Paris Dumineray 1851 1 vol. Relié in-12, demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, tête dorée, couvertures et dos conservés, non rogné (M. Lortic), 284 pp.Édition originale de ce premier roman déconcertant, d'une trame décousue et souvent incompréhensible, publié à compte d'auteur par deux frères inconnus, Edmond et Jules de Goncourt âgés de 29 et 21 ans. Un début de carrière sans fanfare, car la parution du livre, qui devait intervenir le 2 décembre 1851, fut suspendue par le coup d'État. L'imprimeur Gerdès jeta au feu les affiches qui signalaient la publication d'un "En 18.." au titre équivoque, pouvant passer pour une allusion au 18 Brumaire ! Il censura même certaines phrases qui auraient pu passer pour des allusions politiques... Sur 1 005 exemplaires (dont 5 vergé de Hollande), il ne s'en vendit à 3 francs qu'une soixantaine, plus 24 offerts ; le reste du tirage finit en autodafé !L'ouvrage suscita un seul article favorable, celui de Jules Janin paru dans le Journal des Débats du 15 décembre, puis cette "joie de première communion littéraire" fut douchée par l'article glacial d'Armand de Pontmartin qui, dans la Revue des Deux Mondes du 14 janvier 1852, les traitait de "vadius de tabagie", sinon de déséquilibrés... Mais avec le recul, on peut déceler dans cette oeuvre échevelée les prémices de leur talent d'écrivains chahutant la syntaxe, dénichant des néologismes, exaspérant le lecteur non prévenu par un nervosisme de style tournant au tic d'écriture qui les apparente davantage à des journalistes qu'à de vrais romanciers. Et on trouve certains de leurs thèmes favoris, la femme fatale, le XVIIIe siècle, le Japon... Tout est déjà là, en gestation, une ébauche prometteuse.Précieux exemplaire de présent, adressé à la rédaction de L'Illustration, enrichi d'un envoi autographe non signé de Jules de Goncourt sur la couverture.On joint une remarquable lettre autographe signée, inédite, d'Edmond de Goncourt à Charles de L'Escalopier, conservateur de la Bibliothèque de l'Arsenal (2 pages in-12 sur papier bleu, 2 janvier [1852]) : "Voici un livre écrit dans des jours de doute, de tristesse et de découragement. J'ai long temps hésité à vous l'envoyer, mais le feuilleton tout encourageant de Jules Janin peut vous tomber par les mains. Peut-être me taxeriez vous d'ingratitude pour la bienveillance que vous m'avez toujours témoignée ; mieux vaut encore que vous jetiez mon livre au feu. Ne nous faites pas tous deux complètement solidaires des doctrines interrogées dans ce volume, nous avons voulu peindre au vif un coin de ce pauvre 19ème siècle qui n'est comme vous le savez monsieur ni un siècle de foi, ni un siècle d'espérance".Reliure postérieure de Marcellin Lortic, successeur de son père qui avait été l'un des fournisseurs préférés des Goncourt. Ex-libris gravé en couleurs Paul Muret, ex-libris manuscrit Alain Barbier Sainte Marie.
Paris, 1851. Contemporary half cloth with gilt lettering to spine. Internally brownspotted (due to the paper quality). A page has been inserted on to the half-title, on which is explained, in a neat late 19th century hand, that the present copy is that of George Sand and that it comes from the sale of her belongings. The rest of the page contains bibliographical information on the work. Nice copy.
The extremely scarce first edition, one of merely 84 copies that were not destroyed, of the first work by the Goncourt brothers - the work that laid the basis for their unique joint authorship. The famous brothers Edmond (1822-96) and Jules (1830-70) Goncourt played a unique role in 19th century French intellectual life. Together they developed a distinctive impressionistic style, called ""écriture artiste"""" their works are furthermore of great importance to the understanding of literary and social life of the period. They seminally influenced the naturalism and realism of 19th century literature - in the words of Émile Zola, they ""provided a new sense of nature"". The remarkable symbiosis in their collaboration, continuing to write as one until the death of Jules, has gone down in history as one of the most remarkable literary collaborations ever. They are considered aesthetes of the highest rank and were known as great collectors of art. They were also known to be highly neurotic and utterly misogynist. During the Second Empire they frequented the salon of Princess Mathilde and took part in the famous 'dîners Magny', the fortnightly gatherings that brought together leading men (and George Sand!) of letters and science at a Paris restaurant in the 1860'ies. In his will, Edmond left the entire Goncourt fortune to found the ""Académie Goncourt"", which began in 1903, when the prestigious Prix Goncourt was also founded. Their first work, ""En 18.."", was printed in 1000 copies, but it was confiscated by the censors and was burnt by the authors. Consequently, a mere 84 copies survived and the work is thus of the utmost scarcity. ""Cet ouvrage, qui a été tire à 1000 exemplaires, a été brûlé par les auteurs"" il n'existerait dans le commerce que 84 exemplaires donnés ou vendus."" (Carteret).""Premiers ouvrage des Goncourt, très rare, dont le manuscrit a subi des suppressions avant l'impression de l'edition de Bruxelles."" [the Brussels edition being the second edition, printed in 1884]. (Carteret). George Sand and the Goncourt brothers moved in the same intellectual and literary circles, were invited to the same places, the same salons, and had many friends in common. All three were seminal in determining the course of naturalistic writing of the 19th century. Interestingly, also George Sand began her literary career in as a collaboration, in a liaison with the writer Jules Sandeau. They published a few stories in collaboration, signing them ""Jules Sand"", before she began writing on her own. Carteret I:349. (listing a copy of the first edition sold in 1918 at 160 fr.).
Paris :Charpentier & Cie ((Imprimeries réunies),, 1884. In-8, 250 x 165 : frontispice, (4 ff. premier blanc), 379 pp., 1 p., (2 ff.), 9 gravures, couverture imprimée. — Vélin à recouvrement, chiffre JE gauffré sur les plats, tête dorée, non rogné, couvertures conservées (Pierson).
Édition illustrée de 10 compositions à l’eau-forte hors texte, dont un frontispice, du peintre et graveur James Tissot (1836-1902).Tirage limité à 550 exemplaires, celui-ci est l’un des 450 sur papier de Hollande avec les épreuves des eaux-fortes sur papier de Hollande ornées du timbre rouge de l’artiste.Précieux exemplaire au chiffre des frères Edmond et Jules de Goncourt, enrichi de ce très bel envoi autographe signé d’Edmond de Goncourt à la célèbre comédienne, sociétaire de la Comédie-Française, Berthe Cerny (1868-1940) : Cette dernière n’avait que 18 ans lorsqu’elle interpréta Renée Mauperin au théâtre dans une adaptation du roman des Goncourt par Henry Céard le 18 novembre 1886 sur le théâtre de l’OdéonReliure tâchée. Mouillure en marge de l’une des gravures. Quelques feuillets légèrement tachés (241...)Provenance : Jules et Edmond de Goncourt, avec leur chiffre doré sur les plats. - Berthe Cerny (1868-1940), avec envoi d’Edmond de Goncourt.Bibliographie : Vicaire III, 1047 (annonce par erreur un portrait des Goncourt gravé par Alphonse Descave dans cette édition. Il n’apparait dans aucun des exemplaires que nous avons pu consulter en ligne).
Paris, Poulet-Malassis et de Broise, Libraires-Editeurs, 4, rue de Buci, 1857, 1 volume in-12 de 180x115 mm environ, faux-titre, titre en rouge et noir avec vignette, 199 pages, reliure demi basane havane clair, dos à 5 nerfs, portant titres dorés, sur pièces de titre noires, orné de filets et roulette dorés, tranche de tête dorée, gardes de couleurs. Galerie de ver sur le premier plat, légères rousseurs sur la tranche de gouttière. Edition originale.
Les frères Goncourt, Edmond de Goncourt (1822-1896) et Jules de Goncourt (1830-1870), sont deux écrivains français du XIXe siècle classés dans l'école naturaliste. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Monaco, Les Editions de l'Imprimerie nationale de Monaco, (1956 à 1958). 22 + 3 vol. au format pt in-8 (203 x 154 mm) de 247, 247, 247, 247, 247, 247, 247, 247, 247, 247, 231, 231, 231, 231, 231, 231, 231, 231, 231, 231, 231 et 305 pp. +
Edition en parti originale et première intégrale. Ensemble complet des 29 volumes qui composent le Journal des Goncourt auxquels ont ici été adjoints les 3 volumes de leur biographie par André Billy. Un des exemplaires numérotés du tirage sur vélin de Renage. Typographie en deux tons. La Vie des Frères Goncourt s'ouvre sur deux frontispices les figurant chacun respectivement. Jusqu'à sa mort en 1870, Jules fut le principal auteur du Journal, qui fut ensuite poursuivi par Edmond, resté seul. Sous-titré Mémoires de la vie littéraire, il se compose d'un ensemble de notes, généralement brèves, prises au jour le jour. «Ils ont des nerfs d'une délicatesse excessive qui décuplent les moindres impressions». (Emile Zola). ''La rédaction de leur Journal, dont les premières pages furent écrites au lendemain du coup d'Etat du 2 décembre 1851, assurera la postérité des Goncourt. Car les deux frères, surtout Edmond qui en a écrit les trois quarts, seront sans complaisance envers leurs contemporains mis à nu. Leurs remarques sont de véritables pointes sèches exécutées de main de maître. Après la mort de Jules, Edmond, qui se révélera un extraordinaire reporter sur la société de son temps, décida d'en publier une partie. Soit neuf volumes. Le pastiche du Journal des Goncourt par Marcel Proust dans La Recherche du Temps Perdu est sans doute le plus bel hommage rendu aux deux frères... Excellente condition. Exemplaires non coupés.
Paris Dentu 1867 1 vol. Relié in-4, demi-chagrin saumon, dos à nerfs, couvertures oranges conservées, 40 pp."L’art du dix-huitième siècle" forme un recueil de 13 études sur Watteau, Chardin, Boucher, La Tour, Greuze, les Saint-Aubin, Gravelot, Cochin, Eisen, Moreau, Debucourt, Fragonard et Prudhon. Mieux qu'aucune autre, cette oeuvre témoigne de la sensibilité artistique des Goncourt, elle a donné lieu à quatre éditions du vivant d'Edmond de Goncourt.1. Dentu, 1859-1875, 12 fascicules in-4 tirés à 200 exemplaires, consacrés chacun à un artiste et illustrés d'eaux-fortes gravées par Jules et Edmond de Goncourt. 2. Rapilly, 1873-1874, 2 vol. in-8.3. Quantin, 1880-1882, 2 vol. in-4 (ou 13 fascicules in-4 paraissant tous les deux mois de 1881 à 1883).4. Charpentier, 1881-1882, 3 vol. in-12.E.O. imprimée à 200 ex par Louis Perrin (5 francs). Ce neuvième fascicule est illustré de 4 portraits de Georges de Latour gravés à l'eau-forte par Jules de Goncourt, dont un autoportrait en frontispice qui appartenait aux deux frères et qui saluent ici sa "science incomparable de l'anatomie du visage humain". Reliure moderne de Catherine Malmanche.
Paris, Plon, 1873 In-4 de (2)ff., IV, 432pp., demi-maroquin vert à coins bordé de filets dorés, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, tête dorée, non rogné, couvertures imprimées bleues conservées (reliure de l'époque).
"Édition originale. Elle présente un portrait-frontispice de Gavarni gravé par Flameng d'après son autoportrait et un fac-similé d'autographe. Exemplaire du tirage courant (d'après Talvart et Place, il y aurait eu 30 Hollande hors-commerce). Signé des deux Goncourt, cet hommage à Gavarni, disparu en 1866, paraît trois ans après la mort de Jules. C'est en janvier 1870, l'année du funeste événement, que les frères en avaient rédigé la préface: ""Nous avons aimé, admiré Gavarni. Nous avons beaucoup vécu avec lui. Pendant de longues années, nous avons été presque la seule intimité du misanthrope. Il éprouvait pour le plus jeune de nous deux [Jules] une affection paternelle; et la solitude du Point-du-Jour s'ouvrait à notre visite avec cet aimable mot d'accueil: Mes enfants, vous êtes la joie de ma maison."" Envoi autographe d'Edmond de Goncourt à Jules Claretie: à Claretie / Vieux souvenir amical / Edmond de Goncourt. Écrivain mais plus encore journaliste pionnier au Figaro et surtout au Temps, Jules Claretie sera rien de moins que président de la S.G.D.L., vice-président de la S.A.C.D. et administrateur général de la Comédie Française. Il fait déjà en 1873 partie de ces personnages incontournables de la république des Lettres avec qui le survivant des Goncourt partage régulièrement déjeuners, dîners et réflexions bien informées sur la vie artistique et intellectuelle de la capitale. Cela ne l'empêchera pourtant pas, à l'occasion de la parution de La Vie à Paris (1881) qualifié dans son Journal de ""volume pas mal fait du tout"" de poursuivre en l'assassinant en ces termes : ""Ah! en voilà un dont on peut dire qu'il n'abuse pas de l'indépendance de la pensée!"" Très bel exemplaire. Vicaire, Livres du XIXe siècle, III, 1054. - Talvart et Place, Bibliographie des auteurs modernes de langue française, VII, 27 A."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
Paris, Albin Michel, 1941 - In 8 broché, 1ère édition illustrée, 460 pp -
Paris G. Charpentier 1879 1 vol. relié in-12, bradel vélin ivoire à recouvrements, dos lisse titré or, coutures apparentes, monogramme doré "EJ" des frères Goncourt au centre des plats, tête dorée, non rogné, XXIII + 297 pp.Première édition collective des deux pièces des Goncourt. Précieux exemplaire de tête sur Chine (n°3), provenant de la bibliothèque d'Edmond de Goncourt avec son ex-libris gravé par Gavarni et cette note manuscrite signée sur le premier feuillet : "Mon exemplaire. Un des trois exemplaires sur papier de Chine". Rousseurs aux tranches (n'affectant pas le corps d'ouvrage), sinon élégante reliure au chiffre des frères Goncourt réalisée par Pierson selon la typologie décrite par Christian Galantaris, Les Goncourt bibliophiles, 1994, p. 19.
Paris Librairie nouvelle, Bourdilliat 1861 1 vol. relié in-12, plein maroquin violet, dos à quatre nerfs, filets dorés et listel de maroquin crème en encadrement des caissons et des plats, bordure intérieure de même maroquin violet, doublures de maroquin blanc avec encadrement, gardes de soie moirée crème,double gardes, double filet doré sur les coupes, coiffes guillochées, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés (Marius Michel), 264 pp.Edition originale. C'est une anecdote racontée au cours d'un dîner chez Flaubert qui sensibilise Jules et Edmond au destin d'une infirmière de Rouen. Si la rédaction des Hommes de lettres coulait de source, la description du milieu hospitalier leur demande un travail de recherche qu'ils abordent en historiens du réel. Grâce au soutien de Flaubert, ils s'astreignent à faire une étude "sur le vrai, sur le vif" à l'hôpital de la Charité [Journal, 18 décembre 1860]. Tout en s'inscrivant dans une tradition mélodramatique, Soeur Philomène est un roman novateur qui met en lumière la fonction médicale, même si, par crainte de la censure, les Goncourt ont évité le réalisme "rouge sang".Un des 8 exemplaires sur Hollande auquel on joint une lettre autographe signée de Jules de Goncourt à un critique (une demie page in-8 à l'encre sur papier bleu, 21 octobre 1861) : "Vous nous avez donné une espérance que nous n'avons pas oublié. En annonçant, d'une façon si bienveillante, Soeur Philomène, vous avez parlé de l'intention où vous étiez de vous en occuper plus longuement. Nous serions bien heureux d'une critique signée de vous. Ce serait pour notre livre une rare recommandation ; et pour nous, Monsieur, une satisfaction qui ferait de gens qui sont déjà vos obligés vos très reconnaissants". Ex-libris gravés sur cuir Laurent Meus et Charles Hayoit.
Paris Charpentier 1864 1 vol. relié in-12, demi-percaline grise, dos lisse avec pièce de titre chagrin bleu et fleuron doré, non rogné, 283 pp.Première édition en librairie, dédiée à Théophile Gautier, dont il n'a été tiré que 8 exemplaires sur Hollande. Sorti en librairie le 12 mars 1864, le texte avait d'abord paru en feuilleton dans L'Opinion nationale, du 3 décembre 1863 au 10 février 1864, sous le titre Mademoiselle Mauperin. Il en existe un très rare tiré à part de 89 pp. au format gr. in-8.Roman de la bourgeoisie, Renée Mauperin décrit le parcours d'une jeune femme un brin capricieuse qui dénigre le jeu des convenances en s'opposant à son frère libéral et ambitieux. En contrepoint d'une fresque sociale à la Balzac, les Goncourt adoptent une approche intimiste et une dynamique théâtrale - multiplicité des dialogues, urgence de l'intrigue, dénouement mélodramatique.Exemplaire de belle provenance avec cet envoi autographe signé : « à Henry Monnier, ses lecteurs et amis, E. et J. de Goncourt » (de la main de Jules). On joint un curieux billet autographe signé de Jules de Goncourt adressé à un critique pour prévenir un éventuel malentendu : « Lors de l’article que vous avez bien voulu consacrer à notre Renée Mauperin, nous vous avons écrit pour vous remercier. Quoi qu’on vous ait dit, nous avons été, et nous sommes encore vos très reconnaissants E. J. de Goncourt » (une page in-8, 5 février 1866).Quelques discrètes rousseurs, mais excellent exemplaire en reliure d'époque (ou très légèrement postérieure).
Paris A. Lacroix , Verboeckhoven & Cie 1866 1 vol. relié in-8, bradel demi-percaline bleu à coins, dos lisse avec pièce de titre de basane brune et fleuron doré, couvertures bleues conservées, non rogné, 142 ppEdition originale précédée d'un lever de rideau en vers par Théophile Gautier. Bénéficiant du soutien actif de la princesse Mathilde, les frères Goncourt eurent l'honneur de créer ce mélodrame à la Comédie-Française, ce qui les exposait aussi au zèle de la censure impériale... A vrai dire ils escomptaient un succès de scandale grâce à un tapage médiatique savamment orchestré, mais la pièce fut retirée de l'affiche après quelques représentations. Dans le texte placé en tête du volume ils tentent de faire passer ce fiasco pour une injustice, se montrant plus mauvais joueurs encore que malheureux dramaturges...Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé postérieur d'Edmond de Goncourt au collectionneur Paul Gallimard (1850-1929), le père de Gaston. L'exemplaire comprend aussi un billet autographe signé de Jules de Goncourt proposant à un critique dramatique de venir retirer une place pour la première d'Henriette Maréchal (5 lignes sur p. in-8, s.d. [décembre 1865]). Ex-libris manuscrit Barbier Sainte Marie.
Monaco, Les éditions de l'imprimerie nationale, 1956; in-8, br. Les 25 volumes. Broché en très bon état - edition numéroté n°1541 sur vélin de renage- tome 1/ 1851-1856 - tome 2/1856-1858- tome 3 1858-1860 - tome 4/ 1860-1861- tome 5/1861-1863- tome 6/ (pte déchirure) 1863-1864- tome 7/1864-1867- tome 8/1867-1870- tome 9/1870-171- tome 10/ 1871-1875- tome 11/ 1875-1878- tome 12/ 1879-1883 - tome 13/ 1883-1885 tome 14/ 1885-1887 - tome 15/ 1887-1889- tome 16/ 1889-1890- tome 17/ 1890-1891- tome 18/ 1891-1892- tome 19/ 1892-1894 - tome 20/ 1894-1895- tome 21/ 1895-896 tome 22 et dernier 1896 série complète - Joint 3 volumes d'Endré Billy - VIE DES FRÈRES GONCOURT précédant le journal d'edmond et Jules de Goncourt -brochés sous couverture rempliée.
Broché en très bon état - edition numéroté n°1541 sur vélin de renage- tome 1/ 1851-1856 - tome 2/1856-1858- tome 3 1858-1860 - tome 4/ 1860-1861- tome 5/1861-1863- tome 6/ (pte déchirure) 1863-1864- tome 7/1864-1867- tome 8/1867-1870- tome 9/1870-171- tome 10/ 1871-1875- tome 11/ 1875-1878- tome 12/ 1879-1883 - tome 13/ 1883-1885 tome 14/ 1885-1887 - tome 15/ 1887-1889- tome 16/ 1889-1890- tome 17/ 1890-1891- tome 18/ 1891-1892- tome 19/ 1892-1894 - tome 20/ 1894-1895- tome 21/ 1895-896 tome 22 et dernier 1896 série complète - Joint 3 volumes d'Endré Billy - VIE DES FRÈRES GONCOURT précédant le journal d'edmond et Jules de Goncourt -brochés sous couverture rempliée.
Défauts au dos, quelques plis en couverture. Paris, Dentu, [1873]. 1 vol. (155 x 235 mm) de 1 f., [faux-titre], [titre], 139 p. et 1 f. Broché. Édition originale. Un des 10 premiers exemplaires sur Hollande. Envoi signé : « à Raffaëlli, Edmond de Goncourt ».
C'est le 27 décembre 1860, ainsi que le rapporte leur Journal, que les frères Goncourt évoquent leur future « pièce de la Révolution », primitivement intitulée « Blanche de la Rochedragon ». Après un refus au Théâtre-Français en 1868, elle est enfin publiée en 1873, sous le titre définitif de La Patrie en danger (une « vraie » marquise de la Rochedragon avait en effet protesté), qui reçoit les éloges d'un Maupassant dont la lecture en 1879 lui « a donné un désir intense de voir cette oeuvre sur la scène ». Rare exemplaire en tirage de tête, et de bonne provenance : Christian Galantaris a recensé, dans Les Goncourt dédicateurs onze exemplaires de La Patrie en danger avec envoi, dont cet exemplaire Raffaëlli : ce dernier est le seul dédicacé qui soit imprimé sur hollande, malgré d'autres dédicataires prestigieux comme George Sand, Charles Asselineau, Victor Hugo, Charles Monselet ou Jules Claretie. Cette particularité montre toute l'estime que Goncourt portait à Raffaëlli. Nous avons, depuis Christian Galantaris (1993), pu croiser d'autres exemplaires dédicacés : Alphonse Daudet, Poulet-Malassis et Ernest Renan. Plus un seul autre, enfin sur hollande, celui envoyé à Paul de Saint-Victor. Cet exemplaire et celui de Raffaëlli sont donc, à ce jour, les deux seuls sur hollande avec envoi. Jean-François Raffaëlli était apprécié des naturalistes. Il illustra pour eux un important recueil, Les Types de Paris (et des textes de Zola, Huysmans, Goncourt, Maupassant) et, en 1889 pour les Goncourt, Germinie Lacerteux, avec dix eaux-fortes originales, en trois exemplaires seulement : une sorte de « manuscrit enluminé » avant l'heure, commandé par le bibliophile Paul Gallimard, dont le souvenir prendra place dans le Journal des Goncourt : « Vendredi 21 juin [1889]. - Déjeuner à Asnières, chez Raffaëlli, avec le ménage Gallimard, à l'effet d'ordonner et de régler l'illustration de l'édition de Germinie Lacerteux (...). Le logis de Raffaëlli, une petite maison bourgeoise de banlieue, sans rien de la bibeloterie ou de la faïencerie ordinaire des ateliers, mais où est posé sur un chevalet, ou accroché, çà et là, aux murs pour la vue, dans un cadre joliment doré, un paysage d'Asnières ou de Jersey, le plus souvent peint aux crayons de couleur à l'huile de Faber, un paysage qui a l'air d'un pastel fixé. Dans ce monde des bibliophiles, dans ce monde de domestiques du vieil imprimé, c'est vraiment un révolutionnaire que ce Gallimard, qui va dépenser 5 000 francs, pour se donner, à l'instar d'un fermier général, pour se donner à lui seul, une édition de luxe moderne... ». Provenance : Jean-François Raffaëlli (envoi) ; Pierre Bérès (cat. 17, 1937, n° 130) ; Daniel Sicklès (vente XII, 1992, n° 4816). Défauts au dos, quelques plis en couverture.
Paris Charpentier 1876 1 vol. Relié in-12, bradel demi-maroquin bleu, tête dorée, couvertures et dos conservés, 348 pp.Nouvelle édition d'Une voiture de masques sous un titre différent et avec quelques modifications de détail. La nouvelle "Un aquafortiste" insérée ici remplace "La Femme du Mézouar" qui figurait dans l'originale. Edmond de Goncourt signe une courte préface, datée d'août 1876, dans laquelle il parle de "document humain".Exemplaire enrichi d'une lettre autographe signée d'Edmond de Goncourt au critique Philippe Gille en remerciement d'un article sur ce recueil et de la publication d'extraits de "Marie-Antoinette" (une page in-8, 13 novembre 1876). Agréable reliure, légèrement postérieure (dos un peu passé et quelques rousseurs)
Paris Flammarion et Fasquelle 1929 1 vol. Relié in-12, toile satinée rose, pièce de titre de basane fauve, couvertures et dos conservés, 252 pp., frontispice reproduisant une lithographie de Gavarni parue dans L'Artiste.Édition définitive vendue à 12 fr., avec une postface inédite de Gaston Chérau. Il a été tiré 20 exemplaires numérotés sur Hollande et 60 sur papier du Marais. Reliure moderne de Christian Jeanjean. Ex-libris manuscrit Alain Barbier Sainte Marie.
Paris, Maison Quantin, Compagnie Générale d'Impression et d'Edition, 1886, 1 volume in-8 de 235x160 mm environ, xix-294 pages, demi-reliure à coins en maroquin vert émeraude, dos à 5 nerfs portant titres dorés, orné de caissons à motifs dorés, cuir souligné d'un filet doré sur les plats, gardes marbrées, tranche de tête dorée, couvertures d'origine conservées. Ex-libris de Henri Lavedan sur le premier contreplat, avec une lettre autographe de Goncourt sur Japon adressée à Lavedan + N° 274 de : Les Hommes d'Aujourd'hui avec une caricature de Goncourt et un texte de Verlaine sur celui-ci + un envoi des auteurs à Lavedan. Illustré de 10 compositions par Jeanniot, gravées à l'eau-forte par L. Muller. Cuir légèrement décoloré sur le dos, sinon bon état
Les frères Goncourt, Edmond de Goncourt (1822-1896) et Jules de Goncourt (1830-1870), sont deux écrivains français du XIXe siècle classés dans l'école naturaliste. Ils ont écrit en collaboration des romans comme Germinie Lacerteux, en 1865, roman qui s'inspire de la double vie de leur servante, ou La Lorette et L'Art du XVIIIe siècle (1859-1875). Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
1 vol. in-12 cartonnage bradel demi-percaline à coins verte, couvertures et dos conservés, reliure signée de Pierre Lucien Martin, Dentu, Paris, 1860, 2 ff. 362 pp.
Très bel exemplaire enrichi d'un bel envoi autographe des frères Goncourt "A Mr. A. de Pontmartin, ses très reconnaissants E. et J. de Goncourt". L'autographe est de la main de Jules de Goncourt (1830-1870) , mort prématurément. L'écrivain, journaliste et homme politique Armand de Pontmartin (1811-1890) venait alors de publier, le 4 février 1860, dans ses "Causeries du Samedi" un long compte-rendu élogieux de leur ouvrage les "Hommes de Lettres", à l'inverse de la critique majoritaire qui s'en scandalisa. Pontmartin y écrit notamment : "MM. Edmond et Jules de Goncourt ont commis une imprudence qui leur a réussi : ils ont refait, à vingt-et-un ans de distance, un livre de Balzac, "Un Grand Homme de Province à Paris". Bel exemplaire en superbe état, établi par le grand relieur Pierre-Lucien Martin. Vicaire, III, 1042
Monaco Editions de l'Imprim 1956-1958 Ensemble 25 volumes in-8, demi-maroquin noir, plats de papier marbré, titre de l'ouvrage en grandes capitales poussées or réparti en diagonale sur les dos à deux nerfs portant sur chaque volume, la tomaison et la date de la période concernée; doublures et gardes de papier granité, non rognés, couvertures imprimées (R. Lix).Première édition intégrale de ce journal qu'Edmond de Goncourt avait publié avec de très nombreuses coupures et atténuations dans ses jugements. Exemplaire numéroté sur vélin de Renage.
Maison Quantin 1889 Grand in-4 broche 374 pp. 44 planches hors-texte, dont 9 en couleurs, certaines à double page,couvertures illustrees conservées. Rares rousseurs.Première édition illustrée publiée pour le centenaire de la Révolution,premiere edition illustrée .
Ce n'est que dans l'édition de 1889 illustrée de Quantin qu'une toute petite partie des documents rassemblés fut proposée au lecteur, avec des documents nouveaux, trouvés par Edmond seul. Le pavé de Quantin, Histoire de la société française pendant la Révolution, entrait dans la catégorie des livres d'étrennes, les dates le prouvent : il est mis en librairie le 8 décembre 1888;exemplaire defraichi avec. mouillures angulaires sur tout le volume dans les grandes marges (rognables), dans l’etat
Paris, Dentu, [1873] 1 vol. (155 x 235 mm) de 1 f., [faux-titre], [titre], 139 p. et 1 f. Demi-maroquin vert à coins, filets dorés sur les plats, dos à nerfs orné de caissons, filets et fleurons dorés, tête dorée (reliure signée de David). Edition originale. Un des 100 exemplaires grand in-8 sur vélin. Envoi signé : « à Poulet-Malassis, Edmond de Goncourt ». Nombreuses rousseurs.
1857. Les Hommes de lettres, la dernière création théâtrale des frères Goncourt, est refusée au Gymnase, puis au Vaudeville. Echaudés, les Goncourt renoncent provisoirement à écrire pour le théâtre. Mais ils ont des projets; le 27 décembre 1860, ils évoquent leur future «pièce de la Révolution», qui sera Blanche de la Rochedragon (renommée La Patrie en danger), finalement achevée le 11 octobre 1867. Le 26 décembre, ils proposent la pièce à Thierry, au Théâtre-Français. Ils sont reçus à correction, c'est-à-dire refusés par le comité de lecture, le 7 mars 1868. Mais les Goncourt sont tenaces : Mademoiselle de la Rochedragon paraîtra enfin 1873, chez Dentu ; la pièce prend alors son titre définitif de La Patrie en danger : une marquise de la Rochedragon avait protesté lorsque les journaux signalèrent la pièce ! « La relecture (...) de la Patrie en Danger m'a donné un désir intense de voir ces oeuvres sur la scène. Je suis convaincu qu'elles auraient aujourd'hui un succès retentissant l'une et l'autre ; et que ce succès tiendrait autant à la littérature qu'à l'intérêt très grand de l'action. « Guy de Maupassant, 18 juillet 1879). Il lui faudra néanmoins attendre près de dix ans pour voir le voeur se réaliser : ce n'est que le 16 janvier 1889 que Léon Hennique et André Antoine lisent La Patrie en danger au siège social du Théâtre-Libre d'Antoine, 96 rue Blanche, où avaient lieu les répétitions depuis le 1er novembre 1887. La première représentation sera jouée le 19 mars par le Théâtre-Libre. Dans la préface de l'édition collective de 1879, celle à laquelle Maupassant fait référence, Edmond de Goncourt déclare que le nouveau drame et La Patrie en danger forment le résultat d'une nouvelle optique théâtrale, selon laquelle la technique des «grosses ficelles», des «coups de théâtre» ou des «rebondissements» de l'action, a été tout à fait abandonnée au nom d'une «documentation historique» qui avait le mérite, selon l'auteur, de ne pas avoir encore tentée au théâtre. L'exemplaire Poulet-Malassis ne figure pas dans Les Goncourt dédicateurs, 650 ex-dono de Christian Galantaris, qui ne recense que 2 exemplaires dédicacés pour ce titre (n° 347 et 346). Nous pouvons y ajouter l'exemplaire Alphonse Daudet et Ernest Renan, croisés depuis. Cinq, donc, avec celui-ci, tous sur vélin. Bon exemplaire malgré des rousseurs.
Paris Flammarion et Fasquelle, s.d. 1924 2 vol. Relié 2 vol. in-12, demi-veau havane, dos lisses ornés de filets et fleurons dorés, 281 et 258 pp., frontispice dans chaque volume, le premier reproduisant un portrait de Madame Geoffrin par Chassedat, gravé par Delaistre (Cabinet des Estampes), le second un portrait et autographe de Théroigne de Méricourt (Musée Carnavalet).Edition définitive vendue 7,50 francs le volume. Romancier et auteur dramatique, Jean Ajalbert a aussi porté la robe d'avocat et il défend dans sa postface la mémoire et l'oeuvre des Goncourt, citant un passage du "Journal" du 25.XII.1856 où les frères avouent : "Vendu 300 francs à Dentu les 20 "Portraits intimes" (...), deux volumes pour la fabrication desquels nous avons acheté deux ou trois mille francs de lettres autographes" ! Il estime que les Goncourt ont ouvert la voie de "l'histoire humaine", illustrée à leur suite par Frédéric Masson, Pierre Nolhac, Lenôtre, Funck-Brentano : le "portrait" est devenu un "genre". Il a été tiré de cette édition 20 exemplaires numérotés sur papier de Hollande et 60 sur vélin du Marais.Charmant pastiche de reliures fin XVIIIe.
Paris Charpentier 1885 1 vol. Relié in-12, bradel de percaline rouge à recouvrements, couvertures conservées, non rogné, XV + 327 pp. Quatrième édition, comprenant trois préfaces successives datées de 1857, 1876 et novembre 1884. Le texte présente d'importantes additions, les pièces omises et les noms supprimés dans les éditions antérieures. Un des 50 exemplaires numérotés sur Hollande (seul tirage de luxe après 3 Chine), enrichi d'un envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt à son exécuteur testamentaire, Alidor Delzant, avec l'ex-libris gravé de ce dernier, ainsi que celui des frères Goncourt gravé par Gavarni.
Amsterodami Apud Joh. et Corn. Blaeu 1641 1 vol. relié in-32, veau vert, dos droit, 382 pp., index. Code de Justinien dans une édition de voyage par Blaeu, avec un frontispice gravé. Ex-libris manuscrit L.C. Nové-Josserand (Lyon, 1774) et ex-libris à l'encre bleue "appartient à Jules et Ed. de Goncourt 1859". Reliure de l'époque (mors du premier plat fendillé). Absent des catalogues des collections des Goncourt.
Paris Dentu 1875 1 vol. Relié in-4, demi-chagrin saumon, dos à nerfs, couvertures oranges conservées, II + 1 f. non ch. (table des eaux-fortes) + 67 pp.E.O. imprimée à 200 exemplaires par Jules Claye le 6 novembre 1875 (20 francs).Ce douzième et dernier fascicule de l'édition originale paraît cinq ans après l'avant-dernier consacré aux vignettistes. La mort de Jules le 20 juin 1870 a plongé son frère aîné dans un état de quasi torpeur pendant près de deux ans. Ces "Notules" lui ont permis de se remettre à un travail désormais solitaire, mais pas à un grand oeuvre comme auparavant. Il l'avoue avec humilité dans sa préface : "Le vieux ne se sent pas le courage, et pourquoi ne le dirait-il pas, le talent d'écrire, lui tout seul, les deux études qui manquent au livre." Parmi les eaux-fortes, on appréciera particulièrement en page de titre les médaillons des frères Goncourt aquafortisés par F. Bracquemond, ainsi que le charmant frontispice gravé par Jules d'après Fragonard.Reliure soignée de Catherine Malmanche.