Précieux et magnifique exemplaire, très grand de marges (hauteur 157 mm) conservé dans son maroquin rouge de l’époque. A Paris, Imprimerie Antoine-Urbain Coustelier, 1723. 1 volume petit in-8 de (3) ff., 184 pp., (2) ff. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs finement orné de même, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 157 x 98 mm.
Première édition complète. L’exemplaire relié en maroquin strictement de l’époque des Œuvres de Guillaume Coquillart (1452-1510), lecteur de François Villon dont Jean-Paul Barbier écrit à propos d’une édition rare : « Un des volumes poétiques les plus précieux qui soient ». « Guillaume Coquillart brode avec une verve très débridée et nous a tracé ainsi un tableau de la vie bourgeoise et galante de son temps qui est riche en caricatures alertement dessinées. Coquillart a visiblement imité Villon et lui a pris les caractères les plus extérieurs de son style ». « Auteur comique important dans sa jeunesse, Guillaume Coquillart mourut en 1510, personnage considérable et considéré de Reims. Son œuvre théâtrale même semblerait avoir ajouté à son autorité. La production de Guillaume Coquillart valut à son auteur la renommée auprès du public et des écrivains. Ainsi est-il cité par Clément Marot aux côtés de Villon, Jean Molinet et Jean Le Maire. Autre preuve, peut-être, de cette influence : la composition des Droits nouveaulx establis sur les femmes, imitation des Droitz nouveaulx. » Guillaume Coquillart descend d’une famille versée dans le droit, occupée des affaires municipales (d’autres Coquillart figurent dans les archives de la ville) qui compte, avec son père, un traducteur, poète à l’occasion. Il naquit vers 1452. En 1477, il est reçu bachelier en droit canon à Paris. C’est dans ces années d’études qu’il convient de situer la plus grande partie de son œuvre, une œuvre de théâtre comique surtout. Le Plaidoié et l’Enqueste d’entre la Simple et la Rusee sont les deux parties d’un même procès parodique, dont l’enjeu est un jeune homme, le Mignon, que se disputent deux femmes. Ces deux pièces furent écrites pour le carnaval de 1478 et 1479. De la même veine sont les Droitz nouveaulx (1480). Il ne s’agit plus d’un texte dramatique, mais d’un divertissement. Usant d’un code scabreux, l’auteur y résout des cas parfois proches de ceux des Arrêts d’amour de Martial d’Auvergne. C’est à la même période (vers 1480) qu’appartient le Monologue Coquillard ou de la botte de foin. Cette fois, il n’y a pas de procès et aucun comique d’inspiration juridique. Un jeune amoureux vantard et élégant vient débiter sur scène sa déconvenue : le mari de sa maîtresse rentré à l’improviste, il a dû passer la nuit au grenier, caché sous une botte de foin. Il est considéré comme l’inventeur du monologue théâtral. La critique moderne s’intéresse beaucoup à Coquillart, ainsi qu’en témoignent les essais suivants : . Balsamo, Jean, « Galliot du Pré, éditeur de Guillaume Coquillart », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 95-112. . Bernard, J.-M., « Guillaume Coquillard, la poésie bourgeoise au XVe siècle », Revue critique des idées et des livres, 22, pp.429-442. . Chevalier, Jean-Frédéric, éd., Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, 197 pp. . Dérens, Jean, La vie et les œuvres de Guillaume Coquillart, diplôme d'archiviste paléographe, École nationale des chartes, Paris, 1967. - Résumé dans Positions des thèses de l'École des chartes, 1967, pp. 17-20. Thèse consultable aux Archives nationales à Paris sous la cote AB XXVIII 408. . d'Héricault, C., « Un poète bourgeois au XVe siècle, Guillaume Coquillart », Revue des Deux- Mondes, 7, pp. 970-1000; 8, pp. 508-537. . Freeman, Michael, « Guillaume Coquillart ou l'envers de la sagesse », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 11-26. . Koopmans, Jelle, « Esthétique du monologue : l'art de Coquillart et compagnie », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 27-44, etc… Cette édition est la plus correcte de toutes celles qui aient été faires des œuvres de Coquillart. (Viollet-le-Duc). Précieux et magnifique exemplaire, très grand de marges (hauteur 157 mm) conservé dans son maroquin rouge de l’époque.
Edition originale rare représentant les «Instrumens Aratoires inventés, perfectionnés, dessinés et gravés par Charles Guillaume» sous l’empire et la restauration. Paris, Imprimerie de Madame Huzard, Janvier 1821. In-folio oblong de (28) pp. et 12 planches numérotées. Rares rousseurs sur les planches. Plein maroquin vert à grain long, plats ornés d’une dentelle droite en encadrement, armes au centre surmontant la mention frappée en lettres d’or «Atlas d’Instruments Aratoires», dos lisse orné, roulette intérieure et sur les coupes, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 275 mm. x 417 mm.
Edition originale rare représentant les «Instrumens Aratoires inventés, perfectionnés, dessinés et gravés par Charles Guillaume» sous l’empire et la restauration. La mise au point de sa «Charrue à la Guillaume» améliora la productivité agricole française à la veille de la révolution industrielle et permit par là même le premier exode rural qui fournit les ouvriers de l’industrie nationale. «Cet ouvrage, que M. Guillaume dédie à MM. les cultivateurs, est le fruit de son amour pour le premier et le plus utile des arts, et de son zèle ardent pour sa prospérité. Fils de cultivateur, il résolut de se consacrer entièrement au perfectionnement des instrumens aratoires connus, et à l’invention de quelques autres dont il sentit le besoin et l’utilité pour l’agriculture. Il présenta au concours de la Société central d’Agriculture du département de la Seine, une charrue qu’il avait perfectionnée dans toutes ses parties, et particulièrement en ce qui regarde le soc, le versoir et la ligne de tirage. Le 5 avril 1807, cette charrue fut couronnée, et la Société décerna à son auteur une médaille d’or et un prix de 3000 francs. Cet instrument fut considéré principalement sous le rapport le plus important, le ligne de tirage, comme le meilleur non seulement de ceux qui avaient été envoyés au concours, mais encore de tous ceux qui avaient été connus et mis en usage jusqu’à ce jour. Depuis, on en a parlé avec distinction, dans plusieurs ouvrages, sous le nom de charrue à la Guillaume. Dans cet ouvrage, il a réuni la collection de toutes les machines et outils qu’il a inventés dans le seul but de contribuer à rendre la culture des terres plus parfaites, plus économique, plus facile, et conséquemment plus agréable. Il a cherché par tout à joindre la solidité à la simplicité.» Le volume, orné de 12 estampes à pleine page, décrit la Charrue à la Guillaume, celle dite «Tourne-oreille», «l’Araire perfectionnée, la Houe à Cheval, la Charrue à deux et quatre raies, le Ratissoire de jardinier, la Herse triangulaire, l’Extirpateur, le Scarificateur, le Brise-Mottes, la Hache paille, le Ratissoire à cheval, le Coupe-Racines, le Moulin à bras, la batterie à battre toutes sortes de grains, le rouleau cannelé pour battre le bled». Exemplaire imprimé sur grand papier vélin relié en maroquin vert de l’époque aux armes du Tsar Alexandre Ier, Paulowitz, petit-fils de Catherine II, empereur de toutes les Russies, né en 1777, mort en décembre 1825 à Taganroy.
Illustrée de 7 gravures sur bois, rarissime, elle est ici conservée dans son élégant vélin ancien. A la fin: Cy finist le rommant de la rose : nouuellement imprime a Paris Lan mil cinq cens et neuf. Le penultieme jour de feburier par Michel le Noir libraire iure en Luniuersite de Paris demourant en la grant rue sainct Jacques a lenseigne de la rose blanche couronnee. 1509. In-4 goth. de (156) ff. tit. comp., 2 coll. 39 ll.; 7 fig. dont 1 à deux compartiments sur le titre, est répétée au v° de l’avant-dernier f., sous l’explicit ; une autre au v° du titre est répétée au r° du dernier f., dont le v° est occupé par la marque de Le Noir. Infime déchirure en marge du 2e f. sans manque. Plein vélin ivoire, dos lisse, traces d’attaches. Reliure ancienne. 185 x 127 mm.
Première édition du XVIe siècle du «Rommant de la rose» imprimée en 1509 à Paris par Michel le Noir, elle est ornée de 7 gravures sur bois dont une à deux compartiments est répétée au verso de l’avant dernier feuillet. Elle sera réimprimée telle qu’elle en 1515 et 1519. Elle est précédée de 8 éditions incunables dont 7 in-folio et une in-4, toutes rarissimes. La huitième, in-4 est donnée pour 1499-1500 par Bourdillon, la première est de 1481. Souligner la rareté des premières éditions du Roman de la Rose est chose aisée: 5 exemplaires connus de la première, 6 exemplaires connus de la seconde; 2 exemplaires cités de la troisième; aucun exemplaire cité de la quatrième de 1494, etc… Un seul exemplaire cité de la présente édition de 1509 par Bourdillon «The early editions of the Roman de la Rose». «Printed in double columns, 39 lines to a full column, and containing 156 unnumbered leaves, the first having on the recto the title, as above, over a double woodcut, on the verso the cut of a Personage meditating. The text ends on the recto of the penultimate leaf, on the verso of which is the achevé d’imprimer, as above, over the same double woodcut. On the recto of the last leaf is the same cut of a Personage meditating, and on the verso the device of Michel Le Noir. The gatherings are of six leaves or four, very irregularly. There are 29 signatures, A—X, a. a.—h. h., in sixes, except D, G, L, P, S, X, d. d., f. f., g. g., fours. The first signature is A ii, the last h. h. iii. K is composed of Lz ; n is sometimes used for the numeral ii ; q.ii is put for Q.ii. On every page that bears a signature the footline Ro. de la rofe is printed below the first column. The Initials to Paragraphs are large capitals. There is only a single woodcut in the text, a small extraneous cut (from Mathéolus) to the Verse-title 35, on fol. F.i. A copy of this edition now in the Public Library at Sydney, N.S.W.» Le titre en 3 lignes, et orné d’une jolie gravure sur bois à deux compartiments, (100 x 70 mm). Le verso du titre est occupé par un grand bois (109 x 85 mm) représentant un écrivain devant son pupitre, le visage appuyé sur sa main. Cette gravure apparaît souvent dans les impressions de Le Noir et appartient aussi à l’iconographie des Trepperel. Les six vers rappelant que la suite du poème est l’œuvre de Jean de Meung sont imprimé au recto du feuillet F. Le poème s’achève sur ce merveilleux distique « C’est fin du rommant de la rose ou lart damours est tout enclose» suivi de trois gravures sur bois dont la marque de Michel Le Noir (134 x 93 mm). Ce texte reste le seul des grands ouvrages littéraires du Moyen Âge français dont le souvenir se soit perpétué jusqu’en pleine Renaissance. Joignant la première partie poétique et allusive de 4 058 vers par Guillaume de Lorris à celle plus éloquente et érudite de 17 722 vers de Jehan de Meung, l’œuvre s’insère bien dans cette tradition des «arts d’amour» qui se constitue vers 1 150 trahissant une prise de conscience «en milieu savant» du fait courtois. Assurant le triomphe de l’allégorie ce roman révèle aussi le goût d’une langue savante et raffinée. Le texte offre ici un certain nombre de variantes avec les éditions incunables. Est inséré notamment, au début de la seconde partie le nom de Jean de Meung aux lieu et place du véritable nom de cet auteur (Clopinel) qui figurait à cet endroit dans les éditions incunables. C’est au feuillet O4 que figure le passage « cy reposera Guillaume…», suivi de l’indication selon laquelle Jean Clopinel « continuera ce poème quarante années après que Guillaume eut cessé». Les premières éditions du Roman de la Rose conservées dans leur reliure ancienne sont de la plus insigne rareté. Fort bel exemplaire conservé dans son vélin ivoire ancien.
Édition originale «très rare et très recherchée» de cet abrégé des voyages entrepris jusqu’alors par les Gaulois en Asie et en Terre Sainte. Paris, 1552. Paris, Sebastian Nivelle, 1552. Petit in-16 de 55 ff. Sans l’Apologie de la Gaule prévue pour faire suite à ce texte. Relié en plein maroquin prune janséniste, dos à nerfs avec le titre doré, double filet doré sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure signée Chambolle-Duru. 112 x 78 mm.
Edition originale de ce «volume rare et recherché» (Brunet, IV, 838). «Guillaume Postel (1505-1581) est l’un des hommes les plus savants de son époque et un visionnaire célèbre. Son ardeur pour l’étude était fort grande; mais la misère le contraignit à quitter son pays pour aller chercher des moyens d’existence […] Il fut heureux d’accompagner à Constantinople La Forest, envoyé en Turquie pour négocier quelques affaires… Postel publia bientôt après un alphabet en douze langues et quelques autres ouvrages. François Ier l’avait nommé en 1539 professeur de mathématiques et de langues orientales au Collège royal; mais enveloppé dans la disgrâce du chancelier Poyet, il quitta la France. Postel se trouvait à Rome vers 1554, lorsqu’il y connut Ignace de Loyola et il voulut alors entrer dans la Compagnie de Jésus. Après deux ans de noviciat il fut chassé de l’ordre par Ignace de Loyola. Les écrits dans lesquels Postel exposait ses idées mystiques le firent mettre en prison; il s’échappa, et alla à Venise, où d’autres dangers l’attendaient. Dénoncé à l’Inquisition, il se constitua lui-même prisonnier et fut mis en liberté par le tribunal. Les nombreux écrivains qui se sont occupés de Postel sont loin d’être d’accord sur les événements de sa vie à partir de cette époque. Le seizième siècle prisa très haut le vaste savoir de Guillaume Postel, considéré par François Ier et la reine de Navarre comme un prodige d’érudition. Son entretien était recherché des plus grands seigneurs, tels que les cardinaux de Tournon, de Lorraine et d’Armagnac. On assure que quand il enseignait à Paris dans le collège des Lombards, il attirait une si grande foule d’auditeurs, que comme la grande salle du collège ne pouvait les contenir, il les faisait descendre dans la cour et leur parlait de la fenêtre. Quelque opinion que l’on se forme des sentiments exprimés par Postel dans ses nombreux ouvrages, il est juste de remarquer que tous les historiens rendent hommage à la pureté de ses mœurs, à la sagesse de sa conduite et à l’aménité de son caractère.» (Biographie générale, XL, 879-885). «Dans la première partie, qui comporte huit paragraphes, après l’exposé des raisons qui l’ont conduit à écrire ce livre, Postel traite des quatre grandes expéditions des Gauloys vers l’Orient, l’Asie et en Terre Sainte». (C. Postel, Les Ecrits de Guillaume Postel, p. 63). Ouvrage «très rare. Les voyages en Orient de Postel, qui lui avaient rendu familiers les principaux idiomes de l’Asie; la fécondité de son esprit rêveur, source d’une quantité d’écrits dont une trentaine est encore aujourd’hui recherchée à tout prix des curieux; en un mot, toute cette bizarre destinée d’un homme qui s’intitulait ‘le philosophe de Charles IX’ justifie le soin que l’on prend d’analyser ses ouvrages.» (Analectabiblion, I, 1836, p. 387) Ouvrage «très rare et très recherché.» (F.-J. Terrasse Des Billons, Nouveaux éclaircissements sur la vie et les ouvrages de G. Postel, p. 130) “His work aimed to be a compendium of all Gaulois and French travelers and the roads to Asia, as well as a vindication of the superior rights of the Gallic nation. Its encyclopedic intent was to keep a repertory of travel accounts written by the French, from classical times to the sixteenth century. It was much in the spirit of Giovanni Battista Ramusio (1485-1557).” (I. B. McCabe, Orientalism in early modern France, p.54) Précieux exemplaire de ce rare ouvrage consacré aux voyages entrepris par les Gaulois en Asie, finement relié en maroquin prune par Chambolle-Duru. Nos recherches ne nous ont permis de localiser aucun exemplaire sur le marché public international depuis le début des relevés en 1970.
Précieux exemplaire orné de 5 figures, le seul répertorié de premier état, provenant des bibliothèques A. Firmin-didot et C. Bourlon de Rouvre, cité par Tchemerzine et Bourdillon. Paris, J. Jehannot, s.d. [vers 1520-1521]. Petit in-4, a8, b-e4, f8, g-k4, l8, m-p4, q8, r-v4, x8, y-z4, r4, A-B4, C8, D4, E6 = (142) ff., 2 col., 41 l., 1 grand bois sur le titre répété au verso, extrémité de l’angle supérieure droit du titre restauré. Maroquin rouge, large fleuron doré au centre des plats, dos à nerfs orné, double filet or sur les coupes, tranches dorées. Trautz‑Bauzonnet. 188 x 129 mm.
L’exemplaire Ambroise Firmin-Didot et Charles Bourlon de Rouvre, le seul cité par Tchémerzine (IV-227) et Bourdillon (note 4 page 52) de cette précieuse édition du Roman de la Rose imprimée vers 1520-21. Cet exemplaire parait être le seul répertorié en ce premier état : avant l’adjonction du chiffre XXIX sur le titre après la mention « Imprimé à Paris ». « Titre r. et n. dans une petite bordure de la page : gde lettrine carrée S de départ, couvrant 4 lignes de textura, suivie d'une ligne plus petite et d'un bois d’un nouveau style (répété au v°), rompant avec la double fig. antérieure. Cette fois, L'amant et sa belle dans un paysage, devant un château. Marque de J. Janot à la fin. 5 figures. » Guillaume II, seigneur de Lorris en Gâtinais, est connu pour avoir été armurier en 1239 au château de Melun et avoir rendu des sentences arbitrales avec Philippe de Rémy, bailli du Gâtinais en 1242. Mais son œuvre littéraire laisse supposer qu'il était clerc, en tout cas qu'il connaissait fort bien la littérature latine (notamment Ovide, qu'il imite). Son Roman de la Rose emprunta beaucoup à un premier Roman du même nom, dû à Jean Renart, mais avec talent il sut faire passer l'allégorie (la Rose est l'aimée) du domaine religieux au domaine profane et courtois, tout en lui gardant un côté mystique. Malheureusement, mort très jeune, il laissa l'œuvre inachevée (4 000 vers). Jean de Meung (1250-1305), opulent bourgeois et universitaire qui ne prenait pour maître que la nature et détestait autant l'ascétisme que l'amour courtois, fut son continuateur un peu inattendu. On lui doit un Testament et un Codicille, ainsi que des traductions du Livre des merveilles de Giraud de Barri, du Livre de chevalerie de Végèce, de la Consolation de la philosophie de Boèce. En 1270-75, il décida d'écrire une longue continuation (18 000 octosyllabes) au Roman de la Rose inachevé de Guillaume de Lorris, formant ainsi un traité complet de l'amour, fondé sur une philosophie de la plénitude et de la fécondité. Cette œuvre est en vers, comme celle à laquelle elle fait suite. Le Roman de la Rose (en vers) n'a plus été republié perdant très longtemps (deux siècles ?) après la dernière édition de 1538, mais il en existe de nombreuses rééditions modernes en goth., parmi lesquelles on citera celle de Paris, Delarue, 1878 (1938, 30 vente Fière, n° 522). Également, rééd. par J. de Bonnot, 1988. Précieux exemplaire orné de 5 figures, le seul répertorié de premier état, provenant des bibliothèques A. Firmin-didot et C. Bourlon de Rouvre, cité par Tchémerzine et Bourdillon.
Première édition donnée par Méon, dédicacée au comte Daru, ornée de 4 superbes gravures de Monnet et d’un portrait gothique de Jehan de Meung par Girardet. Paris, Didot, 1814. 4 volumes in-8 de : I/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait, xxiii pp., (1) p.bl., 175 pp., (1) p.bl., 1 gravure à pleine page, 164 pp., (1) f.bl. ; II/ (1) f.bl., (2) ff., 1 gravure à pleine page, 460 pp., (1) f.bl. ; III/ (1) f.bl., (2) ff., 1 gravure à pleine page, 395 pp., (1) f.bl. ; IV/ (1) f.bl., (2) ff., 1 gravure à pleine page, 496 pp., (1) f. d’errata. Maroquin bleu à grain long de l’époque, plats richement décorés de diverses roulettes dorées et à froid, dos à nerfs très richement ornés, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque signée Thouvenin. 216 x 132 mm.
« Cette édition bien imprimée et sur papier vélin, doit être préférée à toutes les autres ». (Brunet, III, 1175). Première édition donnée par Méon, dédicacée au comte Daru, ornée de 4 superbes gravures de Monnet et d’un portrait gothique de Jehan de Meung par Girardet. Bulletin Morgand et Fatout, 11334 ; Graesse, IV, p. 263. « Ce qui surprend toujours lorsqu'on aborde le ‘Roman de la Rose’ c'est qu'il soit œuvre d'humanistes, procédant de deux esprits bien différents et explicitant de manière exemplaire l'évolution des esprits. Le poème de Guillaume de Lorris est un art d'aimer, et si tout l'amour courtois, qui va bientôt disparaître, s'y exprime, il est déjà tout imbu des Anciens, d'Ovide en particulier ; celui de Jean de Meun, est une encyclopédie, où l'auteur rassemble en noble discours toutes les données de science et de la philosophie, c'est aussi un ample poème cosmologique. Ainsi, chacun, dans son genre propre, a réuni tout ce qu'il était possible de rassembler sur deux sujets aussi importants ; mais alors que Guillaume de Lorris se tourne vers un passé, qui bientôt n'existera plus, Jean de Meun entrevoit l'avenir et annonce le XVe siècle humaniste. Par là, ‘Le Roman de la Rose’, œuvre la plus significative de tout le Moyen-Age français, se trouve situé au tournant que prit, entre ses deux dates extrêmes de composition, l'esprit français ; on y trouve, assez singulièrement réunis, deux courants de pensée qui sont en quelque sorte deux constantes principales de la littérature française. » Superbe exemplaire imprimé sur papier vélin fin, revêtu d’éblouissantes reliures de l’époque du grand Thouvenin, le plus illustre relieur du temps, en maroquin bleu richement orné.
L’édition corrigée et amendée de ce projet de réforme de la législation française par Lamoignon. Précieux exemplaire relié à l’époque aux armes du chancelier René-Nicolas-Charles de Maupéou, l’arrière-arrière petit-fils de l’auteur. Nancy, J.B. Hiacinthe Leclerc et Paris, Merlin, 1768. In-8 de (1) f.bl., (4) ff., 432 pp., (1) f.bl. Corrections manuscrites dans le texte. Relié en plein maroquin rouge de l’époque, triple filet doré encadrant les plats avec fleurons d’angles, armes frappées or au centre des plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin havane, filet doré sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 197 x 123 mm.
Très rare seconde édition, corrigée et amendée, du ‘Recueil des arrêtés de Monsieur le premier président de Lamoignon’. Quérard, La France littéraire, IV, p. 500 (qui cite les éditions de 1702 et 1783 mais qui ne semble pas avoir connaissance de la présente édition). Une première édition fautive avait paru en 1702 « sur l'original écrit de la main de M. de Fourcroy, Secrétaire de ces conférences. Cette première édition de 1702 est remplie de fautes d’impression qui altèrent la substance & le sens des matières & des arrêtés » (Avis). Guillaume de Lamoignon (1617-1677) était le premier président du parlement de Paris et l’un des membres les plus illustres de l’ancienne magistrature française. Il ébauche dans le présent recueil un vaste plan qu'il avait conçu pour la réforme de la législation française. « Le projet de ce grand Magistrat était de rassembler sous différents titres les règles de la jurisprudence française, d'en rendre les décisions uniformes en en adoptant les plus sages, & de les rédiger en forme d'articles pour servir de loi générale dans le royaume » (Avis). « Le but de M. le Premier Président de Lamoignon fut surtout d’établir dans cet ouvrage l’uniformité des maximes qui doivent conduire à la décision des questions controversées, & de prévenir, par ce moyen, les contradictions que présentent souvent les Arrêts de deux Parlements différents […] Il avait toujours applaudi à la sage politique d’un de nos Rois, qui aurait voulu qu’il n’y eût, en France, qu’une coutume, qu’un poids, qu’une mesure, & que toutes les Loix fussent mises en Français. M. le Président de Lamoignon a toujours voulu qu’on puisse réaliser cette idée si simple et si noble. Persuadé que cette conformité serait aussi utile au Public qu’aux Juges, il conçut le projet de cet important ouvrage ; il fit assembler chez lui douze avocats, pour avoir leurs sentiments sur les articles convenus. Ces articles et les avis des Avocats furent ensuite examinés dans des Assemblées, où se trouvaient deux Députés de chaque Chambre du Parlement. On ne s’en tint pas là ; on chercha de nouveaux moyens pour exécuter et perfectionner ce plan. MM. Auzanet et Fourcroy, ces Jurisconsultes si célèbres, furent chargés de fournir des Mémoires, & de mettre les matières en ordre. Ce travail fut soumis à l’examen & à la décision de M. le Premier Président de Lamoignon, qui concluait et arrêtait lui-même les articles. C’est à cette rédaction, ainsi dirigée par ce savant Magistrat, que le Public est redevable de l’Ouvrage dont nous annonçons une nouvelle édition […] Nous en avons assez dit pour fixer les idées qu’on doit se former d’un Ouvrage qui parait avec une célébrité acquise, célébrité confirmée par les jugements de ce qu’il y a de plus recommandable dans la Magistrature & dans le Barreau. » (Gazette des tribunaux, III, 1777, pp. 74-76) Précieux exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque pour le chancelier René-Nicolas-Charles de Maupeou (1714-1792), l’arrière-arrière petit-fils de l’auteur de l’ouvrage. « Fils de René-Charles, premier président au Parlement de Paris, puis garde des sceaux de France, et d’Anne-Victoire de Lamoignon, il est conseiller au Parlement de Paris en août 1733, conseiller du Roi au Conseil d’Etat, et devient président à mortier en survivance de son père le 1er avril 1737 et en fonctions le 12 novembre 1743, puis premier président du Parlement le 12 octobre 1763. Il fut nommé chancelier et garde des sceaux de France le 16 septembre 1768, sur la démission de son père. Il livra une guerre acharnée aux Parlements dans les années 1770-1775. Il exila le Parlement de Paris qui prétendait contrôler le pouvoir royal en 1771 et le remplaça par un nouveau Parlement assisté de six conseils supérieurs malgré les protestations des autres parlements, des cours de justice et de l’opinion publique ; il réformait en même temps l’exercice de la justice, et supprimait la vénalité des charges ; après une lutte de plusieurs mois il finit par triompher de la résistance des Parlements, mais la mort de Louis XV ruina son œuvre et sa fortune. Louis XVI lui reprit les sceaux le 24 avril 1774 et rétablit les anciens Parlements. Maupéou fut le dernier chancelier de France. » (Olivier, Pl. 2243). La mère du chancelier René-Nicolas-Charles de Maupéou (1714-1792), qui fit relier le présent volume à ses armes, était en fait l’arrière petite-fille de Guillaume de Lamoignon, l’auteur de ce recueil d’Arrêtés. Provenance : René Nicolas Charles de Maupéou et Docteur L. Ribadeau Dumas avec ex libris. Localisation des exemplaires au nombre de 4 seulement : Bibliothèques de Metz, Caen, Nancy et B.n.F.
Précieux exemplaire conservé dans son authentique reliure en vélin à recouvrement de l’époque. Amsterdam, chez Jean & Corneille Blaeu, 1642. In-4 de (9) ff., 277 pp., nombreux bois gravés dans le texte. Vélin à recouvrement, dos lisse avec le titre manuscrit, restes de lanières. Reliure de l’époque. 192 x 154 mm.
Rare édition originale française de ce traité sur l’utilisation des différents instruments d’astronomie. Graesse, Trésor de livres rares, 435 ; Stevenson, Terrestrial and Celestial globes, p. 223. L’édition originale fut publiée en hollandais en 1620 au format in-8. L’ouvrage, publié par Jean et Corneille Blaeu, les fils de Guillaume Blaeu, est divisé en deux parties, la première se basant sur la théorie de Ptolémée, la seconde sur l’étude de Copernic, suivant en cela l’arrangement du Dialogo de Galilée. On y trouve la manière de tracer les cadrans. « The master globe-maker authored the ‘Institution Astronomique’ so that his customers might get the most out of his celestial and terrestrial globes. Blaeu gives a detailed explanation of the various parts of a globe, followed by a series of nearly 150 exercises. By positioning the terrestrial globe as Blaeu directs, it is a simple matter to determine the time in different parts of the world. There are exercises for both the celestial globe and the terrestrial globe.” Willem Jansoon Blaeu (1571-1638), astronome et mathématicien hollandais, est célèbre pour avoir perfectionné la cartographie. Il fonda sa propre imprimerie à Amsterdam et put y publier ses travaux. Ses fils, Johan et Cornelis, poursuivirent son oeuvre. « This work gave accounts of the opposing Ptolemaic and Copernican systems of the planets, as Blaeu thought the Ptolemaic system was still a useful introduction to the topic. Blaeu had worked on the island of Hven with Tycho Brahe and was a firm adherent to the Copernican system. It should be remembered that Galileo was condemned for his Copernican stance just the previous year, but Blaeu, publishing his works in the Protestant Netherlands, was not subject to the prohibitions of the Roman Catholic authorities”. La présente édition est illustrée de 34 bois gravés dans le texte, figures géométriques et astronomiques. Précieux exemplaire d’une grande fraicheur de cet important ouvrage scientifique, conservé dans son authentique reliure en vélin à recouvrement de l’époque. Provenance : ex-libris Samuel O. Hoffman et Pierre Duhem. Pierre Duhem (1861-1916) était un physicien, chimiste, historien des sciences et épistémologue français.
Isaac Lemaistre de Sacy; Guillaume-Nicolas Desprez; Pierre-Guillaume Cavelier; Karl Audran; Lubin Baugin;
Reference : 19126
A Paris, chez Guillaume Desprez, imprimeur ordin. du Roi & du clergé de France ; Pierre-Guillaume Cavelier libraire : rue S. Jacques à S. Prosper & aux Trois Vertus. M. DCCL. Avec approbations, & privilege du Roi, 1750, LVI-563-[4-1 bl.] p., [5] f. de pl. : ill. ; in-8 veau epoque,.Page de titre manquante,reliure tres frottée,coins un peu émoussés, petit manque en queue, sinon bon exemplaire
En tête : dédicace à Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier ; avertissement ; table ; "Préparation à la messe" (Ps. 83) ; "Action de graces après la messe" (Ps. XXII et CL) ; ordinaire de la messe en français et en latin. En fin : litanies de Jésus-Christ, du Saint-Sacrement, de la Vierge, en français.Approbation (Paris, 1er février 1662 et 8 mars 1662). Privilège d'ensemble du 16 juillet 1745, incluant "l'Imitation... par [Saci] sous le nom de De Beuil", octroyé à Guillaume-Nicolas Desprez, cédé pour moitié à Pierre-Guillaume Cavelier, le 17 juillet 1745.Version d'Isaac Lemaistre de Sacy.Sig. a-c8, d4, A-Z8, Aa-Mm8, Nn4.Marque à la Foi au titre.Les planches sont des copies de celles des éditions précédentes, gravées par Karl Audran d'après Lubin Baugin pour le frontispice et les planches I, III, IV, et par Abraham Bosse d'après Philippe de Champaigne pour le livre II. Le frontispice signé "Lucas" est repris de l'édition de 1725, dont il a conservé l'adresse gravée ("A Paris chez [Guillaume II] Desprez et [Jean] Desessartz. MDCCXXV").Description : LVI-563-[4-1 bl.] p., [5] f. de pl. : ill. ; in-8
[Guillaume Moschini] - Pierre André Benoit & Bernard Teulon-Nouailles & Guillaume Moschini
Reference : DMI-1203
(2012)
Pierre André Benoit & Bernard Teulon-Nouailles & Guillaume Moschini Avril 1974 / 20 août 2012 Rivières — La Source — Paris, Éditions de Rivières, 2012 Édition originale. Exemplaire unique. 1 beau volume sous papier crystal, couvertures imprimées à rabats, leporello, 21,1x16,7cm plié, 100cm déplié (!) entièrement peint par Guillaume Moschini, au milieu duquel ont été cousus 2 double feuillets pour le texte de PAB d’avril 1974 et 3 double feuillets pour le texte de Bernard Teulon-Nouailles de 2012. Imprimé à l’automne 2012 par Jean-Paul Martin des Éditions de Rivières sur beau papier d’Arches, ce poème de Pierre André Benoit sur Rivières-de-Theyrargues, où il habitait et travaillait à ses livres dans sa demeure de Château-Moderne, écrit en avril 1974, a inspiré en retour ce poème de Bernard Teulon-Nouailles, en 2012, alors qu’il était invité à Château-Moderne par la famille Martin pour composer de nouveaux livres d’artiste, dans la pure tradition des éditions du cousin PAB. Ils sont illustrés XVIII fois par l’artiste nîmois Guillaume Moschini. Chaque exemplaire est unique. Il a été tiré de cet ouvrage XVIII exemplaires tous signés par l’auteur et l’artiste. Extraits : « Quand fatigué de tout et que l’ennui est roi de rien n’ayant plus goût un manque nait en moi quand le rêve m’échappe cette ultime évasion lassé par une étape aux jours cent fois trop longs quand la vie m’exaspère je retourne à Rivières » Pierre André Benoit « Je ne tai pas connu mais j’ai connu Rivières Ses hôtes de peinture Ses hôtes de papier Les hôtes de ses bois Hérissons et piverts Blaireaux ou grands-ducs Et ces colombes en vol sur les murs et vantaux Cette exquise impression d’être ton invité Sous l’aile protectrice de la sacrée famille Des Poètes Que tu as lus et que tu as aimés Que tu as maintes fois sollicités » Bernard Teulon-Nouailles * ** Poète, imprimeur, éditeur, collectionneur, Pierre André Benoit dit PAB (1921-1993), natif d'Alès, connut un destin éditorial hors norme. En 1986, il fit don de sa collection d'œuvres d’art à sa ville natale, Alès, et de ses collections littéraires à la Bibliothèque nationale de France (réserve des livres rares et précieux). Peintures, gouaches, dessins, estampes, sculptures, livres d'artistes : près de 425 ouvrages. Le château de Rochebelle fut acquis par la ville d’Alès pour y accueillir en 1989 le Musée-bibliothèque Pierre André Benoit, soit des peintures, gravures et sculptures d'Alechinsky, Arp, Braque, Bryen, Hugo, Mirò, Picabia, Picasso, Survage, Vieira Da Silva, etc., des livres illustrés par ces artistes avec des textes de Breton, Char, Dubuffet, etc. * ** Animateur de revues, critique d’art (membre de l’AICA-France, L’art-vue) , critique littéraire, Bernard Teulon-Nouailles a commencé par écrire « sur » les autres (essais, articles...), puis « à partir des autres » (prétextes à la manière de, réécritures), enfin « pour » les autres des romans, poèmes à partir d'oeuvres plastiques, en digne héritier des ekphrasis ou transposition d'art. * ** Formé à l’école des Beaux-arts de Nîmes, Guillaume Moschini est né en 1970. Il suit l’enseignement notable de Claude Viallat et de Patrick Saytour. Guillaume Moschini travaille autour d’un geste, d’une teinte, dans une matière toujours très liquide, mêlant à l’envie encres, acrylique et alcool à brûler. Il utilise de la toile de coton ou de lin brute. Le support non apprêté permet à la peinture de faire corps avec la toile, à la couleur d’irriguer les fibres, d’infuser la matière. Son geste est porteur d’une émotion, d’une tension, qui ne naissent qu’à travers des jeux d’équilibres et de déséquilibres entre formes et couleurs, excluant tout systématisme. S’il a toujours été question d’esthétique dans ce travail, ce n’est guère la beauté des couleurs qui est visée, mais leur fragile balancement, dépendant des contextes d’exposition et du regardeur qui en capte et recrée les valeurs à chaque instant. Parmi les artistes qui nourrissent sa recherche sur la couleur et l’espace pictural, Guillaume Moschini évoque le peintre italien Giorgio Griffa, ainsi que les américains Morris Louis et Kenneth Noland. Il souligne aussi l’importance que revêt pour lui l’artiste Helen Frankenthaler en faisant référence à l’une de ses toiles exposée au Moma, Mauve District », dont les teintes et la composition ont fréquemment servi de socle à ses recherches. Bien que vivant et travaillant désormais à Paris, Guillaume Moschini enseigne toujours le dessin et la peinture à Nîmes et Montpellier.
Paris, Josse Bade, 1532 In-folio de (8), CLXXVIII ff. - (4), LXX ff., veau brun, plats entièrement ornés d'un décor estampé à froid, dos à six nerfs, fermoirs (reliure de l'époque).
"Précieuse édition donnée par Josse Bade ; elle offre, à la même date, la réunion des deux parties des Annotations sur les Pandectes. ""Ce livre était le fondement de la science juridique… Peut-être est-ce la première œuvre de philologue que nous ayons eue en France ; elle est à coup sûr un modèle de critique philologique…"" (Plattard, Guillaume Budé et les origines de l'humanisme en France). Une vision encyclopédique. Guillaume Budé n'expose pas seulement ses recherches, il explore, pour ainsi dire, devant son lecteur et en sa compagnie. Ses travaux ne veulent négliger aucune voie, fût-elle digressive. ""Dans son mouvement, le commentateur, tel que le conçoit Budé, élargit sans cesse le champ de son enquête, et il est légitime par là de parler d'encyclopédie"" (Tous les savoirs du monde, 164-180). Le Maître de la Librairie du Roy. Issu d'une grande famille de fonctionnaires royaux anoblie par Charles VI, Guillaume Budé nait à Paris le 26 janvier 1468. Son père, Jean Budé, conseiller du roi, est un lettré et un bibliophile, possesseur d'une riche bibliothèque. Après des études de droit civil, son fils assumera les charges de notaire et secrétaire du roi. Dès le début du règne de François Ier, Guillaume Budé se rapprochera de la cour royale pour y plaider la cause des belles-lettres et de la philologie. Il militera pour la création d'un collège où seraient enseignées les langues de l'antiquité, le latin, le grec, l'hébreu : c'est le futur Collège de France, fondé en 1530 par François Ier. Guillaume Budé porta le titre de ""Maître de la Librairie du Roy"". Il fut lié avec Thomas More, Bembo, Etienne Dolet, Rabelais et surtout Erasme qui écrivit, après une querelle littéraire, ""Je ne suis point réconcilié avec Budé ; je n'ai jamais cessé de l'aimer."" Relié avec : MACROBE. In Somnium Scipionis M. Tulli Ciceronis libri duo, et saturnaliorum libri VII. Cum scholii & indicibus Ascensianis. Addito libello argutissimo Censorini de die Natali, subsequente eiusdem indice. Paris, Josse Bade, 1524. (6), [IV ff. de dédicace qui manquent], CXII, IX, (I) ff. Très belle édition de l'œuvre principale de Macrobe. Elle est illustrée d'un grand bois (93 x 146 mm) représentant 3 astronomes au travail, d'une suite de 10 vignettes de style vénitien, plusieurs fois répétées ; l'une d'elles montre un joueur d'orgue et un joueur de vièle (44 x 70). Au f° XXVIII, une mappemonde d'après le bois de l'édition de Venise, 1500. Le Commentaire au Songe de Scipion est d'une importance singulière : Scipion Emilien, alors jeune commandant lors de la Troisième Guerre punique, rêve qu'il s'élève vers les régions célestes, où il est accueilli par ses deux aïeuls Scipion l'Africain et Paul Émile. Ils lui montrent et lui expliquent le mécanisme du cosmos et le principe de l'immortalité de l'âme. Très bel exemplaire, entièrement réglé, en reliure d'époque décorée. Renouard, Bibliographie des impressions et des œuvres de Josse Badius Ascensius, II, p. 231, A7 et p. 232, B3 (pour les œuvres de Budé). III, p. 55, 3 (pour Macrobe). - Mortimer-Harvard, French Sixteenth Century Books, n° 120 (pour la seconde partie des Annotations seulement). - Veyrin-Forrer, Bn, Cat. de l'exposition Guillaume Budé, 1968. - Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, 242-243. - Plattard, Guillaume Budé et les origines de l'humanisme en France, 17-19."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
, , [1774 ca]. Environ 300 pièces manuscrites reliées en 1 fort volume in-4, cartonnage brun, pièce de titre en maroquin rouge recueil divers, étiquette manuscrite à l'encre du temps sur le dos Chaos poétique 1774 (reliure de l'époque).
Exceptionnelles archives manuscrites du poète et chansonnier Guillaume Vassé qui tenait un salon littéraire rue du Temple au coin de celle de Vendôme à Paris, dans les dernières années du règne de Louis XV.Dans ses mémoires rédigés en prison, l'égérie girondine Madame Roland (1754, guillotinée le 8 novembre 1793) évoque le salon de Guillaume Vassé dénommé « Mr. Vâse » qu'elle visita encore jeune fille : « (Madame Lépine) proposa un jour à ma mère d'aller dans une assemblée charmante qui se tenait chez un homme d'esprit que nous avions vu quelquefois chez elle : il s'y réunissait des personnes éclairées, des femmes de goût ; on y faisait des lectures agréables ; c'est vraiment délicieux ! La proposition fut réitérée avant d'être acceptée. (…) Le mercredi était le jour des assemblées littéraires de M. Vâse ; nous nous rendons chez lui, à la barrière du Temple, avec Madame Lépine. Nous montons au troisième étage, nous parvenons dans un appartement assez vaste, meublé suivant l'ordonnance : des chaises de paille, serrées sur plusieurs rangs, attendaient les spectateurs et commençaient à être occupées ; des flambeaux de cuivre, fort sales, éclairaient avec des chandelles ce réduit dont la grotesque simplicité ne démentait point la rigueur philosophique et la pauvreté d'un bel esprit. Des femmes élégantes, de jeunes filles, quelques douairières, force petits poètes, des curieux ou des intrigants formaient la société. Le maître du logis, placé devant une table qui faisait bureau, ouvrit la séance par la lecture d'une pièce de vers de sa façon ; elle avait pour sujet un joli petit sapajou que la vieille marquise de Préville portait toujours dans son manchon, et qu'elle fit voir à toute la compagnie ; car elle était présente, et crut devoir exposer aux regards empressés de chacun, le héros de la pièce. Les bravo et les applaudissements rendirent hommage à la verve de Mr Vâse, qui, fort content de lui-même, voulait céder sa place à M. Delpêches (…) ».En 1798, Ersch consignait dans La France littéraire les renseignements collectés sur Guillaume Vassé, né à Paris le 14 Mars 1721, mort en 1779 (certaines bibliographies donnent 1777), auteur de deux opuscules, Ma Rhapsodie (ou ma Réponse) et Les Curricades, et plusieurs pièces versifiées insérées dans le Mercure de France et dans le Journal de Verdun. Sylvain Maréchal le mentionna dans son Dictionnaire des athées anciens et modernes comme « poète épicurien Français, ami de Mangenot » en citant son épitaphe « Ici gît l'égal d'Alexandre : Moi ! c'est-à-dire, un peu de cendre », copiée dans ce recueil. On peut aussi lire son nom parmi les souscripteurs de l'édition de Racine de 1768 accompagné de sa fonction de « secrétaire du marquis de Chauvelin » (mention que l'on retrouve dans le corpus sur quelques correspondances) ; Le lieutenant général Bernard Louis marquis de Chauvelin fut nommé ministre plénipotentiaire à Gênes en 1749 ; à son retour en France en 1760, il obtint une des deux charges de maître de la garde robe du roi. Il mourut subitement à Versailles le 24 novembre 1773 sous les yeux de Louis XV dont il faisait la partie de jeu (OHR, 1118).Guillaume Vassé a donc très peu publié, d'où son absence des anthologies de « petits poètes du XVIIIe siècle » dont ce recueil est un vivant témoignage. Car c'est bien un véritable « cahos poetique » comme l'indique le collage sur la garde supérieure auquel nous convie le chansonnier, où sont rassemblés pêle-mêle copies de pièces fugitives, inédites parfois anonymes qui lui furent adressées et vraisemblablement déclamées dans son salon. Toute la gamme des « petits sujets » représentatifs du XVIIIe siècle poétique est ainsi rassemblée dans ce recueil : épigrammes et pièces de circonstance mais aussi satires, chansons, correspondances, stances, épitaphes, acrostiches, pastorales, fables, dialogues, étrennes, pots pourris, odes anacréontiques, contes, impromptus etc., comme La pincette par Piron, Epitre à mon c…, Extrait du Mercure de mars 1764, Rêve de Piron, L'auteur du poème de la bête féroce du Gévaudan vangé, L'orange conte anacréontique de M. Auguste, Ode sur la guerre, In mortem serenissimi Delphini, Plan pour instruction d'une demoiselle, Agricultura carmen Molinis 1732, Vers sur la statue érigée à Sa Majesté, A la louange des trois grâces de l'académie de la rue du Temple avec leur portrait chacune en abrégé, Epitre en manière de vers à M. Guillaume Vasse à l'occasion de sa fête arrivée incognito le 10 janvier 1772, Histoire du prince Papirius, A monsieur le marquis de la Salle sur la comédie qu'il lut chez Monsieur Vasse à la séance du 8 avril 1772, Explication des tableaux de la galerie du Palais du Luxembourg, Mes tristes épitres chagrines envoyées à son excellence M. le marquis de Chauvelin, Petite poésie de M. Vasse 1760, A Monsieur Vasse barrière du temple 2e porte cochère à gauche, Ode anacréontique, Epitre à Mr Vasse sur l'amitié par son ami le Maister avocat, Pastorale à monsieur Vasse sur son retour de gani, Air du vaudeville d'Épicure, Mes tristes épitres chagrines envoyées à son excellence M. le marquis de Chauvelin etc. C'est un panorama extraordinaire de l'époque des salons qu'offre cette grande variété de pièces versifiées où les sujets les plus divers sont abordés, dans le goût des Mélanges qui sont publiés à la même époque. Sur Guillaume Vassé : Quérard X, 63 ; Conlon, XXVII, Ds 1062 ; Mémoires de Mme Roland avec une notice sur sa vie, des notes et des éclaircissements historiques par MM. Berville et Barrière (Paris, Baudoin fils, 1820, Tome I, p. 149).
S.l., 1614; petit in-8, [32] pp. mal chiffrées 33, demi-toile cerise (reliure moderne).
Une des nombreuses pièces burlesques mises sous le nom de maître Guillaume qui a réellement existé : Guillaume Marchand (1555-1624), connu sous le nom de maître Guillaume, était en effet le fils d'un apothicaire de Louviers et il devint le bouffon du roi Henri IV. On le décrit comme un personnage grotesque, extrêmement laid, vêtu d'une longue robe rouge et tenant un bâton à la main. Il vendait ses pamphlets sur le Pont-Neuf à Paris. On ne prête qu'aux riches, et beaucoup lui ont été attribuées ...SHF, Bourgeois & André, 2042. Cioranescu, XVII, 34 341. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., 1614; petit in-8, 8 pp., un f. vierge, demi-toile cerise (reliure moderne).
Sur la Paix de Sainte-Menehould.Une des nombreuses pièces burlesques mises sous le nom de maître Guillaume qui a réellement existé : Guillaume Marchand (1555-1624), connu sous le nom de maître Guillaume, était en effet le fils d'un apothicaire de Louviers et il devint le bouffon du roi Henri IV. On le décrit comme un personnage grotesque, extrêmement laid, vêtu d'une longue robe rouge et tenant un bâton à la main. Il vendait ses pamphlets sur le Pont-Neuf à Paris. On ne prête qu'aux riches, et beaucoup lui ont été attribuées ...SHF, Bourgeois & André, 2071. Cioranescu, XVII, 34 339. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, imprimerie de Madame Huzard, janvier 1821, in-folio, [1] feuillet de titre, [2] pages de texte et 12 planches sur cuivre, avec autant de feuillets explicatifs, Oblong, maroquin olive du Levant, dos lisse et fleuronné, dentelle en encadrement des plats, roulette intérieure et sur les coupes, tranches dorées, Première livraison, en édition originale, de cet atlas d'ingénierie agricole. Il a été publié, en tout, 26 planches, "inventé(es), dessiné(es) et gravé(es)" par Guillaume. Guillaume, dont la charrue "à la Guillaume" fut couronnée par la Société Centrale d'Agriculture du département de la Seine, développa de nombreuses machines et instruments agricoles. Il les présente, en texte et en image, dans la présente publication : charrue à la guillaume, charrue dite Tourne-oreille, charrue sans roue dite araire, charrue à deux raies, charrue à quatre raies binette, hoüe à cheval, extirpateur, herse triangulaire, scarificateur, hache paille, moulin à bras, coupe-racines, et surtout en fin de volume le plan d'une batterie propre à battre toutes sortes de grains. Exemplaire aux armes de Maximilien Ier, roi de Bavière, (fuselé en bande d'azur et d'argent, chargé en coeur d'un écusson de gueules, à une épée d'argent garnie d'or passée en sautoir avec un sceptre d'or, le tout surmonté d'une couronne royale du même). Au moins deux exemplaires des Instrumens de Guillaume semblent avoir été reliés de même et porter des armes de princes, soit celui du château de Chantilly, frappé du fer du duc de Bourbon, et l'exemplaire cité dans l'OHR (pl. 2552, fer n° 6), aux armes de Louis-Antoine d'Artois, duc d'Angoulême : il s'agit vraisemblablement d'exemplaires de présentation. Lacune centrale à un feuillet, avec perte de texte, tache d'encre en marge de la dernière planche, sans atteinte à la gravure, rousseurs et mouillures claires. Quérard III, 533 (ne connaît que la première livraison). Couverture rigide
Bon [1] feuillet de titre, [2]
[Librairie Académique Didier] - MICHAUD [ Louis-Gabriel, 1773-1858 ] et POUJOULAT [ Jean-Joseph François, 1808-1880 ] (notes) ; Gaspard et Guillaume de Saulx Tavannes ; Bertrand de Salignac ; Gaspard de Colligny ; de La Chastre ; Guillaume de Rochechouart ; Achille Gamon, Jean Philippi
Reference : 51428
(1866)
Nouvelle éd. ornée portraits gravés sur acier, 1 vol. in-4 br., Nouvelle collection des mémoires relatifs à l'Histoire de France, depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, Librairie Académique Didier et Cie, Libraires-éditeurs, Paris, 1866, 641 pp. Titre complet de la collection : Nouvelle collection des mémoires relatifs à l'Histoire de France, depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, précédés de notices biographiques et littéraires sur chaque auteur des mémoires et accompagnés d'éclaircissements historiques par MM. Michaud et Poujoulat. Rappel de la liste des mémoires contenus dans ce tome : Gaspard et Guillaume de Saulx Tavannes - Mémoires (1515-1595) ; Bertrand de Salignac - Le siège de Metz par l’Empereur Charles-Quint en 1552 ; Gaspar de Colligny - Discours où sont sommairement contenues les choses qui se sont passées durant le siège de Saint-Quentin en 1557 ; de La Chastre - Mémoire du voyage du duc de Guise en Italie, etc. (1556-1557) ; Guillaume de Rochechouart [ maître d'hôtel de Charles IX] - Mémoires (1497-1558) ; Achille Gamon, Jean Philippi - Mémoires.
Etat satisfaisant (des rousseurs, exempl. encore non-coupé) pour ce tome de la remarquable collection publiée par le libraire monarchiste Louis-Gabriel Michaud. Pour ce travail, publié initialement en 1836-1839 en 39 volume (chez l'Edit. du commentaire analytique du Code civil), il fut assisté par son collaborateur Joseph-François Michaud. Ce dernier, historien, journaliste au journal l'Union et homme politique légitimiste, fut député de son département de naissance, les Bouches-du-Rhône de 1848 à 1851.
"L'Histoire du Stadhouderat depuis son origine jusqu'à présent" (History of the Stadtholderate from its origins to the present) est un sujet qui traite de l'institution politique du Stadhouderat dans les Pays-Bas et leur histoire. Le Stadhouderat était une fonction politique importante aux Pays-Bas au cours de différentes périodes, en particulier pendant la République néerlandaise (1581-1795). Le Stadhouder (ou stathouder en néerlandais) était un représentant du pouvoir exécutif dans certaines provinces des Pays-Bas. Il était souvent choisi dans la famille d'Orange-Nassau et exerçait des fonctions similaires à celles d'un chef d'État dans les provinces qui le reconnaissaient en tant que tel. La fonction de Stadhouder n'était pas héréditaire, mais elle est souvent restée dans la même lignée familiale en raison du prestige de la Maison d'Orange-Nassau. L'histoire du Stadhouderat est étroitement liée à l'histoire politique des Pays-Bas pendant la période de la République néerlandaise. Il y a eu plusieurs Stadhouders célèbres au cours de cette période, tels que Guillaume d'Orange (Guillaume le Taciturne), Maurice de Nassau, Frédéric-Henri d'Orange, Guillaume III d'Orange, et d'autres membres de la Maison d'Orange-Nassau. Cette institution a joué un rôle crucial dans l'histoire politique des Pays-Bas, notamment pendant la guerre d'indépendance néerlandaise contre l'Espagne, les conflits internes entre partisans des Orangistes et des Républicains, et les évolutions politiques du XVIIe et XVIIIe siècle. L'histoire du Stadhouderat est riche en événements politiques, conflits, et changements de pouvoir, ce qui en fait un sujet intéressant pour quiconque s'intéresse à l'histoire politique des Pays-Bas. Manifeste contre les Princes d'Orange par l'Abbé Raynal Volume in-12, 165x110, reliure plein veau époque, avec manques et accrocs, usagés, mais mérite une restauration. bon état intérieur, complet, 246 pages, table des matières. Raynal Abbé Guillaume. Histoire du Stadhouderat depuis son origine jusqu'à présent. "L'Histoire du Stadhouderat depuis son origine jusqu'à présent" (History of the Stadtholderate from its origins to the present) est un sujet qui traite de l'institution politique du Stadhouderat dans les Pays-Bas et leur histoire. Le Stadhouderat était une fonction politique importante aux Pays-Bas au cours de différentes périodes, en particulier pendant la République néerlandaise (1581-1795). Le Stadhouder (ou stathouder en néerlandais) était un représentant du pouvoir exécutif dans certaines provinces des Pays-Bas. Il était souvent choisi dans la famille d'Orange-Nassau et exerçait des fonctions similaires à celles d'un chef d'État dans les provinces qui le reconnaissaient en tant que tel. La fonction de Stadhouder n'était pas héréditaire, mais elle est souvent restée dans la même lignée familiale en raison du prestige de la Maison d'Orange-Nassau. L'histoire du Stadhouderat est étroitement liée à l'histoire politique des Pays-Bas pendant la période de la République néerlandaise. Il y a eu plusieurs Stadhouders célèbres au cours de cette période, tels que Guillaume d'Orange (Guillaume le Taciturne), Maurice de Nassau, Frédéric-Henri d'Orange, Guillaume III d'Orange, et d'autres membres de la Maison d'Orange-Nassau. Cette institution a joué un rôle crucial dans l'histoire politique des Pays-Bas, notamment pendant la guerre d'indépendance néerlandaise contre l'Espagne, les conflits internes entre partisans des Orangistes et des Républicains, et les évolutions politiques du XVIIe et XVIIIe siècle. L'histoire du Stadhouderat est riche en événements politiques, conflits, et changements de pouvoir, ce qui en fait un sujet intéressant pour quiconque s'intéresse à l'histoire politique des Pays-Bas. Manifeste contre les Princes d'Orange par l'Abbé Raynal Volume in-12, 165x110, reliure plein veau époque, avec manques et accrocs, usagés, mais mérite une restauration. bon état intérieur, complet, 246 pages, table des matières. A la Haye MDCCXLVI ref/23/5
Paris, Dezauche, 1783. 502 x 648 mm.
Belle carte du Canada, dressée par Guillaume de l'Isle en 1703. Rare édition revue et augmentée par Jean-Claude Dezauche, successeur de Guillaume de l'Isle et de Philippe Buache, en 1783, année de la fondation des États-Unis. Lorsque Guillaume de l'Isle dresse cette carte en 1703, celle-ci devient l'une des plus remarquables cartes du Canada du début du XVIIIème siècle, et l'une des plus importantes du cartographe. C'est la première carte à donner une représentation correcte des cinq Grands Lacs, et c'est aussi la première sur laquelle figure la ville de Détroit, deux ans seulement après la fondation de cette ville par Cadillac. Guillaume de l'Isle utilisa les compte-rendus les plus récents transmis par les voyageurs français comme Jean-Baptiste-Louis Franquelin et Louis Jolliet, et les tout premiers missionnaires jésuites. La carte montre également la mythique Rivière Longue se jetant dans le Mississippi, citée pour la première fois par le baron de Lahontan en 1703. Elle est ornée d'un superbe cartouche de titre décoré des armoiries royales et de plusieurs personnages, comprenant des missionnaires et des natifs. En 1783, alors que les États-Unis viennent d'être fondés, Jean-Claude Dezauche publie une nouvelle édition revue et augmentée, après avoir modifié le titre original de Guillaume de l'Isle (Carte du Canada ou de la Nouvelle France et des découvertes qui y ont été faites). Cela en fait donc l'une des premières cartes imprimées à nommer les États-Unis, dont on voit ici la partie nord jusqu'au Maryland. Les États-Unis furent proclamés par le Traité de Paris signé le 3 septembre 1783, qui mettait un terme à la Guerre d'Indépendance et reconnaissait les treize États-Unis d'Amérique. Le Traité fut ratifié le 14 janvier 1784 par le Congrès de la Confédération et le 9 avril par le roi Georges III d'Angleterre ; l'échange des ratifications eut lieu le 12 mai 1784 à Paris. Dezauche a ajouté sous le titre une légende de 4 couleurs, correspondant aux nouvelles frontières : les régions délimitées en vert pour les États-Unis, en rouge pour les Anglais, en bleu pour les Français, et en jaune pour les Espagnols. Éminent cartographe et premier géographe du roi, Guillaume de l'Isle fut le premier à rétablir l'étendue exacte de la Méditerranée, et à rendre à la Californie sa forme correcte de péninsule. Bel exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Très légères piqûres dans les marges. Tooley, p. 21, 42 ; Kershaw, 315.
SAULX (Gaspard de, seigneur de Tavannes), Guillaume de SAULX, seigneur de Tavannes, Bertrand de SALIGNAC, Gaspar de COLLIGNY, Claude de LA CHASTRE, Guillaume de ROCHECHOUART, Achille GAMON et Jean PHILIPPI.
Reference : 114757
(1838)
P., Chez l'éditeur du Commentaire analytique du Code civil, 1838, pt in-4°, 641 pp, texte sur 2 colonnes, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 larges faux-nerfs ornés, caissons dorés et à froid, titres et tomaison dorés (rel. de l'époque), bon état (Nouvelle Collection des Mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe, avec des notices, par MM. Michaud et Poujoulat)
"Gaspard de Saulx-Tavannes, page de François Ier, puis attaché au duc d'Orléans ; Chambellan du roi en 1545, gouverneur de Verdun, puis lieutenant-général en Bourgogne, où il exerce une véritable vice-royauté pendant les guerres de religion ; maréchal de France, amiral du Levant. Gouverneur de Provence ; favorisé par Catherine, il fait échouer les projets de Coligny et joue son rôle dans la Saint-Barthélemy. Ses mémoires sont l'oeuvre de son 3e fils Jean, vicomte de Tavannes." (Hauser II, 770) – "Guillaume de Saulx-Tavannes est le fils aîné de Gaspard. Il résiste à la Ligue en Bourgogne, favorise le transfert partiel du Parlement à Flavigny, puis à Sémur, se déclare dès août 1589 pour Henri IV. Sont récit vaut surtout pour la campagne du Poitou et pour les événements bourguignons de 1576, 1585-1588." (Hauser III, 1423) – Bertand de Salignac, seigneur de La Motte Fénelon est l'oncle de l'auteur de Télémaque. Sa relation du siège de Metz en 1552 se distingue par une élégante clarté et un ton de bienveillance. (Introduction) – Ecrit pendant sa captivité à l'Ecluse en 1557, le discours de Gaspard de Colligny est emprunt d'une précision militaire, d'esprit et d'exactitude historique. (Introduction) – La relation de La Chastre est un petit mémoire ou discours sur l'état de la France après le désastre de Saint-Quentin, sur le retour d'Italie du duc de Guise, et le recouvrement de Calais et Thionville. (Introduction) – Les mémoires de Guillaume de Rochechouart offrent un petit résumé des événements auxquels ce seigneur prit part durant une longue vie, sous les règnes de Louis XII, François Ier, François II, Henri II et Charles IX. (Introduction) – Achille Gamon, avocat d'Annonay, fut nommé consul de cette ville en 1558, et Jean Philippi, vers la fin du 16e siècle, était général ou conseiller des aides à Montpellier. L'un et lautre ont commencé leur relation en 1560 ; Gamon s'arrête en 1586 ; Philippi va jusqu'en 1590. Leurs mémoires nous offrent un tableau des désastres qui affligèrent leur province pendant les Guerres de religions.(Introduction).
Guillaume, Paris, 1975.
Un grand volume in-folio (31 x 37, 7 cm), reliure cuir rouge éditeur (relieur E. RUF), ouvrage non paginé mais 54 feuillets de papier fort dont 50 sont couverts de documents contre-collés en couleurs sauf 4. Sur les 50 “contre -collés”, 21 concernent des créations du grand coiffeur et créateur de coiffures GUILLAUME (1903-1989)). Ce sont toutes des sculptures, soit en bronze, soit en pâte de verre colorée. GUILLAUME GUGLIELMI créait en effet ses modèles de coiffures à partir de sculptures réalisées par lui-même. Ces sculptures étaient souvent inspirées par des esquisses ou des dessins données par ses amis (GRUAU, Gene LOYD, GUIRO, ERIC, Pierre SIMON, Léonor FINI, WOLINEFF, MERET etc.)Parmi les planches collorées et contrecolées de ce livre signalons donc celles de Christian BERARD (7), celles de GRUAU (6), celles de Gene Loyd (2), de GUIRO (4) de Pierre SIMON (4), de Léonor FINI (1) , de WOLINEFF (1), de MERET (1), de ERIC (1). On sait que GUILLAUME, auquel une fondation a été consacrée dans Paris, coiffa et donna leur “look” aux plus belles femmes de son époque.Très bel exemplaire, rare, portant le N° 151 sur 200 et protégé dans un étui noir d’origine. TRES BON ETAT.
[Guillaume] - ( GUILLAUME - LAUT ) - EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900.
Reference : 7435
(1900)
1900 Paris, Simonis Empis éditeur, sans date ( 1900); plaquette in-4° oblong agrafée, couverture crème illustrée d'une vignette en médaillon de Guilllaume en couleurs au 1er plat, titre en noir et rouge, publicité pour l' "Aquarium de Paris entièrement à l'eau de mer " au 2nd plat ; 20pp.Texte de Ernest Laut imprimé en bleu et illustrations d'Albert Guillaume. Les illustrations sont tirées en bleu sur fond or ou jaune ( militaires, scènes antiques, bal des 4 z'arts,etc..).
L'édifice de l'architecte Henri Guillaume, avenue du Cours la Reine, " est décoré de panneaux décoratifs de Georges Picard et d'une longue frise de marionnettes dessinées et peintes avec la verve endiablée qui caractérise le talent d'Albert Guillaume ".Couverture jaunie, arrachage de papier à 2 pages en vis à vis avec petite trace de mouillure.( GrF)
1 vol in-8 broché - Nouvelle Série - N° 3 de Octobre 1952
Assez bon état (signature au stylo sur la couv.)
1 vol in-8 broché - N° 1 de mars 1955
bon état