paris, PUF, 2024, 13,5 x 21,5, 302 pages sous couverture illustrée. "L'incendie de Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, suscita une remarquable prolifération de réactions, privées et publiques. Aux spectaculaires manifestations émotionnelles - exclamations, larmes, partage de selfies... - s'ajoutèrent les jugements de valeur, affirmant la grandeur de la cathédrale abîmée par les flammes et l'amour qu'elle inspire, exprimant une opinion quant à sa véritable nature (lieu de culte ou lieu de culture ? Haut-lieu liturgique ou chef-d'oeuvre patrimonial ? ), ou polémiquant sur les conditions de sa réparation (don ou impôt ? Bois ou béton ? Geste architectural ou reconstitution fidèle ? ). Journalistes, hommes politiques, prélats, grands entrepreneurs, internautes, experts du patrimoine, juristes, scientifiques : leurs prises de position sont analysées ici par une équipe de sociologues, anthropologues, historiens, sémioticiens, juristes, philosophes, qui mettent en évidence le répertoire des valeurs, la "grammaire axiologique" mobilisée à cette occasion, avec ses règles implicites plus ou moins bien maîtrisées. A la lumière de l'exceptionnelle richesse des positions adoptées face au sinistre, la cathédrale en flammes apparaît alors comme un extraordinaire cas d'école en matière de rapport aux valeurs : un "fait axiologique total" . Nathalie Heinich, sociologue au CNRS, a travaillé notamment sur la perception esthétique, le patrimoine et les valeurs, auxquelles elle a consacré plusieurs ouvrages, dont Des valeurs et La Valeur des personnes (Gallimard, 2017 et 2022). Avec les contributions de Franck Beuvier, Nicole Dyonet, Pablo Fontoura da Silveira, Jacques de La Porte des Vaux, Quentin Mazel, Tsolag Paloyan, Vincent Timsit".
Très bon état.