Paris, Meurant [Imprimerie de Ch. Houel], an VI - 1798 in-8, [2] ff. n. ch., 159 pp., avec un tableau dépliant hors texte, en feuilles, cousu.
Edition originale (il existe une autre édition à la date de 1858). Ce Jacques-Joseph Lebon (1759-1839) ne doit évidemment pas être confondu avec le Joseph Le Bon, qui sévit à Arras, et qui avait d'ailleurs été républicainement raccourci quand ce texte fut livre à l'impression. Né à Vieux-Condé, ce dernier était chirurgien et fut administrateur du département du Nord sous le Directoire.Martin & Walter, 16 248. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris. Chez Levacher & chez Moutardier, Lepetit et Bernard, libraires. An VI de la République [1798]. In-8°, reliure demi-basane. 234 pages. E.O. Reliure défraîchie, manques au dos, premier plat détaché ; propre intérieurement et non rogné.
Il s'agit d'une longue adresse au pape pour qu'il accorde sa bénédiction au peuple français devenu républicain. " En donnant au général Bonaparte votre bénédiction, vous avez agi politiquement, ou chrétiennement.(-) Si, comme j'en suis intimement aujourd'hui convaincu, vous avez agi chrétiennement dans cette conjoncture, c'est-à-dire, si vous avez vraiment béni ce général par des motifs de religion, pourquoi donc, vous répliquerai-je, avez-vous commis l'injustice de refuser la même bénédiction à tous ceux qui comme lui l'ont méritée ? Pourquoi, par ce refus opiniâtre, avez-vous entretenu le feu de la discorde parmi les chrétiens français, dans toute l'étendue de notre république ? " Pour le persuader d'accorder sa bénédiction, Guyot brandit la menace d'une nouvelle religion en train de naître : " Après les troubles qu'ont causés en France les différens brefs du pape de 1791 et 1792, il vient de s'élever parmi nous quelques nouveaux zélateurs. (-) Ils se targuent d'une dénomination nouvelle, emphatique, propre à éblouir les yeux du vulgaires, ils s'appellent théophilanthropes, c'est-à-dire, en langage grec, amateurs de Dieu et des hommes, comme si avant eux, personne sur la terre, depuis six mille ans, n'avoit aimé Dieu et aimé les hommes ". Quérard, III, 558. Monglond, IV, 515. Oberlé, 204.