, , [1774 ca]. Environ 300 pièces manuscrites reliées en 1 fort volume in-4, cartonnage brun, pièce de titre en maroquin rouge recueil divers, étiquette manuscrite à l'encre du temps sur le dos Chaos poétique 1774 (reliure de l'époque).
Guillaume Vassé : Chronique d’un Chansonnier Épicurien et de son Salon LittéraireUn salon littéraire animé au coeur du XVIIIe siècle.Guillaume Vassé, poète et chansonnier parisien, était l’âme d’un salon littéraire réputé, situé rue du Temple, à l’angle de la rue de Vendôme, dans les dernières années du règne de Louis XV. Ce cercle réunissait poètes, intellectuels et amateurs éclairés autour de lectures et de discussions animées. Parmi ses visiteurs, Madame Roland, célèbre égérie girondine, évoque dans ses mémoires un souvenir marquant de ces réunions, décrivant avec humour l’atmosphère à la fois simple et intellectuelle de ces assemblées. Le maître des lieux ouvrait les séances par la lecture de ses propres vers, souvent inspirés de la vie quotidienne et des personnalités présentes, comme ce poème dédié au petit sapajou d’une marquise.Un poète discret mais influent.Né à Paris le 14 mars 1721 et décédé en 1779, Guillaume Vassé publia peu d’oeuvres : deux opuscules, Ma Rhapsodie (ou ma Réponse) et Les Curricades, ainsi que plusieurs pièces insérées dans le Mercure de France et le Journal de Verdun. Son talent, bien que peu reconnu dans les grandes anthologies, fut salué par ses contemporains. Sylvain Maréchal, dans son Dictionnaire des athées anciens et modernes, le qualifie de « poète épicurien » et cite son épitaphe ironique : « Ici gît l’égal d’Alexandre : Moi ! c’est-à-dire, un peu de cendre ».Vassé occupa également la fonction de secrétaire du marquis de Chauvelin, un proche de Louis XV, et figura parmi les souscripteurs de l’édition Racine de 1768. Ce lien avec l’aristocratie permit au chansonnier de côtoyer les cercles influents, tout en cultivant son indépendance d’esprit et son goût pour les sujets légers et satiriques.Un recueil poétique foisonnant.Le véritable trésor laissé par Guillaume Vassé est un recueil manuscrit unique, un « chaos poétique » où sont rassemblées une multitude de pièces versifiées, souvent inédites ou anonymes. Ce manuscrit, fruit des lectures et échanges de son salon, constitue un panorama vivant des « petits sujets » poétiques typiques du XVIIIe siècle.On y trouve une variété impressionnante de formes littéraires et de thèmes :Épigrammes, satires, odes anacréontiques, pastorales, dialogues ; Fables, acrostiches, impromptus, contes légers ; Poèmes de circonstance, étrennes, chansons et épitaphes.Certaines œuvres notables incluent : Épitre à mon c... ; La pincette par Piron ; L’orange conte anacréontique ; Ode sur la guerre ; Mes tristes épîtres chagrines envoyées à M. le marquis de Chauvelin.Ce recueil reflète l’effervescence intellectuelle et artistique des salons littéraires du XVIIIe siècle, tout en offrant une vision intime des préoccupations, des plaisirs et des traits d’esprit de l’époque.Un héritage précieux.Bien que Guillaume Vassé reste peu connu en dehors de cercles spécialisés, son manuscrit représente une source inestimable pour comprendre l’univers des salons littéraires parisiens. Il témoigne d’une époque où l’art du verbe, l’esprit et l’épicurisme s’entremêlaient dans une quête de raffinement et de légèreté. Grâce à cette compilation unique, le chansonnier retrouve une place parmi les figures marquantes des « petits poètes » du siècle des Lumières, offrant un éclairage fascinant sur la vie culturelle et sociale de son temps.Sur Guillaume Vassé : Quérard X, 63 ; Conlon, XXVII, Ds 1062 ; Mémoires de Mme Roland avec une notice sur sa vie, des notes et des éclaircissements historiques par MM. Berville et Barrière (Paris, Baudoin fils, 1820, Tome I, p. 149).
Paris, François Regnault, 1518 circa. In-4 gothique à deux colonnes (13 x 20 cm) de (10)-162-(6) ff. (sign. a6, b4, A-X6, AA-GG6), maroquin noir, dos orné à nerfs, double encadrement de filets dorés, armes dorées au centre des plats, dentelle intérieure, tranches dorées (Koehler).
Rare édition française de la Vie de Saint Bernard traduite du latin par Guillaume Flameng, sortie des presses de François Regnault avec sa grande marque typographique à l'éléphant sur le dernier verso (Renouard 940).« Ouvrage dans lequel se lisent plusieurs passages très singuliers, et différentes pièces de vers. On l'attribue à Guillaume Flameng sans doute parce qu'il se trouve des vers de ce religieux au commencement et à la fin du livre et qu'au premier prologue en vers il est dit : composé par Guillaume flameng, jadis chanoine de Langres de meurant à Clairvaux » (Brunet).Guillaume Flameng (Langres 1455? - Clairvaux 1540?) auteur de La Devote Exortation, a composé divers ouvrages notamment une Passion de Saint Didier jouée à Langres en 1482, chapitre où il obtint une prébende.Feuillet de titre orné au recto d’un bois (8 x 10 cm) illustré d’une Vierge à l’enfant avec St Bernard agenouillé recevant le lait du sein de Marie et au verso d’un bois pleine-page (10,5 x 13 cm) montrant un copiste (Saint Bernard ?) en sa bibliothèque.La Vie de Saint Bernard en sept livres fut imprimée une première fois circa 1491 (Dijon Metlinger) puis réimprimée à Troyes en 1510 : les cinq livres liminaires ont été traduits du latin par Guillaume Flameng (les vies de la mère et de la soeur de Saint Bernard sont extraites du saint par Jehan L’Hermite) tandis que les deux derniers sont de sa composition suivis de pièces en vers adressées à Saint Bernard et Monseigneur Sainct-Denis, martyr et apostre de France.Bel exemplaire provenant de la bibliothèque de François-Florentin-Achille, baron de Seillière, propriétaire du château de Mello avec son cachet en marge du feuillet aii. Restaurations discrètes à l’angle supérieur des dix derniers feuillets ; quelques pâles mouillures.Catalogue des livres rares et précieux des XVe, XVIe et XVIIe siècles provenant de la bibliothèque de Monsieur Ch.-L. Fière (1933), n°111 avec reproduction du titre ; Brunet V, 1189 ; Goff F-192 ; Bechtel V-139 ; Fairfax-Murray, French n°571.
Le premier recueil méthodique d’ordonnances royales françaises DU BREUIL (Guillaume).
Reference : 43215
(1525)
Paris, Lyon, Galliot Du Pré, Pierre Vidoue, Simon Vincent, 1525. In-8 (180 x 120 mm) de (12)-lxvii (i.e. lxxviii)-clxxxix-(1) ff. (sig. ã8, 4, a-h8, i6, k8, A-B8, C6, D-X8, aa8, BB8 ; f. i6 non compris dans la pagination), caractères gothiques, veau brun estampé à froid, dos à trois nerfs, plaque et large frise d'encadrement sur les plats, traces de fermoir, titre manuscrit sur la gouttière (reliure de l'époque).
Nouvelle édition établie par Celse-Hugues Descousu du Stilus Parlamenti Parisiensis de Guillaume Du Breuil, partagée entre Simon Vincent et Galliot du Pré. Colophon : Parisiis, typis ac caracteribus Petri Vidovei excussum. Anno domini sesquimilesimo vigesimo quinto, octavo kalendas april., ad calculum romanum. Cum privilegio.Le Stilus parlamenti est un livre de pratique judiciaire composé vers l'an 1330 par Guillaume du Breuil (de Brolio) avocat au Parlement de Paris. « Méthodiquement divisé en chapitres, le Stilus déroule avec précision et dans un ordre logique les règles de procédure suivies devant le Parlement dans le premier tiers du XIVe siècle. En 1488 (date approximative) paraît une édition toulousaine. En 1495, Étienne Aufréri [président de la chambre des enquêtes du Parlement de Toulouse né vers 1458 à Poitiers et mort le 10 septembre 1511 à Toulouse] en fait une glose qui accompagnera la plupart des éditions du XVIe siècle. En 1512, Gullaume Eustace en donne la première édition parisienne dans une version préparée par Antoine-Robert, greffier-criminel au Parlement. Galliot du Pré la réimprime en 1515. L'ouvrage de Du Breuil est ensuite plusieurs fois imprimé à Lyon et à Paris avec les annotations de Celse-Hugues Descousu (1525, 1530, 1542) » (Arabeyre). Principal texte du recueil éponyme, le Style de procédure de Guillaume Du Breuil est suivi de six autres textes : le Style des Requêtes du Palais (2e partie), les Instructions abrégées sur la procédure du Parlement (3e partie), une collection d’arrêts des parlements de Paris et de Toulouse (4e partie), le texte intitulé De forma arrestorum (5e partie), le Style dit des commissaires (6e partie) et un recueil d’ordonnances royales (7e partie) dont « l’édition princeps (fut) publiée à Lyon, en 1513/4, chez le libraire Simon Vincent (avec) le texte du style de procédure de Guillaume Du Breuil accompagné des additions, écrites dans les dernières années du XVe siècle, par le président aux enquêtes au parlement de Toulouse Étienne Aufréri » (Patrick Arabeyre, Le premier recueil méthodique d’ordonnances royales françaises : le Tractatus ordinationum regiarum d’Étienne Aufréri fin XVe – début du XVIe siècle).Émission à l'adresse de Simon Vincent ornée de la grande marque typographique de Galliot Du Pré au recto du dernier feuillet. Texte imprimé sur 2 colonnes, caractères gothiques, initiales ornées gravées sur bois, titre en rouge et noir dans un encadrement orné gravé sur bois, de type architectural. Ex-libris manuscrit du temps non identifié à l'encre du temps au bas de la marque typographique accompagné de quelques notes manuscrites dans le texte de la même main (écriture ancienne) : « Ego Johannes Gauffredi notarius (…) quodam bibliopola carcasson (…) ».Dos restauré ; mouillures et petite galerie de ver marginale sur les feuillets liminaires.Brunet, V, 541 ; Renouard, ICP, III, 809 ; Gültlingen, II, p. 65, n° 172.
Paris, Abel L'Angelier, 1606. In-8 de (10)-546 pp., titre à encadrement, basane marbrée, dos orné à nerfs, pièce de de titre en maroquin rouge, armes couronnées sur les plats, tranches rouges (reliure du XIXe siècle).
Première édition collective supervisée par l'auteur en collaboration avec Abel L'Angelier son principal éditeur, qui rassemble 26 pièces d'éloquence parlementaire et officielle, datées 1589 à 1604 ; quatre tomes suivront séparément la même année (1606) dont les Arrêts en robe rouge, les Traités de l'éloquence française, les Oeuvres de piété et les Oeuvres philosophiques. Exemplaire de premier tirage inconnu de Balsamo et Simonin, remarquable par la table générale imprimée sur 5 feuillets (contre 6 pour l'exemplaire de la B.N.F.) où n'est pas annoncée le deuxième volume relatif aux Arrêts en robe rouge tandis que les renvois sont foliotés et le corps de l'ouvrage paginé.Titre frontispice gravé en taille-douce sur fond criblé "au lézard et au fleurs" (type II), bandeau aux oiseaux. « Le conseiller au Parlement de Paris qui défia les manoeuvres de la Ligue visant à installer une reine espagnole sur le trône de France a rejoint la galerie des grands magistrats du XVIe aux côtés de Guy du Faur de Pibrac et de Michel de L'Hospital. Avec une singularité notable : Guillaume Du Vair à la différence de ses contemporains, a porté beaucoup de soin à l'édition de ses oeuvres littéraires. Il les regroupe une première fois en 1606, en les divisant en cinq volumes ». Après la conversion du roi Henri IV et le rétablissement de la paix, Guillaume Du Vair (1556-1621) fut nommé maître des requêtes avant d'être chargé de pacifier la Provence en tant que gouverneur puis d'y recevoir la charge de premier président du Parlement d'Aix. Malgré ses nombreuses demandes pour en être déchargé et se livrer à loisir à l'étude, il exercera cette fonction durant dix-sept ans, tout en continuant à cultiver son goût pour les belles-lettres et la philosophie, en compagnie d'amis lettrés tels Malherbe et Peiresc. Nommé garde des sceaux par la Régente Marie de Médicis en 1616, il doit rapidement démissionner, et c'est peu après qu'il accepte l'évêché d'Évreux. La garde des sceaux lui sera rendue par le roi Louis XIII en 1617 et il l'exercera jusqu'à sa mort. Figure emblématique de la haute magistrature humaniste, Guillaume du Vair par son action comme par son oeuvre, joue un rôle de premier plan, tant dans l'histoire politique que dans l'histoire de la pensée philosophique et juridique de son temps.Ex-libris manuscrit ancien sur le titre : "Au. Le Pontac protop." ; Reliure armoriée XIXe au cheval ailé couronné non identifiée. Feuillets roussis, dos épidermée.Balsamo & Simonin, 427 ; Bruno Petey-Girard et Alexandre Tarrête Guillaume du Vair : parlementaire et écrivain (1556-1621) colloque d'Aix-en-Provence ; Renoux-Zagamé, Dictionnaire historique des juristes français, p. 300.
Paris, Denis Du Pré, 1586. Petit in-8 (115 x 170 mm) de 83-(1) ff. (sign. A-K8, L4), manchettes, maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet à froid d'encadrement sur les plats, dentelle intérieure, tranches dorées (reliure du XIXème siècle).
Deuxième édition très rare, revue et corrigée l'année de sa mort de la paraphrase en vers décasyllabiques de Guillaume Durand des six satires de Perse, avec la version latine commentée en regard. La version de Durand est le second essai de traduction en langue française du chef-d’œuvre de Perse. Poète parisien, Guillaume Durand était conseiller du roi au présidial de Senlis ; il a fait publier un recueil de vers – Enchiridion – par le même imprimeur en 1582.Belle impression de l'imprimeur-libraire Denis Du Pré (†1596), libraire juré de l'université de Paris. Natif de Beauvais, il succède en 1565 rue des Amandiers aux libraires Mathieu David et Pierre II Lebert ; il est écroué en 1567 pour vente de livres prohibés. Provenance : Gustave Mouravit (cachet ex-libris au titre répété p. 152) ; monogramme "TR" (mention ms.).Bel exemplaire dont la reliure est attribuée à Joseph-François Dubois d'Enghien (1841-1923), célèbre relieur bruxellois ; cet artisan ne signait que rarement son travail.Brunet, IV, 522 ; Catalogue de la bibliothèque de M. Gustave Mouravit (1938), n°704.
Paris, François Clousier ; la veuve Aubouyn (Blois, I. Hotot), 1666. 2 vol. in-folio de 6 pp. (titre et dédicace) (4) pp. chiffrées 5-8 (préface) 11-(1)-12-642-12 pp. 2 portraits gravés ; 842-20 pp., veau brun, dos orné à nerfs, petites armes frappées sur pièce de maroquin rouge en bas du dos, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Édition originale. Portraits gravés de l'auteur Guillaume Ribier et du dédicataire Colbert. L'achevé d'imprimer pour la première fois est du 13 novembre 1665Mémoires du conseiller d'Etat Guillaume Ribier (Blois, 1578-1663) publiés après sa mort par son neveu Michel Belot. Guillaume Ribier succéda à son père dans la charge de lieutenant au présidial de Blois et devint ensuite lieutenant général et président au même siège. Dans l'assemblée des états tenue en 1614 à Paris, il siégea comme député du tiers et présenta au roi au nom de quarante-cinq de ses collègues, une requête tendant à obtenir une réduction assez considérable de l'impôt. On ne fit point droit aux justes réclamations des députés, mais on accorda par honneur à Ribier le brevet de conseiller d'État. La reine-mère, pendant son séjour à Blois, aimait à le consulter dans ses affaires, et lui offrit l'emploi de secrétaire de ses commandements, qu'il refusa par modestie. Il avait recueilli un très grand nombre de documents historiques pour servir à l'éclaircissement des règnes de François Ier, Henri II et François II, objet de cette publication posthume.Provenance : bibliothèque du roi Louis-Philippe au château de Neuilly (petites armes en pied et cachet ex-libris sur chaque page de titre). Bel exemplaire. Hauser, II, 806 ; Catalogue des livres provenant des bibliothèques du feu roi Louis-Philippe I, 1929 (qui donne par erreur comme date 1661).
Lyon, Guillaume Rouillé, 1556. 1 vol. In-folio de 312-(51)] pp., vélin ivoire souple à recouvrement (reliure de l'époque).
Édition originale en premier tirage, attribuée à Pierre Eskrich, dit Pierre Vase. L'ouvrage fait suite au Discours sur la castramétation et discipline militaire des Romains, suivi du traité Des Bains et antiques exercitations grecques et romaines, que Guillaume Rouillé avait fait paraître l'année précédente.Pâle auréoles éparse en marge supérieure, 47 figures dans le texte, dont 5 à pleine page, et de 554 médailles gravées sur bois .Provenance : Ex-libris gravé et armorié : A. Brölemann avec devise "viligentia et prudentia" au 1er contre plat.Bel exemplaire dans sa première reliure.
Paris, Galiot du Pré, 1558. In-4 de 10 ff.n.ch. (titre, dédicaces, table), 436 pp. (sign. 2a4 2b6 a-z4 A-F4 G2 E2 H-2G4 2H6), belle vignette de Galliot au verso du dernier feuillet, veau blond glacé, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, double encadrement de triple filet doré avec fleurons d'angle intérieurs sur les plats, double filet doré sur les coupes, tranches dorées, large dentelle intérieure (Simier, rel. du Roi).
Edition du Stilus Parlamenti Parisiensis, préparée par Dumoulin qui surpasse les éditions de Lyon et Paris avec les notes de Celse-Hugues Descousu.Le Stilus antiquus de Guillaume Du Breuil est un traité de procédure selon la coutume de Paris, originairement publié en 1512, mais composé à partir de 1330, à savoir pendant la disgrâce que l'auteur subit à la suite du procès intenté par Robert d'Artois à sa tante Mahaut : en effet, avocat de Robert, Du Breuil avait accordé foi à nombre de pièces contrefaites apportées par son client à l'appui de sa cause, et il fut interdit de prétoire par le Roi de France ; il devait reprendre la toge dès 1331, appuyé par le Roi de Navarre.« L'influence du Stilus Curie Parlamenti de Guillaume du Breuil a été considérable, au point d'en faire un ouvrage quasi-officiel (ainsi Du Moulin croyait qu'il s'agissait du véritable Style écrit par le Parlement). En fait, c'est le point de vue d'un avocat sur une pratique procédurale qui y est exprimé » (Philippe Pasche). Bel exemplaire parfaitement établi par Simier.
A Paris, de l'Imprimerie de Fédéric Morel, 1561. In-4 de (12) pp., maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, dentelle intérieure, tranches dorées (Chambolle-Duru).
Édition originale. C'est la pièce la plus fameuse de l'avocat et poète de Poitiers Guillaume Aubert qu'il joignit aux Oeuvres du grand poète mort en 1560 publiées par ses soins en 1569.Guillaume Aubert sieur de Massouignes (1534-1597) composa des pièces morales et surtout de circonstances sur des thèmes encomiastiques. Lié avec Louise Labé puis avec La Pléiade, il se vit dédier deux pièces par Ronsard et donna avec Jean Morel d'Embrun, la première édition collective de Du Bellay.Marque typographique de Frédéric Morel sur le titre. L'Elégie est suivie d'une épitaphe latine de Joachim Du Bellay signée R.H. (Robert de La Haye).Bel exemplaire dans une reliure en maroquin rouge janséniste de Chambolle-Duru. Quelques petites taches brunâtres sur la reliure.J. Dumoulin, Frédéric Morel, imprimeur à Paris, 60 ; Brunet, I, 542 ; Rothschild, I, 683.
Coloniae, Opera et Impensa Joannis Soteris, 1530. In-4 (29 x 19,5 cm) de (28)-595-(5) pp. (AA, BB4||6 a-z, A-Z, Aa-Dd6), vélin souple à rabats, dos à trois nerfs, titre manuscrit sur le dos, lacets (reliure de l'époque).
Deuxième édition rare des Commentaires de la langue grecque de Guillaume Budé (1467-1540) publiés une première fois à Paris par Josse Bade l'année précédente (1529).Belle impression en caractères grecs et romains sortie des presses colognaises de Johannes Scoter avec sa marque typographique au titre ; lettrines gravées, index. Un second tirage de Johann Bebel fut publié à Bâle la même année. « Les Commentaires de la langue grecque constituent la première tentative de dictionnaire grec fondé sur le dépouillement lexicographique d’un vaste corpus d’auteurs grecs, une centaine environ. Or, cet ouvrage n’est pas organisé selon l’ordre alphabétique qui convient à un dictionnaire, ni comme un thesaurus, par mots-racines, mais il se présente sous les dehors d’une longue dissertation sur la langue grecque, avec de fréquents renvois à ses équivalents latins. De plus, nombre de digressions enrichissent le discours principal, conférant au livre l’allure d’une encyclopédie littéraire, philosophique, scientifique et juridique. Enfin, les textes liminaires sont remarquables : la préface au roi François Ier est considérée comme l’acte de naissance du Collège des Lecteurs royaux, futur Collège de France, tandis que la postface « aux jeunes gens épris de lettres grecques » est un manifeste de didactique humaniste » (Luigi-Alberto Sanchi).Provenance : bibliothèque de Gelas Hieber ermite de Saint-Augustin (1671-1731) avec son ex-libris gravé "M.F. Gela SII Hieber ord.er S.Augus." Né à Dinkelsbühl, il entra dans le couvent des augustins de Munich en 1691et fut ordonné prêtre en 1695. Hieber fut l'un des prédicateurs les plus éminents et les plus connus de la Bavière et reçut du général de son ordre les titres de prédicateur général (1705) et de maître en théologie (1722). Sa renommée le fit appeler à prêcher dans les grandes circonstances, par exemple, au mariage du prince héritier Charles-Albert, plus tard empereur. Mais Hieber s'intéressait aussi à de nombreuses questions d'ordre culturel ; il projeta en 1720 avec le chanoine augustin Eusèbe Amort la fondation d'une académie bavaroise, à laquelle la reconnaissance de l'état fut refusée. Hieber et Amort, aidés par l'augustin Agnellus Kandier, fondèrent le Parnassus Boicus, première revue culturelle de Bavière. Hieber en assura la rédaction et y publia de nombreux articles jusqu'à sa mort ; ceux qu'il écrivit sur la réforme de la langue allemande sont importants (Adolar Zumkeller Dictionnaire de Spiritualité ascétique et mystique, éditions Beauchesne).Bel exemplaire dans sa première reliure. Cahier liminaire anciennement restauré en marge intérieure, premiers feuillets légèrement roussis.Brunet I, 1374 (pour l'édition originale) ; PMM, 190 (pour l'édition originale) ; Adams, B.3095 ; Luigi-Alberto Sanchi, Les Commentaires de la langue grecque de Guillaume Budé. L’oeuvre, ses sources, sa préparation, préface de Brigitte Mondrain, Travaux d’Humanisme et Renaissance 410, Genève, Droz, 2006.
A Paris, Chez Claude-Jean-Baptiste Bauche, 1760. In-8 de (4)-IV-300-(4) pp., veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin havane, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale. Guillaume François Tiphaigne de la Roche (1702-1788) médecin à Caen et fondateur en 1744 de l'Académie des Sciences, Belles lettres et Arts de Rouen peut être considéré comme un des précurseurs de l'analyse et de l'économie politique des pêches ; ses interrogations sont de nature multidisciplinaire et posent les problèmes en termes biologiques et sociaux. Tiphaigne dénonce la surpêche dont il annonce dès 1760 qu'elle menace les réserves poissonnières de l'Atlantique. La réalité a rattrapé son imagination étonnamment perspicace.Ouvrage très souvent attribué à Charles François Tiphaigne de la Roche. « On doute par exemple de sa paternité tel l'Essai sur l'histoire économique des mers occidentales de France, dont le sujet est très original et se démarque de beaucoup par rapport à ses autres oeuvres. En fait, le soupçon vient du fait qu’un autre académicien, savant conférencier en botanique, dont le nom est proche (Guillaume François Tiphaigne de la Roche). Son corpus a été établi par la proximité entre les oeuvres, et les plus périphériques sont sujettes à interrogations » (Jacques Marx, Tiphaigne de la Roche : Modèles de l'imaginaire au XVIIIe siècle, Éditions de l'Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, 1981).
Précieux et magnifique exemplaire, très grand de marges (hauteur 157 mm) conservé dans son maroquin rouge de l’époque. A Paris, Imprimerie Antoine-Urbain Coustelier, 1723. 1 volume petit in-8 de (3) ff., 184 pp., (2) ff. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs finement orné de même, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 157 x 98 mm.
Première édition complète. L’exemplaire relié en maroquin strictement de l’époque des Œuvres de Guillaume Coquillart (1452-1510), lecteur de François Villon dont Jean-Paul Barbier écrit à propos d’une édition rare : « Un des volumes poétiques les plus précieux qui soient ». « Guillaume Coquillart brode avec une verve très débridée et nous a tracé ainsi un tableau de la vie bourgeoise et galante de son temps qui est riche en caricatures alertement dessinées. Coquillart a visiblement imité Villon et lui a pris les caractères les plus extérieurs de son style ». « Auteur comique important dans sa jeunesse, Guillaume Coquillart mourut en 1510, personnage considérable et considéré de Reims. Son œuvre théâtrale même semblerait avoir ajouté à son autorité. La production de Guillaume Coquillart valut à son auteur la renommée auprès du public et des écrivains. Ainsi est-il cité par Clément Marot aux côtés de Villon, Jean Molinet et Jean Le Maire. Autre preuve, peut-être, de cette influence : la composition des Droits nouveaulx establis sur les femmes, imitation des Droitz nouveaulx. » Guillaume Coquillart descend d’une famille versée dans le droit, occupée des affaires municipales (d’autres Coquillart figurent dans les archives de la ville) qui compte, avec son père, un traducteur, poète à l’occasion. Il naquit vers 1452. En 1477, il est reçu bachelier en droit canon à Paris. C’est dans ces années d’études qu’il convient de situer la plus grande partie de son œuvre, une œuvre de théâtre comique surtout. Le Plaidoié et l’Enqueste d’entre la Simple et la Rusee sont les deux parties d’un même procès parodique, dont l’enjeu est un jeune homme, le Mignon, que se disputent deux femmes. Ces deux pièces furent écrites pour le carnaval de 1478 et 1479. De la même veine sont les Droitz nouveaulx (1480). Il ne s’agit plus d’un texte dramatique, mais d’un divertissement. Usant d’un code scabreux, l’auteur y résout des cas parfois proches de ceux des Arrêts d’amour de Martial d’Auvergne. C’est à la même période (vers 1480) qu’appartient le Monologue Coquillard ou de la botte de foin. Cette fois, il n’y a pas de procès et aucun comique d’inspiration juridique. Un jeune amoureux vantard et élégant vient débiter sur scène sa déconvenue : le mari de sa maîtresse rentré à l’improviste, il a dû passer la nuit au grenier, caché sous une botte de foin. Il est considéré comme l’inventeur du monologue théâtral. La critique moderne s’intéresse beaucoup à Coquillart, ainsi qu’en témoignent les essais suivants : . Balsamo, Jean, « Galliot du Pré, éditeur de Guillaume Coquillart », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 95-112. . Bernard, J.-M., « Guillaume Coquillard, la poésie bourgeoise au XVe siècle », Revue critique des idées et des livres, 22, pp.429-442. . Chevalier, Jean-Frédéric, éd., Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, 197 pp. . Dérens, Jean, La vie et les œuvres de Guillaume Coquillart, diplôme d'archiviste paléographe, École nationale des chartes, Paris, 1967. - Résumé dans Positions des thèses de l'École des chartes, 1967, pp. 17-20. Thèse consultable aux Archives nationales à Paris sous la cote AB XXVIII 408. . d'Héricault, C., « Un poète bourgeois au XVe siècle, Guillaume Coquillart », Revue des Deux- Mondes, 7, pp. 970-1000; 8, pp. 508-537. . Freeman, Michael, « Guillaume Coquillart ou l'envers de la sagesse », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 11-26. . Koopmans, Jelle, « Esthétique du monologue : l'art de Coquillart et compagnie », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 27-44, etc… Cette édition est la plus correcte de toutes celles qui aient été faires des œuvres de Coquillart. (Viollet-le-Duc). Précieux et magnifique exemplaire, très grand de marges (hauteur 157 mm) conservé dans son maroquin rouge de l’époque.
Isaac Lemaistre de Sacy; Guillaume-Nicolas Desprez; Pierre-Guillaume Cavelier; Karl Audran; Lubin Baugin;
Reference : 19126
A Paris, chez Guillaume Desprez, imprimeur ordin. du Roi & du clergé de France ; Pierre-Guillaume Cavelier libraire : rue S. Jacques à S. Prosper & aux Trois Vertus. M. DCCL. Avec approbations, & privilege du Roi, 1750, LVI-563-[4-1 bl.] p., [5] f. de pl. : ill. ; in-8 veau epoque,.Page de titre manquante,reliure tres frottée,coins un peu émoussés, petit manque en queue, sinon bon exemplaire
En tête : dédicace à Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier ; avertissement ; table ; "Préparation à la messe" (Ps. 83) ; "Action de graces après la messe" (Ps. XXII et CL) ; ordinaire de la messe en français et en latin. En fin : litanies de Jésus-Christ, du Saint-Sacrement, de la Vierge, en français.Approbation (Paris, 1er février 1662 et 8 mars 1662). Privilège d'ensemble du 16 juillet 1745, incluant "l'Imitation... par [Saci] sous le nom de De Beuil", octroyé à Guillaume-Nicolas Desprez, cédé pour moitié à Pierre-Guillaume Cavelier, le 17 juillet 1745.Version d'Isaac Lemaistre de Sacy.Sig. a-c8, d4, A-Z8, Aa-Mm8, Nn4.Marque à la Foi au titre.Les planches sont des copies de celles des éditions précédentes, gravées par Karl Audran d'après Lubin Baugin pour le frontispice et les planches I, III, IV, et par Abraham Bosse d'après Philippe de Champaigne pour le livre II. Le frontispice signé "Lucas" est repris de l'édition de 1725, dont il a conservé l'adresse gravée ("A Paris chez [Guillaume II] Desprez et [Jean] Desessartz. MDCCXXV").Description : LVI-563-[4-1 bl.] p., [5] f. de pl. : ill. ; in-8
Lyon, Jean de Tournes, 1561. In-folio de (34)-435-(1) pp., veau blond glacé, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, filet à froid d'encadrement sur les plats (reliure du XIXe siècle).
Belle impression de Jean de Tournes de cette chronique de l'historien Paradin (1510-1590), chanoine en l'abbaye de Beaujeu. Titre orné d'un encadrement à enroulements dit Cadre au Midas, bois représentant les armes de la maison de Savoye en frontispice, 2 tableaux généalogiques gravés sur bois hors texte dépliants ; nombreux blasons généalogiques de la famille de Savoie gravés sur bois in-texte ; caractères italiques pour les feuillets liminaires et caractères ronds pour la chronique ; lettres initiales à fond criblé. « Superbe volume parfaitement imprimé. La beauté des caractères, du tirage et du papier, le choix et l'emploi intelligent des fleurons et lettres ornées du meilleur temps de Jean de Tournes font de cet ouvrage une de ses plus belles productions. Cette édition a sur la première de 1552, l'avantage d'offrir un grand nombre de blasons généalogiques de la famille de Savoie, parfaitement gravés en bois » (Cartier). Ex-libris manuscrit sur la page de titre et in fine : Anthoine Garittaz Nothaire ; Ex-libris manuscrit sur la page de titre : Conventus Ste Thérése carmelitarum Tourini, et cachet armorié. Très bon exemplaire ; mors habilement restaurés ; réparation de papier à la pliure du premier tableau, trace de mouillure angulaire sur certains feuillets. Brunet, III, 359 ; Cartier II, 483 ; Mortimer, 414 ; Saffroy, II, 33720.
Genève, Jean II de Tournes, 1602. 1 vol. in-folio de (8)-468-(12) pp. et 2 planches, veau brun, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin fauve, triple filet doré d'encadrement sur les plats, armes au centre, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Édition la plus complète, en partie originale ; dédiée à Henri IV, elle est augmentée de la continuation depuis Charles-Emmanuel jusqu'à la paix de 1601 ; cette continuation, de même que la révision du texte de Paradin est due à Jean II de Tournes qui a travaillé sur les chartes originales.Titre orné d'un encadrement à enroulements dit Cadre au Midas, bois représentant les armes de la maison de Savoie en frontispice, 2 tableaux généalogiques gravés sur bois hors texte dépliants ; nombreux blasons généalogiques de la famille de Savoie gravés sur bois in-texte. La signature de J. de Tournes au bas de la dédicace, 28 quatrains, l'extrait du privilège, les légendes des tableaux et une tête de chapitre sont imprimés en caractères de civilité.Provenance : Exemplaire aux armes de Mme de Pompadour (n°3124 du catalogue). Des rousseurs.A. Cartier, Bibliographie des éditions des De Tournes, 713 ; Perret, II, 387 : « Cette histoire de la Maison de Savoie contient une des premières descriptions des Alpes et de ses Glaces prodigieuses » ; Olivier Hermal Roton, planche 2399, fer n°1.
A Paris, chez Picquet et chez Deterville, 1800 - an 8. 1 tableau d'assemblage et 16 feuilles de 125 x 40 cm. chacune (12, 5 x 20,3 cm repliées), entoilées, conservées sous 2 étuis de l'époque en demi-maroquin rouge, dos lisse orné.
Bel exemplaire de la grande carte de Guillaume Coutans revue par Charles Picquet.« Initiative singulière et solitaire que celle de ce moine, « amateur éclairé ayant consacré sa fortune à la topographie », selon Charles Picquet qui repris, après la mort d'un Dom Coutans ruiné par la Révolution, son projet.Cet exemplaire révise les premières feuilles publiées par le Bénédictin entre 1773 et 1786. Il s'était proposé d'établir un atlas dans lequel « il réunirait l'exactitude et la précision des détails de la carte Delagrive » et qui donnerait à voir « ces beaux sites formés par les hauteurs et les vallées », très marquées par les hachures qui les ourlent » (A. Picon & J.-P. Robert).1, Gisors. 2, Beaumont. 3, Senlis, Chantilly. 4, La Ferté-Milon. 5, Mantes. 6, Pontoise, Paris. 7, Meaux, Paris. 8, Château-Thierry. 9, Dreux. 10, Versailles, Paris. 11, Brie-sur-Yères, Paris. 12, Coulommiers. 13, Chartres. 14, Étampes. 15, Melun. 16, Provins.Le titre et l'auteur apparaissent dans un beau cartouche dessiné et gravé par Charles Normand dans la carte d'assemblage.Chaque carte est divisée en 10 parties contrecollées sur toile ; chacune porte sur son revers une étiquette imprimée A Paris, chez Picquet, Géographe Graveur de S.M. l'Empereur. Quelques menus défauts aux emboîtages.
A Amsterdam, , 1770. 6 vol. in-8 de (2)-384-(4) pp. ; (2)-294-3 pp. ; (2)-432-6 pp. ; (2)-291-(3) pp. ; (2)-294)-(1) pp. ; (2)-426-(2) pp., maroquin rouge, dos lisse orné, triple filet doré sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale. Exemplaire du second état (B).L'Histoire philosophique de Raynal est très représentative du goût du savoir encyclopédique du temps. Rédigé avec nombre de ses amis, dont Diderot et d'Holbach, son ouvrage retrace l'histoire des colonies depuis la découverte de l'Amérique et le passage aux Indes par le cap de Bonne-Espérance, et tente de démontrer ce que ces découvertes ont eu comme influence sur le commerce et la culture européenne. Il y dénonce en outre, parfois violemment, l'esclavage et l'exploitation des colonies. Il est ainsi "un des ouvrages clefs de la crise de l'Ancien Régime" (Michel Delon, in En français dans le texte).« La première édition de l'Histoire des deux Indes, qui paraît en 1770 sans nom d'auteur, de libraire ni d'imprimeur (l'adresse même « A Amsterdam » est sans doute fictive), est connue par deux tirages successifs dont le second corrige nombre de coquilles du premier (...). Elle ne semble pas avoir eu immédiatement une diffusion importante puisqu'il faut attendre 1772 pour en trouver les premières annonces dans les gazettes. Sans doute peu de temps après sa mise en vente à Paris, l'ouvrage fut saisi sur ordre du Lieutenant général, Sartine, puis condamné par arrêt du Conseil du 19 décembre 1772 ».Bel exemplaire, complet de tous les feuillets d'errata (traces de mouillure sur le feuillet de garde du premier volume). Bibliographie des éditions de Guillaume-Thomas Raynal, 1747-1743, H1770 ; Bibliographie sommaire des éditions de l'Histoire des deux Indes, 1770 : 01 ; Raynal, Un regard vers l'Amérique, 35 ; En français dans le texte, 166 (pour l'édition datée 1780).
[Guillaume Moschini] - Pierre André Benoit & Bernard Teulon-Nouailles & Guillaume Moschini
Reference : DMI-1203
(2012)
Pierre André Benoit & Bernard Teulon-Nouailles & Guillaume Moschini Avril 1974 / 20 août 2012 Rivières — La Source — Paris, Éditions de Rivières, 2012 Édition originale. Exemplaire unique. 1 beau volume sous papier crystal, couvertures imprimées à rabats, leporello, 21,1x16,7cm plié, 100cm déplié (!) entièrement peint par Guillaume Moschini, au milieu duquel ont été cousus 2 double feuillets pour le texte de PAB d’avril 1974 et 3 double feuillets pour le texte de Bernard Teulon-Nouailles de 2012. Imprimé à l’automne 2012 par Jean-Paul Martin des Éditions de Rivières sur beau papier d’Arches, ce poème de Pierre André Benoit sur Rivières-de-Theyrargues, où il habitait et travaillait à ses livres dans sa demeure de Château-Moderne, écrit en avril 1974, a inspiré en retour ce poème de Bernard Teulon-Nouailles, en 2012, alors qu’il était invité à Château-Moderne par la famille Martin pour composer de nouveaux livres d’artiste, dans la pure tradition des éditions du cousin PAB. Ils sont illustrés XVIII fois par l’artiste nîmois Guillaume Moschini. Chaque exemplaire est unique. Il a été tiré de cet ouvrage XVIII exemplaires tous signés par l’auteur et l’artiste. Extraits : « Quand fatigué de tout et que l’ennui est roi de rien n’ayant plus goût un manque nait en moi quand le rêve m’échappe cette ultime évasion lassé par une étape aux jours cent fois trop longs quand la vie m’exaspère je retourne à Rivières » Pierre André Benoit « Je ne tai pas connu mais j’ai connu Rivières Ses hôtes de peinture Ses hôtes de papier Les hôtes de ses bois Hérissons et piverts Blaireaux ou grands-ducs Et ces colombes en vol sur les murs et vantaux Cette exquise impression d’être ton invité Sous l’aile protectrice de la sacrée famille Des Poètes Que tu as lus et que tu as aimés Que tu as maintes fois sollicités » Bernard Teulon-Nouailles * ** Poète, imprimeur, éditeur, collectionneur, Pierre André Benoit dit PAB (1921-1993), natif d'Alès, connut un destin éditorial hors norme. En 1986, il fit don de sa collection d'œuvres d’art à sa ville natale, Alès, et de ses collections littéraires à la Bibliothèque nationale de France (réserve des livres rares et précieux). Peintures, gouaches, dessins, estampes, sculptures, livres d'artistes : près de 425 ouvrages. Le château de Rochebelle fut acquis par la ville d’Alès pour y accueillir en 1989 le Musée-bibliothèque Pierre André Benoit, soit des peintures, gravures et sculptures d'Alechinsky, Arp, Braque, Bryen, Hugo, Mirò, Picabia, Picasso, Survage, Vieira Da Silva, etc., des livres illustrés par ces artistes avec des textes de Breton, Char, Dubuffet, etc. * ** Animateur de revues, critique d’art (membre de l’AICA-France, L’art-vue) , critique littéraire, Bernard Teulon-Nouailles a commencé par écrire « sur » les autres (essais, articles...), puis « à partir des autres » (prétextes à la manière de, réécritures), enfin « pour » les autres des romans, poèmes à partir d'oeuvres plastiques, en digne héritier des ekphrasis ou transposition d'art. * ** Formé à l’école des Beaux-arts de Nîmes, Guillaume Moschini est né en 1970. Il suit l’enseignement notable de Claude Viallat et de Patrick Saytour. Guillaume Moschini travaille autour d’un geste, d’une teinte, dans une matière toujours très liquide, mêlant à l’envie encres, acrylique et alcool à brûler. Il utilise de la toile de coton ou de lin brute. Le support non apprêté permet à la peinture de faire corps avec la toile, à la couleur d’irriguer les fibres, d’infuser la matière. Son geste est porteur d’une émotion, d’une tension, qui ne naissent qu’à travers des jeux d’équilibres et de déséquilibres entre formes et couleurs, excluant tout systématisme. S’il a toujours été question d’esthétique dans ce travail, ce n’est guère la beauté des couleurs qui est visée, mais leur fragile balancement, dépendant des contextes d’exposition et du regardeur qui en capte et recrée les valeurs à chaque instant. Parmi les artistes qui nourrissent sa recherche sur la couleur et l’espace pictural, Guillaume Moschini évoque le peintre italien Giorgio Griffa, ainsi que les américains Morris Louis et Kenneth Noland. Il souligne aussi l’importance que revêt pour lui l’artiste Helen Frankenthaler en faisant référence à l’une de ses toiles exposée au Moma, Mauve District », dont les teintes et la composition ont fréquemment servi de socle à ses recherches. Bien que vivant et travaillant désormais à Paris, Guillaume Moschini enseigne toujours le dessin et la peinture à Nîmes et Montpellier.
Edition originale rare représentant les «Instrumens Aratoires inventés, perfectionnés, dessinés et gravés par Charles Guillaume» sous l’empire et la restauration. Paris, Imprimerie de Madame Huzard, Janvier 1821. In-folio oblong de (28) pp. et 12 planches numérotées. Rares rousseurs sur les planches. Plein maroquin vert à grain long, plats ornés d’une dentelle droite en encadrement, armes au centre surmontant la mention frappée en lettres d’or «Atlas d’Instruments Aratoires», dos lisse orné, roulette intérieure et sur les coupes, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 275 mm. x 417 mm.
Edition originale rare représentant les «Instrumens Aratoires inventés, perfectionnés, dessinés et gravés par Charles Guillaume» sous l’empire et la restauration. La mise au point de sa «Charrue à la Guillaume» améliora la productivité agricole française à la veille de la révolution industrielle et permit par là même le premier exode rural qui fournit les ouvriers de l’industrie nationale. «Cet ouvrage, que M. Guillaume dédie à MM. les cultivateurs, est le fruit de son amour pour le premier et le plus utile des arts, et de son zèle ardent pour sa prospérité. Fils de cultivateur, il résolut de se consacrer entièrement au perfectionnement des instrumens aratoires connus, et à l’invention de quelques autres dont il sentit le besoin et l’utilité pour l’agriculture. Il présenta au concours de la Société central d’Agriculture du département de la Seine, une charrue qu’il avait perfectionnée dans toutes ses parties, et particulièrement en ce qui regarde le soc, le versoir et la ligne de tirage. Le 5 avril 1807, cette charrue fut couronnée, et la Société décerna à son auteur une médaille d’or et un prix de 3000 francs. Cet instrument fut considéré principalement sous le rapport le plus important, le ligne de tirage, comme le meilleur non seulement de ceux qui avaient été envoyés au concours, mais encore de tous ceux qui avaient été connus et mis en usage jusqu’à ce jour. Depuis, on en a parlé avec distinction, dans plusieurs ouvrages, sous le nom de charrue à la Guillaume. Dans cet ouvrage, il a réuni la collection de toutes les machines et outils qu’il a inventés dans le seul but de contribuer à rendre la culture des terres plus parfaites, plus économique, plus facile, et conséquemment plus agréable. Il a cherché par tout à joindre la solidité à la simplicité.» Le volume, orné de 12 estampes à pleine page, décrit la Charrue à la Guillaume, celle dite «Tourne-oreille», «l’Araire perfectionnée, la Houe à Cheval, la Charrue à deux et quatre raies, le Ratissoire de jardinier, la Herse triangulaire, l’Extirpateur, le Scarificateur, le Brise-Mottes, la Hache paille, le Ratissoire à cheval, le Coupe-Racines, le Moulin à bras, la batterie à battre toutes sortes de grains, le rouleau cannelé pour battre le bled». Exemplaire imprimé sur grand papier vélin relié en maroquin vert de l’époque aux armes du Tsar Alexandre Ier, Paulowitz, petit-fils de Catherine II, empereur de toutes les Russies, né en 1777, mort en décembre 1825 à Taganroy.
Sans lieu, l'an premier de la Raison, (1788). In-8 broché de VIII-398 pp., 2 planches repliées hors texte, pièce de titre manuscrite sur le dos.
Édition originale très rare, illustrée de 2 planches gravées dépliantes dont l’appareil de vol imaginé par l'auteur.Société utopique des chevaliers volants avec ses lois constitutives, ses cités, ses édifices, fondée sur un « pacte d’amitié entre les rois de la terre » auxquels la nature a donné des ailes, imaginée par le général Resnier de Goué (Angoulême 1729-1811) l'un des pionniers de l'aviation et du vol à voile au XVIIIe siècle.« Curieux livre publié sous l’anagramme Reinser II, par un des plus bizarres esprits de ce temps, le général Guillaume Resnier de Goué. Franc-maçon notoire, il est passionné de philosophisme. La nautique aérienne lui semble un si bon moyen de perfectionner les hommes qu’il veut créer un ordre des Chevaliers volants. L’engin qu’il invente est fait de larges ailes de rotin tendu de parchemin et d’étoffe, jouant sur des articulations à rotules par la force des jambes et des bras. L’ensemble rappelle un des premiers projets de Léonard de Vinci, et cette parenté est marquée encore par le corset qui assujettit l’aviateur. Resnier se dit trop vieux pour tenter l’expérience. Mais dans le loisir de la retraite à Angoulême, en 1801, cet aviateur de 72 ans construit sa machine, y ajoute des plumes, s’établit sur le rempart du Petit-Beaulieu, à 68 mètres au-dessus de la Charente, s’élance, plane un moment et s’effondre dans la rivière, où on le repêche sans mal. Ce court placement de l’appareil trahit une certaine aptitude à aller sur le vent. Resnier recommence, tombe dans un champ et se casse la jambe. Le vieux brave en est dès lors réduit à suivre les prouesses des autres jusqu’à l’âge de 82 ans. » (Jules Duhem, Histoire des idées aéronautiques avant Montgolfier, pp. 232-233).Suivi de la pièce de théâtre du même Resnier : « La Chasse à la grand-bête, ou Menus plaisirs du roi des Cnarf. Drame ». Bel exemplaire broché.La Bédoyère, 1319 ; Hartig Soboul, p. 72 ; Tissandier, p. 49.
Paris, Pierre Rocolet, Veuve Damien Foucault, 1680. In-4 de (12)-306 pp., (1) f. d’errata, 13 planches hors texte dont 10 dépliantes et 4 figures gravées dans le texte, veau brun, dos orné à nerfs (reliure de l'époque).
Édition originale illustrée par l'auteur Joseph-Guillaume Grelot de treize plans et vues de Constantinople « qui passent pour être fort exacts. C’est Grelot qui a dessiné les figures du voyage de Chardin » (Brunet). Ce dernier, qui se rendait en Perse, lui proposa alors de l'accompagner. Grelot le suivit lors de ses explorations, relevant avec minutie sites, monuments, costumes et cérémonies des pays qu'ils visitèrent. Après s'être brouillé avec Chardin, il revint à Paris en 1676. Les planches qui illustrent son récit ont été gravées d'après ses dessins et représentent, entre autres, deux vues panoramiques de Constantinople ainsi que des vues de Sainte-Sophie. « Grelot was the first to prepare detailed plans of St. Sophia and other monuments in Constantinople » (Blackmer). Provenance : Albert Tissandier (ex-libris) dessinateur, illustrateur, aérostatier et grand voyageur, 1839-1906. Dos de la reliure discrètement restauré, rature.Brunet, II, 1733 ; Atabey, 527 ; Blackmer, 750 ; Destailleur, 1521.
A Genève, chez les Libraires associés [Isaac Bardin], 1775. 3 vol. in-4 de (4)- IV-III- VIII-719 pp. 1 portrait en frontispice, 2 gravures hors texte, 1 carte repliée ; (4)-VIII-662 pp. 2 gravures hors texte, 2 cartes repliées ; (4)-VIII-658 pp. 3 gravures hors texte, 1 carte repliée, veau porphyre, dos orné à nerfs, triple filet doré sur les plats, tranches cailloutées (reliure de l'époque signée Langlois).
Première édition au format in-4.L'Histoire philosophique de Raynal est très représentative du goût du savoir encyclopédique du temps. Rédigé avec nombre de ses amis, dont Diderot et d'Holbach, son ouvrage retrace l'histoire des colonies depuis la découverte de l'Amérique et le passage aux Indes par le cap de Bonne-Espérance, et tente de démontrer ce que ces découvertes ont eu comme influence sur le commerce et la culture européenne. Il y dénonce en outre, parfois violemment, l'esclavage et l'exploitation des colonies. Il est ainsi "un des ouvrages clefs de la crise de l'Ancien Régime" (Michel Delon).« Ce qui frappe dans cette édition c'est la beauté de la typographie, du papier et surtout des gravures en taille-douce exécutées par Clément-Pierre Marillier et d'autres artistes connus. Il ne s'agit pas pourtant d'une édition pour bibliophiles, le texte comporte des variantes » (C.P. Courtney).L'illustration se compose d'un portrait gravé de Raynal d'après Le Grand, de sept gravures hors texte non signées, quatre bandeaux gravées et quatre cartes repliées. Provenance : bibliothèque du Marquis de Vichy avec ex-libris armorié.Bel exemplaire dans une reliure de l'époque signée par Langlois, relieur à Lyon. Quelques feuillets légèrement brunis, pâle mouillure marginale sur les feuillets liminaires du tome III.A. Feugère, Bibliographie critique de l'abbé Raynal, 40 ; Bibliographie des éditions de Guillaume-Thomas Raynal, 1747-1743, H-1778/02 ; En français dans le texte, 166.
Paris, Josse Bade, 1532 In-folio de (8), CLXXVIII ff. - (4), LXX ff., veau brun, plats entièrement ornés d'un décor estampé à froid, dos à six nerfs, fermoirs (reliure de l'époque).
"Précieuse édition donnée par Josse Bade ; elle offre, à la même date, la réunion des deux parties des Annotations sur les Pandectes. ""Ce livre était le fondement de la science juridique… Peut-être est-ce la première œuvre de philologue que nous ayons eue en France ; elle est à coup sûr un modèle de critique philologique…"" (Plattard, Guillaume Budé et les origines de l'humanisme en France). Une vision encyclopédique. Guillaume Budé n'expose pas seulement ses recherches, il explore, pour ainsi dire, devant son lecteur et en sa compagnie. Ses travaux ne veulent négliger aucune voie, fût-elle digressive. ""Dans son mouvement, le commentateur, tel que le conçoit Budé, élargit sans cesse le champ de son enquête, et il est légitime par là de parler d'encyclopédie"" (Tous les savoirs du monde, 164-180). Le Maître de la Librairie du Roy. Issu d'une grande famille de fonctionnaires royaux anoblie par Charles VI, Guillaume Budé nait à Paris le 26 janvier 1468. Son père, Jean Budé, conseiller du roi, est un lettré et un bibliophile, possesseur d'une riche bibliothèque. Après des études de droit civil, son fils assumera les charges de notaire et secrétaire du roi. Dès le début du règne de François Ier, Guillaume Budé se rapprochera de la cour royale pour y plaider la cause des belles-lettres et de la philologie. Il militera pour la création d'un collège où seraient enseignées les langues de l'antiquité, le latin, le grec, l'hébreu : c'est le futur Collège de France, fondé en 1530 par François Ier. Guillaume Budé porta le titre de ""Maître de la Librairie du Roy"". Il fut lié avec Thomas More, Bembo, Etienne Dolet, Rabelais et surtout Erasme qui écrivit, après une querelle littéraire, ""Je ne suis point réconcilié avec Budé ; je n'ai jamais cessé de l'aimer."" Relié avec : MACROBE. In Somnium Scipionis M. Tulli Ciceronis libri duo, et saturnaliorum libri VII. Cum scholii & indicibus Ascensianis. Addito libello argutissimo Censorini de die Natali, subsequente eiusdem indice. Paris, Josse Bade, 1524. (6), [IV ff. de dédicace qui manquent], CXII, IX, (I) ff. Très belle édition de l'œuvre principale de Macrobe. Elle est illustrée d'un grand bois (93 x 146 mm) représentant 3 astronomes au travail, d'une suite de 10 vignettes de style vénitien, plusieurs fois répétées ; l'une d'elles montre un joueur d'orgue et un joueur de vièle (44 x 70). Au f° XXVIII, une mappemonde d'après le bois de l'édition de Venise, 1500. Le Commentaire au Songe de Scipion est d'une importance singulière : Scipion Emilien, alors jeune commandant lors de la Troisième Guerre punique, rêve qu'il s'élève vers les régions célestes, où il est accueilli par ses deux aïeuls Scipion l'Africain et Paul Émile. Ils lui montrent et lui expliquent le mécanisme du cosmos et le principe de l'immortalité de l'âme. Très bel exemplaire, entièrement réglé, en reliure d'époque décorée. Renouard, Bibliographie des impressions et des œuvres de Josse Badius Ascensius, II, p. 231, A7 et p. 232, B3 (pour les œuvres de Budé). III, p. 55, 3 (pour Macrobe). - Mortimer-Harvard, French Sixteenth Century Books, n° 120 (pour la seconde partie des Annotations seulement). - Veyrin-Forrer, Bn, Cat. de l'exposition Guillaume Budé, 1968. - Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, 242-243. - Plattard, Guillaume Budé et les origines de l'humanisme en France, 17-19."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
Paris, François Huby, 1612. Petit in-8 (11 x 17 cm) de (24)-391-(1) pp., frontispisce, veau fauve, dos à nerfs, écoinçons à fond azuré, cartouche central losangé à fond doré de style oriental réservant un oval uni, semis de fleurs de lis couvrant les plats et le dos, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale rare dédiée à Isabelle de Bourbon, soeur de Louis XIII et infante d'Espagne. Feuillets liminaires : Epistre dédicatoire, Panegyrique sur les alliances royales pour l'explication du frontispice, Quatrain, Avertissement au lecteur, Paraphrase contre le Psaume 13 de Metezeau, Approbation des Docteurs.Guillaume de Rebreviettes natif de Mons, mort à Bruxelles en 1633, seigneur d'Escoeuvres et de Genly de 1628 à 1633, a composé plusieurs ouvrages de piété, notamment Le Philaret, c'et-à-dire Ayme-vertu, où l'on fait voir la misère de l'homme en terre et le souverain bien qui l'attend au ciel ; Une vie de Sainte-Gertrude et Le Miroir des Pasteurs (Bruxelles, 1612).Titre-frontispice armorié gravé par Léonard Gaultier (1561-1635) où figurent les cariatides du roi David et de Platon tandis que les chérubins ont été pudiquement "rhabillés" à l'encre du temps. Discrètes restaurations..Très belle reliure parisienne de style oriental, probablement sortie du même atelier que la reliure XVIe du Celsius décrite dans le catalogue de la bibliothèque Esmérian (I, n°46).
Paris, J.-B. Baillière, 1861. In-8 de (4) pp de catalogue, XII pp. (avertissement, travaux de l'auteur, table des figures) 1120 pp. 3 planches, 48 pp. du catalogue Baillière, demi-chagrin vert, dos orné (reliure de l'époque).
Troisième édition refondue, après les éditions de 1855 et 1861, illustrée de trois planches dont une dépliante lithographiée en couleurs et de 255 figures sur bois dans le texte. « Dès 1851, Guillaume Duchenne de Boulogne (1806-1875) présenta devant l’Académie de Médecine un mémoire intitulé Fonctions des Muscles de la face démontrées par l’électrisation localisée. Ce mémoire est le premier pas vers le traité de 1862, Mécanisme de la physionomie humaine. Duchenne accumula une quantité considérable de notes, de constatations, d'idées nouvelles, inventant divers instruments d'analyse - il est à peu près certain qu'il est le précurseur de la biopsie musculaire - améliorant ses chères bobines d'induction, créant de nouvelles prothèses physiologiques. Il réunit ses travaux antérieurs en 1855 sous le titre général De l'électrisation localisée et de son application à la pathologie et à la thérapeutique, publication rééditée deux fois de son vivant, en 1862 et en 1872 » (Jean-François Debord).Quelques pâles rousseurs, mais très bon exemplaire.Garrison-Morton, 4543 ; Osler, 2511; Waller, 2604 ; L'Âme au corps, Arts et sciences 1793-1993 sous la direction de Jean Clair, 1993, pp. 412-419.