Paris, Guillaume, Lebour, 1792. 2 vol. in-8 de XVI-384-IV pp. ; (4)-303-(1) pp., demi-basane marbrée, dos lisse orné, pièces de titre et de tomaison en maroquin fauve et vert (reliure de l'époque).
Première édition française établie par l'économiste Charles Gilloton de Beaulieu sur l'édition originale Ricerche sulla scienza dei governi (Heubach, Durand, Lausanne, 1790) tandis que l'auteur Giuseppe Gorani (1740-1819) se trouve à Paris. « Le 26 août 1792, Gorani est fait citoyen français avec Johann Heinrich Pestalozzi, Thomas Paine et d’autres étrangers qui travaillent pour la cause révolutionnaire. Cette nomination vaut à l’auteur d’être banni de sa terre natale (Milan) et privé de ses biens par le gouvernement autrichien. Les événements politiques français se précipitent. Avant la Terreur, craignant la prison et peut-être la mort, le citoyen français Gorani accepte une mission diplomatique en Suisse. Là il mène une vie d’errance et de peur à cause des persécutions de Robespierre et de la reine de Naples, Marie-Caroline, soutenu toutefois par l’amitié de Georges Louis Le Sage et d’autres philosophes suisses. Pendant cet exil, l’auteur écrit ses Lettres aux Français, un ouvrage très critique envers le gouvernement des Jacobins. La correspondance d’exil avec Le Sage témoigne de cette période triste et agitée » (Maria Vitali-Volant). Bel exemplaire.Monglond, II, 692.
A Paris, chez Buisson, 1793. 3 vol. in-8 de (4)-VIII-495 pp. ; (4)-478 pp. ; (4)-480 pp., demi-veau tabac, dos ornés à nerfs, pièces de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Édition originale. Guiseppe Gorani (1740-1819), aventurier, écrivain, homme politique et historien milanais, fut informateur secret et propagandiste de Marie-Thérèse d'Autriche, au service des Pombal au Portugal et de Paoli en Corse. Le comte Gorani se lia très tôt aux philosophes de son siècle. Ami de Voltaire, il rencontra Beccaria, puis le baron d'Holbach et Diderot. En 1770, il fit paraître un Traité du despotisme, qui lui acquit un rang distingué dans le parti libéral et philosophique. Il accueillit avec enthousiasme la Révolution française, collabora avec Mirabeau et reçut en 1792, sur la demande de Bailly, le titre de citoyen français. Il publia dans le Moniteur une série de Lettres aux souverains sur la Révolution française. Bel exemplaire.
Paris, chez Buisson, A Lyon, chez Allier et Leclerc, A Marseilles, chez Mossy, 1793. 3 volumes in-8 de [4]-VIII-495; [4]-478; [4]-480 pages, demi-veau brun à coins, dos lisses ornés de filets dorés, pièces de titre et tomaison rouge et bleu, tranches mouchetées.
Édition originale. Fiammetta Olschki 291:« La presente edizione è di estrema rarità a causa delle ricerche fatte dai Governi e dalle famiglie interessate per distruggere i volumi e a Roma e a Napoli ». Il primo volume tratta esclusivamente delle Due Sicilie: le leggi, l'amministrazione, gli usi e costumi illustrati da aneddoti sui personaggi più in vista come ad esempio i coniugi Hamilton, Domenico Cotugno, L. A. Porzio, A. G. M. Gatti. Il volume II descrive Civitavecchia, Roma (amministrazione, antiquari, ebrei, personaggi al potere), l'Umbria, la Romagna. Il volume III passa dalla Toscana a Modena, Genova, la Corsica per terminare con il principato di Monaco.
,Paris, Gallimard Mémoires du passé 1944, 503 pp., 1 vol. in 8 br.