[Histoire des Entreprises] – DOYON (André) et Lucien LIAIGRE.
Reference : 112990
(1963)
P., SEVPEN, 1963, gr. in-8°, 31 pp, (sur 75), broché, bon état (Histoire des Entreprises, n° 11, mai 1963)
"L'Hôtel de Mortagne inaugure une autre approche de la transmission de l'innovation, une « pédagogie intermédiaire » entre l'apprentissage dans l'atelier et un enseignement technique plus formel. Il s'agit cette fois de démonstration de machines et d'explication de principes mécaniques menées au dépôt par le directeur et, le plus souvent, par un jeune mécanicien adjoint, Claude-Pierre Molard. On en trouve quelque écho au détour des correspondances entre le Bureau du Commerce et les inventeurs. En 1787, un serrurier mécanicien du faubourg Saint-Antoine, Jean-Baptiste Bara, présente un métier à tricot sans envers et explique qu'il en a eu l'idée d'après un métier anglais déposé à l'hôtel de Mortagne. Si cet enseignement technique prévu à l'Hôtel de Mortagne, voulu par Vandermonde (« ce qui manque..., c'est une pépinière d'ouvriers jeunes et stilés dans l'exercice de ces nouveaux procédés... ») n'est pas facile à mener avant la Révolution et reste controversé ensuite, il trouve des prolongements dans la Petite École (1800) et dans l'École de Filature (1804) installées au Conservatoire des Arts et Métiers..." (Liliane Hilaire-Pérez, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1997) — On trouve dans le même numéro deux autres études : Une maison de commerce à Grenoble au milieu du XVIIIe siècle, la Maison Carny, 1739-1768 (Yves Eveno, 16 pp) ; Les tentatives d'emprunt espagnol en 1823-1825 (Bertrand Gille, 26 pp).