Il le remercie du soutien apporté à l’un de ses confrères. « Bien que M. Tournemire (le compositeur et organiste français Charles Tournemire) ait encore échoué cette fois, il est très reconnaissant de ce que vous avez bien voulu faire pour lui, et me charge de vous exprimer tous ses remerciements. Il parait qu’il avait affaire à très forte partie, et que le compétiteur heureux avait pour appuis le marquis d’Audiffret (L’inventeur de la comptabilité publique française, auteur du Système financier de la France, (1787-1878) et M.Baroche (l’homme politique français Pierre-Jules Baroche). Ce sont là des influences contre lesquelles (la dernière surtout) il est difficile de lutter… ».
HALEVY (Léon), journaliste, poète, auteur dramatique et historien français (1802-1883).
Reference : HCLM59
Il attend une réponse de son correspondant « Pouvons-nous toujours compter sur vous pour le Lafontaine ? J’attends votre complet et précieux assentiment pour m’entendre avec M.Morin et fixer avec lui l’époque où l’ouvrage pourrait être mis à l’étude. ». Il poursuit à propos d’une comédienne qui semble convenir pour un rôle « Depuis que j’ai eu l’avantage de vous voir, Mademoiselle Ozy (la comédienne française Alice Ozy), à laquelle je ne songeais pas, a reparu et peut-être aurait-elle certaines des qualités nécessaires pour le rôle dont la distribution nous embarrassait. Je laisse tout à fait cela à votre appréciation, et sur ce point comme sur tous les autres, nous nous conformerons à vos avis, M. Vitu (l’écrivain et journaliste Auguste Vitu) - Chevalier et moi. J’ai mille félicitations à vous faire pour vendredi ou je vous ai vu et revu… ».
[FRANC-MACONNERIE] HALEVY (Léon), journaliste, poète, auteur dramatique et historien français (1802-1883).
Reference : 72C28
Très belle lettre. Il félicite son correspondant pour son ouvrage et lui confie son vif intérêt pour la maçonnerie et son souhait d’adhérer à ce cercle. « J’ai lu et relu votre volume qui m’a paru aussi, ingénieusement conçu que bien exécuté. Il est rare d’avoir de l’esprit à coups de ciseaux, et vous êtes parvenu à faire avec goût et même avec talent un ouvrage de découpures. Quant au but de votre livre, il est excellent ; c’est une réponse habile et péremptoire aux ennemis de la maçonnerie et vous avez doublé mes regrets d’être encore malgré vos offres si obligeantes, enfoui dans les rangs des profanums vulgus. Mais j’espère un jour frapper aux portes du Temple, et avec votre appui, me le faire ouvrir. Vous voyez que je vous regarde comme un digne maçon, oublieux des torts et toujours prêts à obliger ses amis. ». Il poursuit en se proposant d’écrire un article sur ce volume « Si vous désirez, mon cher confrère, que je dise ce que je pense de votre manuel aux quelques milliers de jugeurs qu’on nomme le public, ayez la complaisance d’envoyer au bureau de la décision un second exemplaire en prévenant ces messieurs que j’ai reçu l’autre… ».