44 feuillets, format in-4. Sans date (1919-1921).Ensemble de 5 longs poèmes de la jeune Mireille Havet (1898-1932) en grande partie inédits. Promise à tous les succès dans les lettres, et soutenue par ses amis Colette, Cocteau, Paul Fort, Natalie Clifford-Barney, et l’entourage des salons mondains, ainsi que celui des premiers surréalistes, Mireille Havet avait été accueillie dans Les Soirées de Paris et qualifiée de manière élogieuse par Apollinaire comme « sa petite poyetesse ». Cette suite de poèmes est tapuscrite, avec quelques rares corrections de coquilles, dans un texte suivant une composition soignée. — Arlequin. S. d. (mai). 8 feuillets avec d’importantes variantes sur le texte qui sera publié dans les Écrits nouveaux de juin 1922. Il s’agit du poème le plus connu de Mireille Havet, inspiré de la trame de son roman autobiographique, Carnaval. — Image de Printemps. S. d. 4 ff. — Récit d’Adieux. S. d. 6 ff. — Dialogue. S. d. (mai). 7 ff. — Narcisse (épopée). 1919-1921. 19 ff.
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22p. in-4 (la dernière effrangée en bordure sans atteinte au texte). St-Raphaël en Provence, commencé le mardi 7 septembre, terminé le mercredi 8 septembre (circa 1921). Nombreuses ratures et corrections. Les manuscrits de Mireille Havet sont d’une grande rareté, malgré l’ampleur de son œuvre découverte récemment (son Journal en cours de publication aux éditions Claire Paulhan comporte déjà cinq volumes), la plupart de ses papiers ayant disparu. Une partie seulement fut redécouverte au milieu des années 1990 dans les archives de Ludmila Savitzky, légataire de Mireille Havet, et déposée dans une collection publique. Conte très probablement inédit dédié à son amie Marcelle Garros, veuve de l’aviateur Roland Garros mort en 1918. C’est Jean Cocteau qui lui présentera Mireille Havet ; Marcelle Garros deviendra un temps son amante et l’initiera à l’opium, tout en la soutenant et l’encourageant dans sa création littéraire. Récit envoûtant et plein de sensualité, il évoque les soirées dans une fumerie d’opium avec tout son cérémonial et ses accessoires, entremêlé à une histoire d’amour saphique ressassée sans fin… (…) Vos amis aimaient votre maison, votre vie, votre beauté régulière qui dédaignait le luxe de la ville couchée dans la lumière et d’où vous êtes venue légère pour quelques saisons (…). Pour cette demeure silencieuse ou vous avez réussi l’atmosphère de conte, un songe aux yeux ouverts entre l’esprit et le corps docile d’une amie (…). Le récit se termine ainsi : Madame terminons ce mensonge je ne connais pas votre maison j ’ignore même si comme le dit la légende vous y habitez seule ou avec une amie vous savez mieux que moi que je n’y entrerai jamais et qu’il n’y a pas de terrasse. Tout ceci est une histoire. J ’ai rêvé devant une façade close aux livres que j ’aime… Et au verso de cette dernière page, cet envoi : Pour toi Marcelle, que j ’ai écrit cette histoire [que] tu m’as toi-même répétée, pour te distraire. Cette maison, nous l’avons vue hier en nous promenant. Tu m’as raconté ce qu’on disait autrefois sur la propriétaire mais tu sais bien que j ’ignore comme toi jusqu’au nom de cette femme.
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