À Pricantibur, Chez Bonaventure Passefin, Imprimeur des Solipses, ruë des Enluminûres, à l'enseigne de Philotanus M. DCC. LIV. (1754). Pour le premier texte.A Constitutionopole, de l'imprimerie Calotine M. DCC. LIV. (1754). Pour le second texte.Un volume relié (10,5 x 18,5 cm) de 5 ff. - 64 pp (pagination continue pour les textes malgré deux pages de titre différentes). Reliure demi-veau blond XIXème; dos lisse, pièce de titre rouge. Reliure en bon état, pages salies et dernière page déchirée avec un léger manque de texte (voir photo).
Jean-Baptiste-Joseph Willart de Grécourt est un ecclésiastique et poète français né le 7 février 1684 à Vallières (actuellement Fondettes) et mort à Tours le 2 avril 1743.Destiné à l'Église. Il fait ses études à Paris sous la direction d'un oncle ecclésiastique dont le crédit lui obtient un titre de chanoine de Saint-Martin de Tours en 1697, alors qu'il n'était âgé que de quatorze ans. Une fois ordonné prêtre, Grécourt a un grand succès par ses talents de prédicateur, mais on dut mettre un terme à ses prêches après le scandale provoqué par un sermon dans lequel il avait glissé force allusions graveleuses à plusieurs dames de la ville.Tout en restant chanoine, il renonce à la vie ecclésiastique et passe beaucoup de temps à Paris, où il se lie avec le maréchal d'Estrées et d'autres jeunes libertins. Il finit par s'établir complètement dans la capitale où il est l'habitué des compagnies les plus libres et les plus galantes. Épicurien, amateur de jolies femmes et de bonne chère, il compose beaucoup de contes licencieux et de poésies, souvent libertines, parmi lesquelles on compte un long poème contre les Jésuites (Philotanus), des pièces burlesques, des épîtres, des fables, des contes, des épigrammes, des madrigaux. Il s'abstient de les faire imprimer mais les faisait circuler sous le manteau, en donnant des extraits dans des cercles choisis, car il lisait, paraît-il, de manière incomparable. Il est l'un des principaux auteurs du Recueil de poésies choisies rassemblées par un cosmopolite, imprimé en 1735 à seulement 62 exemplaires pour le duc d'Aiguillon.Il meurt en 1743 en laissant pour lui-même une plaisante épitaphe : Il est mort, le pauvre chrétien ! Molina perd un adversaire Et l'amour un historien. Si je consulte son bréviaire La religion n'y perd rien.
A Genève, (Cazin), M.DCC.LXXVII, (1777), in-24° (11.5x6.5 cm), Frontispice + 2ff. + 212 p. / 2 ff. + front. + 188 p. / 2 ff. + front + 200 p. Les 3 Frontispices gravées par Eisen (2), et par Matillier (1), reliure en maroquin rouge, dos richement orné or, avec pièces de titre et de tomaison, plats avec encadrement de trois filets or. Tome 1 petite galerie de vers au charnière et usure au coins, tranches dorées, bel exemplaire.
Poète licencieux français qui, après avoir renoncé aux fonctions ecclésiastiques, se livra, chez des protecteurs haut placés, à une vie épicurienne dénuée de toute ambition. Ses poèmes et ses chansons circulaient sous le manteau; on ne les édita qu’après sa mort, en 1747; une partie en fut rééditée par G. Apollinaire en 1913. (Ph. v. Tieghem). Tchemerzine, vol. 5, p. 478. image disp
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