Blois, Imprimerie nationale du département de Loir et Cher, chez J. F. Billautlt, s.d. (1793) in-4, titre, 25 pp., broché sous couverture moderne de papier bleu imprimé.
Rare. Le 8 octobre 1793, le conventionnel Jean Guimberteau (1744-1812) fut chargé par décret de mener la levée extraordinaire de chevaux dans cinq départements, la Vienne, le Maine-et-Loire, l'Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et la Sarthe, et, le 19 octobre, un autre décret étendit ses pouvoirs à l'épuration des autorités en Loir-et-Cher et Indre-et-Loire. Au cours de sa mission, il séjourna successivement à Blois le 14 octobre, à Tours le 17, à Angers le 20, au Mans le 21, à Poitiers le 26, avant de se fixer à Tours. À Blois, il épura férocement la municipalité de cette ville et , en bon jacobin, y leva une taxe extraordinaire sur les maisons riches. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
André-Antoine Bernard dit Bernard de Saintes (1751-1818), magistrat, député de Charente Maritime à la Convention dont il sera président, régicide ; Jean Guimberteau (1744-1812), magistrat, député de Charente, régicide.
Reference : 015760
André-Antoine Bernard dit Bernard de Saintes (1751-1818), magistrat, député de Charente Maritime à la Convention dont il sera président, régicide ; Jean Guimberteau (1744-1812), magistrat, député de Charente, régicide. L.A.S. de Bernard et contresignée par Guimberteau, Saintes, 9 juin an 2 [i.e. 1793], 2p 1/2 in-folio. Très intéressante lettre aux représentants du peuple assemblés en commission à Niort pour critiquer comment s'y passe la levée des 300 000 hommes au début du soulèvement vendéen : « L'immensité des troupes qui retournent chaque jour de l'armée de la Vendée nous étonne et nous afflige. Ce ne sont pas seulement les pères de famille et les utiles cultivateurs des campagne qu'on renvoie, mais une infinité de jeunes gens des villes dont le physique annonce des guerriers consommés et qui hors du combat n'ont de ressource que dans la débauche de l'oisiveté. Quoi ? Les brigands nous assiègent de toute part. Loin d'être vaincus, leur nombre s'accroit chaque jour avec leur audace, une victoire décisive ne les a pas encore anéantis et nos défenseurs les plus habitués à la tactique des armes à et la localité du pays insurgé sont renvoyés sous prétexte d'un remplacement qui ne peut que devenir funeste à la république ! ». Ils continuent ainsi sur les problèmes et notamment les dangers pour la république, et l'évolution de leur commission. Cachet de la société de statistique des Deux-Sèvres (dissoute). Très beau document. [93]