BALZAC (Honoré de) - BARBEY d'AUREVILLY (Jules, recueil établi par).
Reference : 9893
(1909)
Paris, Alphonse Lemerre, 1909. Un vol. in-12 (188 x 119 mm) de 71 pp., broché.
Edition originale en volume, faisant suite aux publications fragmentaires et interrompues au sein du journal Le Pays, en 1854. ''Nous ne sommes pas d'accord sur les mérites de Balzac. Grand homme de caractère et de génie, mort, comme Moïse, après avoir vu, sans y entrer, le Chaaman du bonheur domestique et de la gloire. Je suis convaincu que quand vous lirez ce travail d'extraction auquel je viens de me livrer sur cet Oural de diamants (les oeuvres complètes et inédites) de Balzac, vous modifierez vos opinions sur un pareil homme, et vous l'admirerez autant que moi. Vous le verrez alors par les côtés inconnus et obscurs, et qui seront, d'ici peu, croyez-moi, les côtés éclatants de sa pensée et de ses ouvrages''. (Lettre de Barbey à Trébutien). ''Recueillies dans ses oeuvres complètes et jusque dans ses lettres les plus intimes, avec la piété de l'admiration et la conscience de l'exactitude, des pensées frapperont le public comme une oeuvre qui viendrait tout à coup de sortir de la tête puissante que nous regrettons. Vaste travail, triange d'un magnifique écrin intellectuel entrepris avec le respect dû à tant de génie et à une si glorieuse mémoire, nous ne nous doutions pas, il faut bien l'avouer, de l'aspect nouveau sous lequel, ce curieux travail terminé, Balzac devait nous apparaître''. (in Préface). Discrètes plissures affectant les plats. Lesquels présentent en outre un éclat légèrement altéré. Petit manque au dos entraînant parfois une légère faiblesse du brochage. Du reste, bonne condition. Peu courant.
Circa 1925. 2 tapuscrits reliés en un vol. au format in-4 (278 x 212 mm) de 58 pp. ; 1 f. bl., 2 ff. n.fol. et 173 pp. Reliure de l'époque de demi-percaline vert-bronze à l'imitation de chagrin, dos lisse orné de doubles filets dorés, titre doré.
Réunion de deux tapuscrits de l'éminent spécialiste balzacien Bernard Guyon. Le premier reproduit le passage supprimé - et qui n'a figuré que dans la première édition de 1907 - de l'ouvrage d'Octave Mirbeau La 628-E8 relatif à la mort de Balzac. Le second - recelant de nombreuses corrections et annotations manuscrites - constitue le Mémoire pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Supérieures présenté en 1924 devant la Faculté des Lettres de Paris par Guyon relatif à une étude sur Le Médecin de campagne de Balzac. Contrecollée au premier feuillet : une carte de visite avec mot autographe de Guyon. Coupes et coiffes légèrement élimées. Papier légèrement jauni. Du reste, très belle condition.
Paris, aux Editions des Cendres, 1992. Un fort vol. au format in-folio à l'italienne (248 x 368 mm) de xxxix + planches in fine. Reliure d'édition de demi-basane glacée anis à coins, filets à froid portés sur les plats, dos à nerfs orné de filets à froid, filets sinusoïdaux fleuronnés dorés, roulettes dorées.
Tirage limité à 999 exemplaires. L'ouvrage, outre les caractères, accumule la reproduction d'éléments décoratifs et ornementaux, filets et vignettes. ''Grâce à la curiosité inlassable de René Ponot ainsi qu'à sa connaissance étendue de l'histoire typographique française, ce fac-similé est accompagné d'une longue dissertation établissant les liens de Balzac avec l'imprimerie.'' Angles et coiffe de queue très légèrement élimés. Du reste, très belle condition.
[collectif, dont :] SCUDERY (Madeleine de) - [GUEZ de BALZAC (Jean-Louis)].
Reference : 23194
(1671)
A Paris, chez Jean Couterot et Louis Guérin, s.d. [1671]. Un vol. au format pt in-12 (162 x 98 mm) de 494 pp. et 2 ff. n.fol. Reliure de l'époque de pleine basane glacée et mouchetée blonde, plats jansénistes, dos à nerfs orné de filets gras à froid, doubles caissons d'encadrement dorés, larges fleurons dorés, roulettes dorées, pièce de titre de maroquin rouille, titre doré, palette dorée en queue, roulette dorée sur les coupes, tranches mouchetées.
Edition originale ou parue à la date de l'originale. ''La création des premiers prix remonte au XVIIème siècle. Guez de Balzac, le premier, souhaita léguer à l’Académie une somme destinée à la fondation d’un prix d’éloquence. Celui-ci devait être décerné tous les deux ans et couronner la personne qui aurait « le mieux réussi et fait le meilleur discours sur la matière ou le sujet proposé ». La fondation fut créée en 1656 mais le prix ne commença à être attribué qu’en 1671, sur le premier sujet indiqué par Balzac lui-même dont la première lauréate du prix fut Mlle de Scudéry.'' (in Académie française). Lachèvre III, Bibliographie des recueils collectifs de poésie, p. 167. Angles émoussés. Coiffe de tête arasée. Très légères altérations superficielles affectant par ailleurs la reliure. Première contre-garde effrangée. Papier oxydé. Rousseurs ou petites tâches éparses dans le corps d'ouvrage. Infime manque en marge d'un feuillet. Nonobstant, bonne condition. Rare.
Paris, Calmann-Lévy, 1898. Deux vol. in-12 (188 x 118 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 298 pp., et 2 ff. bl. ; 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 367 pp. et 1 f. bl. Reliures uniformes de l'époque de demi-cartonnage ébène à l'imitation de chagrin, dos lisses ornés de filets gras à froid, titres dorés, toutes tranches mouchetées.
Balzac replonge ici dans l'univers des employés de bureau déjà largement traité dans les Employés ou la Femme supérieure. Par petits bourgeois, l’auteur entendait les cols blancs, c’est-à-dire le niveau le plus inférieur de la classe moyenne de l’époque, tant intellectuel que social. Une classe en développement à l’époque, pour laquelle Balzac n’est pas tendre, exprimant même parfois un mépris outragé. Belle condition.
Paris, Aux éditions Lapina, 1927. Un vol. in-16 (146 x 98 mm) de 50 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés et coffret cartonné de l'éditeur.
Edition originale, complète de son étui cartonné. Un des exemplaires numérotés du tirage sur vergé recelant deux planches sous serpente. ''Imitant l'exemple de la Bettina de Goethe, d'innombrables femmes instaurèrent le culte balzacien, du vivant même de Balzac : aussi, les pages qui vont suivre leur seront en grande partie consacrée''. Coiffe supérieure de l'étui légèrement élimée. Deux très discrètes tâches affectant les plats. Nonobstant, très belle condition.
A Amsterdam, chez les Elzéviers, 1664. Un vol. in-16 (138 x 78 mm) de 424 pp. (dont titre-frontispice gravé), 2 ff. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de plein veau moucheté brun, plats jansénistes, dos à nerfs orné de filets à froid, caissons d'encadrement dorés, fleurons dorés, semis de pointillés dorés, titre doré, toutes tranches mouchetées.
L'exemplaire s'ouvre sur un joli frontispice allégorique gravé, signé P. Philippe. Ecrivain libertin, maître de la littérature épistolaire, Guez de Balzac compte parmi les premiers à siéger à l'Académie et passe pour l'un des créateurs de la prose classique dans la première moitié duXVIIesiècle. Après avoir passé deux ans à Rome de 1621 à 1623 comme agent du cardinal de La Valette, il vint à Paris où il s’était fait connaître par ses lettres qui, adressées à ses connaissances et aux personnages importants de la cour, lesquelles lui assurèrent une grande réputation. Paru en 1624, le premier volume de ses Lettres lui valut d’emblée les plus grands éloges. Surnommé «le grand épistolier», il devint l’oracle de l’hôtel de Rambouillet, côtoyant entre autres, Chapelain, Malherbe ou Boisrobert. Néanmoins l’orgueil, vu comme un signe de libertinage caractérisant ses Lettres, fera bientôt l’objet d’attaques... Il n'en demeure pas moins que cette correspondance épistolaire renferme des ''billets spontanés et sensibles, dans un style dont la négligence mêle grâce et beauté’ » (in Dictionnaire des lettres françaises). Dans ces Lettres se rencontrent une élégance et une harmonie jusque-là jamais rencontrées dans aucun ouvrage en prose de langue française. En effet, l'ensemble des lettres de Guez, démontrent une véritable maîtrise du style en introduisant dans la prose française une clarté et une précision nouvelles qui encouragent à développer la langue française sur ses propres ressources en privilégiant les plus idiomatiques de ses éléments. Il peut donc à bon droit être crédité d’avoir réalisé pour la prose une réforme parallèle à celle de Malherbe pour la poésie. Tchemerzine, Bibliographie d'éditions originales et rares, 401 et Brunet I, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 632 (pour l'édition de 1659) - Willems, Les Elséviers, 688 - Beugnot, 119. Angles émoussés. Frottements affectant les plats. Dos à l'éclat altéré présentant des frottements ainsi qu'un infime manque en queue. Quelques rousseurs dans le texte. Du reste, belle condition.
Paris, E. Dentu, 1880. Un vol. in-8 (239 x 153 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 63 pp. et 1 f. bl., broché.
Edition originale. ''En rassemblant ces détails et ces documents littéraires tout en y indiquant toutes les sources, je ne m'attribue seulement ici que le modeste rôle de compilateur. Lequel met sous les yeux du public, sans les juger, les principales pièces relatives à un sujet qu'il présume intéressant. Ni apologie, ni biographie, il s'agit ici de rapporter l'histoire des oeuvres d'un écrivain célèbre''. (in Préface). Table : Balzac et la Revue de Paris - Un grand homme de province, article de Jules Janin - Monographie de la presse parisienne par Janin - Comment on paye ses dettes quand on a du génie, par Baudelaire. Infime manque affectant la coiffe supérieure. Quelques rousseurs dans le texte, dont quelques feuillets sont davantage pourvus. Exemplaire non rogné.
Paris, Calmann-Lévy / Ancienne Maison Michel Lévy Frères, 1896. Un vol. in-12 (188 x 118 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 389 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de demi-cartonnage ébène à l'imitation de chagrin, dos lisse orné de filets gras à froid, titre doré, toutes tranches mouchetées.
Comme souvent dans les romans de Balzac, le sujet a été emprunté à un fait réel, l’auteur ayant pris pour modèle un certain Bully, parfumeur de son état, qui inventa une lotion de toilette vinaigrée à laquelle il donna son nom. L’officine de Bully fut mise à sac lors du soulèvement populaire de 1830, l’homme fut ruiné, il passa de longues années à rembourser ses créanciers et mourut dans le plus grand dénuement à l’hôpital. Balzac y a rajouté une affaire de spéculation, transformant l’histoire en un véritable roman d’aventures, dans lequel César Birotteau est le type même du petit bourgeois des années 1830, pur produit d'une classe sociale avide de reconnaissance, d’honneurs, dont l’ambition est d’accéder aux plus hautes sphères du monde parisien. Toujours prompt à souligner la cruauté du monde, l’auteur se plaît tout de même à donner une vision émouvante de ce personnage naïf (dont la fin sera moins dure que celle du modèle de départ). Et surtout il met en relief les qualités de courage et de persévérance à travers le généreux Popinot, employé de César Birotteau et son futur gendre. Angles légèrement élimés. Nonobstant, très belle condition.
Paris, Calmann-Lévy / Ancienne Maison Michel Lévy Frères, 1895. Un vol. in-12 (188 x 118 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 308 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de demi-cartonnage ébène à l'imitation de chagrin, dos lisse orné de filets gras à froid, titre doré, toutes tranches mouchetées.
Balzac aborde ici ses propres préoccupations sur l'organisation sociale, le pouvoir politique et la religion faisant la part belle à Rousseau avec un éloge de la nature, de la paix et de la poésie. Très bonne condition.
S.l., Le Castor astral / Coll. ''Les Inattendus'', (1992). Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 89 pp., broché, sous couvertures à rabats rempliés.
''Balzac se plaît ici à écrire une sorte de ''physiologie'' du café et quelques autres excitants, tabac, alcool, thé et curieusement, le sucre. Son présent Traité est tout ironique, humoreux, plaisantin parfois qu'il soit, est une pièce essentielle de la stratégie de l'existence, et, dans son cas, du génie littéraire''. Très belle condition.
[collectif, dont :] GAVARNI - BERTALL - CHAMPIN - d'AUBIGNY - BERTRAND - MONNIER - DECAMPS - DEVERIA - SEGUIN - CHATILLON & FRANCAIS (ill. de) - BALZAC (Honoré de) - FEUILLET (Octave) - MUSSET (Alfred de) - SAND (George) - STAHL (P.-J.) - SUE (Eugène) - SOULIE - DROZ (Gustave) - ROCHEFORT (Henry) - VILLEMOT (A.) - NERVAL (Gérard) - HUGO (Victor) - VERNE (Jules) - MERY - MALOT (Hector) - DUMAS Fils (Alexandre) - KARR (Alphonse) - ERCKMANN - CHATRIAN - NODIER (Charles) - GAUTIER (Théophile) - JANIN (Jules) & GOZLAN (Léon), textes de.
Reference : 30082
(1845)
Paris, J. Hetzel, 1845. Un fort vol. au format in-4 (265 x 188 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol., xxxii - 380 pp. Reliure de l'époque de demi-veau olive, dos à nerfs orné de filets gras en noir, doubles filets dorés, roulette dorée sur les nerfs, pièce de titre de maroquin rouille, titre doré, filet en pointillés dorés en tête et queue, tranches mouchetées.
Edition originale agrémentée de très nombreuses gravures sur bois dans le texte venant illustrer cette vasque fresque de Paris et des Parisiens sous le 2nd Empire. Le texte, très varié, est dû aux plus grands écrivains de l'époque. Un des plus célèbres illustrés de la période romantique. Lequel ''ne devait comprendre à l'origine qu'un seul volume''. (in Carteret). Il sera suivi en 1846 par la parution d'un second ouvrage formant le complément du présent volume. Vicaire III, Manuel du Libraire et de l'amateur de livres, 242-243 ; Brivois, Bibliographie des ouvrages illustrés du XIXème siècle, 124-128 ; Carteret III, Le Trésor du bibliophile romantique et moderne, pp. 203-207. Quelques altérations superficielles affectant la reliure. Quelques rousseurs dans le texte. Deux feuillets présentent quelques tâches claires. Du reste, bonne condition.
P., Duchartre & Van Buggenhoudt, 1927, grand In-4, (41x30 cm), en feuilles, sous chemise cartonnée, 45 pp.
Un des 150 exemplaires numérotés sur Hollande Van Gelder à la forme avec une suite complète en noir de l'illustration, seul grand papier.Ce premier livre pour la jeunesse édité par P.-L.Duchartre contient 65 illustrations coloriées au pochoir et réutilisées avec brio en adaptant aux besoins de la mise en page les célèbres gravures sur bois de Georgin publiées primitivement en feuilles volantes dans les années 1820.
Paris, imprimé pour Charles Meunier, 1913. Un vol. au format in-4 (372 x 297 mm) de ix - 39 pp., en feuilles, sous chemise à rabats, dos lisse, titre frappé en long à l'oser argent.
Tirage unique à 40 exemplaires seulement de cette superbe réalisation, entièrement ''imagée, gravée et enluminée'' par Albert Robida. Un des 24 exemplaires du tirage numéroté sur Hollande teinté ''contenant une suite à part sur Chine de toutes les gravures''. Outre cette suite et les ''illustrations marginales et gravures in-texte aquarellées à la main'' contenues dans l'ouvrage, celui-ci recèle par ailleurs 2 suites des grands sujets dont une avec remarques ajoutées (non signalées à la justification). ''Intéressante publication''. (in Carteret). ''Erudit doublé d'un dessinateur de talent, on trouve chez cet artiste original [Albert Robida] un sentiment de la poésie des choses du passé''. (in Bénézit). ''Littérateur empli de verve et d'humour, grandiose dessinateur tant par le traité que la saveur de ses trouvailles'' (in 5.000 dessinateurs). ''Homme des imaginations extraordinaires dont la fécondité ne se dément jamais'' (John Grand-Carteret). ''De ses nombreux voyages, Robida rapporta sa série des vieilles villes, pouvant être regardés tels des guides abondamment illustrés''. (in Osterwalder). ''Le dessin de Robida, c'est un dessin-fusée, pyrotechnique, fantastique, scientifique, féerique, drolatique, historique, rétrospectif et archéologique, prospectif et divinatoire, gaulois, rabelaisien, parisien, fantaisiste et féministe''. (Béraldi). ''Chacun sait que ce gros homme [Balzac] entendait faire une œuvre de défense et illustration des défenses sociales, voire de l'ordre moral, et qu'il a dressé, en fait, [avec La Belle Impéria] le plus formidable acte d'accusation qui ait jamais été lancé contre une civilisation''. (Pierre Barbéris). Monod I, Manuel de l'amateur de livres illustrés modernes, 758 - Bénezit IX, Dictionnaire des peintres, p. 14 - Osterwalder I, Dictionnaire des illustrateurs, p. 902 - Carteret IV, Le Trésor du bibliophile / Illustrés modernes, p. 51. Etui-chemise présentant quelques marques d'usage. Rares rousseurs dans le cops d'ouvrage (dont quelques très rares feuillets sont toutefois davantage pourvus). Du reste, très belle condition.
[collectif, dont :] GAVARNI - GRANDVILLE - BERTALL - CHAM - DANTAN - CLERGET - FABRITZIUS - MONNIER (Henri) - CHAMPIN - BENETT - LORSAY (dessins de) - BALZAC (Honoré de) - FEUILLET (Octave) - MUSSET (Alfred de) - SAND (George) - STAHL (P.-J.) - SUE (Eugène) - SOULIE (Frédéric) - DROZ (Gustave) - ROCHEFORT (Henry) - VILLEMOT (A.) - NERVAL (Gérard) - HUGO (Victor) - VERNE (Jules) - MERY - MALOT (Hector) - DUMAS Fils (Alexandre) - KARR (Alphonse) - ERCKMANN-CHATRIAN - NODIER (Charles) - GAUTIER (Théophile) - JANIN (Jules) - GOZLAN (Léon), textes de.
Reference : 27565
Paris, J. Hetzel, 1868. 2 forts vol. au format in-4 (278 x 183 mm) de 2 ff. n.ch et 228, 2 ff. et 196 pp. ; 4 ff. n.ch. et 196 pp, 3 planches, 1 page de titre et 196 pp. Reliures uniformes de l'époque de demi-chagrin maroquiné cerise, filet vertical à froid porté sur les plats, dos à nerfs ornés de filets gras en noir, caissons d'encadrement gras à froid, quadruples caissons maigres dorés, filets dorés, titre doré, tomaison dorée, tranches mouchetées.
Edition en partie originale recelant un grand nombre d'illustrations inédites (dont 112 de Grandville). Ensemble complet de ses 4 parties ; ici - agréablement - reliées en deux forts volumes. Cette vaste fresque du Paris de la fin du Second Empire est agrémentée de 1508 planches et vignettes gravées dont 760 hors-texte (600 dessins de Gavarni, 112 de Grandville, 528 de Bertall). Vicaire III, Manuel du Libraire et de l'amateur de livres, 242-243 ; Brivois, Bibliographie des ouvrages illustrés du XIXème siècle, 124-128 ; Carteret III, Le Trésor du bibliophile romantique et moderne, p. 203-207 - Rahir, La Bibliothèque de l'amateur, p. 400 (pour l'originale de 1845-1846). Angles et coupes élimés. Très discrets frottements affectant les dos. Quelques rares rousseurs ou tâches claires dans les corps d'ouvrages. Du reste, belle condition.
Paris, Plon Frères, 1852. Un vol. au format pt in-12 (157 x 108 mm) de 1 f. n.fol. et 209 pp. Reliure de l'époque de demi-percaline satinée acajou à petits coins, dos lisse orné de filets gras et maigres dorés, titre doré, tranches marbrées.
Edition originale. L'ouvrage se propose de donner à lire les plus beaux axiomes de Balzac. Vicaire I, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 232. Angles et coiffes légèrement élimés. Légers frottements en coupes. Rousseurs dans le texte (davantage marquées sur quelques feuillets). Du reste, bonne condition.
Hippolyte Souverain, Paris 1842, 13,5x22cm, relié.
Edition originale rare. Reliure en demi maroquin caramel, dos à cinq nerfs, contreplats et gardes de papier peigné, couvertures restaurées conservées, toutes tranches peignées. Rousseurs. Important envoi autographe signé d'Honoré de Balzac sur la page de faux-titre à son ami Laurent-Jan, dédicataire de Vautrin, modèle de Bixiou, de Léon de Lora et de nombreux autres personnages de La Comédie humaine. Il fut pour Balzac à la fois son meilleur ami, son secrétaire fondé de pouvoir, son nègre littéraire et peut-être même... son « dilectus ». « ... le singulier fait de l'inventeur qui fit manuvrer à Barcelone, au XVIème siècle un vaisseau par la vapeur, et qui le coula devant trois cent mille spectateurs sans qu'on sache ce qu'il est devenu, ni le pourquoi de cette rage. Mais j'ai deviné le pourquoi et c'est ma comédie. » (lettre à Mme Hanska) Les Ressources de Quinola, c'est tout à la fois Les Fourberies de Scapin et Les Noces de Figaro. L'ambition de Balzac à partir des années 1840 et jusqu'à sa mort fut en effet de conquérir une renommée semblable à celle de ses illustres prédécesseurs. Espoir aussi vain que tenace, il ne douta pourtant jamais, échec après échec, de l'imminence de son succès. Peut-être l'auteur de La Comédie humaine pensait-il que le principal ressort comique tient au personnage principal et à ses réparties cinglantes. Or justement, ce personnage, cet arlequin féroce et éloquent, Balzac le connaissait bien, il se nommait Laurent-Jan et ce fut le plus proche et le plus fidèle ami des dernières années de sa vie. Bien que la majeure partie de leur correspondance semble avoir disparu, on estime que leur rencontre est antérieure à 1835.(Albéric Second fait mention d'un diner rue Cassini où Balzac demeura de 1829 à 1835). Personnage excentrique et provocateur, Laurent-Jan occupe une place de choix dans la vie de bohème que Balzac mène durant ces années avec notamment Léon Gozlan, Charles Lassailly, Paul Gavarni et Albéric Second, auprès desquels l'écrivain « s'encanaille avec plaisir et profit » (Maurice Regard, Balzac et Laurent-Jan). Tous sont restés discrets sur les « excès » de ces années tumultueuses dont on conserve pourtant d'éloquentes traces dans leurs correspondances, comme cette missive dans laquelle Balzac invite Gavarni à une soirée chez Laurent-Jan pour « [s]'élonger un brin une chotepis très bien habillée » signée « TicTac dit vit d'ours ». Laurent-Jan fut le principal organisateur de ces orgies balzaciennes, dans sa demeure du 23 rue des Martyrs, qui ont inspirées quelques scènes de la Comédie Humaine : «Le sérail offrait comme le salon d'un bordel des séductions pour tous les yeux et des voluptés pour tous les caprices. Il y avait une danseuse nue sous des voiles de soie, des vierges factices, mais qui respiraient une religieuse innocence, des beautés aristocratiques, fières mais indolentes, une anglaise blanche et chaste des jeunes filles engageant la conversation en assénant quelques vérités premières comme : - La vertu, nous la laissons aux laides et aux bossues !» (cf. Hervé Manéglier, Les artistes au bordel, 1997) Ces années folles coïncident dans l'uvre de Balzac avec la création de personnages sexuellement ambivalents ou clairement homosexuels comme Zambinella et Séraphita les androgynes, Raphaël de Valentin qui a « une sorte de grâce efféminée», Louis Lambert, « toujours gracieux comme une femme qui aime », Lucien de Rubempré, et surtout celui que l'on considère aujourd'hui comme le premier homosexuel de la littérature française : Vautrin. Au regard de cet intérêt particulier pour les différentes formes de sexualité dont témoigne La Comédie humaine durant les années 1830 à 1836 (ni avant, ni après si l'on en croit Maurice Regard), de nombreux critiques se sont intéressés à la sexualité de Balzac durant cette période lors de laquelle l'écrivain connut la presque totalité de ses jeunes collaborateurs. Ainsi S. J. Bérard et P. Citron s'interrogent-ils sur les surprenantes saillies qui parsèment la correspondance de Balzac avec ses jeunes « protégés ». « Vous qui m'envoyez faire foutre [...], vous me prenez [...] par le sentiment que j'ai pour vous, venez donc vous faire foutre ici; et au plus vite» écrit-il à Latouche. Plus étranges encore, ses correspondances avec Eugène Sue se concluent par des formules pour le moins étonnantes: « à vous de glande pinéale » ; « à vous de périnée» ; « j'admire votre prépuce et je suis le vôtre » ... On n'a retrouvé aucune correspondance avec Laurent-Jan avant 1840, mais à cette date, celui-ci lui adresse des lettres s'ouvrant sur un « très aimé» ou « mon chéri » et s'achevant par un explicite « je me presse sur ton gros sein ». D'après les allusions de certains de ses contemporains, la double sexualité de Balzac semble avérée. Albéric Second compare ses relations masculines à celles de Nisus et Euryale, Roger de Beauvoir le surnomme « Seraphitus », et Edward Allet légende sa caricature de Balzac : « le R.P. dom Seraphitus culus mysticus Goriot(...) conçoit (...) une foule de choses inconcevables et d'incubes éphialtesticulaires.» [Référence à Ephialte qui prit à Revers Léonidas aux Thermopyles]. Pour les critiques actuels en revanche, la question de ce que Pierre Citron nomme « l'ambisexualité » de Balzac, reste posée. Parmi les hypothèses avancées par P. Citron, S. J. Bérard ou P. Berthier, les relations de Balzac avec Laurent-Jan, auquel on ne connaîtra pas d'aventures féminines, concordent avec l'hypothèse d'une homosexualité active ou fantasmée de Balzac. Si l'on ajoute que la pièce Vautrin est dédiée à Laurent-Jan - pour le remercier, écrira Gautier, d'avoir « sérieusement mis la main à la pâte » - Laurent-Jan apparaît comme une des principales figures liées aux « zones obscures de la psychologie de Balzac » (titre de l'étude que Pierre Citron consacre à ce sujet). A partir de 1841, la correspondance entre Balzac et Laurent-Jan s'avère moins ambiguë, et les excès de langage font place aux déclarations d'amitié et d'admiration réciproques jusqu'à la mort du Maître dont Laurent-Jan signe le 18 août 1850 l'acte de décès. Durant ces dix dernières années, celui que Gozlan considérait comme le « meilleur ami de Balzac » et Philibert Audebrant comme « le bras droit de l'auteur de La Comédie humaine » fut plus particulièrement le principal partenaire de Balzac dans sa grande aventure théâtrale, passion qui allait consumer le romancier endetté en quête de reconnaissance et de succès financier. Théophile Gautier relate qu'en 1840, lorsque Balzac le convie avec Laurent-Jan, Ourliac et de Belloy à lui écrire la pièce Vautrin qu'il a déjà vendue au théâtre de la Porte-Saint-Martin mais pas encore composée, seul Laurent-Jan se prête au jeu : « Balzac a commencé par me dire, en parlant de Vautrin, votre pièce puis, peu à peu, notre pièce et enfin... ma pièce. » Laurent-Jan héritera toutefois d'une prestigieuse dédicace imprimée, un honneur qu'il partage avec quelques illustres contemporains dont Victor Hugo, George Sand ou Eveline Hanska, auxquels Balzac dédia également certaines de ses uvres. L'interdiction de la pièce ne décourage pas Balzac qui persiste dans son rêve de fortune théâtrale, avec la collaboration active et enthousiaste de Laurent-Jan auquel le Maître confie l'écriture, la correction ou la réécriture de nombreuses pièces et ouvrages : Lecamus, Monographie de la presse parisienne, Le Roi des mendiants (« un scénario superbe pour une pièce à deux »), etc. « Aussi recevras-tu plusieurs scénarios qui pourront occuper tes loisirs, car je veux ta collaboration » lui écrit Balzac de Wierzchownia en 1849. L'année précédente, avant son départ en Pologne, Balzac avait officialisé cette collaboration par une procuration littéraire à Laurent-Jan établie le 19 septembre 1848 : « Je déclare avoir investi Monsieur Laurent-Jan de tous mes pouvoirs, en tout ce qui concerne la littérature. [...] Il pourra faire les coupures ou les ajouts, enfin tous les changements nécessaires ; [...] Enfin il me représentera entièrement. » Laurent-Jan accomplira sa mission avec le plus grand sérieux comme en témoignent ses multiples échanges avec le malheureux démiurge. Balzac ne connaîtra jamais le succès espéré, contrairement à ses amis Dumas et Hugo auxquels il se compare pourtant, même dans l'échec. Ainsi, après le four des Ressources de Quinola, écrit-il à Mme Hanska : « Quinola a été l'objet d'une bataille mémorable, semblable à celle d'Hernani. » Dont acte ! Le 10 décembre 1849, c'est un Balzac presque mourant qui associe encore Laurent-Jan à tous ses projets dans une lettre admirable de courage et d'espoir : « Allons mon ami, encore un peu de courage, et nous nous embarquerons sur la galère dramatique avec de bons sujets, pour aller vers les terres de Marivaux, de New-Beaumarchais, et de la nouvelle Comédie ». Il est très probable que le personnage de Quinola soit en partie inspiré de cet ami fidèle et admiré de Balzac qui concluait ses lettres de « mille amitiés » ; « tout à toi de cur » ou « ton maître respectueux et fier de son prétendu valet » (en réponse au titre que s'attribuait Laurent-Jan). Cet homme d'un esprit aussi brillant que vain ne produisit aucune uvre digne de ce nom mais fut sans doute une source d'inspiration considérable pour Balzac qui lui doit nombre de « bons mots » ponctuant ses uvres. Dans La Comédie humaine en particulier, Bixiou et Léon de Lora, sont directement inspirés de ce bohème excentrique, mais au-delà de ces deux personnages, écrit Maurice Regard : « Bien des ombres balzaciennes accompagnent ce vieux corps bossu et sec: Schinner, Steinbock, Gendrin » lui doivent «un peu d'eux même [et] beaucoup de leur esprit ». Balzac n'aura de cesse de communiquer à ses proches l'indéfectible affection qu'il éprouve pour son « misanthrope sans repentir » qui n'eut pas toujours bonne presse. « Il vaut mieux que ses apparences. Moi je l'aime beaucoup et sérieusement » (lettre à Laure de Surville). Quelques jours avant la mort de son mari, Eve de Balzac rapportait encore à sa nièce Sophie de Surville, l'effet salvateur des visites de son dilectus. « Votre oncle va beaucoup mieux, il a été fort gai, fort animé, toute la journée, et je l'attribue à une bonne visite de notre ami Laurent-Jan, qui a été plus éblouissant que jamais hier soir - il nous a fasciné véritablement, et mon cher malade a répété plusieurs fois hier et aujourd'hui : « avouez qu'on n'a pas plus d'esprit que ce garçon ». - Photos sur www.Edition-originale.com -
Honoré de Balzac [Provenance : Józef Ignacy Kraszewski, Pologne]
Reference : AMO-3174
(1830)
Paris, Levavasseur et Urbain Canel, 1830 [imprimerie de A. Barbier, Rue des Marais S.-G., n°17] 2 tomes en 2 volumes in-8 (207 x 136 mm) de XXXV-(5)-332 [ie 328, la dernière page étant mal chiffrée 332 au lieu de 328], 352 pages. Reliure de l'époque demi-chagrin bleu nuit/noir à larges coins, plats de papier chagriné ver sombre, filets dorés gras sur les plats, dos lisses ornés en long d'un grand fer typique de l'époque (vers 1840), gardes et doublures de papier marbré, fer doré armorié frappé sur le premier plat de chaque volume (32 x 23 mm env.). Voir provenance. Quelques légers frottements aux reliures par ailleurs très bien conservées. Rousseurs. Très légère mouillure sans conséquence en marges de quelques feuillets. Édition originale. La publication de la Physiologie du mariage fit scandale, mais le Tout-Paris le considéra comme un événement et le succès pour Balzac fut sans précédent, d’autant plus qu’on voulait savoir qui se cachait sous la signature anonyme du jeune célibataire qui devint aussitôt un auteur à la mode (1830). A la fois essai, méditation, et récit, le texte oscille entre l’étude de mœurs et le traité analytique. C’est d’ailleurs dans ce dernier genre que la cinquième édition de l’ouvrage (Furne) classera l’œuvre en 1846 dans la section Études analytiques de la Comédie humaine. Mais malgré son caractère osé (pour l’époque), sa structure peu conforme au roman balzacien, la Physiologie jette les fondations de la Comédie humaine. Provenance : Exemplaire provenant de la bibliothèque de l'écrivain polonais Joseph Ignace Kraszewski (1812-1887) avec ses armes dorées sur le plat de chaque volume (clan Jastrzębiec). Józef Ignacy Kraszewski est l'un des auteurs polonais les plus connus et les plus féconds du XIXe siècle. On ne lui doit pas moins de 800 volumes de romans et autres écrits littéraires. La possession par Kraszewski d'un exemplaire relié à ses armes de l'édition originale de la Physiologie du Mariage de Balzac relève du plus grand intérêt. En effet, Kraszewski, dans ses nombreux écrits, subit l'influence directe de Balzac. Comme lui il écrivit des romans historiques et sociaux. Dès l'année 1832, dans une lettre du 29 juillet qu'il écrit à sa mère, il l'informe qu'il traduit Balzac. Il ne cessa d'écrire à propos des ouvrages publiés par Balzac. Certains passages des livres de Kraszewski apparaissent même comme directement inspirés d'épisodes présents dans les romans de l'écrivain français. Kraszewski admire chez Balzac pour son son don d'observation, son aptitude de saisir sur le vif les actes humains, à les interpréter d'une manière vraisemblable, à les présenter sous le jour qui leur convient. Kraszewski distingue dans Balzac deux sortes d'écrivains. Le premier, avide de gloire et désireux de conserver son public, fabriquait des romans qui frappent d'étonnement par leur bizarrerie voulue. Là, selon Kraszewski, Balzac se montre tout à fait immoral, comme dans la Physiologie du mariage, qu'il appelle un "mauvais livre" (qu'il a lu dans le présent exemplaire), et les Contes drolatiques, qu'il qualifie de "livre abominable". "Aussi personne ne les lit, ajoute-t-il, bien que ces ouvrages révèlent, malgré tout, un immense talent. Le second aspect de l'écrivain, c'est le Balzac qui crée des livres tels que le Médecin de campagne, César Birotteau, Eugénie Grandet, etc. ; ils ne contiennent rien d'immoral et, au point de vue social, ne le cèdent pas aux chefs-d'oeuvre du genre." Nous ne savons pas dans quelle conditions cet exemplaire de la Physiologie du Mariage a pris place dans la bibliothèque de Jozef Kraszewski. Nous savons cependant les liens étroits qui ont uni Balzac et le monde slave notamment en rapport avec la très longue histoire qui relia l'écrivain français avec Mme Hanska et les voyages qui s'y associèrent. Références : Balzac et le monde Slave. Balzac en Pologne, par Sophie de Korwin-Piotrowska (éd. H. Champion, 1933), nombreuses occurrences Kraszewski/Balzac ; Armorial du clan Jastrzębiec (en ligne) ; La Femme mode d'emploi. Balzac, de la Physiologie du mariage, La Comédie humaine. Nicholasville (Kentucky) : French Forum Publishers, 1992. Édition originale « rare et recherchée » (Clouzot, p. 19) qui indique que la plupart des exemplaires se trouvent très simplement reliés à l'époque.De ce livre emblématique on ne connait pas ou très peu de reliures armoriées de l'époque (nous n'en n'avons pas trouvé d'exemplaires vendus ces dernières années). Bel exemplaire. Exemplaire exceptionnel de par sa provenance d'un très grand intérêt pour l'histoire littéraire entre la France et la Pologne.
Achevés d'imprimer chez A. Barbier aux environs du 20 décembre 1829 et enregistrés dans la Bibliographie de la France le 26 décembre, les pages de titre des deux volumes sont post-datées. Cet ouvrage était déjà en chantier en 1826 selon les propres déclarations d'Honoré de Balzac alors imprimeur. Ce ce premier jet composé il nous reste 128 pages in-8 sans page de titre. Imprimé par Balzac mais non édité, le texte de se trouve relié par Balzac lui-même avec l'Histoire de la Rage de son père, Bernard-François Balzac (ce premier essai a été publié dans la collection "les Bibliophiles de l'originale", tome XXV, par J.-A. Dacourneau. C'est donc seulement vers la fin de l'année 1829 que Balzac peut voir sortir son volume grâce aux deux libraires Levavasseur et Canel. L'introduction imprimée en tête du premier volume est datée du 15 décembre 1829 et signée H. B... C. On sait que ces deux volumes ont été imprimés à 1.500 exemplaires (sans retirages) et que Balzac en tira la somme de 1.500 francs "payables en leurs billets solidaires à un an de date". Balzac écrivait peu de temps avant de rendre copie aux imprimeurs : "La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a. Je travaille toute la journée à la Physiologie du Mariage. Je ne donne que six heures de nuit, de neuf heures à deux (sic), aux Scènes de la Vie privée, dont je n'ai qu'à corriger les épreuves ; et ma conscience est nette."
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Paris, Claude Morlot, 1627 2 parties en un volume in-4 de 14 pp., (2) ff., 258 (mal chiffrées 330) pp., (1) f., 52 pp., vélin ivoire, traces de lacets, titre manuscrit à l'encre brune au dos, tranches nues (reliure de l'époque).
"Édition originale in-4, donnée par Claude Morlot, concurremment à son édition in-8, témoignage d'une ""offensive éditoriale très concertée"" (M. Bombart, p. 239) L'Apologie s'inscrit dans le cadre de la querelle déclenchée par la publication, en 1624, des Lettres de Balzac, dont elle vise à légitimer l'esthétique. Il s'agit initialement d'une réponse au manuscrit d'un moine Feuillant - répandue par le supérieur général de son ordre, Jean Goulu -, Conformité de l'Eloquence de Monsieur de Balzac. Son auteur, dom André de Saint-Denis, relevait divers extraits des Lettres pour dénoncer les larcins de Balzac et son manque d'originalité. Ami de Balzac, François Ogier entreprend de répondre à ces attaques. Mis au courant des intentions de son ami, Balzac prend le projet à son compte et reformule lui-même sa propre Apologie : ""M. de Balzac, parlant de cet ouvrage, disait qu'il en était le père, et qu'Ogier n'en était que le parrain; qu'il avait fourni la soie, et qu'Ogier n'avait fourni que le canevas"" (Ménage). ""Le coup de maître de Balzac, ou d'Ogier, est d'avoir précisément confisqué à leur profit cette lourde machine de guerre [la Conformité de l'Eloquence]"" (Jehasse). Confrontant les extraits des Lettres avec leurs sources supposées par André de Saint-Denis - ce texte revu et corrigé par Balzac est présenté à la fin de l'ouvrage. L'Apologie, s'appuyant sur l'apport humaniste pour mieux assurer la réussite d'un Moderne et d'un Mondain, affirme l'originalité de Balzac. Elle définit la bonne imitation par rapport au larcin et souligne que Balzac dépasse toute forme d'imitation, en s'émancipant de tout modèle. L'Apologie répond également aux attaques de Sorel dans Francion (1626), justifiant la pertinence et la propriété du style et défendant l'usage des hyperboles en rattachant l'écriture de Balzac au sublime, en référence au traité de Longin. La publication de l'Apologie avec sa dédicace dithyrambique au cardinal de Richelieu et l'Ode liminaire de Monsieur Racan, relance la polémique autour des Lettres : dès l'automne 1627, Jean Goulu répond aux attaques contre la Conformité, dans ses Lettres de Phyllarque à Ariste où il critique Balzac pour son raffinement et sa vanité d'auteur. ""Affirmation superbe de la supériorité de Balzac, l'Apologie est l'éloquent témoignage d'une société jeune, expansionniste, qui demande aux Lettre de consacrer sa puissance dans les armes. Elle traduit le renouveau moral et le sursaut nationaliste suscité par les victoires de Louis XIII et les succès d'un Richelieu […]"" (Jehasse). Très bel exemplaire en vélin de l'époque. De la bibliothèque de Messire Bernard de Noblet chevalier comte de Chenelette avec ex-libris. Mouillure marginale au coin externe supérieur sur une dizaine de pages seulement. Apologie pour monsieur de Balzac, J. Jehasse (éd.), Université de Saint-Étienne, 1977. - Beugnot, 134. - M. Bombart, Guez de Balzac et la querelle des ""Lettres"" : écriture, polémique et critique dans la France du premier XVIIe siècle, 2007."
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Genève, Editions du Verbe, 1946. Un vol. au format pt in-12 (162 x 112 mm) de 119 pp., broché.
''Le caissier Castanier, au moment où il s'apprête à partir pour l'étranger avec une très grosse somme d'argent dérobée à sa banque, reçoit la visite de John Melmoth, le héros mythique du roman de Charles Robert Maturin, Melmoth ou l'homme errant, ayant reçu de Satan des pouvoirs illimités en échange de son salut éternel...'' (Max Milner). Discrète plissure angulaire au premier plat. Petit manque en marge supérieure de la page de titre. Du reste, bonne condition.
S.l., Gallimard / Bibliothèque de la Pléiade, (1935). Un vol. au format in-12 (177 x 108 mm) de 1.125 pp. Reliure d'édition de plein skyvertex acajou de l'éditeur, dos lisse orné d'un filet d'encadrement, jeu de filets horizontaux dorés, titre doré, tomaison dorée en queue, tête grise.
- Discrets frottements affectant la reliure. Quelques rousseurs en gouttière. Du reste, bonne condition.
P., Editions "Art et Pensée", 1924, In-4, à grandes marges, br., non coupé, 93 pp.
Tirée à 500 exemplaires numérotés, celui-ci est un des 35 sur Japon, en tirage de tête et réimposés.Illustré d'un portrait de l'auteur et de 24 planches lithographiées en bistre ou en couleurs par Jean-Paul Quint.
Paris, Madame Charles Béchet [puis] Werdet, 1834 à 1837. 12 vol. au format in-8 (218 x 151 mm) de 2 ff. n.fol., 401 pp. et 1 f. ; 361 pp. et 3 ff. n.fol. ; 2 ff. n.fol., 386 pp. et 1 f. n.fol. ; 398 pp. et 1 f. n.fol. ; 384 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. ; 2 ff. n.fol., 387 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. ; 2 ff. n.fol. et 359 pp. ; 2 ff. n.fol., 357 pp., 1 f. n.fol. et 4 ff. de catalogue éditeur in fine ; 339 pp. ; 2 ff. n.fol., 366 pp. et 1 f. n.fol. ; 349 pp. et 1 f; n.fol. ; 390 pp. et 1 f. n.fol., brochés.
Edition originale ; complète des 12 volumes la constituant. Ensemble - à grandes marges - comportant l'insigne particularité que chacun des exemplaires le composant a ici été imprimé sur papier de couleur rose. Les exemplaires sur papier de couleur se rencontrent presque toujours séparément. Il est donc extrêmement rare de trouver pareil ensemble complet de ses douze volumes ; tous imprimés sur papier rose. ''Collection rare et de plus en plus recherchée'' signalait déjà Clouzot. Clouzot encore : ‘’D’une partie de ces douze volumes ont été tirés quelques exemplaires sur papier rose ou jonquille que l’on rencontre séparément et qui sont fort recherchés’’. ''Cette série de 12 volumes des Etudes de moeurs est fort rare aujourd'hui ; elle se rencontre parfois à l'état broché, elle est rarissime en belle reliure du temps. C'est l'édition originale d'Eugénie Grandet qui en fait la valeur. Quelques exemplaire ont été imprimés sur papier jonquille ; ils sont d'une grande rareté''. (in Carteret). ''Cette édition, considérée comme le premier essai de La Comédie humaine, est fort rare aujourd'hui, surtout en reliure d'époque''. (in Escoffier). Premier essai de ce qui deviendra plus tard La Comédie Humaine ; ici composé de 3 séries de 4 volumes (Scènes de la vie privée, Scènes de la vie de province et Scènes de la vie parisienne). L'ensemble recèle plusieurs romans en édition originale : Eugénie Grandet (premier grand succès public de l'auteur), La Fleur des Pois (qui deviendra Le Contrat de mariage), La Recherche de l'absolu, les deux derniers chapitres de La Femme de trente ans, La Femme abandonnée, La Grenadière, L'Illustre Gaudissart, La Grande Bretèche ou les Trois Vengeances, La Vieille fille, la première partie des Illusions perdues, l'Histoire des Treize (I. Ferragus, chef des Dévorants et II. Ne touchez pas la hache qui deviendra La Duchesse de Langeais), La Fille aux Yeux d'Or, La Comtesse à deux maris (qui deviendra Le Colonel Chabert) après sa parution en feuilleton dans la revue l'Artiste en 1832. Clouzot, Le Guide du bibliophile, pp. 11 et 12 - Vicaire I, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 196 à 199 - Carteret I, Le Trésor du bibliophile romantique et moderne, pp. 68 et suivantes (ne mentionnant pas l'existence d'exemplaires imprimés sur papier rose) - Rahir, La Bibliothèque de l'amateur, p. 306 (ne faisant pas cas d'exemplaires imprimés sur papier de couleur) - Escoffier, Le Mouvement romantique, 1231. Plats présentant un éclat légèrement altéré ainsi que parfois quelques tâches. Manques aux dos ; entraînant de fait une faiblesse du brochage. Très rares et discrètes rousseurs dans le texte. Cerne claire affectant les fonds de cahiers des derniers feuillets d’un des volumes. Nonobstant, ensemble en belle condition.
P., Editions de Monceau, 1947, 2 tomes, en feuilles, sous chemises cartonnées et étui de l'éditeur, 199 et 175 pp., non coupé.
Tirée à 250 exemplaires numérotés sur vélin du Marais à la Cuve.Orné de 2 frontispices et de 78 illustrations de André Edouard Marty coloriés au pochoir.
P., Bernard Grasset, "Les Cahiers Verts", 1950, In-12, br., non coupé, 268 pp.
Edition originale, exemplaire numéroté sur alfa mousse.