<p>Le Commentaire sur les Vers d’or et le Traité sur la Providence sont deux exemples dignes d’intérêt des écrits des anciens néoplatoniciens. Le premier relève de la littérature exégétique et protreptique et donne l’explication, souvent ingénieuse, d’un court poème issu d’un milieu pythagoricien : il en fait un outil pour le progrès aussi bien moral qu’intellectuel de l’auditeur, en y identifiant des parties spéculatives sur les dieux, les démons et le destin de l’âme ainsi que des préceptes éthiques – sur l’amitié, le respect des parents, l’usage de la nourriture, etc. – destinés à accoutumer l’âme à la pureté et à l’assimiler aux dieux. Le second, connu uniquement par un résumé et des fragments, avait la forme d’une monographie indépendante en sept livres : l’auteur cherchait à y démontrer l’existence de la providence ou théodicée, son rapport au dogme de la réincarnation et sa coopération avec l’action humaine, mais aussi – contre toute attente – l’accord sur le sujet entre les textes sacrés d’Orphée et des Chaldéens, ainsi qu’entre Platon, Aristote et leur tradition philosophique authentique, par opposition tant aux « renégats issus de l’Académie et du Lycée, qu’aux philosophes ouvertement athées tels que les Épicuriens.</p> Paris, 2018 Belles Lettres XVI + 320 pages, broché. 13,5 x 21
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