<meta charset="utf-8"><div class="chapo" data-mce-fragment="1"><p data-mce-fragment="1">En Grèce ancienne les dieux étaient omniprésents, depuis les nuages jusqu’au moindre brin de romarin. Les rituels fleurissaient. Solliciter les divinités était à la fois fréquent et extraordinaire – et toujours possiblement dangereux.</p></div><div class="texte" data-mce-fragment="1"><p data-mce-fragment="1">On connaît les procédures mobilisées en ces instants fragiles de la «cuisine du sacrifice»; on est moins renseignés sur l’éventail des sens qu’il fallait éveiller au moment crucial de la rencontre avec les dieux.<br class="autobr" data-mce-fragment="1">Adeline Grand-Clément se lance ici dans une enquête au plus près du ressenti des participants, cherche avec minutie à saisir la façon dont pénombre ou lumière, couleurs, odeurs, toucher, sons ou paysages modelaient des espaces sensoriels spécifiques, considérés comme efficaces parce que propres à satisfaire le plaisir des dieux. C’est tout un univers incarné qui se dévoile alors en feuilletage, des gestes et des paroles, des objets, des plantes et des animaux, des aliments et des liquides ingurgités. Le témoignage d’un rapport au monde et ses infinies composantes: une esthétique, dont il reste possible de faire son miel.</p></div> Paris, 2023 Anacharsis 416 p., broché. 12,5 x 20
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