Fascicule broché IN 8 daté de 1842 , Alais P. Veirun imprimeur libraire grand'rue . 155 pages . Extremement rare .
Hyppolyte de Laforest : Fils d’une famille fortunée de Joyeuse , les Laforest, qui avaient fait au XVI éme siècle l’acquisition de la seigneurie de Chassagnes prés des Vans où il naquit.Son grand père était en 1760 délégué de l’intendant du Languedoc. Son père Joseph Guillaume de Laforest , garde du Roi, est décrit comme violent et débauché. Il dilapida le patrimoine familial .Hippolyte passa une partie de sa jeunesse dans la maison familiale à Joyeuse .Puis, celle –ci ayant été vendue, dans différents taudis. Il fit de bonnes études à Annonay, mais en 1829 il fut impliqué dans une affaire de viol au cours d’une fête votive et condamné au bagne. Il fut gracié sous Louis Philippe et revint vivre misérablement à Joyeuse.En 1849, il est opéré d’une cataracte à Paris et devient aveugle. Il revient vivre à Joyeuse, puis en 1858 à Privas. Il sollicite et obtint une place à l’Hospice des Quinze-vingts à Paris où il mourut en 1863. (note du Dc Francus) Ray K4*
Jérémie, Isle d’Haïti, 1er janvier 1817. In-4 (23,8 x 19,5 cm) de 8 pp., en feuilles, cachet de cire noire, adresse, marques postales (Colonies par Nantes).
Longue lettre sur la situation économique de l’ancienne colonie de Saint-Domingue. Négociant à Jérémie, Laforest évoque le voyage de Santiago de Cuba qu’il avait effectué sur l’un des bâtiments de son correspondant, puis il aborde la situation d’Haïti : « Le Général Pétion connu sous le titre de Président d’Haïti reçoit avec candeur généralement toutes les nations qui viennent dans la colonie pour commercer ; les Français en font partie, pourvu qu’ils n’y viennent point sous pavillon français. Les Français d’après notre constitution ne peuvent y résider à titre de maître ni de propriétaire. Tous les biens des anciens colons ont été vendus au profit du gouvernement, nul n’a droit d’y prétendre… ». Il ne peut fournir les renseignements demandés par son correspondant au sujet de plusieurs propriétés : « Les habitations dans toute l’étendue du quartier de Jérémie ont été incendiées par l’insurrection qui y existe depuis dix ans ; cependant on commence à les relever ; les nouveaux propriétaires y travaillent à force et sous peu de temps selon les apparences ce quartier offrira encore une très belle perspective… ». « Les denrées sont extrêmement chères cette année, rapport à un ouragan qui a abîmé les plantations dans toute l’étendue de l’isle ; Le café vaut de 2 à 3 S la livre. Le sucre $ 13 le %. Le coton $ 30 le %. Le cacao $ 12 à $ 13 le %. L’acajou 10 S le pied. Le bois de campêche $ 12 le tonneau… ». Laforest mentionne les prix d’autres denrées (vin, huile, farine, etc.) ainsi que les droits d’exportation et d’importation. Il ajoute que le commerce se porte bien : « Il y a souvent des bâtiments de toutes nations dans nos ports, tels qu’Anglais, Américains, Espagnols, Hollandais, Prussiens, etc., ils font tous bien leurs affaires et jouissent de la protection du gouvernement […]. Les bâtiments venant de France jouissent des mêmes protections, mais ils n’y viennent point sous pavillon français… ». Puis il précise : « Il n’y a en fait de négociants étrangers établis en cette place que des Anglais. Tous les autres sont Haïtiens et je fais partie de leur nombre : je suis établi dans le commerce depuis sept ans, je reçois des consignations, soit bâtiments, soit marchandises. Notre maison est connue sous le rapport de Laforest & Brierre… ». Il propose à son correspondant d’entrer en relations commerciales avec lui, et termine sa lettre en donnant quelques renseignements sur des parents qui avaient résidé dans la colonie. La maison Laforest et Brière, établie à Jérémie, est mentionnée dans l’Almanach-Bottin du commerce (1842, p. 1150). Quant à Hippolyte Laforest, il était apparenté à la famille Tabuteau (source : Généalogie et Histoire de la Caraïbe). Cote d’inventaire inscrite ultérieurement en première page, probablement à l’occasion de la demande d’indemnisation des anciens colons de Saint-Domingue.
Privas, imp. Guiremand, s.d. (1858), 1 en cahiers, sans couverture. in-8, titre, 12 pages, paginées 51 à 62, quelques rousseurs ;
"Le chemin poétique d'un aveugle", revue de poésie qui paraissait en livraisons.Cette livraison est entièrement consacrée au "Triumvirat. Journaliste", satire sur l'apparition à Largentière du journal le "Bas-Vivarais", en 1857.Cette revue poétique devait se composer de 22 livraisons à 50 centimes: Il n'en a guère paru que la moitié.D'autres livraisons sont consacrées "aux Mânes de Philippe Cachon d'Aubenas" et à "Olivier de Serres".Hippolyte Laforest parcourait l'Ardèche, quelquefois fois acompagné d'un petit garçon, car il était pratiquement aveugle, et présentait lui-même les livraisons de son "Chemin poétique".Cette revue poétique ne rapportait pas grand'chose à l'Homère ardéchois, il vivait misérablement. Il finit ses jours dans un hospice à Paris.réf. biblio.: Henry Vaschalde: "Histoire des poètes du Vivarais. - Albin Mazon: "Voyage dans le Midi de l'Ardèche".
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