Guillevic, Du Minéral / épopée I - II - III - IV - V, quinze peintures originales de Sylvère, Rivières — Paris — Aubarine, mars 2006, couverture blanche imprimée à rabats, en feuilles, 5 vol., 6 double f. par vol., 24x16,5cm + deux emboîtages éditeur bleus. XV exemplaires Exemplaire VII/XV justifié et signé par l’artiste au colophon. Belle impression sur Arches. Édition originale unique. Ce poème épique d’Eugène Guillevic (1907-1997), qui nous semble paraitre ici en édition originale, a été repris dans l’édition collective publiée chez Gallimard en 2013 : Accorder : Poèmes 1933-1996. Celui que l’on appelle le poète préhistorique, brut, et sculpteur du silence, ou encore le poète des menhirs, de ces immenses pierres dressées sur le sol de sa région natale, la Bretagne, qui occupent une partie considérable dans son œuvre et sont pour lui des poèmes en soi, est ici somptueusement illustré par l’un de ses plus grands admirateurs, le peintre Sylvère, à qui nous aurions pu prêter les mêmes qualificatifs. Le poète et le peintre par excellence du minéral réunis dans un magnifique coffret ! Extraits : « A la base, Le minéral. Toutes ces lignes, ces courbes Ces circonvolutions Qui sur la terre prennent du corps, Deviennent des formes, Traquées par les tensions Qui traversent l’espace Et le régissent, tensions Entre le soleil proche Et les milliards D’astres à la recherche De quelque chose à faire De mieux. La lune Y vient aussi, Porteuse du désir De contradiction. Comme si elle voulait Sur le silence en mal de cri Rester le seul des cercles En train de se défaire, De se refaire. […] » Extrait du poème Du minéral I Claude Daix, dit Sylvère, est né à Soisy sur Montmorency (95). Formé à l’École Estienne (Arts et Industriels du Livre), à Paris, il travaille d’abord dans le milieu de l’imprimerie, mais aussi comme « spécialiste et technicien du geste » dans un bloc opératoire auprès de chirurgiens du fait de son incroyable dextérité, avant de s’installer dans le Gard, en 1974, et de se consacrer pleinement à l’art pictural. Il vit et travaille toujours à Aubarine — Rochegude, à quelques pas de Rivières de Theyrargues, où il a bien connu Pierre André Benoit, sans jamais pour autant concevoir le moindre livre avec lui. Paradoxalement, il en a réalisé plus de 300 avec Jean-Paul Martin pour les Éditions de Rivières et, à ce titre, est l’artiste contemporain qui a le plus illustré de textes de Pierre André Benoit. Après avoir rencontré Jean-Paul Martin, au Musée PAB, Sylvère l’aide à remonter la presse de son cousin et l’initie à la gravure. La proximité géographique de l’artiste et de l’éditeur va jouer un rôle prépondérant dans la riche collaboration entre les deux hommes. A l’occasion de notre rencontre avec Sylvère, en septembre 2023, l’artiste nous a confié que c’est par le poème Paroi de Guillevic, qu’il n’a pas personnellement connu, mais dont il déclamait les vers à haute voix sur la « montagnette », non loin de Rivières, qu’il a trouvé la source poétique de son art. Son art, que l’on pourrait qualifier de « préhistorique contemporain », « sans tomber dans un chamanisme de pacotille », selon Christian Skimao, s’inscrit dans un courant informel sur les traces de Bryen, Dubuffet, Fautrier, Hartung, ou Tapies, en y intégrant cependant des composantes de l’abstraction historique, la peinture américaine d’après-guerre. Selon Christian Skimao, il s’inscrit même « dans un courant plastique remontant au début de la création humaine ». Il travaille avec des matériaux proches de la terre : cendres, poussières, craies, argiles et les inclut dans ses compositions en ne respectant ni leurs usages traditionnels ni leurs destinations usuelles : « Sylvère épouse donc le corps radieux de la peinture comme on piétine une surface sacrée ». Exemplaire unique. Rarissime.
[Sylvère] - Herri Gwilherm Kerourédan / Sylvère (illustrateur) / [Guillevic]
Reference : DMI-1352
(2007)
Herri Gwilherm Kerourédan, Hommage à Guillevic, deux peintures originales de Sylvère, Rivières — Aubarine — Kêr Levenez, octobre 2007, couverture blanche imprimée à rabats, en feuilles, 5 double f., 15,5x15cm, papier cristal. XX exemplaires. Exemplaire XV/XX justifié et signé par l’artiste et l'auteur au colophon au crayon gris et à l'encre. Belle impression sur Arches. Édition originale unique. Chaque exemplaire contient 2 peintures originales de Claude Sylvère. Ces deux poèmes d'Herri Gwilherm Kerourédan (1932-2008) ont été composés en août 2004 et 2006, à Kêr Levenez, en Bretagne, à la mémoire de son ami Eugène Guillevic (1907-1997), celui qu'on appelle volontiers le poète préhistorique, brut, et sculpteur du silence, ou encore le poète des menhirs, de ces immenses pierres dressées sur le sol de leur région natale, la Bretagne, qui occupe une partie considérable dans leur œuvre. L'ouvrage est omptueusement illustré par l’un des plus grands admirateurs de Guillevic, le peintre Claude Sylvère, à qui nous aurions pu prêter les mêmes qualificatifs ! Extraits : "Comme guillonnent les champs fleuris Le cinq de l'éost revenu Année mille neuf cent sept A Carnac là où se lèvent les menhirs Parleurs d'un océan d'éternités Tu viens de naître Eugène Et voici deux mille quatre du Christ Guillevic tu y foisonnes toujours l'ami Dans l'entrelacs des langues du monde De roses trémières pour nos étés" Kêr Levenez ce 5 août 2004 "Cinq doigts d'une main d'azur A l'heure solaire de la terre basse Et la sphère qu'englobe l'été En son mitan où le six roule Voici Guillevic à l'apogée du seul Chemin d'une fertile triade d'ombres Tenant parole sous les feuillées du matin" Ce 5 et 6 août 2006 Originaire du Pays Bigouden en Bretagne et de Touraine, né à Quimper en 1932, le poète Herri Gwilherm Kerourédan a aussi pour patrie d’élection la Probstei dans le Schleswig-Holstein où il a vécu de nombreuses années. Il a fait des études de musique (piano, violon, orgue), mais aussi de philosophie et de lettres à la Sorbonne. Ancien maire adjoint à la Culture et à l’Education de Fougères, puis Conseiller municipal de Rennes délégué à la coopération culturelle internationale, il a été professeur à l’Institut Français ainsi qu’aux Universités de Hambourg et de Kiel et expert européen de l’enseignement international. Il a écrit dans de nombreuses revues de poésie et de littérature. Il a également été publié dans diverses revues et anthologies nationales ou étrangères. Il a reçu en 2003 le Prix Georges Perros pour son ouvrage "Poèmes Traversiers". Il fut très proche de Pierre Jakez Hélias, Eugène Guillevic et du recteur Henri Le Moal et resta toute sa vie profondément attaché à la Bretagne, à son identité et à sa culture populaire. Claude Daix, dit Sylvère, est né à Soisy sur Montmorency (95). Formé à l’École Estienne (Arts et Industriels du Livre), à Paris, il travaille d’abord dans le milieu de l’imprimerie, mais aussi comme « spécialiste et technicien du geste » dans un bloc opératoire auprès de chirurgiens du fait de son incroyable dextérité, avant de s’installer dans le Gard, en 1974, et de se consacrer pleinement à l’art pictural. Il vit et travaille toujours à Aubarine — Rochegude, à quelques pas de Rivières de Theyrargues, où il a bien connu Pierre André Benoit, sans jamais pour autant concevoir le moindre livre avec lui. Paradoxalement, il en a réalisé plus de 300 avec le petit cousin de PAB, Jean-Paul Martin, pour les Éditions de Rivières et, à ce titre, est l’artiste contemporain qui a le plus illustré de textes inédits de Pierre André Benoit ! Après avoir rencontré Jean-Paul Martin, au Musée PAB, Sylvère l’aide à remonter la presse de son cousin et l’initie à la gravure. La proximité géographique de l’artiste et de l’éditeur va jouer un rôle prépondérant dans la riche collaboration entre les deux hommes. A l’occasion de notre rencontre avec Sylvère, en septembre 2023, l’artiste nous a confié que c’est par le poème Paroi de Guillevic, qu’il n’a pas personnellement connu, mais dont il déclamait les vers à haute voix sur la « montagnette », non loin de Rivières, qu’il a trouvé la source poétique de son art. Son art, que l’on pourrait qualifier de « préhistorique contemporain », « sans tomber dans un chamanisme de pacotille », selon Christian Skimao, s’inscrit dans un courant informel sur les traces de Bryen, Dubuffet, Fautrier, Hartung, ou Tapies, en y intégrant cependant des composantes de l’abstraction historique, la peinture américaine d’après-guerre. Selon Christian Skimao, il s’inscrit même « dans un courant plastique remontant au début de la création humaine ». Il travaille avec des matériaux proches de la terre : cendres, poussières, craies, argiles et les inclut dans ses compositions en ne respectant ni leurs usages traditionnels ni leurs destinations usuelles : « Sylvère épouse donc le corps radieux de la peinture comme on piétine une surface sacrée ». Exemplaire unique. Rarissime.