Toulouse, Privat, 1978, in-8°, 183 pp, sources et biblio, broché, bon état
À l'aube du vingtième siècle, les militantes du féminisme catholique bouleversent les pratiques charitables de la bourgeoisie en s'installant à demeure dans les quartiers les plus défavorisés de la capitale. D'où l'hostilité rencontrée par les pionnières des 'Maisons sociales' qui refusent de jouer le jeu traditionnel des bonnes oeuvres : elles devront capituler en 1910, à l'issue d'un procès retentissant. À la fin de la guerre, elles réapparaissent sous le costume d'infirmières-visiteuses ou de surintendantes. Parmi ces praticiennes, on compte quelques fortes personnalités dont les nombreux écrits et l'action multiforme influenceront l'ensemble de la profession. La création, en 1932, du diplôme d'État ouvre la période des techniciennes et de la laïcisation. L'État prend peu à peu le relais des oeuvres privées, les assistantes sociales connaîtront la tentation bureaucratique... Puis vient la phase de la pratique psychosociale, à son tout mise à l'épreuve à travers le débat politique et culturel concernant les finalités du travail social. L'histoire du service social n'a jamais encore fait l'effort d'un effort de synthèse. Ce regard d'ensemble sur le devenir d'une action et d'une présence ne répond pas au seul désir du souvenir. Il fait apparaître les mutations d'une profession et d'une société dont la simple évocation représente déjà une manière de prise de position.