[GROSS Valentine [Valentine HUGO]] - GROSS Valentine [Valentine HUGO]
Reference : 014286
(1914)
Paris Maurice de Brunoff 1914 In-4 En feuilles, couverture illustrée
Edition originale du tout premier ouvrage illustré par Valentine Hugo alors Valentine Gross. 4 hors-texte en couleurs, une vignette gravée en couverture reprise en titre, & 26 dessins reproduits dans le texte d'après des bas-reliefs égyptiens. Tirage total non précisé, sur beau vergé d'Arches. Couverture poussiéreuse, les pages sont en bel état. >>>>Rare et luxueuse plaquette, seul fascicule de cette publication interrompue en raison de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Bon 0
1912 1 Gravure sur bois sur Chine, signée du monogramme de l'artiste dans la planche en bas à gauche, 1912, 11.5 x 15 cm.
Valentine Gross (Boulogne-sur-Mer 1887-1968 Paris), devint Valentine Hugo, suite à son mariage avec Jean Hugo, l'arrière petit-fils de Victor Hugo ; Artiste peintre, élève à l'École des Beaux-Arts de Paris (1907-1910), elle fréquenta l'atelier du peintre Jacques Fernand Humbert. Amie des surréalistes, elle illustra des textes de Paul Éluard, René Crevel, René Char et eut une liaison avec Paul Éluard et André Breton. Elle côtoya les artistes du XXème siècle tels que Picasso, Duchamp, Satie, Cocteau (qui la surnommait "Mon beau cygne"). Passionnée par la musique et la danse, elle réalisa de nombreuses oeuvres sur ce sujet dont les costumes et la chorégraphie du Sacre du Printemps de Vaslav Nijinski en 1913. Elle collabore à la Gazette du Bon Ton, elle réalise des décors et des costumes pour le Vieux Colombier, pour les bals des Noailles et Beaumont... Ce bois représente un jeune homme botté de cuir, le chapeau sur la tête, emmenant dans la danse deux jeunes femmes en blouse de lin, les cheveux ceints d'un large bandeau à fleurs. Leurs tresses flottent dans le vent, tandis qu'elles agitent leur mouchoir en se tournant gracieusement. .
COMOEDIA ILLUSTREE. 6 e. année, n° 6, 20 décembre 1913. Numéro de Noël. In-4 br. Couverture et sommaire illustrés par Paul Iribe. Sommaire et contributions : Texte de G. Mourey, richement illustré en couleur pour présenter le livre Mouvements de danse de l'Antiquité à nos jours par Valentine Gross, célèbre aussi après 1919, sous le nom de Valentine Hugo. Long texte de C. Roger-Marx sur Sarah-Bernhardt (nombreuses illustrations), textes d'Ernest La Jeunesse, M. Raynal (sur le cubisme), 2 planches de Léon Bakst, etc. Dessins, reproductions, photos. Bel exemplaire. E.O.
[Librairie Centrale des Beaux-Arts] - Collectif ; VOGEL, Lucien ; BARBIER, George ; BRISSAUD, Pierre ; MARTY, André ; GROSS, Valentine ; BORELLI VRANSKA ; BRISSAUD, Pierre
Reference : 61545
(1914)
1 vol. in-8 en feuillets sous chemise, Librairie Centrale des Beaux-Arts, Paris, s.d. [ 1914 ], VIII pp. (sommaire et publicités), pp. 225-266 avec 12 planches hors texte en couleurs (dont la planche supplémentaire "Enfin la Voilà" Automobiles Renault Champs-Elysées Usine à Billancourt)
Septième numéro de l'année 1914 de cette très remarquable revue de grand luxe, essentielle pour la connaissance de la mode, et à laquelle collaborèrent les tous meilleurs artistes de l'époque. Les illustrations en couleurs, dans le texte ou hors-texte, sont toujours magnifiques et d'un coloris très vif, restituant avec éclat les plus belles créations de Cheruit, Poiret, Doucet, Redfern, Worth, Paquin, etc... Parmi les articles de ce numéro : "Les Ballets Russes" (magnifiquement illustré par Marty), "Les dernières créations de Madame Karsavina" (illustré par Valentine Gross, qui épousera en 1919 le peintre Jean Hugo), "les Pieds nus", "Les Poupons", "De Constantin Ghys à Longhi", etc... Bon exemplaire en très bon état pour ce numéro bien complet des 12 superbes planches hors texte (les 11 numérotées et une supplémentaire). Colas, 1202
Lucien Vogel éditeur, Paris Juillet 1914, 18x24cm, ballet russe, une feuille.
Estampe en noir et blanc rehaussée au palladium, tirée sur papier vergé, signée en bas à droite de la planche. Gravure originaleréalisée pour l'illustration deLa Gazette du bon ton, l'une des plus belles et des plus influentes revues de mode du XXème siècle, célébrant le talent des créateurs et des artistes français en plein essor de l'art déco. Célèbre revue de mode fondée en 1912 par Lucien Vogel, La Gazette du bon ton a paru jusqu'en 1925 avec une interruption durant la Guerre de 1915 à 1920, pour cause de mobilisation de son rédacteur en chef. Elle se constitue de 69 livraisons tirées à seulement 2000 exemplaires et est illustrée notamment de 573 planches en couleurs et de 148 croquis représentant des modèles de grands couturiers. Dès leur parution, ces luxueuses publications «s'adressent aux bibliophiles et aux mondains esthètes» (Françoise Tétart-Vittu «La Gazette du bon ton» in Dictionnaire de la mode, 2016). Imprimées sur beau papier vergé, elles utilisent une police typographique spécialement créée pour la revue par Georges Peignot, le caractère Cochin, repris en 1946 par Christian Dior. Les estampes sont réalisées grâce à la technique du pochoir métallique, rehaussées en couleurs et pour certaines soulignées à l'or ou au palladium. L'aventure commence en 1912 lorsque Lucien Vogel, homme du monde et de la mode - il a déjà participé à la revue Femina - décide de fonder avec sa femme Cosette de Brunhoff (sur de Jean, le père de Babar) la Gazette du bon ton dont le sous-titre est alors «Art, modes et frivolités». Georges Charensol rapporte les propos du rédacteur en chef: «En 1910, observe-t-il, il n'existait aucun journal de mode véritablement artistique et représentatif de l'esprit de son époque. Je songeais donc à faire un magazine de luxe avec des artistes véritablement modernes [...] J'étais certain du succès car pour la mode aucun pays ne peut rivaliser avec la France.» («Un grand éditeur d'art. Lucien Vogel» in Les Nouvelles littéraires, n°133, mai 1925). Le succès de la revue est immédiat, non seulement en France, mais aussi aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. À l'origine, Vogel réunit donc un groupe de sept artistes: André-Édouard Marty et Pierre Brissaud, suivis de Georges Lepape et Dammicourt ; et enfin ses amis de l'École des beaux-arts que sont George Barbier, Bernard Boutet de Monvel, ou Charles Martin. D'autres talents viennent rapidement rejoindre l'équipée: Guy Arnoux, Léon Bakst, Benito, Boutet de Monvel, Umberto Brunelleschi, Chas Laborde, Jean-Gabriel Domergue, Raoul Dufy, Édouard Halouze, Alexandre Iacovleff, Jean Émile Laboureur, Charles Loupot, Charles Martin, Maggie Salcedo. Ces artistes, inconnus pour la plupart lorsque Lucien Vogel fait appel à eux, deviendront par la suite des figures artistiques emblématiques et recherchées. Ce sont ces mêmes illustrateurs qui réalisent les dessins des publicités de la Gazette. Les planches mettent en lumière et subliment les robes de sept créateurs de l'époque : Lanvin, Doeuillet, Paquin, Poiret, Worth, Vionnet et Doucet. Les couturiers fournissent pour chaque numéro des modèles exclusifs. Néanmoins, certaines des illustrations ne figurent aucun modèle réel, mais seulement l'idée que l'illustrateur se fait de la mode du jour. La Gazette du bon ton est une étape décisive dans l'histoire de la mode. Alliant l'exigence esthétique et l'unité plastique, elle réunit pour la première fois les grands talents du monde des arts, des lettres et de la mode et impose, par cette alchimie, une toute nouvelle image de la femme, élancée, indépendante et audacieuse, également portée par la nouvelle génération de couturiers Coco Chanel, Jean Patou, Marcel Rochas... Reprise en 1920 par Condé Montrose Nast, la Gazette du bon ton inspirera largement la nouvelle composition et les choix esthétiques du « petit journal mourant » que Nast avait racheté quelques années auparavant : le magazine Vogue. - Photos sur www.Edition-originale.com -