A propos de l’exposition d’Yves Brayer à Genève dont Paul Guth avait écrit la préface. « Devant les tableaux qui ornent les murs de votre exposition, imaginez deux ombres en extase : celle de Juliette et la mienne. Chaque jour on sera obligé de nous pousser dehors par les épaules pour fermer le musée. Et même certains soirs, nous nous y laisserons enfermer pour y passer la nuit… ». En novembre 1965, Il supplie les époux de vouloir illustrer ses mémoires, son éditeur, Mr Maître, est sur le point de faire un « infarctus ». Il lui demande « pour qu’il sache que vous avez accepté de faire ce travail » de lui adresser un mot de 2 lignes, « sinon il vit dans les affres. Pitié pour lui ! Pitié, Sire ! J’embrasse vos genoux ». Il dépose à cet effet les cartes postales de Villeneuve -sur-Lot, « tout ce que je possède depuis sa fondation. Vous serez gentil de bien vouloir me les garder aussi précieusement que vos chapeaux pour que je puisse les retrouver après usage. J’y tiens comme à la coiffe de vos chapeaux… ». L’ouvrage en question verra le jour en 1967 sous le nom de « Mémoires d’un naïf », première édition illustrée par Yves Brayer. (Editions du Mailh, à Pujols, Lot et Garonne), contenant 16 lithographies originales en couleur.