Paris, éd. Calmann-Lévy et Mémorial de la Shoah, 2014, in-8, cartonnage souple, couv. photo en noir éditeur, 184 pp., 1 photo en noir sur deux page (identique que celle de la couverture), index, table des matières, "L’idée de ce livre est née d’une photographie publiée pour la première fois le 8 janvier 2008 dans le plus grand quotidien polonais, la Gazeta Wyborcza. Ce cliché, montrant des paysans polonais munis de pelles, illustrait un article sur l’habitude prise après la guerre de fouiller les fosses communes sur le site du camp d’extermination de Treblinka. De longues années encore après la guerre, les glaneurs passaient au crible les cendres et les restes des Juifs assassinés dans les camps d’extermination nazis de Pologne, à l’affût de bijoux et d’or dentaire. Moisson d’or décortique la controverse née de cette photographie. On s’efforça de montrer qu’il ne s’agissait ni du camp de Treblinka ni de glaneurs, afin de faire oublier son unique sujet : la collusion de la population polonaise dans le pillage et la tuerie des Juifs à la périphérie de la Shoah. Ce livre suscita dans son pays de nombreuses polémiques car il ne soulève pas seulement un problème moral, il met en lumière, sans aucune complaisance, une face peu explorée du génocide : le profit tiré du pillage des biens juifs par des millions de familles d’Europe, essentiellement allemandes. Le génocide fut une entreprise lucrative, depuis l’appartement jusqu’aux meubles, depuis la literie jusqu’aux livres voire aux ustensiles de cuisine : tout fut volé. Enfin, l’ouvrage met au premier plan les questions de mémoire. On ne peut plus cantonner la destruction des Juifs d’Europe à une clique de voyous. En Pologne, une majorité de la population, si elle n’a pas forcément prêté main forte au crime, s’en est réjouie et en a économiquement profité. Exemplaire par sa méthodologie et la clarté de son écriture, Moisson d’or est un livre profond et salutaire qui dément l’idée trop répandue que tout a été dit". Très RARE Très bon état, comme neuf