Paris, Presses Universitaires de France (PUF), 1948. "14 x 19, 467 pp., broché, non coupé, bon état (couverture insolée; 1 réparation à l'arrière)."
Paris, 1948 466 p., broché. 14 x 19,5
Occasion
GRENIER (Albert), Joseph Vendryès, Ernest Tonnelat et B.-O. Unbegaun.
Reference : 59967
(1948)
PUF, 1948, pt in-8°, 467 pp, biblio, index, broché, dos passé, bon état (Coll. Mana - Introduction à l'histoire des religions)
"Ce volume de Mana, dû à la collaboration de quatre savants spécialistes, présente un tableau des religions de l'Europe ancienne à l'exception de celles du monde « égéen » et du monde grec qui font l'objet des volumes I et II de la même série. La plus grosse partie du travail est revenue à M. Grenier pour l'exposé des religions étrusque (pp. 3-79) et romaine (pp. 81-233). 230 pages pour une matière aussi riche, c'est peu de chose sans doute mais si M. Grenier a dû faire un choix, il n'a cependant rien omis d'essentiel ; quant à ses notes qui présentent l'état actuel des questions, elles sont d'une richesse remarquable : on y trouvera une documentation bien à jour, une bibliographie intelligemment discutée, et ce non seulement pour la religion mais encore pour les domaines connexes comme l'histoire, l'archéologie, la linguistique,... (...) M. Vendryes a divisé son étude sur la religion des Celtes (pp. 239-320) en trois chapitres dont le premier, intitulé Introduction et sources, apparaîtra comme particulièrement important : on y trouvera de judicieuses considérations sur la valeur de nos sources (auteurs grecs et latins, inscriptions gauloises, littérature irlandaise) et sur le crédit à accorder aux études de mythologie comparée. Un deuxième chapitre est consacré aux dieux (ici aussi le syncrétisme artificiel avec les dieux gréco-romains a souvent voilé la véritable nature des dieux indigènes) ; vient enfin un dernier chapitre, Le clergé et le culte, dont une bonne partie est un exposé lumineux sur les fonctions, le prestige, le rang social et la doctrine des druides – et des druidesses. A l'époque historique, les peuplades germaniques, réparties sur de vastes territoires, apparaissent déjà nettement différenciées tant par la culture que par la langue ; c'est ce qui fait que, dans son étude sur la religion des Germains (pp. 323-385), Ernest Tonnelat a été amené à scinder sa matière en deux parties bien distinctes : l'une, consacrée aux Croyances et cultes dans la Germanie ancienne, est relativement maigre car, sur les Germains du sud de la Baltique, nous n'avons guère que les données des historiens latins (surtout César et Tacite), c.-à-d. d'hommes naturellement et inconsciemment enclins à ramener à leurs propres croyances celles des peuples étrangers qu'ils s'efforcent de décrire ; mais l'autre partie où sont examinées les Croyances et cultes dans la Scandinavie ancienne se fonde sur des sources beaucoup plus riches et plus sûres, à savoir les œuvres des vieux poètes Scandinaves écrites à un moment (VIIIe-IXe s.) où les traditions du paganisme étaient encore vivaces. A M. Unbegaun revenait sans doute, dans l'économie de cette oeuvre collective, la tâche la moins aisée car les Slaves (pp. 389- 445) n'ont connu l'écriture qu'après leur conversion au christianisme ; dès lors, sur leurs antiques croyances, nous n'avons que des données fragmentaires et inégales qu'il convient de scruter avec soin mais non sans méfiance. (...) Ainsi qu'il est de règle dans la collection, un index alphabétique (pp. 447-462), commun aux cinq sections traitées, termine ce volume particulièrement nourri." (Maurice Leroy, Revue belge de philologie et d'histoire, 1950)