À Paris, chez Claude Prudhomme, 1713, in-12, [20]-356-[13] pp, Basane havane de l'époque, 3 pl, "Beaux & charmants serins, que votre sort est doux ! / Pendant qu'innocemment vous chantez entre vous, / Vous trouvez l'art de plaire aux plus grandes princesses, / Et de vous attirer leurs yeux et leurs caresses." (Stance sur le livre des serins, p. [11]). Seconde édition de ce Nouveau traité qui offre une infinité de détails sur l'art d'élever les serins. L'ouvrage a paru tout au long du XVIIIe s. et a été traduit en anglais et en allemand. L'édition originale, publiée chez Claude Prudhomme en 1709, se rencontre rarement. Cette édition est ornée de trois planches gravées sur bois ; la première représente un modèle de cage, les deux autre donnent quatre airs composés par "Monsieur de Montandre, bon musicien pour la vocale et instrumentale, surtout pour la basse de viole" (p. 111). Le chapitre XI est consacré à la manière d'instruire les canaris au chant au moyen du flageolet d'oiseau. Hervieux recommande l'usage d'instruments mécanisés, qui offrent l'avantage de ne pas essouffler les éleveurs, en particulier les dames, "quelque délicates qu'elles soient" : il fait ainsi la description d'un "petit flageolet organisé", composé de deux soufflets et d'un clavier, à faire construire par un facteur d'orgue (p. 100 et suiv.), ainsi que d'autres flageolets "qui vont tout seul, par le moyen d'un [sic] espèce de tambour" (p. 107). Le premier des deux instruments s'apparente à la serinette, qui fera son apparition quelques années plus tard afin de répondre à la vogue grandissante des oiseaux chanteurs ; Hervieux en donnera la description dans une édition ultérieure de son Nouveau traité (1745). Jean-Claude Hervieux de Chanteloup (1683-1747) fut le "Gouverneur des serins" de la princesse de Condé Anne de Bavière, à laquelle il dédie son Nouveau traité. L'ouvrage fait suite à un Traité du serein de Canarie (Prudhomme 1707), dans lequel l'auteur, anonyme, ne consacrait aux serins qu'un seul chapitre. Hervieux est l'un des modèles présumés de La Bruyère pour le personnage de Diphile, sorte de maniaque collectionneur d'oiseaux chanteurs (De la mode). Cachets de l'Institut Catholique de Paris. Annotations anciennes à l'encre sur la garde finale. Agréable exemplaire. Coins et coiffes restaurés. Couverture rigide
Bon [20]-356-[13] pp.
Paris chez Claude Prudhomme 1765 1 vol. relié in-12, plein veau havane, dos à nerfs orné de fleurons et encadrements dorés, pièce de titre, tranches rouges, (20) + 356 + (14) pp. (bordure des plats un peu brunie), 1 planche gravée (exemples de cages) et 2 planches de musique notée. Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée par l'auteur. Très bonne condition.
P., Saugrain Jeune, 1766 ; in-12. 2 ff.-XXIV-2 ff. n. ch.- 4 ff. (table et approbation). - 5 feuillets hors-texte (cage pour les serins et airs de musique notée dont deux feuillets dépliants). Basane brune, dos lisse orné, pièce de titre brune. Frottements sur les coins et les plats, trous de vers aux charnières. Quelques rousseurs.
La première édition française de ce curieux traité a paru en 1709, chez Prudhomme à Paris, Les pièces préliminaires se composent de la dédicace à SAS Madame la Princesse [l'une des filles de Louis XIV, Princesse de Conti ou de Condé ?], un avertissement sur l'importance qu'il y a de savoir ce que contient ce traité, des stances sur le livre par Philemon Trotet (?), une réponse à un abbé sur la critique de l'ouvrage, un extrait du Journal de Trévoux qui fait l'éloge de l'ouvrage en 1713. (Brunet Tables méthod. 5818).
1785 Paris, Fournier, 1785, petit in 12 de X-(2)-294-(2) pp., rel. d'ép. de plein maroquin vert, dos lisse ornés de roulettes et petits fers à motifs de soupières dorés, plats ornés d'encadrements de roulettes et triple-filets dorés, filet doré sur les coupes, pièce de titre de maroquin rouge, petites taches brunes en bas du frontispice, bel ex.
Charmant petit ouvrage du XVIIIe siècle contenant un frontispice (modèles de cages), 4 planches gravées d'airs de musique dont 2 grandes dépliantes, 1 planche dépliante d'instruments dont on se sert pour prendre les rossignols (rognée à la reliure).