S.l. [Paris], s.d. (1777-78) 3 textes en deux vol. in-8, 40 pp., 31 pp. ; 75 pp., basane bordeaux, dos lisse (reliure moderne).
Réunion, très rare, de ces deux critiques croisées de l'arrêt du 30 août 1777 "portant réglement sur la durée des privilèges en librairie", et qui consacrait des changements radicaux dans le marché littéraire du royaume : d'une part, le droit spécifique de l'auteur sur son travail était reconnu ; d'autre part, il s'agissait de mettre un terme à la confrontation corporative qui opposait libraires (et imprimeurs) parisiens à leurs homologues de province. Ce conflit entre artisans d'un même métier s'était renforcé au cours du XVIIeme siècle et découlait d'une domination écrasante d'une partie de la librairie parisienne, qui s'appuyait plus particulièrement sur la concentration, à son profit, des privilèges en librairie octroyés par le pouvoir royal. De véritables monopoles sur l'édition d'ouvrages très rentables s'étaient ainsi constitués, rendant la librairie de province exsangue et souvent dépendante des éditions clandestines.L'abbé Pluquet (1716-1790), auteur des deux Lettres à un ami, était partie prenante du débat en tant que censeur royal pour la partie des belles-lettres (depuis 1775). Il a donné une troisième lettre sur le même sujet, non jointe dans notre recueil.L'avocat Louis-Valentin de Götzmann (1729-1794), plus connu pour ses démêlés avec Beaumarchais, est l'auteur de la Lettre à un magistrat.Barbier II, 1119 & 1121. Quérard VII, 219 (donne Londres comme lieu d'impression, mais le matériel et les usages typographiques suggèrent une édition parisienne). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Phone number : 06 46 54 64 48