurs pudiques de l'aurore et les brumes bleuâtres de l'encens ; il a trouvé pour le peindre de ces tons blancs comme en ont les anges de Swedenborg (…) Cette histoire psychologique, dont les événements consistent en un serrement de main furtif, une inflexion de voix plus ou moins attendrie, un battement de cœur aussitôt étouffé, demandait, pour être fixée sous la forme du roman, l'immense puissance de cristallisation que possédait Balzac ; lui seul a pu en faire un livre ». Théophile Gautier.Précieux exemplaire de cette édition originale rare, très grand de marges car non rogné (hauteur : 223 mm), relié avec les couvertures jaunes imprimées conservées.
Édition originale de La Vieille Fille, « l’un des tableaux les plus réussis de la vie de province», imprimée sur papier rose, conservée dans sa précieuse brochure de l’époque. Paris, Werdet, 1837. In-8 de (2) ff., 359 pp. Conservé broché, non rogné. 222 x 143 mm.
Rare exemplaire sur papier de couleur, broché, à toutes marges, avec sa couverture d’origine. Vicaire, I, p. 198; Talvart, I, p. 154; Carteret, I, p.69; Clouzot, p.21. Édition originale de La Vieille Fille et seconde édition de La Grande Bretèche. Il s’agit de l’un des très rares exemplaires sur papier de couleur, celui-ci sur papier rose. «De ces volumes des ‘Scènes de la vie de Province’ ont été tirés quelques exemplaires sur papier de couleur, que l’on rencontre séparément et qui sont fort recherchés.» Clouzot. Guide du bibliophile. La Vieille Fille: «‘La Vieille Fille’ est un roman d’une remarquable analyse psychologique: le personnage de MlleCormon est un des types les plus vivants de ‘La Comédie humaine’; Balzac, ici, ne simplifie pas, l’analyse est nuancée et profonde. Mais ‘La Vieille Fille’ est également un des tableaux les plus réussis de la vie de province: les soirées en ville, les mille intrigues, les intérêts politiques et financiers, les exclusives des classes entre elles, tout cela est dépeint avec un étonnant sens du réel et une grande fidélité.» (Dictionnaire des Œuvres, VI, 668). En 1816, à Alençon, une vieille fille de bonne famille bourgeoise, Rose Cormon, espère que le retour de la paix et des Bourbons lui amènera enfin un mari. De ce sujet drolatique, Balzac fait une fable politique, grâce à la rivalité de deux prétendants de partis opposés. La Grande Bretèche: La Grande Bretèche date des débuts du véritable Balzac, celui qui commence avec LeDernierChouan et La Physiologie du mariage. La Grande Bretèche raconte l'histoire de Madame de Merret que son mari surprend en flagrant délit d'adultère : son époux entreprend d'emmurer vivant l'amant de sa femme dans le cabinet où il s'est caché. «Dans ce court récit, Balzac veut donner un exemple frappant de drame de la jalousie. La découverte progressive du mystère est très habilement amenée et les coups de théâtre se succèdent, enfermant peu à peu cette femme coupable et victime dans les atroces conséquences de son faux serment». (Dictionnaire des Œuvres, III, 278). Cette édition originale, imprimée sur papier de couleur, est rare, et rarissime conservée dans sa brochure de l’époque. Un autre exemplaire de cette édition, sur papier jonquille mais, hélas, relié vers 1900 par Champs, et donc lavé, fut vendu le 29 juin 2001, il y a 11 ans, pour € 26000.
Société de documentation, d'édition et de rédaction. 1969. In-8. Broché. Etat passable, Couv. légèrement passée, Agraffes rouillées, Papier jauni. 61 pages.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire: Le vrai craoyant est il sans problèmes? par Jean Honoré- La contestation de la Foi par Jean Honoré- Le silence de Dieu par Georges Beaudusse- etc. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
RIOUFFE Honoré-Jean - PARIS de L 'EPINARD - COITTANT P.-E. - VILLENAVE Mathieu-Guillaume-Thérèse + DESCLOZEAUX (pour : Liste des personnes qui ont péri par jugement du tribunal révolutionnaire, depuis le 26 août 1792 jusqu'au 13 juin 1794 (25 prairial an II). Et dont les corps ont été inhumés dans le terrain de l'ancien cimetière de la Madelaine, situé rue d'Anjou,...)
Reference : 22904
(1823)
Paris Baudouin frères 1823 -in-8 plein-veau 2 volumes, reliure plein veau havane marbré in-octavo (binding full calfskin in-8)(20,7 x 13,2 cm), RELIURE D'EPOQUE, dos long (spine without raised bands), décoré or (gilt decoration), titre et tomaison frappés "or", pièce de titre sur fond cerise, avec un filet "or" de part et d'autre, pièce de tomaison avec un filet courbe perlé "or" et un filet droit "or" de part et d'autre, entre nerfs à fleuron losange "or" avec roulette "rideau" "or" de part et d'autre, double filets "or" en place des nerfs et en tête et en pied, plats trés légèrement épidermés, coins émoussés, roulette "or" sur les coupes avec manque de dorure (blurred gilding), toutes tranches lisses peignées rouge et crème, sans illustration (no illustration), [XI + 304] + [512] pages, 1823 à Paris : Baudouin frères Editeur + reliés avec en fin du premier Tome : 1- Liste des personnes qui ont péri par jugement du tribunal révolutionnaire, depuis le 26 août 1792 jusqu'au 13 juin 1794 (25 prairial an II). Et dont les corps ont été inhumés dans le terrain de l'ancien cimetière de la Madelaine, situé rue d'Anjou, faubourg Saint-Honoré, appartenant à présent à M. Descloseaux, comme on le verra par son certificat ci-joint, sans illustrations, 51 pages, 1814 [Paris] : Impr. de J.-R. Lottin de Saint-Germain Editeur, + 2- Fondation de la chapelle funéraire de Picpus, sans illustration, 79 pages, [1814] [Paris] : Impr. de J.-R. Lottin de Saint-Germain Editeur,
Collection des Mémoires relatifs à la Révolution Française....... Tome 1 contenant les "Mémoires d'un détenu, pour servir à l'histoire de la tyrannie de Robespierre", par Riouffepé Honoré ; "L'humanité méconnue, ou les horribles souffances d'un prisonnier" par Joseph Paris de l'Epinard; L'Incarcération de Beaumarchais; Le Tableau historique de la prison de Saint-Lazare. Avec une Notice sur la Vie de Riouffe, des Notes et des Éclaircissements historiques. Tome 2. contenant ce qui concerne les prisons de Port-Libre (par Coittant), du Luxembourg, de la rue de Sèvres, etc. etc., suivis du Voyage de cent trente-deux nantais envoyés à Paris par le Comité révolutionnaire de Nantes par Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave, et d'une relation des maux soufferts par les Prêtres déportés dans la rade de l'Ile D'Aix, avec des Notes et des Éclaircissements historiques + avec inséré à la fin du Tome I : Liste des personnes qui ont péri par jugement du tribunal révolutionnaire, depuis le 26 août 1792 jusqu'au 13 juin 1794 (25 prairial an II). Et dont les corps ont été inhumés dans le terrain de l'ancien cimetière de la Madelaine, situé rue d'Anjou, faubourg Saint-Honoré, appartenant à présent à M. Descloseaux, comme on le verra par son certificat ci-joint [1814] + Fondation de la chapelle funéraire de Picpus (avec la liste des victimes immolées à la barrière du trone et inhumées au cimetière de picpus, d'après le relevé authentique des jugemens du Tribunal Revolutionnaire pris au greffe de la conciergerie [1814]. EDITIONS ORIGINALES .............BEL EXEMPLAIRE......RARE......en trés bon état (very good condition). en trés bon état